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Suite à la découverte d'une peinture à Nice, l'auteur américain retrace la vie de Chrysis.
Ce livre est une déclaration d'amour à sa compagne décédée récemment et qui avait découvert et aimé une toile de Chrysis , Orgies.
Je trouve que l'histoire nous est narrée dans le style "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil " simple et agréable à lire.
Je me demande si la vie de Chrysis, peintre à Montmartre dans les années folles pouvait être telle que décrite dans le texte. En ce temps là, la liberté accordée aux femmes était bien mince.
Pensons à Camille Claudel internée en 1913 pour son audace.
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Point de départ du dernier roman de Jim Fergus, "Orgie", tableau peint par Gabrielle "Chrysis" Jungbluth vers 1925. Peintre née en 1907 et décédée le 3 mai 1989.
J'ai découvert l'auteur, il y a des années, à travers son magnifique roman "Mille femmes blanches" ; un roman qui mélangeait habillement le réel et l'imaginaire. A travers Chrysis, nous retrouvons cette ambiance : la vérité se voile de fiction avec beaucoup d'habileté. Ce livre raconte l'histoire de ce tableau. Dans un préambule très personnel et émouvant, Jim Fergus nous explique le choix de son personnage principal : Chrysis, peintre très peu connue. Après des mois d'enquête, il a réuni beaucoup d'éléments biographiques qui lui ont permis de romancer la vie de cette héroïne passionnante et mordant la vie à pleine dent.
Véritable hymne à l'amour et à la vie. Magnifique
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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Chrysis est un récit né d'une belle anecdote. Il y a quelques années le romancier voyage à Nice avec son épouse, malade. Cette dernière a un coup de foudre pour une toile peinte par une femme durant les années 1920, une scène d'orgie. À partir de cette peinture qui plaisait tant à son épouse décédée quelques temps après, Jim Fergus va effectuer des recherches sur l'artiste peintre mais aussi sur l'époque de sa réalisation.

Chrysis est l'histoire de Gabrielle Jungbluth, une artiste du Montparnasse des années folles. C'est le portrait croisé de cette femme libre et d'un cow-boy américain arrivé à Paris dans d'extraordinaires circonstances. Gabrielle est originaire d'une famille bourgeoise et étudie dans l'atelier d'Humbert, l'ancien maître de Braque à l'école des Beaux-Arts de Paris. Bien loin de son éducation de jeune fille convenable elle va peu à peu découvrir le Montparnasse des peintres, poètes et musiciens, en flânant d'abord après les classes puis en s'émancipant et en acquérant son propre atelier. J'avoue que toute cette description du Paris des années folles sent parfois la naphtaline et frôle la carte postale. Toutefois l'énergie de l'héroïne est si communicante qu'on ne s'attarde pas trop sur ces détails. Ni même sur certaines idées sur l'art un peu mièvres développées par l'auteur. Face à ce portrait d'une femme éprise de liberté, nous suivons aussi le destin incroyable d'un cow-boy qui aspire à vivre ses rêves et va se heurter bien violemment à la réalité. Malgré tout, ce grand chanceux va vivre des aventures rocambolesques et son éducation de fermier de l'Ouest américain lui sera bien souvent d'une grande aide en Europe. La gentillesse de cet américain robuste en fait un personnage chaleureux bien que mélancolique sur la fin. La force du roman tient beaucoup à ces deux personnalités si attachantes. Sans cela il serait difficile de pardonner à l'auteur certaines facilités prises sur la narration ou les descriptions.

Le roman a été écrit en trois mois, et malgré ses maladresses, il s'agit d'un beau roman et d'un émouvant hommage à l'épouse défunte du romancier. le lecteur découvre pourquoi elle tenait tant à ce tableau et le double portrait qu'en extrait l'auteur est touchant. Il rend hommage à la liberté d'une femme artiste, et par la même occasion à la cause des femmes en général. le livre n'est pourtant pas un texte féministe et Jim Fergus explique dans son épilogue que Chrysis va délaisser son art après la seconde guerre mondiale. C'est pourquoi il focalise son récit sur les années 1925, probablement les plus riches de la jeunesse de cette femme.
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Ce roman tient à la fois de la friandise littéraire, tant il se lit avec facilité et l'auteur semble avoir eu de la joie à l'écrire, et en même temps il recèle une dimension tragique, annoncée dès le prologue. Dans celui-ci en effet, Jim Fergus raconte l'histoire de sa rencontre avec le tableau de Chrysis Jungbluth, autour duquel le roman tourne. C'est au cours du dernier voyage en France de sa défunte compagne que celle-ci avait été charmée par ce tableau, chez un antiquaire de la côte d'azur où ils séjournaient. Jim Fergus lui offrira finalement l'oeuvre peu avant sa mort, et ce sera ensuite l'occasion de cet hommage littéraire, aussi bien à la femme aimée, qu'à la femme artiste des années 20.
On comprends donc qu'à travers l'histoire de Chrysis, il sera autant question de surmonter le deuil de l'être aimé, que de retracer la vie de l'artiste-peintre.
Deux personnages sont au centre du livre, un homme très singulier, cowboy blessé perdu dans la France de 14-18 puis dans celle de l'entre-deux-guerres, et Chrysis, jeune artiste en devenir, s'émancipant peu à peu du carcan moralisateur de l'époque et de son père colonel.
Fergus met en scène la façon dont les détours de la vie se jouent des passions amoureuses, y posant parfois des obstacles insurmontables. Outre le style, fluide, intelligent, vif, bienveillant, on retrouve la préoccupation féministe constante dans les livres de Fergus. En regard du beau portrait de femme, il dépeint un portrait d'homme sensible, bien que nettement genré (il est successivement soldat, boxeur, videur dans un bordel...), ce qui, de façon jubilatoire, tord le cou à tous les clichés pseudo-féministes contemporains selon lesquels une femme libre ne pourrait se satisfaire que d'un homme totalement châtré ou mieux, de pas d'homme du tout.
Ce roman se lit avec plaisir de bout en bout, et même s'il n'a pas l'étoffe d'un chef d'oeuvre, il témoigne une fois de plus de la plume habile, élégante et délicate de son auteur.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Biographie romancée de la peintre Chrysis, ce texte relate aussi son histoire d'amour avec un vétéran de la première guerre mondiale, le "cow-boy".
L'occasion de plonger dans les Années Folles à Montparnasse, de franchir les limites avec Chrysis, qui découvre le sexe débridé en même temps que son talent de peintre.
Un roman un peu court à mon goût, certains sujets et certaines scènes trop vite expédiés.
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Même si j'ai préféré la lecture de Mille femmes blanches, ‘Chrysis' reste une lecture agréable.
Pour reconstituer l'histoire de ‘Chrysis', Jim Fergus s'est inspiré du tableau intitulé ‘Orgie', acquis par sa femme mourante. Il explique dans la préface du livre qu'il a fait des voyages et plusieurs recherches sur l'artiste du tableau. le texte est facile à lire, l'écriture est toute simple.
Une lecture légère qui nous fait passer de bons moments de lecture.
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Portrait romancé de la jeunesse de Chrysis, jeune artiste issue d'un milieu bourgeois dans le Montparnasse des années folles. Dans les années 1920, années de libération des corps et des esprits dans ce Paris de Montparnasse, Gabrielle rebaptisée Chrysis rencontre des artistes, des esprits libres, de nombreux Américains venus s'installer dans ce quartier bohême, libertin, en pleine effervescence. créative.
Elle vit une histoire d'amour réelle et fantasmée avec Bogey Lambert un Américain venu du Colorado.
Jim Fergus explique en préambule comment il s'est intéressé à Chrysis à partir d'un de ses tableaux.

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Le point de départ de ce roman est une anecdote personnelle. Déjà très malade, Mari la compagne de Jim Fergus tombe par hasard chez un antiquaire sur un tableau qui retient son attention et représente une scène d'orgie peinte par une inconnue. Pour lui faire plaisir, Jim Fergus finit par acheter ce tableau et le lui offrir comme ultime cadeau avant qu'elle ne soit emportée par la maladie.
Est-ce parce que la toile est liée au souvenir de la femme aimée qu'il décide de consacrer un livre à celle qui l'a peinte Chrysis Jungbluth ?
Le voici donc parti à la recherche des éléments biographiques lui permettant de donner corps au récit de ce que fut la vie de cette femme libre qui vécut en artiste à Montparnasse au milieu des années folles.
Chrysis échappera au carcan de son éducation bourgeoise de fille gâtée pour se consacrer à son art et multiplier les expériences sexuelles .
Elle rencontrera un homme au destin extraordinaire, un cow-boy américain venu combattre pour défendre la terre de ses lointains ancêtres français pendant la première guerre mondiale, lourdement blessé mais néanmoins animé d'une volonté farouche de coucher sur le papier les multiples histoires qui peuplent son imaginaire.
Tous deux se rencontreront et vivront une passion torride qui marquera leurs vies à jamais.
Les deux premiers tiers de ce roman biographique sont consacrés aux parcours individuels des deux protagonistes et je dois dire que j'ai éprouvé une tendresse marquée pour Bogart, l'américain qui n'a jamais voulu se séparer de son cheval et qui a toujours flirté avec le danger avec courage voire témérité. Revenu à la vie civile après avoir failli mourir il devra réapprendre à vivre et la rencontre avec Chrysis constituera une renaissance et le point d'orgue de sa vie entière.
C'est une belle histoire d'amour que nous propose Jim Fergus en nous replongeant dans une époque de grande liberté des moeurs et de créativité artistique .
La reproduction d'une photographie de Chrysis sur la couverture du livre et du tableau qu'elle a peint intitulé "Orgie" sur la dernière page, contribuent à nous la rendre plus proche .
Bien sûr la brièveté du texte ne permet pas de soutenir la comparaison avec les autres romans de Jim Fergus notamment sa "trilogie cheyenne" qui est véritablement extraordinaire, mais le roman se lit aisément et mérite le détour.
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Je connais l'existence de roman depuis quelques années mais je n'avais jamais eu envie de le lire... le milieu dans lequel il se situe ne m'intéressait pas.
Et puis j'ai découvert la genèse de ce livre : la compagne de Jim Fergus, Mari, malade du cancer, était tombée amoureuse d'un tableau peint par Chrysis Jungbluth dans les années vingt à Paris.
La mort De Mari puis un autre événement l'ont amené à l'exploration de la vie de cette jeune artiste et de son tableau appelé Orgie :
« Je terminai enfin ma longue saga familiale , sept ans après l'avoir commencée. le tableau, Orgie, était accroché dans mon salon et je le regardais tous les jours, essayant d'imaginer la vie de l'artiste. »

Et voilà pourquoi j'ai eu envie de lire ce roman, né d'une histoire d'amour tragique.

Les chapitres alternent entre Bogart, le cow-boy et Gabrielle la française à l'âme d'artiste.

Il y a quelque chose d'extrêmement naïf dans le personnage de Bogey qui quitte son Colorado natal avec Crazy Horse, son cheval, à la poursuite d'un idéal qui est d'aller aider les descendants de ses ancêtres, les français. Il y a aussi beaucoup de poésie dans son rêve !

Gabrielle (Chrysis) est une femme qui n'est pas en accord avec son temps, elle est anticonformiste, elle se veut libre et se moque des codes et ce que la société exigeait des femmes à cette époque :
« C'est ainsi que, dès son premier semestre à l'atelier, Gabrielle commença à se forger une réputation parmi les étudiants et les professeurs, de semeuse de troubles, d'agitatrice, de contestataire, de féministe et peut-être aussi de lesbienne, même si, assurément, elle avait aussi quelques amis et soutiens du même tempérament. »

On n'a pas l'impression qu'elle rejette ces codes là mais plutôt qu'ils ne font pas partie de sa vie, de son esprit, elle ne pense pas comme ça donc ça n'existe pas. et puis comme elle gravite dans un milieu artistique qui se débarrasse de tout ça, sa vie à elle va être libre de toute contrainte patriarcale, libre de cette société qui refuse tout aux femmes et permet tout aux hommes.

C'est fascinant de découvrir le monde artistique des années 20, la vie de Bohème, où ces jeunes et moins jeunes renonçaient au confort pour aller au bout de leur rêve quitte à souffrir de la faim, du froid et du manque de tout.

On dirait que Gabrielle et Bogey ne viennent pas de la même planète, pas du même univers, pas de la même époque, pas du même siècle.
Lui vient de la terre et des rodéos, elle de la petite bourgeoisie et finit par vivre dans le Paris des années folles, deux mondes complètement différents et pourtant ils vont se trouver.
C'est comme deux univers qui se télescopent pour ne plus en faire qu'un.

Il y a une telle ouverture d'esprit dans les romans de Jim Fergus ! On y trouve absolument tout, des putes, des libertins, des homosexuels, toutes les nationalités, toutes les origines et tout ça est aussi naturel que de respirer.
C'est une belle histoire, qui m'a fait voyager du Colorado au Paris artistique des années folles.
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Très emballée par le livre "Mille femmes blanches" je n'ai pas retrouvé cette plume qui m'avait tant touchée, transportée et informée. le récit peut être trop personnel à oublié de nous émouvoir
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