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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pourquoi s'infliger la compagnie de personnage aussi désagréable, imbus de lui-même, cynique que ne l'est Romain Ruyssen, le « héros » du dernier roman de Nicolas Fargues Au pays du p'tit ? Je n'ai cessé de me poser la question en avançant dans ma lecture.

Ce genre de personnage, si je le rencontrais en vrai, aussi séduisant soit-il (car à priori il doit être vraiment irrésistible pour que les femmes se pâment autant devant lui alors qu'il est aussi puant), je le fuirais il me semble mais là je n'ai pas reposé le livre. Malgré mon agacement, je n'ai pas abandonné. J'espérais sûrement qu'il soit touchant à un moment ou à un autre, j'espérais peut-être entrapercevoir une faille ou avoir une once d'empathie pour lui mais ce moment n'est pas venu.

Si je n'ai pas abandonné le livre, c'est sûrement parce que j'ai lu avec plaisir plusieurs livres de Nicolas Fargues (en particulier J'étais derrière toi) et sûrement parce que sa plume, son écriture sont toujours là. Pour le reste, le portrait de ce type, revenu de tout, qui regarde avec dégoût sa femme de 40 ans et s'envoie en l'air avec des jeunes femmes de 20 ans en étant spectateur de lui même 24h sur 24h y compris au lit (où bien entendu il est un super amant, faisant forcément découvrir à sa partenaire des choses qu'elle ne soupçonnait pas) et qui dresse de la France un portrait quasi apocalyptique (dans la veine tout est mieux ailleurs), m'a profondément tapé sur les nerfs.

J'ai eu l'impression que Nicolas Fargues passait du feutre à la mine épaisse sur les contours d'un personnage déjà présent dans ces précédents livres mais que le trait était vraiment grossier. Y-a-t-il des hommes aussi calculateurs avec les femmes, des hommes tellement centrés sur eux mêmes que personne d'autre ne les intéresse ? Pourvu que l'auteur ne soit pas aussi aigri dans la vie et qu'il ne s'agisse que de fiction sinon il risque de trouver le reste de son chemin particulièrement désespérant et long.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Franchement déçu par une grande partie de ce roman qui nous décrit les conquêtes amoureuses d'un sociologue-écrivain sans beaucoup d'intérêt y compris dans les descriptions des performanes sexuelles de ce romancier. Par contre, les pages consacrées à l'analyse de la culture et des moeurs françaises sont particulièrement bien vues et nous décrivent sans concession une image de notre société guère brillante mais malheureusement sans doute assez proche de la réalité.En espérant que Nicolas Fargues puisse se consacrer dans ses prochains livres à l'essentiel plus qu'à la bagatelle évidemment plus commerciale...dommage.
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On m'a prêté ce livre, il y a quelques temps et il trainait depuis sur une étagère.
J'aurais dû l'y laisser.
Cette histoire n'a pas d'intérêt.
Elle est celle d'un homme désabusé et essentiellement gouverné par son sexe, mais sans le talent de Portnoy .
Il y a néanmoins quelques pages intéressantes sur une France pleurnicharde, passéiste, mais dont je n'ai pas aimé les relents.
Lecteur babeliote, ne perd pas ton temps avec cet écrivain, il y a tant de pépites à lire et à découvrir ailleurs.
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Il y a au moins deux lectures possibles de ce nouvel opus de Nicolas Fargues. La première, très premier degré, en fera le récit très sombre d'un intellectuel déçu de sa carrière, de sa vie et de son pays et qui ne cesse de ruminer cette crise existentielle. La seconde, beaucoup plus jouissive, se lit entre les lignes. Dans les réflexions du sociologue sur ce qu'il aurait pu ou dû faire, sur l'autre regard qu'il pourrait porter sur le presque demi-siècle qui vient de s'écouler, car «rien ne sert d'essayer de devancer le temps, qui a son rythme propre. Il finit toujours par nous rattraper.»
Des digressions proposées par le narrateur, Romain Ruyssen, sociologue et maître de conférences à l'université qui vient de publier Au pays du p'tit, un essai philosophico-politique qui dépeint une France en dépression et taille en pièces ce pays d'assistés, d'incultes, d'indisciplinés, de laxistes. Un ouvrage qui va jusqu'à être qualifié de «pamphlet poujadiste», mais qui va permettre à son auteur de gagner une certaine notoriété et d'être invité à débattre en Russie et aux Etats-Unis.
Le ministère des affaires étrangères l'envoie à Moscou pour un colloque à la Maison centrale des écrivains. A 44 ans, il va pouvoir développer ses plus belles diatribes et expliquer que pour un Français « être agacé par les autres et se considérer soi-même supérieur au reste de l'humanité est davantage qu'un folklore national : c'est un mode de vie, une fierté, une conviction, un code génétique, bref, une culture. » On pourra multiplier les qualificatifs pour dépeindre cet aigri de 44 ans – cynique, calculateur, ironique, mordant, désagréable, capricieux, insatisfait, infréquentable, blasé, glaçant ¬–¬ et pourtant on va finir par s'y attacher, à l'image de cette slovaque de 25 ans à la poitrine volumineuse qu'il a repéré dans l'auditoire.
Janka Kučová n'est toutefois pas une proie facile. Aussi faudra-t-il que notre homme déploie tout son entregent et sorte son portefeuille pour réussir à mettre l'étudiante dans son lit. Mais même dans la séduction, chassez le naturel et il revient au galop : « J'avais pris un plaisir sadique à lui signifier par cette seule réponse que rien de ce que j'entreprendrais avec elle ne serait pour moi une première fois. Si elle avait été plus douce, moins dominatrice et moins cruelle, pensai-je, je lui aurais menti, par charité. Je me serais privé de faire le malin pour ne pas lui gâcher la certitude que c'est peut-être avec elle que j'allais étrenner ceci : faire l'amour dans un hammam, comme au cinéma. Pour l'assurer que, malgré son jeune âge et toutes les vies que je traînais derrière moi, elle avait la possibilité de me faire encore découvrir quelque chose. » Son périple aux Etats-Unis sera du même tonneau.
L' analyse froide – d'autres diront lucide – du sociologue n'est pourtant que le miroir de son mal-être. Il finit par tout filtrer à l'aune de son vécu. Encore un effort et ce collègue de David Lodge qui aurait égaré ses antidépresseurs nous livrerait un traité d'optimisme à l'issue de sa promenade sur le campus de l'université d'Iowa : « On se met à respecter les règles et à respecter les autres, on apprend à devenir responsable, à patienter, à remplacer la mauvaise humeur et les frustrations par du dynamisme, et l'on finit par se rendre compte que cela donne du sens à la vie, cela rend la vie plus intense et plus stimulante…» Jubilatoire !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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C'est le livre dans le livre, la trame est donc constituée par un livre éponyme de celui que j'ai entre les mains. Je suis allé jusqu'au bout car il ne fait que 240 pages et qu'on me l'a offert. L'auteur dudit livre est un personnage puant au possible bien que ses thèse donnent à réfléchir. Par contre sa vie privé ne m'intéresse pas du tout, pas plus que ses parties de jambe en l'air. Finalement que reste-t-il, pas grand chose sinon de lire un autre livre de Nicolas Fargues pour avoir une autre idée de l'écrivain
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