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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mes intentions étaient simples en lisant ce livre : en savoir plus sur l'auteur, sur la genèse de ses romans. Je n'ai pas été très surprise finalement, il a bien ce côté rock, destroy, punk, nihiliste, dans le sens nieztschien du terme. D'ailleurs Nietzsche, il le cite très fréquemment tout au long du livre, tout en ajustant sa propre vision de la philosophie de l'auteur d'"Ainsi parlait Zarathoustra" en avançant dans la vie. En lisant ce récit, c'est un "personnage" plutôt qu'un écrivain que l'on rencontre. Ce type qui désirait plus que tout au monde mourir en se suicidant pour sentir la vie lui revenir, écrit pour respirer, écrit pour vivre.

L'originalité du roman se trouve entre les pages, entre des filets d'écriture discontinus, inconstants, des passages parfois inégaux et décousus, l'originalité il faut la chercher car elle se trouve dans les voyages, Chili, Argentine, Afrique du Sud, Namibie, Asie, Nouvelle Zélande, Nouvelle Calédonie... et puis parfois quelques bonnes tranches de rigolades viennent se glisser entre les lignes, dans la façon qu'a Caryl Férey de décrire la vie chic et bling bling d'un auteur qui n'a pas de succès à un auteur dont le livre est adapté au cinéma par Jérôme Salles avec Forest Whitaker et Orlando Bloom en stars sur le tapis rouge cannois.

Pour autant, ce récit là, tout comme "Zulu" m'a épuisée. Car les voyages de Caryl Férey, s'il essaie de les rendre "drôles", sont des voyages éreintants pour les âmes sensibles comme moi. Parce qu'il tente d''enquêter sur les pires massacres de l'humanité, les pires situations dictatoriales contemporaines, les pires désastres humains, dont on ne parle jamais assez en Europe, Caryl Férey s'engouffre dans la littérature noire et politicienne, dénonçant tour à tour les violences de l'apartheid à Cape Town ou dans le désert du Namib, les prisonniers torturés par dizaine de milliers en Argentine sous Pinochet, l'indifférence face à la condition des Maoris en Nouvelle-Zélande, la haine et la déchéance vis-à-vis de ce peuple désoeuvré et abandonné qui se drogue et s'alcoolise pour passer le temps... petit à petit, je me suis sentie étouffer, je me suis sentie comme oppressée.

Finalement, j'ai trouvé trois choses que j'ai bien aimées dans ce récit : les apartés de Caryl Férey et les notes de bas de page lorsqu'il commente les critiques de son éditrice, les surnoms qu'il donne à son entourage (Loutre-Bouclée pour sa compagne, le Libraire-qui-trouve-ça-nul pour son ami libraire qui n'a pas aimé ses premiers romans...), et les envolées lyriques lors de ses voyages qui sont pour lui à la fois formateurs et nécessaires.

A travers ce roman, Caryl Férey fait revivre les fantômes du passé pas si lointain, de ces morts qu'on a violés, tués, assassinés, torturés et il ose rencontrer les milices, les flics pourris, les journalistes, les gens du coin, les propriétaires d'hôtels de passes, les errants dans le désert... alors on ne peut que saluer son travail formidable.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Ne connaissant pas Caryl Férey, ni l'histoire de ce livre (que j'ai gagné grâce à Babelio), je restais jusqu'à peu persuadée que c'était sensé être un policier.
Et non, comme déjà dit, il s'agit plutôt d'une autobiographie, d'un roadtrip, qui explique l'histoire des livres écrits.
Le style est très agréable à lire, facile à suivre et le langage bien fleuri. le fait de donner des surnoms à ses compagnons de voyage aide à se faire une idée bien précise des personnages.
Honnêtement, j'ai passé un moment très agréable et ce livre m'a surtout donné envie de découvrir tous ces livres derrière ce récit !
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Caryl Ferey, à la lecture de ses thrillers, est un écrivain engagé, un voyageur qui va sur le terrain puiser ce qui fera quelques années plus tard une histoire dans l'Histoire.
Assez peu porté sur les études, il part assez vite une fois son bac en poche pour un tour du monde qui, à défaut de lui inspirer d'emblée ses meilleurs romans, va murir sa vocation d'écrivain, et d'homme engagé à la cause des oubliés de l'histoire et des opprimés.

C'est ainsi que l'on comprend davantage la genèse de Zulu, Condor et Mapuche, mais à n'en point douter de la saga Maori, pas encore lue à ce jour.
Ce récit, plus proche d'un carnet de route que d'une autobiographie est rédigé sur un mode assez humoristique. Il n'empêche, les colères et les révoltes de l'auteur sont bien présentes. Elles confirment la voie qu'il a prise pour ses thrillers. Ce récit confirme également l'impression d'extrême préparation qui se dégage quand on les lit. Caryl Ferey s'imprègne des contrées qu'il parcourt, et des personnages qu'il rencontre pour ses histoires qui sont des fictions, mais tant que cela, en réalité.

Et puisqu'il faudra sans doute attendre encore un peu avant de pouvoir lire le dernier opus consacré à l'Amérique du sud – oui, mais s'il vous plait ne faites pas trop durer le plaisir- c'est du côté de la Nouvelle –Zélande que j'irai en attendant !

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Avec Pourvu que ça brûle, l'auteur nous fait voir du pays : Amérique, Chili, Pérou, Afrique du Sud, ... autant de destinations qui vont l'inspirer pour écrire ses livres, tout autant que ses amis et les personnes rencontrées sur son chemin à qui il donne des surnoms plutôt surprenants et intrigants.

Cet ouvrage n'est pas un roman, c'est un autoportrait de l'auteur, un tour du monde du façonnage de ses thrillers, de ses inspirations. Grâce à lui, on sait comment Caryl Ferry trouve la trame pour écrire ses livres, ce qui l'inspire pour mettre en scène ses histoires et ses personnages.

J'ai beaucoup aimé ma lecture, j'ai trouvé l'auteur plutôt torturé, les références historiques intéressantes et moi qui ne le connaissais pas et qui n'ai encore lu aucun de ses romans, il m'a donné très envie de les découvrir dans les semaines à venir.

L'auteur est un aventurier accompli qui a besoin de voyager dans les pays de ses protagonistes pour leur donner vie et avec cet ouvrage il nous fait voyager avec lui.

Un autoportrait qui se laisse lire et qui invite au voyage !
Lien : http://nunuchenomore.blogspo..
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L'auteur évoque son adolescence difficile : fuite, violence, automutilation et montre comment il s'en est sorti avec l'écriture. Il fait ensuite le récit de ses voyages à la découverte des gens qui deviendront les personnages de ses romans, dans ces pays où règnent souvent la misère sociale.
Découverte intéressante même si je ne lis pas de thrillers habituellement.
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Découverte de Caryl Ferey à travers sa biographie Pourvu que ça brûle . Très déçu écriture banale un tour du monde payé par papa pour me rappeler à longueur de pages combien il est Anti conformiste anti système anti capitaliste en gros anti tout . du coup je ne sais pas si j'ai envie d'attaquer un de ses polars.
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