AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 195 notes
5
6 avis
4
10 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A Villeneuve-sur-Marne, les derniers pavillons sont remplacés par des immeubles d'habitation et de bureaux. Seul un quartier surnommé la «Réserve» a échappé à la voracité des promoteurs immobiliers. On y trouve le Café du Pauvre, un débit de boissons anachronique. Oubliez l'ambiance lounge, les écrans plats et les cocktails à 15 euros. Ici, le patron vous sert un vin de pays, la patronne vous prépare un boeuf miroton et le sol est couvert de sciure. Accoudés au zinc, quatre copains font du tapage en éclusant des verres de beaujolais. Ca discute, ça s'engueule et ça plaisante bruyamment. le plus âgé, c'est Camadule, un brocanteur qui passe plus de temps au bistrot que dans son commerce. A sa droite, Captain Beaujol, un ancien militaire aux propos amers et à la soif inextinguible. Viennent ensuite Debedeux, un cadre réformé qui a encore fière allure dans son costume défraîchi, et Poulouc, un jeune bien décidé à en faire le moins possible. L'ambiance est à la franche camaraderie, entre «les copains d'abord» et «un éléphant ça trompe énormément». le roman distille sa philosophie faite d'esprit canaille, de chaleur humaine et d'anarchisme débonnaire. Les personnages assument d'être des « bons à rien » et choisissent de vivre hors de la modernité galopante et de l'uniformisation. Ce sont des «Naufragés de la Méduse industrielle», des proscrits de la «start up nation», les précurseurs du Groland. Ils préfèrent se serrer les coudes autour d'un comptoir, boire plus que de raison et passer leurs journées à jouer à la belote et au 421. René Fallet nous vante un art de vivre décalé noyé dans le gros rouge qui tâche mais qui ouvre les coeurs. Une parenthèse éthylique et amicale qui enraye les mécanismes d'une société en marche. A consommer sans modération.
Commenter  J’apprécie          454
Quatre virtuoses de la chopine, désoeuvrés qui se retrouvent au "Café du pauvre", une oasis dans le désert du métro-boulot-dodo... Quatre caricatures, néanmoins tellement ressemblantes...Et attachantes.
On retrouve là un des thèmes majeurs de l'oeuvre de René Fallet : l'amitié virile, et les joies simples comme un chtit canon vidé entre potes...
A lire sans modération par tous ceux qui ne craignent pas de ne trouver, dans un pot de Beaujolais Nouveau, que ce qu'il y a : un vin de saucissonnade et d'amitié...
Commenter  J’apprécie          310
Magnifique ! Une ode à la liberté, à la simplicité et à l'amitié face à la modernité aseptisée, froidement rationnelle, uniformisante et concentrationnaire (bon, elle a aussi quelques côtés pas mal la modernité...). Mon livre de Fallet préféré.
Commenter  J’apprécie          193
Atteint d'une fatigue chronique en ouvrant de nouveaux livres, je me suis désormais réfugié dans la relecture de Marcel Aymé, Boudard, Blondin, Simonin etc...et bien sûr René Fallet avec pour mise en bouche, le beaujolais nouveau est arrivé.

Excuse moi pépère mais ton malade du travail Camadule hanté par l'arrivée de l'an 2000 était complètement dans les choux farcis. Qui eut crû qu'on ne pourrait plus rigoler au café du pauvre , s'emplir la panse à l'hôtel de France , où voir nos vieux faits prisonniers à Gouyette, pire que pire, croiser au village des choses masquées jusqu'aux lunettes causant dans un bout de plastique?...René ici la connerie a tout dévoré, sauf les gendarmes et les banquiers alors reste bien peinard à Jaligny avec les bredins du cimetière... Lafrezigue, Poulouc, Beaujol, Germaine, Maman Turlutte, Pampine et les chats...

Commenter  J’apprécie          160
Ce livre là fait sans nul doute parti de ce que j'appelle grossièrement « mes livres préférés ». Je peux le conseiller sans aucun doute mais s'il faut que je donne des raisons cela devient plus compliqué.

Il est souvent difficile d'expliquer pourquoi on est touché ou ému par une lecture, pourquoi à un moment donné on se retrouve rempli d'un livre… «Le Beaujolais nouveau est arrivé » n'a en soi rien de sensationnel : une jolie petite histoire, des personnages sympathiques, une écriture agréable…

Et pourtant, j'y reviens sans cesse.

En fait ce roman fait un bien fou. Il est juste, ancré dans une réalité qu'on pourrait croire ne plus être la notre, il nous entraîne et nous revigore. En suivant cette bande de copains qui refuse de se conformer à la monotonie des jours, c'est en fait une lutte pour la vie simple à laquelle on assiste.
Sans prétention aucune, dans une très belle langue au plus des préoccupations thématiques de René Fallet, ce livre est comme une petite bulle de bonheur, qu'il faut prendre pour ce qu'elle offre : un moral regonflé à bloc après un très bon moment de lecture.
Lien : https://lechampdesabeilles.w..
Commenter  J’apprécie          80
Peut-être son meilleur roman, ce chef-d'oeuvre du grand René Fallet est un marqueur indissociable de la fin des trente Glorieuses. Un roman rabelaisien, subversif et anarchiste de bon ton, pamphlet contre la bêtise humaine et promoteur de l'amitié comme seul ciment humain. René Fallet n'était pas le meilleur ami de Georges Brassens par hasard. Ce livre est un must à lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (425) Voir plus



Quiz Voir plus

René Fallet

Dans "La Soupe aux choux", qui est la Denrée?

Une jeune femme
Le percepteur
Le Premier Ministre
Un extraterrestre

10 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : René FalletCréer un quiz sur ce livre

{* *}