Neige

J'ai enlevé une étoile parce que la version ebook était vraiment horrible : souvent les phrases se chevauchaient et je devais en retrouver l'ordre. Ce fut un aspect gênant dans ma lecture ainsi que dans sa compréhension.
Au-delà de ce souci "Neige" de Maxence Fermine est une oeuvre littéraire que je trouve magnifique et que je n'hésiterai pas à relire (mais pas en ebook).
Il s'agit d'un conte assez court entrecoupé de Haïkus (poème japonais en 3 vers et 17 syllabes, respectivement 5,7et 5) se déroulant dans le Japon du XIXème siècle.
Malgré le style épuré, un peu comme la neige, ce récit est riche de par les questionnements qu'il suscite et la sagesse qu'il distille en abordant comme sujet l'art, la jeunesse, l'amour et la vieillesse.
L'écriture de ce texte est très poétique, d'une grande sensibilité et pleine de sensualité avec pour résultat une oeuvre aérienne et floconneuse à l'image de sa muse ; la neige.

Un joli récit dense sur la naissance d'un artiste, la quête d'un jeune poète pour atteindre la beauté absolue, mais aussi un recueil de poésie qui unit dans une même célébration l'art sous toutes ses formes, le corps des femmes, la neige vivante, avec une touche de magie comme un premier flocon qui fond en touchant la peau d'une joue. le paysage d'hiver devient sensuel, les femmes sont des déesses qui volent et qui glacent, les gouttes d'encre recouvrent le parchemin de soie, le soleil s'illumine et les couleurs arrivent.
Je n'en dirais pas trop pour ne pas déflorer les jolies images de cette oeuvre, qui est plus une expérience à lire qu'un texte à commenter.

Dommage que l'on ne puisse pas mettre 6 étoiles. Pour ce texte puissant et poétique. Pour cette caresse littéraire qui donne des frissons. Pour ce voyage dans les neiges du Japon.
D'une grande beauté, ce roman m'a fait pensé dans son style à Soie, d'Alessandro Barrico.
Je découvre Maxence Fermine avec « Neige », son premier roman. Et je ne compte pas m'arrêter là.

Voilà un conte très court, qui ne vise pas à l'économie de papier : la plupart des pages sont à moitié blanches (voire plus).
J'ai eu un peu de mal avec ce style épuré à l'extrême, qui se rapproche plus de Twitter que de littérature. Pourtant je raffole des Haïkus qui me transportent en 17 syllabes !
Là, je n'ai pas été emporté très loin... mais j'ai apprécié que l'auteur fasse court !

Un roman magnifique qui est une ode à la poésie, à la création poétique, à ce qu'est « être poète ».

Yuko, le fils d'un prêtre shintoïste dans le Japon du 19ème siècle se découvre deux passions absolues : la neige et le haïku, la forme poétique japonaise par excellence.

le roman découpé en chapitres courts voire très courts pour évoquer eux-même des haïkus suit la maturation poétique de Yuko qui a pour seul thème poétique et seule inspiration, la neige.
Cependant, le jeune poète n'est pas un ascète coupé du monde, de ses exigences. Yuko obéit autant que faire se peut (sans renier son exigence pour la poésie) aux demandes de son père qui ne veut pas que son fils passe son temps à écrire et le jeune homme découvre également la sensualité et le sexe auprès d'une femme rencontrée par hasard.
Ce roman tout empreint de l'âme poétique japonaise est aussi une rencontre entre Orient et Occident car l'allégorie de la neige et donc de la poésie se révèle être une femme venue d'Occident ; elle va être l'égérie de deux poètes.
Le texte de Maxence Fermine est splendidement illustré par Georges Lemoine dont les dessins évoquent sans aucun doute l'estampe japonaise et la peinture à l'encre de Chine.

En bref, mon coup de coeur de la rentrée. Vive la poésie et la rencontre des cultures!

Ce roman très court est l'un de mes romans préférés, je le relis régulièrement. Je le trouve à la fois très pur mais aussi très inspirant, je le conseille vivement (surtout si vous êtes sensibles aux Haikus).

En feuilletant un manuel scolaire, je suis tombé sur quelques extraits de ce livre. Curieuse, j'ai donc abordé le roman. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. J'ai vraiment apprécié. C'est très court, mais très beau, très bien écrit, très poétique. Une belle histoire d'amour. Une jolie découverte.

L'histoire de ce roman a été suffisamment décrite ici.
Pour ma part, j'ai vraiment apprécié lire ce beau récit court mais si riche. Ce texte est plein de légèreté comme le flocon de neige, de poésie, de musicalité.
J'y ai découvert ce qu'était un haiku, ce petit poème de 3 vers et 17 syllabes. Je me suis toujours demandé ce qu'était un poète et à quoi servait la poésie. J'ai trouvé là de très belles réponses. (cf. dans les citations). Bien envie de lire d'autres livres de Maxence Fermine !

Magnifique histoire qui nous entraîne, comme un funambule, sur le fil de la vie de Yuko, poète japonais du XIXe siècle, amoureux de la neige. A lire absolument.

Yuko Akita avait deux passions.
Le haïku.
Et la neige.

« La neige est un poème. Un poème d'une blancheur éclatante.
Elle recouvre en janvier la moitié du nord du Japon.
Là où vivait Yuko, la neige était la poésie de l'hiver. »

La neige, inspirante, sur laquelle glisse les mots.

« Ne rien enjoliver. Ne pas parler. Regarder et écrire. En peu de mots. Dix-sept syllabes. Un haïku.
Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer du monde pour mieux s'en étonner.
Un matin, on prend le temps de se regarder vivre. »

Une plume poétique et reposante, qui suspend le temps, le temps d'une lecture douceur, d'une lecture tendresse.
Un moment de contemplation intense. Un instant vrai.
Une belle histoire qui m'a laissée songeuse.

« Il y a deux sortes de gens.
Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent.
Et il y a ceux qui ne font jamais rien d'autre que se tenir en équilibre sur l'arête de la vie.
Et il y a les acteurs.
Et il y a les funambules. »

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