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sur 566 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ils sont catholiques, bourgeois, traditionnels, militaristes, ce sont les Bourgeois, qui à l'aube du 20e siècle vont croître et se multiplier tout en maintenant au cours du siècle les valeurs chrétiennes, morales et rigoristes qui sont les leurs.
Dix enfants, qui chacun à leur manière perpétuent ce qui caractérise leur famille : le sens du devoir, avant tout, le sérieux, la dignité et une sollicitude tout en retenue et qui seront malgré tout rattrapés par les évolutions de la société , la place de la femme, de la famille, de la religion ou de l'armée
A la lecture des Bourgeois, on a l'impression de feuilleter un album photos en noir et blanc émaillé de femmes en noir et corsetées, au regard doux et triste comme dans l'Elégance des veuves, un de ses premiers romans, d'enfants sages, de pater familias figés, de militaires rigides : les derniers acteurs et conservateurs d'un modèle familial disparu, d'un siècle oublié et enterré par la modernité, d'un siècle où les femmes mouraient en couche et les enfants à la guerre et où il fallait garder sa dignité et ne pas épancher des sentiments que l'on considérait comme vulgaires.
J'ai lu à peu d'intervalle « Cherchez la femme » et « Les Bourgeois », en m'amusant de la malice avec laquelle Alice Ferney parvenait à retracer avec une précision incroyable des approches de la vie et du mariage si différentes.
Quant à moi, j'ai aimé les Bourgeois qui ont éveillé des réminiscences familiales…
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On peut regretter que les personnages de cette famille à travers les générations ne soient que positifs. Malgré leur particularité, chacun fait avec les défauts qu'on ne peut imputer qu'à son époque et (ou) sa condition sociale : la place de la femme dans la société, le militarisme...

Tous restent dignes et droits dans leurs bottes, tous sont plutôt sympathiques. Pas de salauds dans cette pourtant très nombreuse famille, jamais de "traîtres", ne serait-ce qu'à sa condition, et le personnage de Nicolas qui pourrait faire office d'exception, semble lui aussi rentrer dans le rang après le drame qui s'abat sur lui. Il reçoit lui aussi la médaille qui reconnaît ses mérites, et ses "travers" humanistes et sociaux sont traités presque sur le ton de l'anecdote : tout ça ne peut être bien sérieux.

Il reste pourtant de ce récit à travers un style et un rythme efficace des passages très intéressants sur les guerres postcoloniales, où les questionnements se font jour sur la sempiternelle "grandeur de la France". le doute s'insinue enfin chez certains d'entre eux. Et surtout il ressort de ce texte une mélancolie grave, presque désabusée face à l'absurdité de l'existence, à son déterminisme, son "continuum" inexorable : " Moins d'une année passe et la machine à aimer s'est remise à tourner, c'est au tour de Louise. Parce que les filles se marient plus jeunes que les garçons..."(p236). " Jules épousa Clotilde.La cérémonie religieuse eut lieu à la fin de janvier, en l'église Notre-Dame-De Grâce de Passy, là où la vie et la mort ne cesseraient de rassembler les Bourgeois. C'était le même escalier, la même porte, les mêmes colonnes, le lieu même où Henri et Mathilde s'étaient unis au sortir de la guerre... Les marches sur lesquelles Mathilde avait timidement posé ses souliers légers s'offraient maintenant aux pas de Jules alors que Mathilde n'était plus. Les marches étaient éternelles, le tapis rouge avait peut-être été renouvelé, la mariée d'antan était morte..."(p165)

Une façon très maline d'agencer le récit, racontant des journées de ci de là en passant d'une époque à une autre sans toutefois perdre le lecteur grâce à beaucoup d'habileté. On ne s'ennuie jamais, ça tourne comme une mécanique bien huilée. Bref, un roman mêlant petite et grande histoire, des personnages lisses mais attachants, voilà une lecture tout à fait recommandable, qu'on ne s'empressera pas d'oublier sitôt le livre refermé.
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Une histoire de famille qui s'inscrit dans le temps de l'Histoire. Une sorte de sociologie d'un monde en voie de disparition. Les Bourgeois portent bien leur patronyme. Ils sont du côté des nantis. En choisissant de construire cette fresque au long cours sur plus d'un siècle, l'auteure ne pouvait pas nous intéresser à chacun. Elle brosse un très large portrait qu'on pourrait imaginer élaboré à partir d'une photographie, comme si toute la descendance d'Henri et de Mathilde posait, étagée par génération sur le perron de la propriété de famille. Certains se distinguent plus que les autres, peut-être en raison de leur taille, de leur maintien ou de leur personnalité. D'autres sont plus flous, sous un mauvais angle, ou caché par d'autres visages. Il m'a semblé que la narratrice ne voulait oublier personne, qu'elle s'attachait à tous les nommer, mais qu'elle ne dissimulait pas non plus ses affinités. La figure de Claude se détache un peu de celle des autres car il semble être celui des dix enfants d'Henri qui n'est pas totalement dans le moule. Cette famille a eu ses joies et ses malheurs, elle a produit des militaires (3 sur 8 fils) c'est ce qui permet à la narratrice de revenir sur les guerres de 14/18et 39/45 et également sur des périodes moins connues comme la guerre d'Algérie et la guerre d'Indochine. La narratrice essaye de se mettre à la place des uns et des autres en tenant compte de l'héritage familial.
L'auteure a choisi de raconter en faisant des va et vient entre passé plus ou moins lointain et présent, datant chacune de ses évocations. Cette construction m'a semblé habile pour renouveler l'intérêt du lecteur. Cela m'a fait penser à un kaléidoscope. J'ai vu dans ce livre une sorte d'hommage/témoignage, un travail peut-être né d'une envie de laisser la trace sensible d'un univers désormais « dépassé »
Qu'est-ce qu'une famille ? L'auteure nous propose sa réponse, parfois touchante, et qui mérite le respect.


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Ce roman sur une famille française est un prétexte pour revisiter l'histoire de la France au 20 ème siècle. Au travers de cette famille Bourgeois, 10 enfants, des convictions nationales et chrétiennes, nous revivons la deuxième guerre mondiale, celle d'Indochine et d'Algérie, les modes de vie de l'époque, la condition de la femme, la place de la religion dans les familles bourgeoises, la vie d'une famille nombreuses.
Plus un récit, une réflexion sur notre société qu'un roman à proprement dit, ce livre est passionnant pour celui qui souhaite avoir une vue d'ensemble sur la France de 1919 à aujourd'hui.
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Comme si elle tournait les pages d'un gros album-photos, la narratrice restitue les événements que vécurent les Bourgeois, cette famille de la bonne bourgeoisie parisienne des années 14-18 à nos jours. Sur quatre générations, ils traversent les soubresauts de l'Histoire de notre pays sans pour autant être perméables aux évolutions des mentalités. du moins jusqu'aux années 70, les événements de mai 68 ayant tout de même un peu modifié les états d'esprit de la jeune génération.

Catholiques pratiquants, fervents chrétiens respectueux du Pape et de l'Église, les fondateurs de la famille, Jules et Valentine, font naître, éduquent et modèlent pour la vie sept enfants dont les deux aînés mourront dès le premier mois de la guerre, en 1914. La narratrice s'attache alors au devenir d'Henri et de sa femme Mathilde, monarchistes, de la droite dite « sociale » mais qui serait qualifiée d'extrême aujourd'hui.
« Ils seraient les représentants d'une époque et d'un milieu typiquement bourgeois, parisien, catholique, très “Action française” comme on le dit maintenant, avec la sévérité de ceux qui viennent après et n'ont guère de mérite, puisqu'ils savent où mènent certaines idées et que l'Histoire a jugé. »

Dix enfants nés par petits groupes sans pour autant laisser une longue période de répit à la mère qui décédera en mettant au monde Marie, la dernière.
La vie se déroule dans le 16ème arrondissement, sur le très chic boulevard Emile-Augier, mais aussi dans la propriété de famille des parents, en Corrèze, puis dans un château « tarabiscoté » dit l'auteure aux multiples chambres. « Croissez et multipliez », Henri a pris le commandement au pied de la lettre et les aînés diront n'avoir vu leur mère qu'enceinte... Elle y trouve son bonheur, son utilité, son épanouissement. Et la mort aussi.

L'auteure a ce mérite de faire réellement vivre ses personnages, ils sont plus qu'esquissés, on les suit avec intérêt, du moins les garçons, devenus officiers, avocat, médecin...Les femmes, elles, sont mères au foyer et semblent ne pas s'en plaindre. Même si Louise aurait bien aimé chanter, faire de la musique. Mais avec sept enfants...

On peut s'irriter de voir ainsi les femmes se transformer en génitrice mais au final les Bourgeois forment une sorte de tribu, un clan dans la société, avec ses particularités qui peuvent faire envie. Il est à noter que la fortune initiale de la famille, compte tenu du nombre d'héritiers à chaque génération, se parcellise considérablement. Chaque cellule familiale sera pourtant d'un niveau économique moyen ou aisé. La narratrice insiste sur le primat donné aux valeurs (patrie, honneur, morale) plutôt qu'à l'argent.

L'intérêt de ce roman réside aussi- voire surtout - dans l'évocation de l'arrière-plan historique. Nous revivons avec les Bourgeois les deux guerres mondiales et la guerre d'Indochine, les « événements » d'Algérie, la prise de parole des féministes (toutes laides, hystériques et méchantes, c'est bien connu). mais surtout, nous écoutons les arguments de gens que, spontanément, on n'aurait pas envie d'entendre : les défenseurs de Pétain en 1940 (plutôt être le bouclier que l'épée pour sauver la France), les adeptes des familles ultra-nombreuses, les partisans de la monarchie.
Nous entendons leurs arguments, Alice Ferney leur donne la parole sans les défendre, sans les jeter aux chiens non plus. Historienne, elle réfléchit sur les multiples erreurs de la France lors des guerres, erreurs de commandement, d'analyse politique. Son attitude me semble intelligente et honnête, replaçant les faits et prises de position dans leur contexte.

On peut qualifier ce roman de roman historique, écrit de façon très vivante dans un style agréable et efficace qui procure un vrai plaisir de lecture.
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Henri et Mathilde Bourgeois, nés au début du 20ème siècle (et même à la fin du 19ème pour Henri), se marient à la fin de la première guerre mondiale. À l'image de leur patronyme, ce sont des bourgeois, catholiques, traditionnels sans être extrémistes, aisés sans être de vrais capitalistes. Leur mariage, qui est un mariage d'amour, verra la naissance de pas moins de dix enfants...Le récit commence à la mort de l'un d'eux, Jérôme, dans les années 2000. Alice Ferney remonte alors le temps pour nous conter le destin de cette famille, d'une part, et l'histoire du vingtième siècle jusqu'à nos jours. Il est difficile d'expliquer pourquoi je n'ai pas pu lâcher ce roman, car mis à part le nombre de ses membres, cette famille est comme une autre: marquée par les naissances, les morts, les blessures, les espoirs, les échecs, les réussites, la vie, quoi, tout simplement. Mais la très belle écriture d'Alice Ferney nous les rend terriblement attachants et nous fait aussi vivre (et revivre pour ceux comme moi nés dans les années 1960) ce siècle qui a vu tant de guerres (les deux guerres mondiales, l'Indochine, l'Algérie), mai 1968, la naissance du féminisme, jusqu'au terrorisme qui frappa le pays en 2015...J'ai été emportée par le souffle de ce magnifique roman-fleuve qui m'a émue et passionnée tant par le côté romanesque qu'historique.
Je comprends cependant le reproche fait par certains lecteurs: tous ces personnages sont parfaits, les hommes comme leurs épouses. Aucun défaut, aucune lacheté, aucune erreur, aucun compromission, aucune faute, rien que des êtres gentils, fidèles, courageux, patients, patriotes, calmes, tellement vertueux...Cela ne m'a pas vraiment gênée, tout au plus amusée, mais c'est ce qui fait que certains le jugeront trop "empesé".
Mais pour ma part, cela reste un livre magnifique.
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Alice Ferney relate l'histoire quasiment ordinaire de plusieurs générations d'une famille aisée et conservatrice au patronyme évocateur - les Bourgeois. Derrière ce récit, la « grande » histoire du 20ème siècle: les guerres mondiales, la décolonisation, mai 68, etc…
Malgré une très belle plume et des éléments historiques bien documentés, j'ai été quelque peu gênée par la « froideur » de l'histoire et le manque d'intrigue. C'était peut-être voulu; cette froideur permets peut-être de se mettre dans l'ambiance et de mieux ressentir les relations justement assez froides dans ces milieux bourgeois. Mais je ne me suis pas attachée aux personnages ni à leur histoire.

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Allant sans cesse du singulier au collectif, du destin individuel à l'épopée nationale, Alice Ferney avec Les Bourgeois donne à voir l'Histoire en train de se faire et orchestre une vertigineuse et passionnante ronde du temps.

Il y a plus de deux ans déjà, j'avais beaucoup aimé L'élégance des veuves qui mettait déjà en scène les Bourgeois, se concentrant plus particulièrement sur Valentine, Mathilde et Gabrielle, trois femmes à qui l'on ne demandait qu'une chose : procréer et perpétuer le nom de famille de leur époux.

Avec cette suite, Fiançailles, mariages, enfantements, décès, le cycle ne s'arrête jamais, car les ventres toujours féconds des femmes agrandissent d'année en année le cercle familial des Bourgeois. Ici, Alice Ferney s'intéresse aux dix enfants de Mathilde et Henri dont elle couvre l'évolution de leur naissance à nos jours.

Cette nouvelle lecture m'a confirmé le talent indéniable d'ALice Ferney à raconter des histoires de façon brillante. Elle nous donne à lire une saga familiale originale qui décrit avec intelligence et compréhension l'évolution politique et religieuse d'une famille de la bonne bourgeoisie catholique au XXe siècle.

L'autrice y analyse très finement les comportements politiques toujours resitués dans le contexte de l'époque, c'est vraiment intelligent et très bien fait.

Forcément, on se perd parfois un peu entre tous les protagonistes très nombreux, c'est une lecture plutôt exigente et je vous conseille de la lire de façon continue pour ne pas perdre le fil car vous risqueriez de ne pas l'apprécier à sa juste valeur.

Roman exigeant, il est aussi passionnant car il est très bien écrit documenté, Alice Ferney nous offre un véritable panorama de notre histoire de France récente. Je dois aussi vous prévenir que la religion est très présente au sein de cette famille, si cette thématique vous ennuie, vous aurez du mal à faire l'impasse dessus.

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Les Bourgeois, c'est une famille, non une appellation sociologique. Quatre générations se succèdent tout au long du XXème siècle, dans un cadre éponyme, si je puis dire. Ces gens ne sont pas de mon monde, il en existe encore, ne le seront jamais, et n'ont, à mes yeux, contribué qu'à pérenniser ce qu'il y a de plus rétrograde dans la société française, leurs alter egos sévissant outre-Rhin ou outre-Manche dans une fraternité caricaturale entre le sabre et le goupillon, comme on pouvait le lire dans les colonnes de certains journaux au tournant du siècle, du XIXè, bien sûr. L'évolution des mentalités dans cet univers reste à l'état embryonnaire, le monde avance sans eux, contre eux, ils prennent ce qui les sert, le progrès est suspect, par nature, Dieu justifie toutes les injustices, par des circonvolutions jésuistiques, pas ou peu de contact avec d'autres strates sociales. Les hommes sécurisent le fonctionnement de ce petit monde, par l'argent, garant de la pérennité des valeurs, un patriarcat hors d'âge, les femmes réduites à la reproduction et l'élevage (peut-on dire cela?) d'un troupeau de petit(e)s chrétien(ne)s, rôle "naturel" du chef, de la femelle et de sa meute de louveteaux. C'est curieux cette organisation rigide, quasi animale qui protège de manière quasi instinctive une tribu comme au début de l'humanité, les codes sont plus sophistiqués, pris au hasard des évolutions sociétales, au fil des siècles. L'impavidité du chef de famille devant les évènements, guerre, révolution sociale, relève d'une posture indissociable de l'autorité affichée, je suis dans le vrai, on ne discute pas, c'est pour votre bien, vous comprendrez plus tard.
Je pourrais regarder ce livre sous un autre angle, comme une formidable analyse sociologique, sans parti pris, un panoramique historique du siècle passé, des évènements dans lesquels cette famille s'est glissée, aidée en cela par de gros moyens matériels et une certitude inébranlable dans l'accomplissement de son devoir. le doute s'invite toutefois quand les clés manquent pour la compréhension de trahisons "de classe" dirions-nous aujourd'hui, code moral bafoué et début de l'ébranlement de l'édifice de valeurs patiemment élaborées. Un monde s'écroule mais la famille, socle protecteur, veille sur ses brebis égarées ou tentées de l'être.
Je ne connais pas Alice Ferney, ne connais pas son parcours personnel familial. Les descriptifs de l'intérieur d'une vie de grande famille bourgeoise et catholique sont très précis, l'évolution de la condition féminine y est dépeint avec une justesse de ton évoquant un ressenti personnel.
Les facettes de ce livre sont multiples, un brin d'humour de temps à autre, une époque en regard de l'autre, les anachronismes sautant aux yeux, tout change et rien ne change.
A lire,
merci pour le conseil de lecture à la personne concernée.
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J'ai été un peu déroutée par ce roman qu'on peut qualifier de saga familiale mais qui n'a pas réellement d'intrigue.
C'est l'histoire d'une famille française sur quatre générations qui traversent le XXème siècle en préservant spontanément les valeurs d'une bourgeoisie catholique et bien-pensante mais néanmoins humaniste.
Une des questions qui a maintenu mon intérêt tout au long de la lecture a été de deviner qui est la narratrice dont le point de vue semble omniscient (puisque issue de la 4ème génération, elle s'est documentée auprès de divers membres de sa famille dont elle nous dresse une sorte d'arbre généalogique s'appuyant sur un album photo dont elle nous décrit quelques clichés). J'ai pensé au départ que Jérôme dont la mort inaugure le récit serait le héros mais je ne suis pas sûre qu'il y ait un héros individuel, c'est un peu l'histoire d'une destinée collective même si chaque membre pense faire ses choix en pleine conscience. Claude semble tenir un rôle important, sans doute parce que la narratrice est proche de lui.
C'est par ailleurs, et cela m'a fort intéressée, un témoignage sur la lente évolution de la condition de la femme, épouse et mère, et de sa place dans la construction de l'identité des enfants sans parler de la gestion domestique de la vie de famille.
Bien sûr c'est un type de famille qui ne peut être représentatif d'une population beaucoup plus diverse que les personnages évoqués ici.
C'est aussi un véritable livre d'Histoire qui montre comment les familles traversent les guerres qui les marquent et marquent le destin de certains de leurs membres.
C'est vraiment un roman qu'on ne peut pas étiqueter mais que j'aurais envie, un peu comme "La vie mode d'emploi" de relire en diagonale selon des thématiques, des personnages ou des lieux ou des époques précises.
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