Dans cet ouvrage des éditions Invenit, titré
Enchevêtrements, point de discours sur l'art brut, point de variations en imagination et pourtant l'art vivant, l'art espace et fragments d'émotions et de mémoire.
L'auteur regarde et s'égare devant ce » Paysage du Pas-de-Calais II, une peinture de
Jean Dubuffet datée de 1963 et exposée au musée des beaux-arts de Calais «
Dans son récit, l'auteur superpose à sa vision attentive de l'oeuvre sa toile intime d'étés de sa jeunesse. Sur-impressions. » Un paysage de mémoire » sur ce » paysage mouvant qui suppose un spectateur en mouvement » . Il donne vie, donne corps, par les souvenirs en images, en sensations, en sentiments, au tableau, y peint son paysage-voyage par touches. Souvenirs de petit citadin dans ce Nord rural des années 50, ses saisons familiales aux travaux des champs, les escapades au bord de la mer. de cette peinture du concepteur de » l'art spontané » nait cette mémoire aléatoire.
» La réalité est enchevêtrée, les êtres sont enchevêtrés, les relations humaines sont enchevêtrées [...]. Si bien que nous consacrons presque tout notre temps à désenchevêtrer. le peintre, lui, a fait très exactement le contraire : [...] Il a rendu la réalité à son enchevêtrement. «
Point de concept dans cette lecture, des parcelles, des lignes qui se suivent en couleurs, en douceur.
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