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3,93

sur 529 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bon, difficile de donner un avis, vu que ce genre de livre ce n'est pas du tout ma tasse de thé, mais lu dans le cadre d'un challenge, je me suis jetée à l'eau, en apnée. Tout est noir, sale, sanglant, drogue, violence etc... toute la panoplie de ce genre de bouquin, certes ça plait à certains lecteurs, mais pour ma part, je ne trouve aucun plaisir à lire ces horreurs.
Cependant, j'ai apprécié découvrir le peuple maori, et je dois dire que le texte était bien rythmé, avec quelques touches ô très légère d'humour voire de poésie. Vraiment un soupçon le reste ce n'est que noirceur.

Donc bien contente de l'avoir fini et je ne lirai certainement pas la suite.
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J'ai adoré:: Mapuche, La jambe gauche de Johnny Strummer, Zulu et je me suis dit qu'avec Utu, je voyagerai encore de l'autre coté du globe. Mais ce récit est-il crédible ? On désosse, on étête, on drogue, on baise, on tue, on bat, à toutes les pages. Trop c'est un peu comme pas assez. Ici beaucoup beaucoup de détails sordides. Je salue Caryl Ferey parce qu'avec bonheur il me fait toujours découvrir des univers, des cultures, des pays, des traditions. Mais ici, ouf ! Petite nature, prière de vous abstenir. Utu c'est vengeance chez les Maoris. Et cette vengeance est cruelle, elle vient des tripes et nous laisse sur le cul ! Toutefois, j'aurais aimé en savoir encore plus sur ce peuplé dépouillé, volé. Une effroyable question est soulevée lors d'une lecture de Paul Osborne plus jeune : (Page 146) "Peu de littérature maori dans le lot (peut-être parce que cette culture était avant tout orale), hormis Alan Duff qui à l'époque se démarquait de ses contemporains en pleine repentance, mais ses écrits impitoyables pour la communauté étaient si controversés qu'il ne sut trop qu'en penser: les Maoris de Nouvelle-Zélande devaient-ils s'adapter à l'Occident ou continuer à végéter dans les faubourgs des villes qui finiraient par les engloutir à défaut de les assimiler socialement?"
Et voilà, c'est un terrible sort que celui fait à ce peuple, aux Maoris. Et débarque ce flic, enquêtant sur un vol, flic spécialiste de la question maori, mais flic drogué, écoeuré, suicidaire, déchu, trainant avec lui culpabilité et remords, ce flic qui veut la vérité. La vérité sur la mort de son ami flic, la vérité sur les corruptions, les vices, les tractations, les spoliations, les disparitions.
Terrible récit, sombre récit, noir récit...Laissez-moi un peu de temps pour m'en remettre .
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Paul Osborne qui a démissionné de la police d'Auckland vivote en Autralie sous l'emprise de la drogue et de l'alcool. Alors qu'il vient d'avoir un malaise sur la plage, il trouve en rentrant chez lui un policier envoyé par le nouveau chef de la police qui lui demande de réintégrer ses anciennes fonctions.
De retour à Auckland il doit enquêter, en tant que spécialiste des affaires maories, sur le vol d'une hache rituelle volée chez un riche promoteur. Et en parallèle on lui demande de retrouver un ancien activiste maori impliqué dans l'arrestation d'un tueur en série qui s'est transformé en fiasco pour la police et qui selon le nouveau chef de la police a contraint son ami Fitzgerald à se suicider.
Mais Osborne ne croit pas en cette raison invoquée.

Une enquête qui malgré quelques rebondissements se traîne en longueur pour se terminer par un dénouement ne cadrant pas avec un roman policier, mais qui n'étonne pas totalement le lecteur vu les méthodes employées par le policier en permanence sous l'emprise de l'alcool et de drogues.

Un roman du fait de ces remarques qui s'avère moyennement intéressant et qui ne donne pas envie d'aborder d'autres ouvrages de l'auteur.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Utu signifie vengeance dans la langue des Maoris. de vengeance il en sera beaucoup question dans ce thriller.

Paul Osborne débarque de Nouvelle Zélande en provenance d'Australie après 11 mois d'absence. Son supérieur et ami Jack Fitzgerald vient de se suicider après avoir réussi à trouver le tueur qui sévissait depuis des mois Malcolm Kirk. Kirk était le pantin d'un activiste dément, Zinzan Bee. Fitzgerald peu avant sa mort avait annoncer l'avoir lui aussi tué, seulement son corps est introuvable.
Paul Osborne veut savoir la vérité, il ne croit pas au suicide de son ami. Cet homme aux yeux jaunes et à l'étrange séduction enquête et découvre peu à peu des choses étonnantes...
Il part aussi à la recherche de son propre passé, notamment de sa "femme" Hana, injustement traitée par lui et violenter par les autres.
Dans cette histoire, tout se croise, tout est lié.
Sur fond de politique, de magouilles financières mais aussi d'Histoire et de traditions Maoris remises au goût du jour, Férey nous propose une plongée dans l'enfer.

Ce livre fait suite au précédent, Haka mais peut-être lu séparément sans problèmes.
Une intrigue bien ficelée, des personnages bien campés et surtout un grand effort sur l'histoire de la Nouvelle-Zélande font la force de ce thriller ethnico-policier. le roman mélange magouilles de politiques, industriels sans scrupules et activistes-extrémistes complètement déjantés de la cause Maorie.

Paul Osborne slalome à travers tout cela, ange de la mort, la plupart du temps complètement défoncé, sans repères et qui pourtant réussira petit à petit à dénouer le fil.
Un peu moins violent que Haka même si les descriptions de têtes coupées ne sont pas très ragoutantes je vous l'accorde, Utu est un thriller rythmé qui est surtout intéressant à lire de part l'arrière plan historique.

Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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Où tout fout le camp

Le roman démarre avec une scène forte et inattendue : la déchéance spectaculaire de Paul Osborne qui sera pourtant le héros du roman. le ton est donné.

Osborne est un ex-flic Néo-Zélandais, en exil en Australie. Son passé et sa dernière enquête, le hantent et il est en train de se détruire à coup de drogues et d'alcool.

Pourtant, le suicide -auquel il ne croit pas- de son ami, Fitzgerald, chef de la police d'Auckland l'incite à reprendre une enquête qui va le conduire à renouer les fils de son passé.

C'est donc dans le milieu Maori qu'il connaît bien, qu'Osborne va affronter ses démons et tenter d'échapper au UTU, le culte maori de la vengeance.

Avec Caryl ferey, nous ne sommes pas là pour rigoler. de toute façon, quand Maori, on voit rouge, non ? (désolé !)

Le climat et la nature sont oppressants, la violence est partout. Celle des personnages bien sûr, mais aussi celle d'une époque où avec l'achèvement des temps de la repentance envers les indigènes, commence l'ère du business.

Osborne est ainsi ballotté tout au long du roman, sans cesse rejeté, aussi bien par son 1er amour que par son père, à mi-chemin entre 2 civilisations qui s'affrontent.

Mon avis ?
Mitigé. Si Utu a préparé Zulu, ce sera retenu à sa décharge car je trouve que Ferey s'en sort moins bien chez les Maoris qu'au pays Zulu.

La faute en revient sans doute à son principal protagoniste, Paul Osborne, auquel j'ai eu du mal à m'attacher. J'ai également été déçu de trouver, à côté de séances magnifiques dans leur poétique brutalité, des scènes un peu limites de sexe et de violence, pas très bien écrites de surcroit et une intrigue assez complexe, pour ne pas dire brouillonne.

Recommandable, donc, mais avec réserves.
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Utu est la suite officiellement officieuse de Haka du même auteur, Caryl Férey.

Par suite officiellement officieuse, entendez que l'histoire d'Utu suit directement celle de Haka, évoque les personnages et l'enquête de Haka, mais utilise de nouveaux personnages qui sont, parfois, très proches de ceux de Haka.

L'auteur, Caryl Férey, français comme son nom ne l'indique pas, a deux particularités dans l'écriture. Il aime faire souffrir ses personnages et il adore évoquer la vie et les coutumes de peuples opprimés et spoliés par les colons.

Dans Utu, Caryl Férey revient sur la vie des Maoris en approfondissant leurs rites puisque « Utu », en maori, veut dire « Vengeance ». Et vengeance il va y avoir avec cette histoire s'ancrant sur la spoliation des terres maories par les colons occidentaux.

Utu met en scène Paul Osborne, ancien flic et bras droit de John Fitzerald, le héros de « Haka ». Son demi-frère avait également été pris sous son bras par Fitzerald et avait péri durant l'arrestation du tueur en série que poursuivait ce dernier avant de se suicider.

Osborne a quitté la police dix mois auparavant. Il vit désormais une vie rythmée par la drogue et l'alcool, exilé en Australie.

Pourtant, la police néo-zélandaise va faire appel à lui pour éclairer un peu la dernière enquête de Fitzérald et comprendre ce que venait faire l'activiste et Shaman Zinzan Bee dans cette affaire et où est passé son corps.

Mais, une fois réintégré, Osborne va devoir enquêter sur le vol d'une relique maorie. En parallèle, il va chercher à comprendre pourquoi Fitzérald s'est suicidé, où est passé le corps de Zinzan Bee, qu'est devenu son amour d'enfance, la belle Hana et comment est morte la jeune comptable retrouvée à moitié déchiquetée sur une plage.

Il n'est pas nécessaire d'avoir lu « Haka » pour entamer la lecture de « Utu », mais autant l'avouer, c'est tout de même préférable. Préférable, car cela peut apporter de nombreuses informations au lecteur. Tout d'abord, cela nous apprend que Caryl Férey se complet dans le noir absolu. Ensuite, la lecture des deux ouvrages nous enseigne également que Caryl Férey semble vraiment regretter son personnage de Fitzérald tant, Osborne, lui ressemble en de nombreux points.
Effectivement, les deux personnages sont extrêmement proches dans leurs motivations, leurs façons de faire leur métier et leurs goûts pour les produits stupéfiants. On a donc la désagréable impression, en lisant Utu, de lire un copier-coller de Haka, par l'ambiance, par les personnages et par la noirceur et la violence.

Car, si Osborne est un clone de Fitzérald, on pourra aussi noter que la légiste reprend peu ou proue le rôle de la psychologue dans Haka.

Les motivations sont les mêmes, plus ou moins, pour les deux personnages, chacun est entré dans la police pour retrouver la femme qu'il aimait. Fitzerald parce que sa femme et sa fille avaient disparu, Osborn parce que la fille qu'il aimait étant jeune était partie volontairement et qu'il ne pouvait l'oublier.

Malheureusement et curieusement, le style de l'auteur est moins léché et alléchant qu'il ne l'était dans le précédent. le final de Utu est également moins puissant que celui de Haka.

Seul point positif, la narration qui est moins linéaire que dans Haka et qui alterne le présent et le passé à travers des flashbacks permettant au lecteur de découvrir le passé et la motivation d'Osborne grâce aux scènes de son adolescence et de son amour pour une jeune Maorie.

Au final, Utu se révèle quelque peu décevant quand on a lu Haka. L'histoire est moins prenante, le final moins percutant et les personnages rappellent un peu trop ceux de Haka. La noirceur est toujours présente, mais la plume est moins prenante et l'effet de surprise n'est plus de mise, du coup, on échappe au coup de poing au foie et à l'effroi que nous offrait « Haka ».

Dommage ! Reste tout de même la narration un peu plus complexe qui pourra tout de même en dérouter certains, la présentation d'une part de la culture maorie, et la violence et la noirceur omniprésentes. Bref, « Utu » est un roman désenchanté, tout comme « Haka », mais qui enchantera bien moins le lecteur que le roman mettant en scène John Fitzérald.
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Bon, il y a du progrès! Apres avoir été très déçu par Haka, j'ai quand même donné sa chance au second volet de la saga Maorie.
Sans qu'il soit parfait, il faut reconnaître que j'ai apprécié ce roman. L'intégration dans le contexte Neo-Zelandais est beaucoup plus réussi que dans le premier, avec de nombreuses informations sur la culture Maorie et sur l'histoire du pays. de plus, bien que le compteur de décès reste élevé, on évite le côté grand-guignol du premier avec ses morts inutiles en cascade. Ici les choses sont brutes, mais je les ai senti plus plausibles.
Je reprocherai un personnage principal caricatural, et une intrigue manquant encore un peu de clarté dans son exposition, obligeant l'auteur à écrire à plusieurs moments de longs dialogues d'explication, juste pour être certain que le lecteur ait compris l'intrigue. Mais le roman reste prenant.
Un beau rattrapage après ma déception face à Haka, et peut-être une raison de m'attaquer un jour aux romans suivants de Caryl Ferey.
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Réservé aux lecteurs (très) "avertis".
Histoire et culture maories, certes...
Langue crue, grande violence, drogue, scènes pornographiques. Quelques rares beaux bouts de phrases aussi, parfois poétiques (peut-être par contraste avec le reste ?). Les sentiments profonds sont bien là, évoqués simplement en filigrane. Sombre et tourmenté, amer, sans illusion (bien qu'halluciné la plupart du temps !), ce roman pèse lourd.
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