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Le "Café du Pauvre", bistrot vieillot et charmant de la banlieue parisienne (Villeneuve-St Georges) est la quartier général d'une joyeuse bande de gais- lurons.
Camadule, Poulouc, Debedeux et Captain Beaujol ont en commun de savourer la vie comme elle vient, refusant le monde tel qu'il est devenu.
De doux philosophes, hédonistes et un brin nostalgiques qui cultivent la saveur de l'instant présent et les douceurs de la vie (le bien manger et le beaujolais)
Des hommes qui manient une langue imagée, mélange d'argot et d'expressions crées de toutes pièces.

Un roman dans le droit fil des oeuvres cultes de l'auteur. L'amitié, le partage, la lenteur et la jouissance de l'instant présent sont les marqueurs de l'auteur.
La plume d'Audiard n'est pas très loin et on prend énormément de plaisir à suivre les échanges et considérations de cette joyeuse bande.
Une vision du monde terriblement juste.
Echapper au "métro-boulot-jus de fruit" est la maxime du Quatuor.
Une lecture divertissante !
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Un roman de René Fallet sorti en1975, que j'ai lu en 1975 et depuis relu X fois et que je connais par coeur.
Certes, ce n'est pas un tournant de la littérature française, mais j'ai toujours ce livre à portée de main et au moindre coup de blues ou de fatigue, j'en relis un chapitre au hasard. Quoi de mieux pour se remettre sur pied que les facéties de ces " quatre mousquetaires du zinc ".
Camadule, Debedeux, Poulouc et Capitaine Beaujol, personnages hauts en couleurs nous envoient une grande bouffée d'oxygène par leur joie de vivre, leur esprit de camaraderie, leurs plaisirs simples et leur philosophie un peu à la Brassens (qui était un grand ami de René Fallet). Sans oublier les autres, le couple Lafrezique, auvergnats montés à Paris devenus patrons du "Café du Pauvre", et "maman Turlutte" ancienne faiseuse d'anges.
Ces personnages amateurs de bonne vie qui en 1975, étaient déjà des résistants aux progrès de l'époque ( grands immeubles, voitures, téléphones) responsables de la destruction de leur cadre de vie et de leur tranquillité, que penseraient-ils aujourd'hui de l' Intelligence Artificielle?
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Celui-là, je l'ai lu il y a très longtemps mais j'ai l'impression que c'était hier.
Après une telle lecture, on ne s'étonne plus que Fallet était de la bande à Carmet, Jardin (le père), Dard, Darry Cowl sans oublier Genet. Des bons vivants en quelque pour lesquels l'arrivée du Bojolais était la Fête nationale.
Ce bouquin est jouissif et Fallet un génie du verbe.
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C'est amusant quand j'y pense, j'ai appris le nom de René Fallet dans une chanson de Renaud. Avant ça, je ne connaissais pas le bonhomme -qui a aussi écrit La soupe aux choux-, mais je me suis ensuite renseigné un peu et je me suis laissé tenté en le voyant sur l'étalage des marchandises d'occasions (stand maudit, tu auras la peau de mon portefeuille ...). Et puis on peut se laisser aller ensuite, lors d'un voyage en train, à lire de la littérature française du siècle dernier, non ? Et finalement, on se retrouve avec un livre de plus de lu. Verdict !

Oui, un livre qui peut se résumer à une amitié, du vin et un bistrot. C'est simple, quand on y songe, mais il fallait penser à le faire, ce genre de choses. Bref, que dire d'autre sur ce petit ouvrage bien curieux ? Déjà, il n'est vraiment pas commun, surtout dans ses personnages de bases. Tous alcooliques (enfin, pas vraiment mais presque), tous dans un refus de la société moderne (celle des années 70) et qu'on comprend, et surtout dans une ambiance de franche camaraderie et de coup à boire entre parties de 421.

En fait, l'histoire est très surprenante, avec ces anti-héros qui la composent. On oscille entre l'humour et la satyre sociale qui est très prononcée, mais qu'on a du mal à prendre au sérieux avec ce qui nous est proposé comme personnages. Dénonciation des modifications de quartiers, de mentalités et de moeurs, mais en même temps c'est aussi un livre qui mise sur l'humour, sur une certaine nostalgie, sur cette période de transition qui fit sortir la France des "trente glorieuses" pour la mener dans ce qui sera les années 80. On sent la transition entre deux mondes, et nos héros se positionnent entre deux, s'en foutant de tout. le monde tournera sans eux.

Et le tout dans un bistro minable, mais comme la maison pour ces personnages sortis d'un peu partout, un jeune, un ancien militaire, un cadre, un antiquaire qui tient une boutique pas rentable. Une fine équipe complétée par les tenanciers et leur fille attardée, une concierge et d'autres personnages de passages. Bref, un véritable bistro minable où l'on vient juste pour boire et oublier la vie. Voir se faire oublier. Et puis la vie qui suit son cours dans ces murs, dans cette petite vie tranquille, qu'on ne veut plus perturbe.

Un drôle de petit livre bien sympathique qui nous présente des héros atypique et qui nous entraîne dans une vie bien différente de celle qu'on connaît, loin des autres ils sont bien. Un roman de contestation et de satyre sociale, qui mise sur l'humour parfois grinçant et pas très correct au point de vue de la morale, mais qui nous fait découvrir certaines choses que nous nous cachons à nous même. Une belle lecture, très sympathique, pour un auteur que j'ai envie de découvrir un peu plus.
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Suis assez surpris de la teneur des critiques assez dithyrambiques ici.
Pour la forme, un talent d'écriture ENORME de Fallet, je suis d'accord. En plus il précise à la fin qu'il a écrit ce concentré ( titrant bien + que 45°) de bons mots, d'images poétiquement argotiques.. en 2 mois chrono ! Quelle descente ! le Audiard - un brin plus jeune que Fallet - dialoguiste des films les plus connus, selon moi, ne tient pas aussi bien l'alcool que ce Fallet-là . Mais c'est du même tonneau. Si on aime le genre - comme moi, comme "tout le monde" - on apprécie, sûrement, mais on frise l'overdose, on flirte avec le coma éthylique.
Je suis un peu déçu de ne pas pouvoir honnêtement encenser ce texte car j'y ai pris pourtant du plaisir - souvent - mais celui-ci fut mélangé (coupé) quant au fond (de la bouteille) à cause d'une part, le personnage de Captain Beaujol qui - certes sans doute traumatisé et obsédé par les mutilations pratiquées pendant la guerre d'Algérie - gueule son racisme de manière qui me fait gercer les lèvres, ce qui m'empêche de rire ( p.176 du Folio) et, d'autre part, par la galerie de personnages de femmes qui sont - accroche-toi Jeannot - tantôt ridicules, idiotes, soumises, bonnes-à-tout-faire, emmerdeuses, vénales, battues (mais Mme Turlutte (..) regrette quand même son homme), débiles, hystériques, nymphomanes etc.. Dommage. Je ne suis pas sûr que Brassens ait apprécié ce côté-là dans le bouquin.
On peut trouver ces 4 acolytes (..) truculents mais aussi juste hyper alcooliques (le nombre de bouteilles - et pas que du bon - vidées dans le bouquin) avec le côté émouvant que ça peut avoir, mais ça peut aussi être lassant.. Je me demande si "l'esprit" - si on peut dire - qui est dans un film comme la soupe au choux ( qui ne me fait pas rire), par exemple, n'est pas fidèle à celui qui sévit ici et que j'ai souvent entendu dans des rades encore aujourd'hui : les types peuvent avoir un côté sympa.. jusqu'à ce qu'ils déblatèrent, en confiance et fièrement, leur racisme et/ou leur misogynie. le texte contient sa propre définition (p.228) : " on va retomber dans le délire poétique, l'ivrognerie de compétition". Dommage encore car le bouquin a beaucoup de qualités : le personnage de Debedeux notamment (mais comment a t-il construit le nom de ses personnages ?), que j'ai imaginé joué par Jean-Pierre Marielle (qui ne joue pas dans le film), est touchant et moins pire que les autres arsouilles, l'illusion du "retour à la terre" qui tourne court (épisode savoureux), la description du massacre des vieux quartiers - en arguant de l'insalubrité - pour les remplacer par du béton neuf, l'impudence de l'industrie hyper polluante ( Beaugarden & Co) de l'époque etc... Je relirai du Fallet, mais celui-là est comme un bon vin où surnagerait quelques grosses gouttes de vinaigre. C'était son avant-dernier roman, avant la soupe au choux. Peut-être que j'apprécierai sans mélange certains de ses livres plus anciens ? A voir. A boire !
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Quand le bar devient un sanctuaire sacré, la cuite un art de vivre, le refus du boulot une éthique.
Livre génial qui se lit cul sec, un titre de Brassens en fond sonore et un ballon de rouge à portée de main.
C'est décalé, anticonformiste et toujours d'actualité.
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Peut-être son meilleur roman, ce chef-d'oeuvre du grand René Fallet est un marqueur indissociable de la fin des trente Glorieuses. Un roman rabelaisien, subversif et anarchiste de bon ton, pamphlet contre la bêtise humaine et promoteur de l'amitié comme seul ciment humain. René Fallet n'était pas le meilleur ami de Georges Brassens par hasard. Ce livre est un must à lire et à relire.
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Le progrès, le travail, pourquoi ? Et lequel d'abord ? Et si l'on n'en veut pas ?
Résister à tout ça ?
La vie comme elle va ou la vie comme on veut ? Une question d'amitié, autour d'un bon canon !
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Excellent livre, original, divertissant écrit dans le plus pur style de Fallet.
En résumant très grossièrement, l'histoire de quatre amis aux parcours différents qui préfèrent la douceur de la vie et la "bibine" aux difficultés du travail.
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C'est pas mon préféré celui ci, c'est toujours de la poésie de saoulard, avec des tirades qu'on voudrait retenir par coeur et du vocabulaire qu'il faudrait plus utiliser, et parfois une sorte de morale à laquelle on est tenté d'adhérer (l'apéro et l'amitié plutôt que de se tuer au boulot) mais ya aussi des moments flippants dans cette histoire, ou je savais plus quoi penser.
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