AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B089SWTDKM
377 pages
Actes Sud (19/08/2020)
3.52/5   420 notes
Résumé :
Une libraire féministe, célibataire par conviction, qui a décidé de longue date qu’elle ne serait pas mère ; un père architecte qui cherche une nouvelle compagne ; une enseignante fière de son indépendance qui s’est inscrite sur un site de rencontres. En révélant leurs aspirations, leurs craintes, leurs choix, Alice Ferney orchestre une polyphonie où s’illustrent les différentes manières de former un couple, d’être un parent, de donner (ou non) la vie.
À mi-... >Voir plus
Que lire après L'IntimitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (113) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 420 notes
Le dernier livre d'Alice Ferney débute fort, avec un accouchement qui va mal tourner....
À partir de cet accident fatal, l'écrivaine nous ouvre les portes d'une large réflexion sur la condition de la femme mais aussi celle de l'homme et le rapport homme-femme dans nos sociétés occidentales. La féministe, le féminisme puritain, l'homme veuf que la société veut recaser, l'enfant "le must " d'un couple ou d'une femme mariée ou non, l'investissement futur pour le vieil âge, l'importance du contrat de mariage sans lequel à la mort d'un des conjoints celui qui reste est un total inconnu pour les autorités ou les proches...... racontée dans le cadre d'une histoire d'amitié et une autre « d'amour » entre un homme et une femme. Un fort rappel à nous les femmes, que nous sommes encore à la merci d'une société macho, à moins qu'on s'y batte. Ici l'une des battantes est Sandra, une libraire célibataire de trente huit ans qui refuse toute subordination à l'homme et aux conventions de la société. Une femme apparemment libre dans sa tête, libre dans son corps, qui d'une amitié désintéressée va soutenir son voisin Alexandre qui vient de perdre sa compagne en couche, et se retrouve seul avec un bébé et le fils de la défunte. Alors qu'on est ébahi devant la force militante de cette femme, débarque dans l'histoire une autre d'un autre gabarit, et là je ne sais vraiment pas quoi dire........

Ferney comme toujours nous plonge à vingt mille lieux sous les tréfonds de “l'intimité “des relations homme-femme dans nos sociétés occidentales, à l'heure actuelle où le virtuel gère superficiellement les besoins, vite et facilement. Elle décortique à travers de fines analyses sans jamais ennuyer, ni lasser. Dur, dur d'être femme et même homme de nos jours, vu les choix interminables, qui finalement n'en sont pas des vrais......
Un livre dans l'air du temps à la sauce Ferney . En refermant le livre vous n'aurez pas avancé sur le sujet, vous aurez même fortement des doutes sur l'éthique de certains choix qui repoussent les limites de la nature 😁 (“Le sperme pouvait venir directement chez vous, par courrier UPS, accompagné d'un kit “), et vous aurez peut-être aussi la nostalgie des temps anciens où «  on pouvait s'émerveiller de l'ancestral intimité des grossesses », mais en aucun cas vous vous serez ennuyés en compagnie de ces personnages légèrement ou gravement empêtrés dans leurs propres doutes existentielles et leurs contradictions. Je n'avais pas aimé son avant dernier livre Les Bourgeois, mais avec ce livre je retrouve Ferney une de mes écrivaines françaises préférées. L'ironie discrète, impassible, avec laquelle elle nous raconte la dernière partie de l'histoire, et le portrait d'avocate manipulatrice qu'elle nous en esquisse sont vraiment un tour de force. Pour terminer, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué 😁 et surtout un conseil, ne pas dégoter de conjoint sur des sites de rencontre 😁😁!

« ....tel le vent sur un feu, internet tantalisait ses visiteurs. »

Commenter  J’apprécie          11217
Alexandre et Ada sont sur le point d'avoir un second enfant, mais ce qui devait être un bonheur absolu se transforme en drame dont Alexandre va tenter de se remettre aux côtés d'Alda (je me demande qui dans la vraie vie s'appelle Ada ou Alda, comme le papier aluminium du même nom, enfin presque), mais la jeune femme a une exigence singulière qui perturbe beaucoup Alexandre...

l'intimité homme-femme, la maternité, le mariage, le célibat, l'asexualité, le refus d'enfants, l'homoparentalité, la parentalité et les nouveaux moyens d'y accéder : PMA, GPA, fécondation in vitro et autres sont passés au crible par Alice Ferney qui creuse analyse les sujets sous toutes les coutures (que c'en est assez impressionnant). Il est aussi question de féminisme, de sociologie, d'éthique, de philosophie, et surtout de ce que pense Alice Ferney de ces nouveaux modes de procréation. Une vision par trop conservatrice qui m'a quelque peu gênée même si j'ai apprécié la présentation claire des problématiques, génératrice d'une vraie réflexion.
Commenter  J’apprécie          925
Les premières pages me rappellent combien l'écriture de Alice Ferney est structurée et belle. Au point que je me laisse emporter par ce drame de naissance, puis m'attache à cette voisine libraire, féministe, libre, aux idées intéressantes. Dommage qu'elle soit éclipsée partiellement ! Ensuite, j'ai du mal à comprendre comment un mari accepte le contrat que lui impose sa femme, rencontrée sur site de rencontres. Envie de secouer cet homme qui se laisse dominer par cette tordue qui passe son temps à regarder sur internet tout ce qui est lié à la grossesse et en particulier sur les mères porteuses, considérées comme des matrices. Un présent et futur qui fait peur où ceux qui ont de l'argent et mettent en esclavage les autres. Toujours ce siècle ou l'avoir est plus important que les êtres humains. Dernière page, je me dis : Tout ça pour ça ? Reste que c'est bien documenté et qu'il est important de dénoncer certaines pratiques. N'est pas sans rappeler « Le choeur des femmes » de Martin Winckler. Je l'ai ouvert sans connaître le sujet, seulement pour la belle plume de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          8621
La vie est une succession de drame.
Lorsque Alexandre vient déposer Nicolas, son beau-fils, chez sa voisine Sandra, parce qu'il conduit sa femme Ada à la maternité pour accoucher, il ne se doute pas qu'il reviendra avec le bébé prénommé Sophie, mais sans Ada morte d'un empoisonnement amniotique.
Alexandre va se torturer de culpabilité : c'est lui qui voulait absolument un fils de sa compagne, avec qui il n'était même pas marié, imposant son avis de « mâle » à Ada pour qu'elle porte son enfant.
Ensuite Alexandre va se morfondre : Sandra la libraire a beaucoup d'attrait et il la verrait bien remplacer Ada. Mais Sandra est une femme libre, indépendante et féministe, qui ne veut ni de vie de couple, ni d'enfants à porter. Même si elle porte un réel attachement désormais à Nicolas et Sophie, depuis le tragique accident de l'accouchement, elle ne prendra pas la place d'Ada.
Alors Alexandre va connaître un troisième drame.
Cherchant sur les réseaux sociaux à rencontrer une jeune femme pour refonder une famille, il va rencontrer Blanche, autrement dit Alba, qui va lui plaire dès le départ.
Au bout de six mois de fréquentation culturelle agréable, elle va lui révéler sa position concernant le sexe et l'enfantement.
Vont commencer alors de longues pages pendant lesquelles Alba va se perdre dans les méandres de la toile pour explorer tout ce que la science peut produire aujourd'hui sur ce thème. A l'image de ces lignes :
« Avec méthode, au fil des jours, Alba entra dans la barre de Google tous les sigles qu'elle connaissait. PMA, IA, IAC, IAD, FIV, ICSI, GPA. Ils étaient les abstractions de gestes précis et concrets qu'elle ne connaissait pas. Leur éventuelle violence se trouvait édulcorée en deux temps. Premier mouvement, les mots et leur aura d'évocations disparaissaient, emportant avec eux cette signification immédiatement perçue lorsqu'on les prononce. Deuxième mouvement, les mots étaient sélectionnés. La grammairienne reconnaissait ce mécanisme, un vocable technique se substituait à un mot de la vile réelle, l'expérience se trouvait alors vidée des sentiments et du sens qu'elle recélait communément. »
Chacun joue sa partition : Alexandre, le mari amoureux, sûr de son droit. Sandra, la féministe compréhensive, défenseur des droits de la femme. Alba, la femme moderne, séduite par ce que les sirènes de la science laissent entrevoir comme pouvoir sur le corps humain. Et Sandra (la voix d'Alice Ferney ?) semble la plus posée dans cette histoire.
« l'intimité » pose beaucoup de questions. Et les bonnes. Sa perception de l'intimité des corps, féminins et masculins, est très fine.
D'où vient alors ce sentiment de malaise qui m'a gagnée, en avançant dans le roman ? Et d'ailleurs est-ce vraiment un roman ? Un roman à thèse peut-être ? du côté de la forme on suit les méandres des interrogations, des errances, des doutes de chacun. Des dialogues permettent d'argumenter et de défendre les positions.
Roman dense, détaillant tout ce qu'il faut savoir sur les nouvelles techniques de procréation (avec trop de détail ?) on retrouve néanmoins la finesse de l'écrivaine de « La conversation amoureuse », que j'avais tellement aimé, de «L'élégance des veuves », ou encore des « Bourgeois ».
Un peu trop didactique à mon goût pour présenter ses arguments – chaque personnage incarne une position sans céder au manichéisme - au détriment parfois de l'action et de l'histoire, mais on pardonnera à Alice Ferney parce qu'au final, si elle maîtrise parfaitement l'art de la dialectique, elle pose aussi ici de vraies questions sans apporter de réponses toutes faites – la fin étant une pirouette finale qui pose au final un coup de projecteur … sur Alexandre, l'homme qui avait un peu été effacé dans ces questions d'intimité, et qui a le fin mot de cette histoire moderne et complexe.

Lien : http://versionlibreorg.blogs..
Commenter  J’apprécie          706
Le roman s'ouvre sur un drame.
Ada confie son petit garçon à Sandra, la voisine. Elle part accoucher, rassurante mais avec une appréhension.
En effet, c'est le drame. Elle meurt et donne naissance à une petite fille , Sophie.
Le titre joue une grande importance : "l'intimité" qui va être examinée sous de nombreux aspects entre un homme et une femme.
Tout d'abord, l'intimité sous forme d'amitié réciproque entre Sandra, libraire et féministe et Alexandre qui voudrait que leur relation évolue en amour.
Sandra refuse et lui conseille de fréquenter les sites Internet.
Il rencontre Alba, une professeure de 38 ans aux multiples qualités. Elle s'occupe parfaitement des deux enfants mais refuse l'amour physique.
Que de thèmes féminins abordés dans ce livre : le rapport au corps des femmes via une maternité non souhaitée au départ, l'amour physique qu'une femme refuse avec un homme même si elle l'aime et est attirée par lui, les mères porteuses et leur misère, l'amitié homme-femme, la culpabilité d'un homme qui est allé trop loin dans sa demande de paternité...
Alice Ferney amène énormément de réflexions avec une écriture magnifique et une précision de termes étonnante.
On en oublierait le déroulement des faits qui en font un roman pour se tourner vers le récit comme dans un essai.
Le livre se divise en 5 parties dédiées aux femmes de la vie d'Alexandre et c'est une grande qualité pour la structure du livre et ses différentes problématiques.
Commenter  J’apprécie          679


critiques presse (4)
LeSoir
17 novembre 2020
«L'intimité», nouveau roman d'Alice Ferney, ausculte le désir de maternité et les problèmes de la gestation pour autrui.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Bibliobs
23 septembre 2020
Alice Ferney signe un roman, en forme de fable, sur la GPA et les questions éthiques qu’elle pose. [...] Malgré une réflexion pertinente sur le droit à l’enfant, revendication contemporaine qui a remplacé la « sexualité pour tous » des années 1970, ce livre à thèse ne parvient pas totalement à convaincre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaCroix
17 septembre 2020
"Les femmes meurent encore en couches mais on leur propose de louer leur utérus ! » Cette exclamation de Sandra Mollière, personnage central du roman, résume le projet littéraire de l’auteure. Car ce texte, actuel, intelligent, est construit comme une démonstration.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaLibreBelgique
28 août 2020
Alice Ferney scrute avec acuité les problèmes et les bénéfices liés à la gestation par autrui.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (179) Voir plus Ajouter une citation
Les plus fins parmi ses camarades comprenaient qu’il fût las à l’idée de reprendre à zéro une relation, de tout recommencer, de se relancer dans une conquête ou du moins une rencontre. Faire connaissance, se raconter, donner une bonne image de soi, écouter l’autre et s’intéresser à sa vie, s’imaginer y trouver une place. Faire preuve de curiosité, taire ses inquiétudes, dépasser ses doutes, courtiser ou se laisser charmer. Avoir des idées de soirées attrayantes, faire assaut de politesse, d’élégance, d’esprit, de virilité même, donner le change quand on n’y croit pas vraiment. Ce qu’il faut livrer de soi en vue d’une relation amoureuse est énorme et incertain. Et il n’y a pas d’autre façon pour se caser. C’est toujours un peu la même chose, les mêmes regards, les mêmes rires, les mêmes rites du cinéma, du restaurant, du verre dans un bar, sans oublier de payer évidemment, et le concert qu’on aurait séché, l’exposition de peinture à laquelle on n’irait jamais seul.
Commenter  J’apprécie          382
Les plus fins parmi ses camarades comprenaient qu’il fût las à l’idée de reprendre à zéro une relation, de tout recommencer, de se relancer dans une conquête ou du moins une rencontre. Faire connaissance, se raconter, donner une bonne image de soir, écouter l’autre et s’intéresser à sa vie, s’imaginer y trouver une place. Faire preuve de curiosité, taire ses inquiétudes, dépasser ses doutes, courtiser ou se laisser charmer. Avoir idées de soirées attrayantes, faire assaut de politesse, d’élégance, d’esprit, de virilité même, donner le change quand on n’y croit pas vraiment. Ce qu’il faut livrer de soi en vue d’une relation amoureuse est énorme et incertain. Et il n’y pas d’autre façon pour se caser. C’est toujours un peu la même chose, les mêmes regards, les mêmes rires, les mêmes rites du cinéma, du restaurant, du verre dans un bar, sans oublier de payer évidemment, et le concert qu’on aurait séché, l’exposition de peinture à laquelle on n’irait jamais seul.
Commenter  J’apprécie          180
Ça ne trainait pas sur Tinder. Il fallait un peu de témérité mais au moins les emballements de l’imagination et les grandes déconvenues qui s’ensuivent étaient évités. Se rencontrer sans attendre c’était convenir que le virtuel ne remplace pas le réel, ni le compense, ni le prépare en rien – qu’il l’a fait apparaître mais comme coquille vide à emplir. Et c’est un fait, disait Sandra, les conversations sur le Net, les échanges à distance, les chats, tout ce préambule est balayé par la rencontre réelle. Elle voulait dire que la deuxième rencontre devenait première : tout y était recommencé à voix haute. Et le face-à-face en chair et en os causait un choc, en un instant il pouvait anéantir l’avenir réel et effacer le passé virtuel.
Commenter  J’apprécie          180
Il raconta à Sandra comment le cercle amical l’encourageait à choisir une compagne.
—C’est la pression de conformité, la société n’aime pas les gens seuls, ça n’est pas une découverte, commenta aussitôt sa voisine.
—Et pourtant ils sont légion, remarqua Alexandre. Il y faisait plus attention depuis que c’était son lot.
—Oui, justement, ils sont vus comme des perdants, des losers que l’on plaint avec condescendance et dont l’air de rien on se méfie.
Commenter  J’apprécie          292
Alors il s’était mis à penser à la mort en général. On en parle tellement sans la vivre, sans la connaître, qu’est-ce qu’elle est ? À force de dire qu’elle fait partie de la vie, ne l’a-t-on pas volatilisée ? Il avait le sentiment qu’il faisait la seule expérience qu’on peut en avoir : celle de la disparition d’autrui. C’était aux vivants que la mort arrachait, enlevait, c’était eux qu’elle déchirait. Il fallait être vivant pour éprouver la mort, pour se remémorer l’instant où elle avait désuni.
Commenter  J’apprécie          264

Videos de Alice Ferney (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alice Ferney
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/alice-ferney-deux-innocents-53711.html Depuis son premier roman en 1993, « le ventre des fées », Alice Ferney s'est discrètement mais résolument installé dans l'univers littéraire français. Depuis, chacun de ses titres est attendu par un lectorat fidèle qui apprécie à la fois les sujets qu'elle traite mais aussi la qualité de son écriture, classique, allant à l'essentiel, sans artifice et néanmoins sensible et pudique, chargée d'émotion.
La maternité, la place de la femme, la famille, l'engagement, le sentiment amoureux et ses déchirements font partie des thème de prédilection de l'auteur qui signe aussi quelques chroniques dans Le Figaro littéraire.
Avec ce 13ème titre, « Deux innocents », publié chez Actes Sud, maison à laquelle Alice Ferney est fidèle, l'auteure nous emmène en septembre 2018. C'est jour de rentrée des classes, à l'Embellie, un établissement scolaire spécialisé qui accueille des enfants en difficulté, notamment des jeunes atteint d'un handicap mental mais dont on sait aussi que le coeur est deux fois plus gros et la sensibilité est exacerbée.
Et voici Gabriel Noblet, il a 16 ans. Il est nouveau dans l'établissement. Il va intégrer la classe de Claire Bodin, qui donne des cours de bureautique à ses jeunes à qui il faut bien dessiner un avenir.
Claire Bodin est la bonté même. Mère et épouse accomplie, le sourire aux lèvres, elle cherche à faire le bien. C'est ce qu'on lui recommande chaque dimanche, à l'église où elle est assidue. Claire ne cherche pas la lumière mais si elle peut apporter du réconfort, elle est heureuse. Et face au jeune Gabriel, en manque d'attention et de repère dans cette nouvelle école, Claire va faire ce qu'elle croit être utile. Lui donner de l'affection, de la tendresse. Oui, elle va le prendre dans ses bras, oui elle va lui donner son numéro de téléphone et répondre à ses messages. Quel mal y a-t-il ? Ces enfants ont tellement besoin d'affection… Oui mais voilà, jusqu'où est-elle allée ? Et l'ensaignante qu'elle est n'a-t-elle pas été trop loin ? Bien vite, la mère du jeune Gabriel s'invente une histoire, l'histoire se transforme en rumeur, la rumeur en vague, la vague en procès. La fatalité, l'inconséquence, le malentendu deviennent un crime. Claire est alors face à la justice. Sa vie s'écroule, les failles s'entrouvrent.
Choisissant une écriture résolument clinique, froide, insistant sur les dates, les lieux, les moindres détails, Alice Ferney nous raconte cette histoire, inspiré d'un fait authentique, comme une enquête, sans pathos, de façon très factuelle. Ainsi, chaque lecteur vit l'intrigue avec son propre regard, analyse lui-même les personnages, se forge sa propre opinion, tel un juré d'assise. Et c'est glaçant.
Par les sujets qu'il traite, par la fragilité des protagonistes, embarqués dans une histoire qui les dépasse, ce roman touche au coeur, interpelle, émeut et nous redit une fois encore combien Alice Ferney est une grande romancière, combien elle sait manier les mots pour aller au coeur de son histoire.
Ce livre est un coup de coeur
« Les innocents » d'Alice Ferney est publié chez Actes Sud.
+ Lire la suite
autres livres classés : maternitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (944) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..