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3,63

sur 564 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce n'est pas tant l'histoire d'une famille que le roman du XXè siècle, ébauché à travers les joies et vicissitudes d'une famille, les Bourgeois, très catholique et bien-pensante, où en vertu de "croissez et multipliez, et remplissez la terre" les mâles avaient à coeur de féconder régulièrement leurs épouses.

L'intérêt de cet ouvrage c'est de plonger une famille avec ses préoccupations quotidiennes dans le bain des grands bouleversements historiques du XXè siècle. Famille qui, bien sûr ne peut pas prendre la mesure de la gravité de certains événements, car au quotidien on perçoit les choses de façon beaucoup trop parcellaire ; c'est ce qui fait la force de ce récit. Effectivement comment, en dehors des guerres bien entendu, apprécier au travers d'événements et faits divers apparemment anodins, ce qui va transformer le monde ?

Ici, point de manants mais des bourgeois relativement aisés et douillettement installés dans leurs privilèges et leur existence protégée, inconscients de la misère des classes ouvrières, à peine évoquées, sinon par le biais des serviteurs de la famille !
Ici point de Zola, pas d'Assommoir ni de Germinal !
Uniquement des nantis qui traversent les cataclysmes du monde, préoccupés par leur confort, la fabrication des confitures, l'éducation de leurs enfants, la bonne marche de leur entreprise, les naissances, mariages et enterrements, bref tout ce qui forme le cours habituel de l'existence pour des gens privilégiés !

Et l'auteur d'embarquer le lecteur de 1869 à 2016, de façon hachée, en changeant constamment d'époque, forçant ainsi le lecteur à une attention sans faille.
Trois générations, des dizaines d'enfants, de petits enfants, de cousins, de pièces rapportées ...
C'est souvent plaisant à lire, grâce surtout à l'aptitude de l'auteur pour créer de chaudes ambiances de réunions familiales, et restituer par moments avec minutie les interrogations citoyennes face aux changements politiques.
Il y a aussi un très louable effort de recherche historique .....
Mais pourquoi diable gâcher tout cela en se répandant en d'aussi interminables logorrhées ?
Alice Ferney, qui au demeurant écrit de façon agréable, manque vraiment de concision et c'est franchement dommage, car que de bavardage inutile et que ce verbiage au final devient lassant !
D'autant plus qu'il y a beaucoup de faits qui ne sont qu'esquissés et donnent lieu à de pénibles digressions, de même que les différents personnages ne sont souvent croqués que d'une façon très sommaire !
Rien à voir donc avec la bourgeoisie d'entre les deux guerres remarquablement évoquée par Maurice Druon dans "Les grandes familles" !
Rien non plus à voir avec une page d'Histoire destinée à offrir au lecteur le panorama complet du siècle passé.
Une lecture distrayante, sans plus, à condition d'être attentif aux incessants changements d'époque !
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Dans la grande tradition du roman européen, après les Rougon-Macquart, les Thibault, les Buddenbrook, et bien d'autres, voici les Bourgeois.
Les Bourgeois, famille bourgeoise - le titre annonce la couleur - traversent le 20ème siècle.
Ils naissent, se marient, font des enfants, décèdent, les enfants en font autant... la vie.
La vie bourgeoise. Ils incarnent une classe sociale qui se heurte à l'Histoire, omniprésente, qui fait et défait les destins.
C'est tout. Car le roman ronronne. Les événements historiques évoqués, vous et moi les connaissons, comme nous devinons la réaction des Bourgeois, prévisible.
A la fin c'est lassant, cela devient lourd, et le livre m'est tombé des mains.
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Un sentiment mitigé après la lecture de ce roman. Normalement, j'aime plutôt ce qu'écrit Alice Ferney (notamment "grâce et dénuement") mais là j'ai été déçue.
Le sujet : la bourgeoisie française au XX ème siècle me plaisait bien.
Le problème vient de la forme, car Alice Ferney n'a pas su choisir entre un roman avec de vrais personnages et une histoire et un essai sur la bourgeoisie, les classes sociales, la politique. du coup, on oscille sans cesse entre des instantanés familiaux du passé et des réflexions sur la situation politique en France. La chronologie n'est pas suivie.
C'est plutôt intéressant mais les personnages ne me semblent pas incarnés, juste des stéréotypes.
Pourtant c'était écrit "roman" sur la couverture.
Je suis assez déçue mais c'est juste mon avis.
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Friande de fresques familiales, j'ai été très déçue par ce roman. La quatrième de couverture indique " sur cette vertigineuse ronde du temps, Alice Ferney pose un regard de romancière et l'historienne." In fine, la vision de l'historienne prend le pas sur celle de la romancière et dessert l' ouvrage. Composé de courts chapitres et d' incessants allers retours entre les différents membres de la famille Bourgeois, de surcroît en mêlant les différentes époques et générations, la lecture n' est pas fluide et on ne s' attache in fine à aucun des personnages. L' ensemble est certes bien écrit mais totalement désincarné: la qualité de l'écriture ne peut compenser l' absence de souffle romanesque. Dommage !
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Une lecture un peu pénible, je dois l'avouer ...
Je trouve qu'Alice Ferney analyse très bien et très finement la structure et l'organisation familiale des Bourgeois, cette famille catholique traditionnelle française dont on suit la généalogie sur tout le XXème siècle.
Mais voilà, ce sont bien les parties de faits historiques qui furent particulièrement ennuyeuses à ma lecture ... On décroche à chaque fois de la trame familiale et j'ai trouvé cela vraiment dommage.
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Alice Ferney nous livre ici un roman sur toute une génération de Bourgeois de leur nom patronymique, on va suivre leur évolution avec d'abord les parents qui auront des enfants et leur vie, la guerre, leurs rencontres et de nouveau des naissances et des nouveaux Bourgeois.

Bref une lecture assez fastidieuse pour moi, trop de personnages, trop de récits sur chacun d'entre eux, trop de détails sur leur vie, on s'y perd!!
Il faut rester concentrer afin de ne pas perdre le fil, mais très vite la longueur du récit épuise la mémoire.
Bon vous l'aurez compris pour moi cela na la pas fait, très peu de passage qui ont réussi a m'accrocher, dommage je me faisait une joie de le découvrir mais la déception a détrôner l'ensemble.
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C'est la seconde fois que je tente de lire un roman d'Alice Ferney. Après "la conversation amoureuse" qui a été encensée par la critique en 2000, ce livre était en tête des ventes et porté aux nues lors de la rentrée littéraire de 2017. Achetée par une de mes copines de club, je me suis dit que c'était l'occasion de réessayer de découvrir cette auteur si chérie par les journalistes et ses lecteurs.

J'ai toujours la même impression que lors de ma première tentative avec l'univers de l'auteur. La plume est empesée, classique, surannée et décrit des milieux bourgeois, figés pour lesquels je n'ai aucun attrait.
Ici on suit le "destin" d'une famille de droite catholique. Plein de prénoms classiques, avec plein d'enfants, de mariages, de carrières classiques... mais pas de vie... c'est décrit (à peine), nommé, cité, mis en relation avec des événements historiques majeurs... mais en gros il ne se passe rien... la petite histoire ne rencontre pas la grande... ce qui ma foi est très étrange car il y a toujours des histoires dans une famille.
Ici c'est lisse, un peu froid comme le marbre. Personne ne déborde, personne ne déroge, personne ne discute. Rien.

Les quelques réflexions sur la place des femmes et leur lien à la maternité m'ont paru très convenu et survolé. Mais c'est le seul moment où j'ai senti une tentative d'analyse de ce milieu et où je me suis dit que j'allais poursuivre "au cas où".

Pourtant le roman commençait joliment avec la visite d'une grande maison mise en vente par un couple d'octogénaire qui raconte ses souvenirs. Mais après on se perd dans l'arbre généalogique (on a dû en faire un dans la couverture pour essayer de se repérer et gagner du temps) et dans le passé.

Après 100 pages à feuilleter cet album d'anonymes sans qu'on apprenne ou ne découvre rien sur ce qui fait une famille, une transmission, un milieu social, un héritage socio-culturel... cela me tombe des mains.
Au moins j'aurais essayé!
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"Les Bourgeois" d'Alice Ferney, c'est une fresque familiale dense autant dans la mise en page que dans l'histoire. Les Bourgeois sont des bourgeois. Ce milieu social, il faut l'aimer. Moi, il m'a fait grincer des dents d'autant que j'ai trouvé que cette famille trop parfaite manquait de sentiments. Au passage, je n'ai pas compris la construction du roman. le temps s'alterne, sans réelle chronologie. Cela faisait si brouillon !

Par contre, j'ai apprécié que la petite histoire se mêle à la grande et retrace l'épopée du XXème siècle.
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Une fresque monumentale, répétitive, qui manque de recul sociologique et de relief pour que l'on puisse s'attacher aux personnages. Tous les hommes paraissent être le même homme (bon, loyal, engagé, travailleur etc) et toutes les femmes la même (maternelle, douce, belle etc.), on répète sans cesse des choses à leur sujet ("Marie est née en même temps que..."), ce qui alourdit le style et banalise les évènements.

Le personnage de Claude ressort, peut-être parce que justement, lui a des défauts qui sont mis en avant.

On dirait un livre destiné aux membres de sa famille. Et non un ouvrage qui sera lu par des anonymes qui ne tiennent pas parcourir des dizaines d'éloges posthumes d'une famille privilégiée, traditionaliste et finalement assez éloignée de nous. D'ailleurs, le traitement du personnage de Nicolas (dont on ne connaitra pas les ressorts psychologiques) est assez révélateur. C'est aussi un hommage à l'ancien monde, complaisant et agaçant.
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J'ai péniblement lu les 100 premières pages, et décider d'abandonner. L'écriture est toujours aussi fine et précise mais le fourmillement de personnages couplé aux incessants changements de dates de narration m'ont lassé.
L'idée de raconter les évènements de l'Histoire au travers d'une famille n'est pas mauvaise mais j'ai trop souvent eu l'impression que ces évènements étaient "collés" sur l'histoire familiale. C'était pour moi trop artificiel, l'exercice de mener de front une histoire généalogique à L Histoire est difficile. Je n'ai pas compris l'enjeu de ce roman.
Dans le même genre Adèle et moi, (J. Wolkenstein), est bien mieux construit.

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