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3,72

sur 379 notes
Cette bande dessinée est vraiment une très belle adaptation du roman d'Albert Camus. Elle correspond en tout point au récit d'origine. J'ai vraiment apprécié le fait de pouvoir mettre en image cette histoire que je venais tout juste de découvrir et qui était encore toute fraîche dans ma mémoire. Les deux parties sont bien illustrées, en conséquences des écrits du roman. On y retrouve bien ce personnage sans sentiments qu'est Monsieur Meursault dans toute la première partie, ainsi que son acte tragique. Dans la seconde, le procès est également parfaitement bien retranscrit. Ce fut donc une belle adaptation que je conseil en particulier à ceux qui ont lu l'ouvrage initial.
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Cette adaptation respecte le texte initial. Quel défi de mettre en image un homme aussi ... particulier que Meursault (tourmenté? ou tourmenteur? !!) Cela semble un pari réussi. Bravo.
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Suite à la lecture du roman d'Albert Camus, la BD m'a fait vivre en images et en couleurs l'histoire de Meursault. Jacques Ferrandez respecte le texte d'Albert Camus dessinant avec un trait léger les rues d'Alger, la plage et un paysage fabuleux. On perçoit davantage le fond du personnage de Meursault comme si de le voir et de vivre l'histoire permettait de comprendre son geste sans pour autant l'excuser. le procès, les juges et jurés apportent une idée plus claire de la société de cette époque, on ne juge pas un meurtre et on ne parle pas de la victime; un jugement est fait sur la nature même de Meursault.

Une BD aux couleurs magnifiques dans laquelle le lecteur retrouve les mots de Camus.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Quel plaisir de relire L'étranger de camus sous forme de Bd avec la sublime adaptation de Ferrandez. Nul autre que lui ne sait rendre les atmosphères ensoleillées d'Alger, il excelle dans cette peinture de l'Algérie coloniale et sous son crayonné subtil, les traits de Meurseault sont d'une remarquable justesse. Quand on a lu avec bonheur sa saga "Les carnets d'orient", on retrouve avec bonheur la même ambiance que les albums sur les années 50 et surtout cela ne donne qu'une envie, se plonger de nouveau dans la roman de Camus. Je viens de le faire et je re-découvre le texte avec enthousiasme. Quel style ! Quelle richesse dans le vocabulaire. Si l'adaptation en BD est une réussite, ne boudez pas votre plaisir, relisez Camus, c'est une vraie perle littéraire et la confrontation des deux permet de mesurer toute la beauté du texte original.
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Je n'ai pas réussi à lire cette BD d'une traite, au contraire je l'ai posée quelque temps, à la moitié, et ne l'ai terminée que bien plus tard. Ainsi, je crains de ne pas être totalement objective en disant que cette adaptation n'apporte rien à cette histoire. Je garde du roman un souvenir vif et mordant, comme d'un chef d'oeuvre en fait, et malheureusement cette bande dessinée m'a laissée totalement de marbre...
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L'étranger de Camus, un grand classique, un rendez-vous scolaire obligé dont pour ma part j'avais gardé un excellent souvenir, Camus étant un de mes auteurs favoris. L'étranger fut son premier roman.
J'ai eu la chance de recevoir dans ma boîte aux lettres cette magnifique adaptation en BD , merci à la librairie Pages après Pages de Paris pour ce très beau cadeau.

Meursault apprend le décès de sa mère. Elle était à l'hospice depuis trois ans car il n'avait pas les moyens de lui offrir une garde malade à demeure. Il se rend à Marengo à 80 kilomètres d'Alger pour la veiller et l'enterrer.

En rentrant, il va se baigner et rencontre Marie, une ancienne collègue avec qui il se rendra au cinéma pour voir un film de Fernandel. Elle deviendra sa compagne et envisagera de l'épouser.

Son quotidien à Meursault : c'est Monsieur Céleste, Raymond Sintes (un maquereau un peu violent), Salamano (son voisin, le vieux au chien).

Un jour Raymond l'invite avec Marie chez des amis; les Masson, qui ont une cabane sur la plage. Des arabes en veulent à Raymond, il y a de la bagarre. Raymond est blessé au visage par un couteau, il est furieux, reste sur ses gardes. Il possède un revolver, et confie à Meursault que si les arabes se représentent il l'utilisera. Meursault lui dit qu'il est plus prudent de lui confier son arme. Coïncidence sur la plage, il se retrouve nez à nez avec l'arabe qui le menace à son tour. En légitime défense il tire et tue l'arabe.

La seconde partie nous parle du procès qui attend Meursault. Celui-ci est confiant, sur de son bon droit.

Nous assisterons ici non pas au procès de faits, ni d'un homme présumé innocent. Chaque trait de caractère, chaque attitude de notre protagoniste sera utilisée et son jugement se bâtira sur quantité de préjugés, d'injustices.

Un récit débattant de la justice ou des injustices, de la peine capitale, de l'analyse d'une société cherchant à tout prix un coupable, un acharnement, un destin malheureux.
Un homme atypique qui n'attend apparemment rien de la vie, elle passe, on se demande ce qu'il fait là, il ne se révolte pas, il est juste présent, spectateur. Pourquoi suis-je ici ? Que m'apporte la vie ? semble-t-on entendre.

Une très belle adaptation. L'Alger des années trente est très bien rendu. de superbes aquarelles et un graphisme magnifique agrémentent ce texte d'anthologie. Les illustrations se substituent au récit à certains moments. J'ai adoré l'ambiance chaude et les jolies couleurs, particulièrement les scènes de la ville et de la plage.

La noirceur apportée dans la seconde partie du procès et les traits des personnages sont d'une véritable justesse. J'ai vraiment passé un très bon moment.


Un petit coup de coeur.
Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
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L'auteur, l'album (134 pages, 2013) :
Jacques Fernandez est né à Alger quelques temps avant le décès d'Albert Camus.
Son album est paru en 2013 pour le centenaire de la naissance de Camus.
L'étranger est une fidèle adaptation du bouquin éponyme.
On aime bien :
❤️ On aime les dessins gorgés de soleil de l'auteur et son adaptation fidèle du roman qui permet de ressentir l'ennui, l'indifférence du jeune Meursault (qui emprunte quelques traits à Camus lui-même !) face à un destin absurde où le hasard a peu de place, où seuls s'enchaînent les actes, ses actes, comme s'il avait pu, par son crime, enfin pu choisir sa destinée et sa fin programmée donner un sens à sa vie.
L'intrigue :
Tout comme le roman, l'album est divisé en deux parties : d'abord les jours ensoleillés que passe le jeune Meursault auprès de sa fiancée mais où déjà pointent son indifférence et son insensibilité.
Cette première partie se termine sur la plage lorsque Meursault sort un revolver et abat un "arabe" (nous sommes en 1942) au cours d'une vaine querelle sans grande importance.
Le second temps sera celui du procès bâclé et de la condamnation à mort de Meursault avec le célèbre : le condamné à mort aura la tête tranchée.
La personnalité de Meursault ne lui laisse aucune chance.
Il n'était pas facile de mettre en images le texte de Camus, de donner corps au jeune Meursault indifférent au monde qui l'entoure mais cet album est une excellente occasion de se replonger dans la philosophie de Camus et d'approcher un peu l'absurdité de la condition humaine.
Pour celles et ceux qui aiment le soleil d'Alger.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Nous sommes à Alger, à l'époque coloniale, où allons suivre Mersault qui vient de perdre sa mère.
"Aujourd'hui, maman est morte.
…Ou peut-être hier, je ne sais pas…"
Dès cet incipit, l'étrangeté du personnage est foudroyante. A l'enterrement de sa mère, il n'exprime aucune émotion. La chaleur écrasante du soleil est vraisemblablement la seule chose qui semble le préoccuper.
Au lieu de se lamenter, le lendemain, il rencontre Marie, une ancienne connaissance, avec qui il se baigne à la plage ; et le soir même il va au cinéma en compagnie de celle-ci voir un film comique.
La semaine suivante, il fait la rencontre de Raymond, un voisin douteux. Alors qu'il n'a aucune raison de le faire, Mersault va aider Raymond à punir sa maîtresse. Un jour, l'étranger rencontre par hasard sur la plage le frère vengeur de cette femme qui en veut terriblement à Raymond. Armé d'un pistolet, Mersault tue ce frère de plusieurs balles sans réelle raison apparente si ce n'est la chaleur étouffante du soleil…
Dès lors, débute la seconde partie de son histoire : son procès pour ce meurtre où il y assiste de manière indifférente alors qu'il risque la condamnation à mort, la guillotine.

L'Etranger d'Albert Camus est, pour le moins que l'on puisse dire, un roman déconcertant.
L'intérêt du récit réside dans la mise en exergue d'un personnage hors norme, loin des convenances sociales, étranger à la société. Mersault semble complètement détaché de la réalité et insensible aux événements qui l'entourent. Il voit la société sans artifice ou plutôt dire avec naïveté. Tout au long du récit nous constatons qu'il est dépourvu d'empathie. Au delà de ça, il est sincère. Par exemple, quand Marie lui demande s'il souhaite l'épouser il répond : « Ça m'est égal, mais on pourrait, si tu veux… » Et quand elle lui demande s'il l'aime il répond : « Ça ne signifie rien, mais je ne t'aime sans doute pas ».
Contrairement à l'attitude de l'étranger, la société veut que l'on soit affectée par la mort d'un proche, d'être en mesure d'expliquer pourquoi on commet un crime et d'éprouver des remords par la suite. En d'autres termes, que l'on exprime des comportements attendus. L'Etranger est pour Albert Camus un moyen de nous questionner sur le jugement qu'on porte sur autrui dès lors que celui-ci ne renvoie pas l'image attendu. Ici Mersault n'est pas jugé pour le crime qu'il a commis ; il est jugé pour sa personnalité. Par conséquent, l'Etranger est aussi une réflexion sur la place de la morale et de la justice sociale.

Concernant la BD je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que Jacques Ferrandez a enrichi ma culture générale en me faisant découvrir l'un des romans phares d'un grand auteur que j'avais ignoré jusque-là.
Merci.
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Si cette bande dessinée ne correspondait pas à l'un des items du challenge de lecteurs auquel je participe actuellement, je ne l'aurais pas lu.

Pourquoi ? Parce que "L'étranger" de Camus est le roman que j'ai le plus haïs de ma scolarité. Je n'ai aucun feeling avec cette oeuvre.

La lecture de son adaptation graphique était donc une deuxième chance pour elle. Je dois avouer que la lecture de cette bande dessinée m'a un tantinet réconciliée avec "L'étranger".

J'ai eu du mal au début de la lecture car je n'aime pas trop le style des illustrations, mais au fur et à mesure des pages, je m'y suis habituée. Aussi, j'aurais préférée une autre typographie car, par moment, j'ai trouvé que celle-ci ne facilité pas la fluidité.

Cependant, je reconnais avoir lu la bande dessinée rapidement. Ça se laisse lire.

Donc pour résumé, j'ai une meilleure opinion de l'oeuvre de Camus grâce à cette bande dessiné, mais je ne relirai pas pour autant, ni la bande dessinée en question, ni l'oeuvre originale.
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Pour attraper un coup de soleil

Après les excellents "Carnets d'Orient", Ferrandez s'attaque au plus célèbre et plus dénigré aussi, roman d'Albert camus.

Quiconque a été troublé par "Aujourd'hui maman est morte, ou peut-être hier, je ne sais pas", "...aucune de ses certitudes ne valait un cheveu de femme", ou encore "...Je savais que c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant.", se moque bien de l'attitude dédaigneuse d'un Brochier et de son lapidaire "Camus, philosophe pour classes terminales".

Ferrandez tente l'impossible, transcrire l'absurde en bande dessinée, alors que chacun a déjà forgé ses propres images dans la tête. le risque est grand, d'amoindrir et de décevoir, surtout en renonçant en grande partie à la voix off, comptant sur le seul pouvoir du dessin.

Le pari est pourtant tenu. Ferrandez rend parfaitement réelle, l'irréelle et tragique ballade de Meursault, un homme abruti par l'absurdité d'une vie dont il respecte mécaniquement les principaux codes, mais pour laquelle il ne peut cacher sa profonde indifférence, ce détachement qui le transforme en monstre aux yeux de l' "ordre établi". Car au-delà du crime, ce qui est reproché à Meursault, c'est de ne pas respecter le jeu des apparences.

Ferrandez n'a sans doute pas oublié que pour Camus, Meursault est un "amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombres". Et le soleil, Ferrandez le connaît bien et nous le restitue merveilleusement : accablant, omniprésent, assassin. le dessin pourrait sembler maladroit, il est seulement troublant, au point qu'on n'imagine plus une autre version, même si ça et là, on fouillera sa mémoire : est-ce bien le Meursault que nous imaginions, la Marie Cardona que nous avions façonnée, l'Arabe qui était censé nous inquiéter ?
Une adaptation réussie donc.

Ce n'est pourtant qu'une fois l'ouvrage refermé que l'évidence du dessin m'a frappé, car le roman de Camus est peut être davantage un tableau qu'un livre.
Disséquer la « thèse » de Camus est intéressant sans doute, mais pas primordial.
Pour moi, ce texte prend tout son sens quand on l'imagine projeté sur une toile où se succéderaient Seurat, Van Gogh, ou Doutreleau : lisibilité sous condition de recul, fragmentation, éblouissement, immobilité trompeuse...Seuls les tableaux ont su rendre cette sensation de chaleur, d'accablement, de perte du réel quand brille la lame au soleil, quand la plage vibre.
Pour ceux qui connaissent, qui sont peut-être tombés un jour en arrêt au Prado devant cette toile, pensez à "El perro semihundido" de Goya.
La solitude devant un monde inconnu qui vous engloutit sans que vous cherchiez à lui échapper : c'est ça l'univers de Meursault.

D'ailleurs, faites l'expérience. Une fois le "roman" achevé, fermez les yeux et donnez-lui ses véritables formes et couleurs.
Alors ?
Ferrandez a fermé les yeux et on les rouvre avec lui.
Rarement l'Etranger nous l'aura moins été.

Et Brochier, on t'emm...de !
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