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4,11

sur 3490 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'attendais avec impatience le dernier tome de cette trilogie, qui vient apporter un point final à l'histoire de ces deux amies que nous suivons depuis leur enfance ; ce fut à nouveau une lecture plaisante, sans grande surprise.

L'écriture est toujours aussi agréable, fluide ; on est plongé dans les pensées, les émotions et ressentis de la narratrice et on dévore les pages sans même s'en rendre compte. Malgré soi, on est tenu en haleine et on est toujours avide de connaître la suite des événements.

Les personnages sont égaux à eux-mêmes et n'ont que peu évolué : la narratrice est toujours aussi peu sûre d'elle et enfermée dans la relation toxique qu'elle entretient avec Lila. Même si elle semble parfois reprendre sa vie en main, elle reste influençable et prisonnière de son sentiment d'infériorité et son désir de faire ses preuves. Malgré ses tentatives de prise de recul et d'auto-analyse, Elena n'aura eu de cesse de m'agacer tout au long de cette saga. J'aurais aimé qu'elle arrive à réellement mûrir, qu'elle s'émancipe et qu'elle se détache de son passé. Néanmoins, cette absence d'évolution m'apparaît réellement cohérente puisqu'elle laisse l'impression que, quoi que l'on puisse faire, il semble impossible d'échapper à son milieu social d'origine. Et c'est justement cette analyse et cette réflexion autour du fonctionnement de la société italienne qui prend de plus en plus d'importance au fil des tomes la saga.

Ainsi, ce tome laisse place à un contexte politique et social assez important, poursuivant ce qui avait été amorcé dans le troisième tome et justifiant l'intérêt qu'on peut lui porter. On retrouve en particulier ce qui concerne la place de la femme dans la société italienne de l'époque et la lutte difficile pour faire évoluer la société ainsi que l'évolution – ou l'absence d'évolution – de la ville de Naples.

Un roman à l'image des tomes précédents donc : une lecture agréable et divertissante apportant des éléments sur l'évolution – ou l'absence d'évolution – de la société napolitaine et, plus largement, italienne.
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Suite et fin de cette remarquable tétralogie dont le fil conducteur est l'amitié passionnelle de deux héroïnes différentes et liées par leur origine napolitaine. J'ai été touchée, émue et très intéressée par ce roman qui décrit les psychologies de personnages et qui est à la fois un recueil historique et sociologique.
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♫ Capri, c'est fini...♫
Ah non zut, c'est pas Capri, c'est Naples !

Finito, la grande saga italienne d'Elena Ferrante. Et pourtant, on referme ce quatrième tome avec un je ne sais quoi d'inachevé.
Mais, ainsi va la vie...et ce magnifique roman !
Dans ce tome, comme pour les précédents, on suit la narration d'une des héroïnes : Eléna Gréco, devenue mère de trois filles et écrivain célèbre. Elle nous raconte ses amours, ses déceptions, ses petits tracas quotidiens, ses activités chaotiques de romancière et bien sûr, toujours et encore son amitié avec Lila, sa prodigieuse amie !
( Mais d'ailleurs, ne serait-ce pas plutôt Eléna l'amie prodigieuse ??)
Ce roman tient sa force de la narration qui ne laisse au lecteur qu'un aperçu de événements. Celui d'Eléna... Un aperçu pour le moins restreint et subjectif mais ô combien savoureux ! A la manière d'Eléna, le lecteur s'y englue, se pose mille questions, tergiverse, doute, espère ...
Espère tant jeter un coup d'oeil, ne serait-ce qu'une seule fois, sur le journal intime de Lila, si toutefois elle en écrivait un !

Oui, c'est fini et c'est avec respect et tendresse que l'on tourne la toute dernière page de cette saga.
Une saga sociale qui décrit merveilleusement bien une Italie aux traditions machistes encore bien ancrées et à l'esprit mafieux mais une Italie qui peu à peu tente de changer de visage et s'ouvre à des idées plus modernes, plus émancipatrices.
Une saga sincère qui prend sa source au plus profond de nous, qui parle vrai des relations entre les humains, qui résonne si justement !
Une saga intelligente qui s'enveloppe peu à peu d'un halo de mystère, qui pose un doigt délicat sur les tourments de l'âme humaine, qui suggère les
travers des hommes sans jamais les juger, qui contemple et qui raconte avec lucidité...la vie !
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J'ai bien sûr retrouvé avec plaisir Lila et Elena dans leur amitié tortueuse, au sein d'un pays en évolution politique.
Si le roman est intense, comme les précédents, la fin m'a laissée un goût amer dans la bouche, comme s'il manquait quelque chose : tout ça pour ça ? c'est un peu ce que je me suis dit... Un sentiment d'inachevé m'a habité après cette lecture..
Mais j'ai quand même beaucoup apprécié la plume d'Elena Ferrante, elle a l'art de nous mener jusqu'au bout dans les vies sinueuses et passionnées de ses héroïnes et tous les personnages qui les entourent.
A lire absolument !
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Un petit coup de mou au début de ce quatrième et dernier tome, mais très vite le charme s'est remis à opérer.
Certes, les petits défauts du précédent tome se retrouvent dans celui-ci : des répétitions, quelques longueurs, et une Lenu plus que jamais indécise et auto-flagellante.
Mais dans ce roman final qui boucle la boucle, les véritables Personnages de cette incomparable saga se dessinent plus nettement et viennent achever de se mettre en place pour dresser un théâtre fascinant en miroir de la vie, au-delà même des destinées de Lenu et Lila : le premier c'est bien sûr la Ville, cette Naples berceau natal dont on perçoit, dans ce dernier opus qui voit les deux héroïnes y fusionner en symbiose, tout le pouvoir d'attraction fascinée en même temps que le lourd poids génétique dont elle plombe autant qu'elle élève ses natifs ; le second c'est le Livre, trait d'union entre les deux amies – ennemies, tout à la fois facteur d'élévation et levier d'enracinement.
Cette saga aura été un rare enchantement de lecture. Jamais je n'aurais eu sans la lire la sensation de « sentir » Naples de la manière unique dont Elena Ferrante nous la fait vivre. Jamais je n'aurais perçu la réalité politique et sociologique italienne de la seconde moitié du 20ème siècle avec des capteurs aussi puissants. Jamais je n'avais envisagé l'amitié sous cet angle si particulier de la relation entre Lenu et Lila. Et j'apprécie tout particulièrement en refermant le livre que cette dernière ait gardé tout son mystère brutal, lumineux et vénéneux.
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Malgré le mystère qui entoure cette auteure, je pense que je n'ai plus besoin de présenter Elena Ferrante et sa saga L'amie Prodigieuse. Les livres ont beaucoup fait parler d'eux et tout le monde attendait avec impatience la conclusion de cette saga napolitaine ! Pour ma part, je me suis empressée de commander L'Enfant Perdue dès sa sortie et c'est pleine d'attentes que j'ai commencé ma lecture.

Comme d'habitude, on retrouve Elena et Lila, devenues adultes. Elena, jouissant d'un statut d'écrivain à succès, rejette sa vie de mère de famille et se laisse aller à son histoire passionnelle avec Nino, l'homme qu'elle aime depuis toujours. Lila, de son côté, est restée à Naples et connait le succès dans son entreprise informatique fondée avec Enzo. Les deux femmes ne sont plus aussi proches qu'avant. Malgré les efforts de Lila pour revenir vers Elena, cette dernière préfère rester loin d'elle, craignant les réflexions acerbes de son amie sur son bonheur. Mais lorsque le monde d'Elena s'effondre, elles vont finalement finir par se retrouver.

Dans L'Enfant Perdue, la relation entre les deux femmes est toujours aussi complexe. Conflictuelles et fusionnelles  à la fois, les deux amies passent du rire aux larmes, de la bonne entente aux remarques acerbes en un clin d'oeil. Mais en fin de compte, lorsque l'une se retrouve dans le besoin, l'autre est toujours présente pour lui venir en aide, et c'est ce qui fait la beauté de cette amitié. J'ai beaucoup aimé l'évolution qu'a pris leur relation dans ce dernier roman. Toutes les deux mères de plusieurs enfants, je trouve que, dans certains passages, davantage de douceur ressortait de leur amitié.

Au-delà de l'amitié, ce roman aborde de nombreux thèmes. Elena Ferrante parle énormément de la condition féminine. Comment une épouse et mère peut-elle allier sa vie de famille, son épanouissement personnel et ses aspirations professionnelles ? Elle évoque aussi beaucoup les liens familiaux via la relation d'Elena avec sa famille. En fil rouge, le livre aborde également beaucoup la situation économique et sociale de l'Italie. N'étant pas une experte du sujet, j'avoue avoir été parfois un peu perdue dans toutes ces problématiques mais cela n'a pas gêné ma lecture plus que ça.

Mais aussi et surtout, comme son titre l'indique, la perte est un des thèmes principaux. de nombreux personnages doivent faire face à la perte de leurs proches, des personnages présents depuis le premier livre disparaissent ou meurent, des amitiés se détériorent et des couples se brisent. Chacun à leur façon, les personnages vont devoir faire face à la perte de quelque chose. C'est pour cette raison, qu'au fil de ma lecture, j'ai trouvé ce dernier roman de plus en plus sombre. le début relate la vie sans souci d'Elena qui file le parfait amour avec Nino, voyage dans toute l'Europe, connait le succès grâce à ses écrits.

Mais progressivement, ce joli tableau s'effondre et Elena se retrouve confrontée à la dure réalité. Nino n'est pas l'homme idéal qu'elle défendait depuis toujours, ses filles, qu'elle avait délaissées au profit de son épanouissement personnel, lui manquent, et sa maison d'édition n'a pas l'intention d'attendre éternellement ses prochains écrits. de son côté, Lila n'a jamais eu une vie facile et n'est jamais parvenue à être réellement heureuse. Incapable d'apprécier les aspects positifs de sa vie, elle se remet perpétuellement en question et se torture l'esprit avec des questionnements incessants. La tragédie qui la touchera dans ce dernier roman ne fera qu'accentuer ce côté instable.

En refermant ce livre, beaucoup de points restent assez obscurs. le lecteur n'obtient pas les réponses à toutes ses questions mais au final, est-ce vraiment une mauvaise chose ? Je n'arrive pas à me décider. Lila est et restera un personnage énigmatique, un énorme point d'interrogation. Qui est-elle réellement ?

Seul bémol pour moi : tous ces personnages. Je ne sais pas pour vous, malgré le reminder des protagonistes au début du livre, j'ai souvent été perdue ! Il est vrai aussi que j'ai lu les trois premiers romans il y a un petit moment. Peut-être les liens entre les personnages sont plus clairs lorsque l'on lit tout d'une traite ?

En tout cas, c'est emplie de tristesse que j'ai achevé ma lecture et que j'ai dit au revoir à ces deux héroïnes qui m'ont offert des heures de lecture effrénée. L'Amie Prodigieuse est vraiment une saga qui aura marqué ma vie de lectrice et que je prendrai plaisir à relire dans quelques années !
Lien : http://www.bookstherapy.com/..
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J'avais dévoré les trois premiers tomes, et avait hâte de lire celui-ci mais j'ai été assez déçue.
Le livre reste prenant notamment du fait de la succession de chapitres très courts, en revanche j'ai trouvé qu'il y avait quand même des longueurs dans le récit, j'ai l'impression que ce tome aurait pu être divisé en deux: on voit défiler 30 ans de la vie d'Elena, ce qui change du rythme habituel des précédents tomes.
Lila était déjà assez antipathique dans les autres tomes, mais cette fois Elena elle-même a parfois un comportement qui m'a agacé, notamment dans sa relation avec ses filles.
Je crois que j'ai trouvé ce tome plus creux que les précédents dans le propos malgré qu'il y ait beaucoup d'informations (évolution des personnages).
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Dans ce dernier tome, la narratrice divorce du père de ses filles pour vivre son histoire d'amour avec Nino, dont elle se sépare peu de temps après la naissance de leur fille Imma. Lila a accouché quant à elle d'une petite Tina et les deux fillettes grandissent ensemble, Lila gardant souvent les enfants pendant les déplacements de Lena. Un jour c'est le drame : Tina disparaît.
Quelle déception de quitter ces prodigieuses amies sur un volume mal ficelé et parfois très incohérent, avec quelques longueurs même comme le récit du tremblement de terre, celui des amours de Rino et de sa fille ou la passion de Lila pour l'histoire de Naples. La fin réussit à nous consoler un peu mais pas complètement.
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Depuis un an, j'attendais le dernier tome de la série de l'amie Prodigieuse.

Elena Ferrante a su faire vivre toute un monde, un quartier, une ville - Naples - sur cinq décennies.  Nous avons vu vieillir les personnages, naître des enfants, évoluer des amours et des désamours, s'éloigner et se rapprocher les deux amies Lenù et Lila. Nous avons vu arriver les idées nouvelles, le féminisme, évoluer des techniques...perdurer des vieilles rancunes, toujours dans la violence....J'ai été très attentive au foisonnement des idées autour de 1968, j'ai aimé voir émerger le talent littéraire d'Elena. Je n'ai pas eu besoin de consulter l'index des personnages classés par familles: s Greco, Cerullo, Sarratore... je me souvenais très bien de tous.

J'avais retenu que le tome 4 sortirait le 18 janvier, j'ai eu un avant-goût des 12 premiers chapitres sur ma liseuse. Et le 18, le livre entier s'est téléchargé à 6h du matin!

Cependant, ce dernier tome n'est pas mon préféré. Les premiers chapitres ont traîné : Elena va-t-elle quitter Pietro? Va-t-elle rejoindre Nino? Vont-ils fonder un nouveau couple? Les atermoiements,  les longueurs m'ont un peu agacée, ainsi que cette passion adolescente:

"A l'idée de lui nuire de ne plus le revoir, c'était comme si je me fanais d'un coup dans la douleur : la femme libre et cultivée perdait ses pétales, se détachant de la femme-mère, la femme-mère prenait ses distances avec la femme-maîtresse et la femme-maîtresse avec la mégère enragée, et toutes me semblaient sur le point de partir au gré du vent. Plus Milan approchait,  plus je réalisais que Lila écartée, je ne savais pas me donner de consistance si ce n'est en me modelant sur Nino."

Comment l'écrivaine reconnue, déjà mère de famille, la féministe peut-elle être aussi midinette?

La contextualisation dans l'histoire italienne m'a passionnée dans toute  la série de l'Amie Prodigieuse. Les Brigades Rouges, l'enlèvement d Aldo Moro ont marqué l'histoire italienne récente. Les prises de positions, fluctuantes dans le temps, de Nino me semblent bien  intéressantes, ses revirements opportunistes le font dériver de l'extrême gauche au centre droit . le personnage de Pasquale  n'apparaît qu'en creux, traqué, protégé par sa soeur Carmen, lui reste fidèle aux idéaux communistes qui l'ont conduit aux Brigades rouges. En revanche, Elena qui était très politisée dans les tomes précédents est plutôt indifférente aux évolutions politiques.

Elena retourne à Naples dans son quartier. Elle semble s'être refermée sur des soucis domestiques; J'imagine peu la femme de lettres féministe et militante dans ce contexte.

C'est là qu'intervient le Tremblement de Terre qui a secoué Naples. le roman vibre littéralement, prend de la consistance. Et le personnage de Lila reprend de l'importance. Lila - l'Amie Prodigieuse - occupe le devant de la scène. Non seulement elle intervient dans dans les relations mère-filles d'Elena avec ses filles mais elle semble tirer les ficelles du quartier. La disparition de Tina va encore rebattre les cartes...(attention de ne pas spoiler).

Le personnage principal n'est-il pas la ville de Naples? 

...
Une ville de Naples sous la menace du Vésuve, terriblement bouillonnante, belle et corrompue...

C'est aussi le roman, de la maturité, des enfants qui grandissent, des corps qui vieillissent, s'affaissent, des personnages qui disparaissent, s'éloignent ou meurent.  Terriblement décrit, avec maestria mais aussi de la nostalgie...

L'histoire est bien terminée. Lila est effacée.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Lu en anglais. Dernier chapitre de la vie de Lenu et Lina, ce tome est pourtant celui qui m'a le moins convaincu. Peut être parce que j'attendais une fin particulière, un dernier souffle sur cette amitié contradictoire et fusionnelle.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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