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Citations sur Absalon, Absalon ! (61)

Si tu décidais de te battre contre ceux qui ont de beaux fusils, la première chose que tu ferais ce serait de te procurer la chose la plus semblable à un beau fusil, que tu l’empruntes, le voles ou le fabriques.
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Il était revenu, réapparu, avec une femme noire comme du charbon qui ressemblait à un singe.
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On naît, on essaye ceci ou cela sans savoir pourquoi, mais on continue d’essayer ; on naît en même temps qu’un tas d’autres gens, tout embrouillé avec eux, comme si on s’efforçait, comme si on était obligé de faire mouvoir avec des ficelles ses bras et ses jambes, mais les mêmes ficelles sont attachées à tous les autres bras et jambes et tous les autres essayent également et ne savent pas non plus pourquoi, si ce n’est qu’ils se prennent dans les ficelles des autres comme si cinq ou six personnes essayaient de tisser un tapis sur le même métier mais avec chacune d’elles voulant tisser sur le tapis son propre dessin.
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“La protéger ? De qui et de quoi ? Ne leur a-t-il pas déjà donné la vie : il n’a pas besoin de leur faire d’autre mal. C’est d’eux-mêmes qu’il faut les protéger.”
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S'il pouvait exister pour lui une chose telle que le soleil, si qui ou quoi que ce fût avait pu rivaliser avec le blanc éblouissement de sa folie.
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Tandis que le monde stable qu'on nous avait appris à connaître se dissolvait dans le feu et la fumée jusqu'à ce qu'aient disparu la paix et la sécurité, l'orgueil et l'espoir, et qu'il ne restât plus que les vétérans de l'honneur mutilé, et l'amour. Oui, il faudrait, il fallait qu'il y ait l'amour et la foi : c'est cela que nous avaient laissé les pères, les maris, les fiancés, les frères, qui portaient l'orgueil et l'espoir de la paix à l'avant-garde de l'honneur tout comme ils portaient les drapeaux ; il fallait que cela existe, sinon pourquoi les hommes se battent-ils ? pourquoi d'autre mourir ? Oui, mourir non pas pour la vanité de l'honneur, ni pour l'orgueil, ni même pour la paix, mais pour cet amour et cette foi qu'ils laissaient derrière eux.
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Car à présent le moment approchait où la destinée de la famille Sutpen qui depuis vingt ans ressemblait à un lac issu de calmes sources, s'étalant dans une calme vallée et montant de façon presque imperceptible, et sur lequel les quatre membres de cette famille flottaient en un suspens ensoleillé, ressentait les premiers mouvements souterrains vers l'issue, la gorge qui serait aussi la catastrophe du pays, et les quatre paisibles nageurs de se retourner soudain pour se regarder l'un l'autre, pas encore alarmés ou méfiants, simplement sur leurs gardes, se rendant compte que l'obscurité arrivait, aucun d'entre eux n'étant encore au stade où l'on regarde autour de soi ses compagnons de détresse en se disant -Quand donc cesserai-je d'essayer de les sauver et me sauverai-je simplement moi-même ? - sans même avoir conscience que ce stade approchait.
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Il était une fois - Remarquez-vous comme la glycine pressurée par le soleil sur le mur ici près distille son parfum et pénètre dans cette chambre comme (libérée des entraves de la lumière) par une mystérieuse et abrasive progression, de grain à grain, des innombrables éléments de l'ombre ? Telle est la substance du souvenir - la sensation, la vue, l'odorat : les muscles avec lesquels nous voyons, entendons, sentons - pas l'intelligence, pas la pensée ; la mémoire n'existe pas : le cerveau ne reproduit que ce que les muscles cherchent en tâtonnant, ni plus, ni moins, et la somme qui en résulte est d'ordinaire incorrecte et fausse et ne mérite que le nom de rêve.
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Et lui surveillant tout cela, le parcourant paisiblement sur son cheval tout en apprenant la langue (ce fil ténu et fragile, dit grand-père, au moyen duquel les petits coins superficiels, les bords de vies humaines secrètes et solitaires peuvent être rapprochés un instant de temps à autre avant qu'ils ne se renfoncent dans les ténèbres où l'esprit a crié pour la première fois sans être entendu et criera pour la dernière sans être davantage entendu).
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Telle est la substance du souvenir --- la sensation, la vue, l'odorat : les muscles, avec lesquels nous voyons, entendons et sentons--- pas l'intelligence, pas la pensée; la mémoire n'existe pas :le cerveau ne reproduit que ce que les muscles cherchent en tâtonnant, ni plus, ni moins, et la somme qui en résulte est d'ordinaire incorrecte et fausse et ne mérite que le nom de rêve (...)
Oui, le chagrin passe, s'efface : nous le savons---
mais demandez aux conduits lacrymaux s'ils ont oublié comment pleurer.
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