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3,73

sur 374 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman graphique issu de la collection Fétiches chez Gallimard, qui propose une mise en images de plusieurs romans classiques par des auteurs dessinateurs différents.
Je fais donc l'impasse sur le résumé de ce roman très connu d'Albert Camus, L'Etranger, pour donner mon ressenti qui n'est malheureusement pas enthousiaste.

J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire alors que le roman m'avait plutôt happé, dans mes souvenirs en tout cas.
J'ai eu un problème avec le rythme du début qui m'a semblé long et ennuyeux; Les dessins sont pourtant assez réussi, il y a une coloration, une ambiance, mais je suis resté à côté.
La deuxième partie, sur le procès de Meursault, est plus réussie, plus dynamique. Mais là encore j'ai ressenti une certaine gêne. Alors que le personnage de Meursault m'a vraiment laissé de marbre, j'ai en revanche été choqué de constater que le personnage de la victime, «l'arabe », n'est jamais abordée, comme si c'était complètement accessoire. Il n'a d'ailleurs pas de nom, pas de visage. Je ne me souvenais pas vraiment de cela, mais ma lecture du roman remonte à de nombreuses années, il faudrait sans doute que je le relise…
En tout cas l'histoire telle que présentée ici, sous le trait de crayon de Jacques Ferrandez ne m'a pas convaincu, j'ai aimé le graphisme mais moins la dynamique des scènes, ai détesté chaque personnages (mais là c'est sans doute voulu !) et suis malheureusement resté hermétique à l'ensemble de l'ouvrage.
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Cette BD est une fidèle adaptation du roman de Camus, l'Etranger. J'ai découvert cette adapatation très récemment, et je l'ai acheté pour peut-être travailler en parallèle roman et BD avec des élèves. Je ne vais pas m'étendre sur le contenu de l'intrigue, cela a déjà été fait pour le roman, mais aussi dans les critiques sur cet ouvrage. Je vais plutôt aborder mon ressenti face à cette transposition. On retrouve tous l'univers du roman, l'insensibilité du narrateur, son attitude face à la société, la religion, les femmes (surtout Marie), la mort... la trame et le texte sont très fidèles, le noir et blanc nous permet de retourner en arrière alors que le couleur nous emmène dans le présent du personnage. Mais ayant lu plusieurs fois ce roman il y a quelques années, j'ai été un peu perturbée par le dessin des personnages. Peut-être m'étais-je fait un ''film'' à ma façon de ce roman, et la mise en image de cette bd ne colle pas avec l'idée que je me faisais de Meursault (son physique, son maintien).
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Nombre d'écrivains ont tiré de l'absurdité de l'existence, résumée par Shakespeare dans la fameuse tirade de Hamlet («To be or not to be»), matière à des pièces ou des morceaux comiques. L'absurdité de la condition humaine est bien le sujet de «L'Etranger» de Camus, que Jacques Ferrandez vient d'adapter en BD, mais c'est un constat sec, sans humour, presque animal.

Meursault, le jeune héros de Camus, tue un Arabe, le lendemain des obsèques de sa mère, moitié par réflexe de défense, moitié par hasard. Son manque de foi étonne et indispose ses juges, qui le condamnent à mort. Meursault, en effet, ne gobe ni l'amour, ni l'ambition professionnelle, ni la religion, ni le mariage, ni l'amitié, rien de tout ce qui excite ses contemporains. Comment s'offusquerait-il de sa condamnation, puisque vivre, en définitive, c'est pour mourir ? L'imperméabilité de Meursault à l'espoir surprend même son confesseur, venu pour le sauver in extremis, et que les condamnés à mort on habitué à plus de crédulité. Meursault avoue bien un peu de crainte devant le couperet, mais pas assez pour changer brusquement sa disposition d'esprit.

Le roman, quand il parut, choqua les apôtres du socialisme par son athéisme. Il est vrai que je me suis toujours demandé quelle philosophie ou quel humanisme on peut bien déduire des romans de Camus ?

Cela dit, Camus paraît désormais plus moderne que le socialisme ; la société de consommation a triomphé en quelques décennies des envolées lyriques des derniers poètes socialistes ; s'il reste bien encore quelques militants, qui proposent tantôt de s'indigner, tantôt de protéger la couche d'ozone, ce sont eux qui sont devenus des étrangers, quasiment isolés dans un océan d'indifférence. le monde est devenu camusien, c'est-à-dire plus ou moins épicurien, cherchant dans les petits plaisirs culinaires ou érotiques de l'existence, si ce n'est un but, du moins un mode de vie. Il y a bien eu le grand projet d'Europe unie contre la guerre, il y a quelques années, mais on peut se demander aujourd'hui qui a vraiment cru sincèrement dans ce machin, hormis quelques technocrates ? Puisque la politique consiste à gouverner au centre, n'est-il pas raisonnable que chacun, pour toute direction, choisisse celle indiquée par son nombril ? Ainsi Meursault, centré sur lui-même, se rattache à la vie. Il est «amoral», parce que la vie est physique d'abord, avant d'être bonne ou mauvaise.

L'adaptation de Ferrandez est fidèle au roman de Camus ; assez plate, mais la platitude est voulue par Camus. le dessin coloré et chatoyant fait paraître l'Algérie où évolue notre antihéros, une sorte de paradis infernal, puisque sans réponses aux questions que l'homme ne peut s'empêcher de se poser. Cette ignorance de l'homme, ou sa conformité à ce qui le détermine, Camus ne l'envisage même pas comme le principal forceps vers la tombe ; peut-être se débarrasser de l'espoir socialiste a-t-il pompé toutes ses forces ? Camus, comme Houellebecq, a un côté lézard.

Le problème avec littérature épicurienne, c'est qu'elle vaut rarement un bon verre de vin blanc frais quand il fait chaud.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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j'ai lu le roman il y a très longtemps quand j'étais au lycée : une lecture imposée. Je n'en ai que très peu de souvenir, et depuis quelques temps je m'étais dit qu'il faudrait que je le relise.
Finalement j'ai pour le moment opté pour la solution de facilité en lisant l'adaptation BD. Malheureusement, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris tout ce qu'il y avait à comprendre. J'ai aimé cette ambiance un peu particulière du début de l'histoire, mais je suis restée totalement en retrait ensuite, après le meurtre.....
Je ne sais pas si cela vient de l'adaptation... ou de l'histoire elle même qui m'échappe... j'hésite donc à réouvrir le roman
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Si cette bande dessinée ne correspondait pas à l'un des items du challenge de lecteurs auquel je participe actuellement, je ne l'aurais pas lu.

Pourquoi ? Parce que "L'étranger" de Camus est le roman que j'ai le plus haïs de ma scolarité. Je n'ai aucun feeling avec cette oeuvre.

La lecture de son adaptation graphique était donc une deuxième chance pour elle. Je dois avouer que la lecture de cette bande dessinée m'a un tantinet réconciliée avec "L'étranger".

J'ai eu du mal au début de la lecture car je n'aime pas trop le style des illustrations, mais au fur et à mesure des pages, je m'y suis habituée. Aussi, j'aurais préférée une autre typographie car, par moment, j'ai trouvé que celle-ci ne facilité pas la fluidité.

Cependant, je reconnais avoir lu la bande dessinée rapidement. Ça se laisse lire.

Donc pour résumé, j'ai une meilleure opinion de l'oeuvre de Camus grâce à cette bande dessiné, mais je ne relirai pas pour autant, ni la bande dessinée en question, ni l'oeuvre originale.
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N'ayant jamais lu le roman je vais avoir un avis assez partagé sur cette BD, si j'ai bien aimé le trait et les couleurs, le fond de l'histoire m'a un peu laissé de marbre. La partie sur l'enterrement de sa mère et sa vie au quotidien était plutôt bien après le pourquoi du comment était assez flou, le personnage taciturne qui n'expose pas ses sentiments est un peu agaçant, les liens entre les différents protagonistes m'a semblé lointain, bref un lecture en demi-teinte pour moi.
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Ça fait déjà quelques années que j'ai lu le roman de Camus, et d'après mes souvenirs cette BD semble bien coller à l'original. Une première partie plutôt silencieuse sans doute pour mieux nous faire apprécier les magnifiques aquarelles qui réussissent à nous plonger dans cette atmosphère pesante et torturée de Camus.
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Très belle adaptation du roman d'Albert Camus. Les dessins de Jacques Ferrandez représentent fidèlement l'ambiance que l'on s'était imaginée à la lecture du roman. Réalisme et gravité.
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N'ayant jamais lu le livre d'Albert Camus en entier, l'adaptation m'intéressait particulièrement. J'ai beaucoup aimé le trait un peu à l'ancienne du dessinateur, les paysages et les personnages sont beaux, c'était très agréable. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal avec ce personnage étranger au monde qui l'entoure, et à la morale de l'histoire. Je suis tout simplement passée à côté de ce chef-d'oeuvre de la littérature.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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