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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2019. Je retrouvais pour la troisième fois la plume de Maxence Fermine, qui m'avait tant subjuguée dans "Neige".
Un récit au rythme et à la sobriété bienfaisants, emprunt d'un onirisme et d'un lyrisme enchanteurs. Ce violon noir avait joliment fait vibrer ma corde sensible.
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Paris, printemps 1796. Johannes Karelsky, violoniste prodige, est appelé sous les drapeaux pour la première campagne d'Italie. Blessé au front, il reste à Venise chez Erasmus, meilleur luthier de la ville, distillateur hors pair et maître invaincu aux échecs.

Maxence Fermine ne lésine pas sur les répétitions et les superlatifs (mais quoi de plus normal quand on déambule dans la Sérénissime) dans ce conte fantastique qui, brouillant les frontières du réel, esquisse les contours d'une folle ronde dans laquelle les notes jetées sur le papier deviennent rêve, le rêve devient femme et la femme devient instrument voire âme de cette musique absolue mais ô combien tragique.

Au gré de chapitres courts, l'auteur nous entraîne jusqu'au vertige dans la liesse du carnaval, sur le théâtre vénitien, où songe et déraison s'affrontent au rythme syncopé de l'archet dans un crescendo de couleurs. Une jolie parenthèse et un auteur que je continuerai à suivre.

Remise en boîte à livres
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"Le violon Noir" est une totale découverte pour moi, tant de l'auteur que de son oeuvre.

Est-ce de la poésie ? de la philosophie ? Un conte ? Une nouvelle ? Impossible à dire tant Maxence Fermine joue à l'équilibriste entre les genres. Une chose est certaine cependant. Les émotions que procurent ce livre sont incroyables !
Le violon, le chant, l'amour d'une femme, les rêves brisés... Tous les thèmes abordés le sont avec une douceur, une justesse et une poésie incroyable. Je ne suis pourtant pas friande de poésie, encore moins de philosophie, mais je suis toute retournée par cette lecture.

La plume est superbe et va droit au coeur. Les chapitres sont extrêmement courts et percutants. Peut-être un peu trop courts ? Ce serait le seul bémol de l'histoire... Il faut énormément de talent pour écrire de la sorte mais cela ne plaît pas a tous.

Dans tous les cas, c'est une première réussie et j'ai envie de découvrir plus avant l'oeuvre de cet auteur.
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Le violon Noir est le premier titre que je lis de cet auteur. C'est un peu par hasard que j'ai emprunté ce court roman à la bibliothèque. Je recherchais des romans en lien avec la musique.
C'est l'histoire malheureuse de Johannes Karelsky. Il vit pour la musique. L'harmonie, les notes, chantent en lui. C'est une flamme inextinguible qui nait grâce à une rencontre à l'âge de cinq ans. Virtuose, il joua pour les plus grands. le succès dura dix ans. Puis, la guerre s'invita dans son monde. Il rejoignit l'armée napoléonienne et participa à la campagne d'Italie pour quelque temps seulement. Il fut gravement blessé. Était-ce un rêve ou bien la fièvre, une seconde rencontre mystérieuse celle-ci scella son destin. Son retour à la musique se concrétisa à Venise auprès d'Erasmus, un luthier.
Les deux hommes se découvrent et une amitié profonde les lie jusqu'au dénouement final.
La musique, c'est être à l'écoute de ses émotions. C'est aussi une rencontre charnelle avec les instruments. C'est physique aussi. La musique transforme. Elle transforme les mots en notes, en accords, en tons.
En courts chapitres, Maxence Fermine nous imprègne de beauté, nous plonge dans les affres de la tentation. Il donne matière à la musique.
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4e de couverture : Blessé lors de la campagne d'Italie, le talentueux violoniste Johannes Karelsky trouve refuge à Venise, dans l'atelier de l'étrange Erasmus, luthier féru d'échecs. Une intense complicité, faite de silence et de musique, se noue entre les deux hommes. Au point qu'Erasmus souhaite partager son secret : un violon noir qui reproduirait le son envoûtant d'une voix de femme…

Mon avis : À l'âge de cinq ans, Johannes entend un violoniste jouer, dès lors, il décide qu'il jouera du violon. Il excelle dans son art, mais il doit partir faire la guerre. Il va rencontrer Erasmus et il va lui confier son rêve d'écrire un opéra.

C'est un livre qui oscille entre le conte et le roman. C'est beau, triste et… poétique !

Johannes m'a entraînée dans sa quête de l'oeuvre d'une vie, son amour pour la musique et le violon.

Et petit livre qui se lit très vite et qui émeut. Une belle écriture, simple et agréable.

À lire sur un fond sonore d'un morceau de violon en sirotant un vin moelleux et des petits fours.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

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Petit très court, au style classique mais très fluide, traitant de la passion, sous différentes formes : passion pour la musique, pour le violon en particulier, passion pour une femme, passion pour un jeu (les échecs). La recherche de l'absolu, vain et fuyant. Plus une nouvelle qu'un roman en fait, sujet très prenant, mais hélas un peu courte. Cela aurait pu être développé encore un peu plus, le lecteur étant très vite pris dans les filets de l'auteur, curieux de voir où il serait emmené. Fin un peu abrupte.
En résumé, une jolie esquisse aux reflets fantastiques, qui aurait pu servir de base à un véritable roman entraînant et passionnant.
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Johannes , dès l'enfance, a une passion: le violon. Et un talent fou pour en jouer. En ce milieu 18 ème siècle , il se produit partout et on le reconnait comme un prodige.

Après la mort de sa mère, il arrête les tournées, vit à Paris, et veut se consacrer à l'écriture d'un opéra. Cependant, il est obligé de faire la guerre, dans l'armée d'Italie de Bonaparte. Et à Venise, il rencontrera Erasmus, homme mystérieux, luthier obsédé par le jeu d' échecs et un certain violon noir...

Même si je l'ai un peu moins aimé que le sublime" Neige", ce livre m'a beaucoup plu. Récit enchâssé, il raconte d'abord le destin de Johannes puis celui d'Esrasmus, tout à fait dans l'esprit des contes philosophiques.

Des accords de violon tzigane révélateurs, une voix envoûtante de soprano, l'ébène de ses cheveux restitué dans un violon, Venise " ce songe posé sur le bord de la mer", voilà de quoi poursuivre avec les personnages un rêve impossible, et se laisser bercer par la musique délicate de l'auteur...
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Johannes Karelsky découvrit l'amour du violon alors qu'il n'avait que 5 ans. Une rencontre fortuite aux jardins des Tuileries avec un violoniste tsigane bouleversera sa vie à tout jamais. Deux ans plus tard, devenu un grand musicien, il écumait les salles de concert de par le monde. L'on se bousculait pour écouter ce petit prodige. Une vie de succès qui dura 10 ans, jusqu'à la mort de sa maman. Enseignant dorénavant le violon, Johannes n'avait qu'une idée en tête : écrire un opéra si sublime qu'il s'adresserait au ciel et parlerait à Dieu. Malheureusement, au printemps 1796, appelé sous les drapeaux, il dut dire adieu à la musique sans savoir que la guerre napoléonienne allait le conduire vers l'Italie, Erasmus et le violon noir...

Tout en délicatesse et harmonie, les mots s'échappent de ce roman. Tout comme les notes du violon de Johannes. D'abord jeune prodige puis violoniste de talent reconnu, ce sera le son tumultueux du clairon qui raisonnera aux oreilles de Johannes Kareslsky alors qu'il n'a que 31 ans. C'est alors à Venise qu'il fera la connaissance de Erasmus, un homme intrigant et taciturne, passionné d'échecs et luthier de profession. Entre ces deux hommes se noue très vite une certaine complicité, empreinte de secrets. Au coeur de cette amitié, le violon noir qui regorge de mystère. Dans ce court roman, aux chapitres de une à trois pages, Maxence Fermine nous plonge dans une Venise impénétrable et étrange. Il s'en dégage une certaine mélancolie, beaucoup d'amour et de charme, un brin d'onirisme. Légère, épurée, énigmatique, une fable émouvante et mélodieuse.
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Venise, un songe posé sur la mer. J'entends les notes de violon surgir des méandres des canaux encore illuminés par le clair de lune. Certains t'affirmeront que la musique du violoncelle s'apparente à la voix humaine. Maxence Fermine, ou son héros malheureux, Johannes, blessé lors d'une invasion barbare et napoléonienne, aussi bruyante qu'un concert de métal, penche pour les quatre cordes du violon. Son violon est une voix, une voie intérieure qui te submerge tel un raz-de-marée venu déverser son flot azuréen. Johannes se penche, s'épanche, d'un amour infime, ultime, passionnel, pour son instrument. Un virtuose du violon.

Venise est frappée de silence autant que de stupeur en cette année 1797. Johannes s'y arrête, les ordres. Même musicien, l'obéissance à un général comme à un chef d'orchestre. Mais là, ironie du destin ou chemin croisé de deux âmes, une rencontre bouleversera sa vie, comme toutes les rencontres inattendues. Il loge dans la maison la plus petite, la plus fragile de la cité, celle d'Erasmus au passé troublant. Une histoire à raconter. Cela tombe bien, j'ai le temps de la lire, un verre à la main, une musique de Vivaldi…

Venise, lieu de rencontre de la musique et de l'amour. Un amour aussi intense que des notes de violon à la voix humaine, qu'une crinière brune à la voix enchanteresse, qu'une eau-de-vie et de feu brûlant la voix de sa chaleur. Erasmus joue aux échecs, boit de l'eau de vie et possède ce violon noir, étrange violon, qui lui apporta amour et tristesse. Mais je ne te raconterai pas l'histoire de ce violon noir, pour cela il faudra écouter la musique de Maxence Fermine, sa plume mélodieuse et mélancolique qui enivre l'esprit lyrique de rêves de velours et de silence.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Tous les violonistes, tous les violoncellistes, se heurteront un jour à cette légende du Violon Noir. Au détour d'une répétition, à l'occasion d'un voyage à Venise, lors de la visite d'un luthier hors d'age, en ouvrant par mégarde une vieille armoire ou une cache secrète, le violon noir apparaîtra, suivi de ce conseil étrange, " il dégage une musique si parfaite qu'il porte malheur à celui qui le touche."

Maxence Fermine, nous donne à travers 116 pages une version romanesque, et poétique du Violon Noir, vous le découvrirez à Venise, en 1797 chez un élève de stradivarius, un vieux luthier du nom d'Erasmus.

Nous sommes hébergé par le luthier, entre le jeune Johannes Karelsky, soldat blessé de l'armée de Bonaparte, et le luthier, un dialogue s'installe, des connivences se font jour, car Johannes fut un enfant prodige, un violoniste adulé, avant d'être cueilli et conscrit par l'armée de Bonaparte.

Erasmus se vantait de posséder trois choses exceptionnelles : un violon noir, aux sons étranges, un échiquier, qu'il qualifiait de magique, et une eau de vie défiant les années.

Des événements étranges se déroulent autour d'Erasmus, il n'a plus toute sa tête, tous les feuillets griffonnés s'effacent, mais quand il est ivre un monde étrange remonte à la surface.
C'est Francesco Stradivari qui engagea Erasmus dans l'entreprise familiale à Crémone, lui le fils du grand Antonio dit Stradivarius, dont chaque instrument illustre une voix de femme, toujours différente mais où combien sublime.

Erasmus, est surpris d'entendre Johannes raconter un rêve qu'il a eu sur le champ de bataille, alors qu'il était dans le coma, le chant d'une femme à la voix d'or l'a bercé. Les souvenirs envahissent alors la mémoire du vieil homme, la légende du Violon Noir.

Ce récit fantastique de Maxence Fermine, forme comme la psalmodie, d'un récit plus dense et plus long, le Stradivarius Perdu, de John Meade Falkner.

Ce dernier livre est un chef d'oeuvre, que ma chronique avais à peine esquissé en 2015. le jeune musicien qui s'empare de ce violon au destin tragique, va l'entraîner en Italie sur les traces de son luthier, un conte plus étrange et plus envoûtant encore.

Je reprendrai cette chronique pour redonner toute sa finesse à La gaillarde de Graziani.
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