Neige

En 1884, le jeune Japonais Yuko, dix-sept ans, repousse les propositions de carrière avancées par son père pour leur préférer la poésie, qu'il décline inlassablement sur le thème de la neige. Afin de parfaire son art, encore trop « blanc » malgré sa déjà grande maîtrise, Yuko décide de traverser le pays pour recueillir l'enseignement d'un grand maître aujourd'hui très âgé.


Les deux hommes vont se découvrir plus d'affinités que prévu : alors que l'un cherche à donner des couleurs à son art, l'autre s'avère à la recherche d'une pureté plus immaculée dans ses créations. Mais ce qui les rapproche tout à fait est leur amour pour une même femme, l'ex-épouse du maître morte dans ses jeunes années, idéal éternellement inaccessible.


Ce bref récit se lit comme un poème, non pas un de ces haïkus en trois vers et dix-sept syllabes, mais une jolie fable onirique et symbolique, délicatement et esthétiquement ciselée à la manière japonaise.


Il s'agit d'une réflexion sur l'art et la création, infinie recherche du mirage de la perfection, précaire équilibre entre technique et émotion, perpétuelle prise de risque qui fait de l'artiste l'éternel courtisan d'une inspiration funambule : il n'est point d'art sans muse, sans amour ni sans souffrance, et il nécessite une permanente remise en question où il est aisé de se perdre longtemps.


Il faut se laisser emporter par les jolies et poétiques images des couleurs de la neige, et laisser venir à soi l'émotion délicatement suggérée par ces courtes pages, que l'on dirait écrites par un auteur japonais et qui m'ont aussi évoqué la manière d'Alessandro Baricco. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..

Très belle écriture. C'est toujours un plaisir de lire Maxence Fermine

Je ne sais absolument pas ce que j'ai lu, mais j'ai beaucoup aimé!
C'est un minuscule petit livre qui se lit en 1h, 1h30 en prenant le temps de savourer la balade.
Il y a des haikus, du roman, une grande forme de poésie dans le texte, beaucoup de douceur, de délicatesse pour nous faire vivre une vie et son cheminement vers elle-même.

Très agréable à lire (à vivre) mais trop court pour moi.
Un livre qui peut être très intéressant de faire découvrir à des personnes qui lisent peu, fatiguent vite, préfèrent des nouvelles ou veulent tester un genre différent sans trop s'engager.

Je ne sais plus qui me l'a conseillé (avec Zen) sur Babelio, mais: Merci!

Neige, c'est 40 pages de pur bonheur.
Un petit bijou de poésie et d'esthétisme. L'histoire de Yuko, jeune poète qui abandonne sa voie toute tracée pour consacrer sa vie aux haïkus sur la neige. Il va vivre des aventures bouleversantes et magnifiques. Un livre léger comme un flocon de neige, doux et pur comme la blancheur de cette dernière, en équilibre comme un funambule entre la délicatesse et la profondeur. Sublime!

livre trop cout, beaucoup trop court..............c'est du miel....un véritable bien-être vous saisi à la lecture de Neige.
Rien d'autre a rajouter si ce n'est que si vous n'avez pas encore lu ce livre , eh ben LISEZ LE.

S'il avait fallu décrire le raffinement, s'il avait fallu expliquer la grâce, raconter les sentiments ineffables, représenter la pudeur, tracer l'équilibre, mesurer la retenue, s'il avait fallu qu'on inventât l'élégance, que la douceur s'exprime ...

Neige aurait dû être écrit.

Je n'ai pas compris quelques petites choses au cour de ma lecture. En quoi ce roman raconte t-il une histoire poétique ? Qu'est-ce que la poésie ? Qu'est-ce qu'être poéte?

En lisant ce conte on se retrouve dans une bulle de délicatesse, un petit écrin de calme.

Le texte est court, à peine une heure de lecture, novice en lecture qui parle du Japon et des haïkus, je me suis laissée porter par les mots. J'avais l'impression d'être là-bas dans ces montagnes japonaises où le poids de la tradition est lourd.

J'aime particulièrement la neige donc les descriptions qui sont faites m'ont parlé et touché.

Bref un doux moment de lecture que je recommande vu la taille du texte et puis même si l'on apprécie pas ce n'est pas vraiment une perte de temps :)

Joli petit conte initiatique rédigé comme une poésie inspirée par le modèle japonais de l'haïku. Premier roman peut-être inspiré de Soie de Baricco paru en 96. Réflexion métaphorique sur la vie, la mort, l'art d'écrire ou de peindre quand la vie apporte sa patine. Un condensé de sagesse à méditer.

Sa passion pour le haïku et pour la neige pousse Yuko à devenir poète contre l'avis de son père.
Commence alors pour lui un parcours initiatique qui le mène au sud du Japon, à la rencontre de l'ancien samouraï Soseki, devenu peintre et poète.
Auprès de lui, il va perfectionner son art du haïku et apprendre à y mettre de la couleur.
Il va également apprendre de la bouche du serviteur Horoshi, la belle et tragique histoire d'amour entre son maître et Neige, jeune funambule européenne reposant à tout jamais dans un catafalque de glace.

Ce petit bijou de nonante-six pages, écrit avec simplicité, élégance et raffinement, est une vibrante déclaration d'amour à la neige et à la poésie; un plaidoyer pour la contemplation et la méditation.
Il a la beauté intemporelle des estampes japonaises.
Il véhicule également une jolie philosophie car, après tout, que faisons-nous d'autre que traverser la vie en équilibre précaire sur un fil invisible, tels des funambules exposés aux vents contraires ?