C'était un après-midi d'été, il faisait chaud, au moins 35°C dans notre appartement, une vraie fournaise. Trop chaud pour aller au parc, même pour y penser. Je me suis installé sur une chaise pliante, près de la fenêtre en plein soleil. Des fois, on fait tout le contraire de ce que la raison ordonne. Bien assis, je me choisis un petit livre avec pas beaucoup de pages: "
Mon chien stupide". J'avais déjà lu
John Fante, avec la saga
Bandini. J'adorais. le rythme, la rage de vivre, et surtout le constant besoin de se prouver à lui-même. C'était le dieu de
Bukowski. Donc, je n'avais pas pris de chance, et avant de m'installer en plein soleil, je me suis remplir un verre de vodka.
Je ne suis pas du tout ce que l'on pourrait appeler un sprinter de lecture. Je ne lis pas vite, mais beaucoup; un lecteur de fond. Mais là, "
Mon chien stupide", j'en ai fait qu'une bouchée, je l'ai lu d'une traite! J'ai fini et le soleil était presque couché. Étrangement, l'effet du soleil et de la vodka m'ont fait apprécier encore plus le livre. C'était au final une histoire assez touchante. le chien, ce n'était que le prétexte. C'est l'histoire d'un couple qui ne s'entend pas très bien, avec ses mauvaises habitudes, le train-train et tout le reste: leurs 4 enfants. le personne principal, narrateur, sorte de
Bandini vieux, mais moins arrogant, certes, maudit peut-être encore plus ses enfants que sa femme. Quelle famille!
L'histoire se concentre sur le moment où, un à un, les enfants quittent le nid familial. le premier, bon débarras, le deuxième aussi, le troisième, mouais et v'là, le dernier est déjà parti. Il ne reste plus rien, sauf eux deux. Une nouvelle vie de couple commence, mais il a tellement d'eau qui a coulé sous les ponts, qu'ils ne veulent plus rien recommencer, ils décident alors de laisser couler, doucement...