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4,11

sur 3434 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La saga d'Elena Ferrante a tenu ses promesses jusqu'au bout. Je dirais même que sa qualité s'est améliorée au fil du temps. Après avoir trouvé le premier tome long (à vrai dire, interminable), j'ai apprécié chaque page des trois opus suivants, bluffée par le naturalisme de la mise en scène de la vie d'Elena et Lila et de l'ambiguïté de leurs rapports, fruit de l’ambivalence de leurs sentiments. Et même si je pense qu'il était bien d’arrêter là, c'est un peu triste, comme si je quittais deux amies pour toujours, que j'ai refermé ce dernier tome persuadée de ne pas les oublier avant longtemps.
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♫ Capri, c'est fini...♫
Ah non zut, c'est pas Capri, c'est Naples !

Finito, la grande saga italienne d'Elena Ferrante. Et pourtant, on referme ce quatrième tome avec un je ne sais quoi d'inachevé.
Mais, ainsi va la vie...et ce magnifique roman !
Dans ce tome, comme pour les précédents, on suit la narration d'une des héroïnes : Eléna Gréco, devenue mère de trois filles et écrivain célèbre. Elle nous raconte ses amours, ses déceptions, ses petits tracas quotidiens, ses activités chaotiques de romancière et bien sûr, toujours et encore son amitié avec Lila, sa prodigieuse amie !
( Mais d'ailleurs, ne serait-ce pas plutôt Eléna l'amie prodigieuse ??)
Ce roman tient sa force de la narration qui ne laisse au lecteur qu'un aperçu de événements. Celui d'Eléna... Un aperçu pour le moins restreint et subjectif mais ô combien savoureux ! A la manière d'Eléna, le lecteur s'y englue, se pose mille questions, tergiverse, doute, espère ...
Espère tant jeter un coup d'oeil, ne serait-ce qu'une seule fois, sur le journal intime de Lila, si toutefois elle en écrivait un !

Oui, c'est fini et c'est avec respect et tendresse que l'on tourne la toute dernière page de cette saga.
Une saga sociale qui décrit merveilleusement bien une Italie aux traditions machistes encore bien ancrées et à l'esprit mafieux mais une Italie qui peu à peu tente de changer de visage et s'ouvre à des idées plus modernes, plus émancipatrices.
Une saga sincère qui prend sa source au plus profond de nous, qui parle vrai des relations entre les humains, qui résonne si justement !
Une saga intelligente qui s'enveloppe peu à peu d'un halo de mystère, qui pose un doigt délicat sur les tourments de l'âme humaine, qui suggère les
travers des hommes sans jamais les juger, qui contemple et qui raconte avec lucidité...la vie !
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Lena connait le succès grâce à ses livres. de tournées de promotions en conférences, elle voyage beaucoup. Ayant rompu définitivement avec Pietro, le papa de Dede et Elsa, avec qui le divorce devrait être prononcé, elle vit au grand jour son histoire d'amour avec Nino, son amour de jeunesse. Installée à Florence avec ses filles, elle rêve d'emménager avec lui. Malheureusement,ce dernier ne semble guère prêt à se séparer de sa femme...
Lila, quant à elle, vit toujours à Naples avec Enzo et travaille avec lui dans son entreprise d'informatique. Elle tente de renouer des liens avec son amie, Lena, qui elle, redoute de la revoir...

Ce dernier tome de la tétralogie nous emmène à Naples, là où tout avait commencé des décennies auparavant. C'est dans cette ville que Lena retourne s'installer avec ses filles et qu'elle retrouve son amie. Une "amitié" pour le moins mise à mal tant le caractère des deux femmes s'affirme et s'oppose, tant le chemin parcouru par l'une ou l'autre semble avoir pris une direction différente. Une "amitié" emplie à la fois de jalousie, de haine, de rancoeur, de méfiance et d'amertume. Ce dernier volet se révèlera moins exaltant, moins vivant, moins fouillé que les précédents. L'on regrettera, également, les premières pages poussives dans lesquelles Lena se confie, tiraillée entre son métier d'écrivain, ses enfants et son amant, Nino. L'on regrettera une Lila souvent absente, au caractère un brin névrotique.
Malgré cela, Elena Ferrante, avec ce dernier volet, nous offre une saga intense, riche en rebondissements, foisonnante de personnages attachants, remarquables et hauts en couleurs.

À noter que cette saga devrait apparaître sur nos petits écrans sur Canal+ en fin d'année.
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C'est le plus épais des 4 tomes et il faut s'être lié d'amitié avec Léna et Lila et avoir été suffisamment séduit pas les opus précédents pour s'attaquer au dernier pavé de l'édifice.

Les héroïnes ont muri, selon les impératifs du temps qui s'écoule, et avec elles, les décors ont évolué. Avec les années 80, l'informatique fait son apparition , et qui , sinon Lila , pouvait envisager l'ampleur de cette révolution dans les modes de communication, là où Léna ne voit qu'une nouvelle façon de collecter les récits qu'elle crée?

La vie sentimentale de Léna est toujours aussi complexe, et Nino, l'amour d'enfance prend une place prépondérante dans cette histoire, même si l'auteur s'appuie sur les turpitudes du monde politique italien pour lui réserver un sort peu enviable.

Si les deux amies sont proches, Léna ayant choisi de revenir à Naples avec ses filles, la cohabitation reste houleuse et Lila la battante aura l'occasion de mettre à jour une fragilité jusque là masquée par l'emprise qu'elle exerçait sur son entourage.

L'auteur ne manque pas de nourrir son récit par des événements marquants, qu'ils soient authentiques (tremblement de terre) ou cantonnés au petit monde imaginaire du quartier napolitain (disparition, meurtres…), pour donner des accroches dynamisantes au fil narratif.

Contente de tourner la dernière page, d'une saga qui , bien que fort passionnante est cependant un peu bavarde. Un petit écrémage n'aurait pas nui à la compréhension, tout en évitant l'effet de trop-plein, et qu'inévitablement on se lasse des incertitudes de Léna et des fluctuations imprévisibles de Lila.

Il n'en reste pas moins que ce roman, est un remarquable  témoignage de l'ambiance politico-sociale de l'italienne la deuxième partie du 20è siècle, que l'auteur a su mêlé à une histoire pas si anodine que ça, celle d'une amitié indéfectible et du combat complexe d'une jeune femme pour sortir d'un milieu fermé et pour se faire accepter dans un milieu plus fermé encore. A la manière d'une Annie Ernaux napolitaine.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ici s'achève la tétralogie d'Elena Ferrante, l'amie prodigieuse.
L'histoire reste passionnante jusqu'au bout. On aspire à comprendre certains événements, à obtenir la clef, les explications. Hélas, la dernière page tournée, il reste des questions sans réponse…
J'ai envie de dire : tout ça, pour ça… Petite déception sur le final. Mais, c'est une belle saga qui nous fait découvrir Naples de la fin des années 50 jusqu'à quasiment l'époque actuelle.
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Ça y'est, cette fois c'est bien le dernier !
Après le troisième tome que j'avais trouvé globalement (très) décevant, je craignais que ce dernier tome qui clôt la saga d'Elena Ferrante soit du même acabit. Alors, j'avoue en toute franchise que la lecture des 200 premières pages a été vraiment pénible et j'ai beaucoup traîné et j'ai hésité à m'arrêter à plusieurs reprises. Et heureusement que je me suis accrochée !! La deuxième partie est bien plus travaillée, plus sensible et plus prenante tant au niveau de l'évolution des personnages, que celle du quartier napolitain et de l'histoire italienne contemporaine.

Au final, c'est une conclusion vraiment parfaite qu'a écrite l'auteure sur cette histoire italienne sur l'amitié, l'Italie, la culture et la vie en général. Les pages en trop ne changent pas mon appréciation et mon souvenir de ses personnages.


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Si les 4 tomes de la saga sont faits de ruptures, de déchirements et de coups de théâtre, plus encore que Naples ou l'amitié, les livres me semblent être le vrai fil conducteur de cette histoire. Les livres , leur aura, leur fonction: « à quoi servent-ils? » est tout de même la question qui ne cesse de se poser, et même de façon de plus en plus pressante. Je ne suis pas loin de penser que la véritable amie prodigieuse est la littérature.
Lila prétend qu'il faut choisir entre la fiction et le témoignage. Fidèle à elle-même, elle écrira d'abord un conte, puis publiera des documents bruts destinés à prouver l'infamie des terribles Solara. Lenù, elle, se complaît dans l'autofiction dont elle épuise tous les possibles: roman, nouvelle, essai, article, s'attirant par là les foudres de son amie. L'auteur Elena Ferrante refuse de choisir entre ses deux personnages : sa tétralogie emprunte d'abord aux contes de l'enfance, ses fillettes échappent à l'ogre et Lila se fait Cendrillon à la faveur d'un magasin de chaussures. Puis, ses héroïnes vieillissant, partageant le prénom et la réussite éditoriale de l'une et la disparition mise en scène de l'autre, Ferrante semble verser elle aussi dans l'autobiographie romancée.
Mais au-delà de ces jeux, la vraie question est surtout: Que peut la littérature ? Qu'apportent le savoir et la culture? Lenù fera des livres la condition nécessaire à la réussite sociale: lire et écrire pour faire un beau mariage, connaître la sécurité, être fêtée et estimée. Mais Lila, qui n'a pas fait d'études, réussit, à sa façon, aussi bien. Pour elle, la vocation des livres est de peser sur le monde. Mais les mots ne feront aucun mal aux Solara dont le règne ne prendra fin que sous les balles. Inaptes à changer le monde, au moins les livres permettent-ils d'y laisser une trace? Mais Lenù voit ses filles se moquer d'elle, elle dont les textes sont devenus surannés, l'idéologie rance et le vocabulaire désuet. L'ordinateur consacre la victoire du présent, avec ses pages toujours parfaites, sans rature ni repentir, sans passé et sans doute sans avenir.
Alors, à quoi bon lire (plus de 2000 pages, quand même)?
Il me semble que ce que répond Ferrante c'est que la littérature est ce qui donne du sens. Lenù écrit sur la disparition de Tina pour que cet événement inouï et déchirant s'inscrive dans une trame logique : elle fait de la poupée perdue dans l'enfance une prémonition du drame vécu 40 ans plus tard. Lila, elle, propose un autre point de vue et transforme le jouet en événement fondateur : c'est la perte de la poupée qui allait ensuite faire de Lenù un écrivain.
Et dans les 60 ans que raconte Ferrante, 60 ans de vies de femmes, d'Italie et de Naples, moi, qui parce que j'ai lu ce roman ai désormais tous les droits sur lui, j'y vois aussi une allégorie de la lecture. Lenù écrit pour avoir l'assentiment de Lila. Lila lectrice toujours insatisfaite, toujours en attente de plus, de mieux, qui veut que les livres soient utiles, alors qu'ils ne savent pas même consoler ni combattre les injustices, dont on ne sait jamais vraiment ce qu'elle pense, Lila, par le cadeau inattendu qu'elle fera à Lenù dans l'épilogue, aura le dernier mot. C'est le lecteur qui donne son sens au livre en y mêlant ses propres souvenirs venus du tréfonds de sa mémoire et l'auteur, lui, ne peut qu'acquiescer. Auteur et lecteur, amis, ennemis, rivaux, Lenù et Lila.
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Un petit coup de mou au début de ce quatrième et dernier tome, mais très vite le charme s'est remis à opérer.
Certes, les petits défauts du précédent tome se retrouvent dans celui-ci : des répétitions, quelques longueurs, et une Lenu plus que jamais indécise et auto-flagellante.
Mais dans ce roman final qui boucle la boucle, les véritables Personnages de cette incomparable saga se dessinent plus nettement et viennent achever de se mettre en place pour dresser un théâtre fascinant en miroir de la vie, au-delà même des destinées de Lenu et Lila : le premier c'est bien sûr la Ville, cette Naples berceau natal dont on perçoit, dans ce dernier opus qui voit les deux héroïnes y fusionner en symbiose, tout le pouvoir d'attraction fascinée en même temps que le lourd poids génétique dont elle plombe autant qu'elle élève ses natifs ; le second c'est le Livre, trait d'union entre les deux amies – ennemies, tout à la fois facteur d'élévation et levier d'enracinement.
Cette saga aura été un rare enchantement de lecture. Jamais je n'aurais eu sans la lire la sensation de « sentir » Naples de la manière unique dont Elena Ferrante nous la fait vivre. Jamais je n'aurais perçu la réalité politique et sociologique italienne de la seconde moitié du 20ème siècle avec des capteurs aussi puissants. Jamais je n'avais envisagé l'amitié sous cet angle si particulier de la relation entre Lenu et Lila. Et j'apprécie tout particulièrement en refermant le livre que cette dernière ait gardé tout son mystère brutal, lumineux et vénéneux.
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Un 4ème et dernier tome avec une clôture réussie. Dans celui-ci, où Naples est mis encore plus en valeur, les personnages sont plus qu'attachants, peut-être parce que le lecteur les connaît depuis l'enfance ? A moins que ce soit parce que nos deux héroïnes sont devenues voisines ? Il est difficile d'en parler pour ne pas dévoiler l'histoire, surtout si les copines en sont au 2ème ou 3ème. En conclusion, voici les qualités que je mettrai pour l'ensemble de l'oeuvre : dense, précis, sobre, simple, justesse des phrases sans adjectif, un jaillissement des choses de la vie. Il aurait pu avoir pour titre, s'il n'était pas déjà pris, « Qu'avons-nous fait de nos rêves ? »
addio ragazze e grazie per tutto.
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Mariée à Pietro et mère de deux filles, Lena connaît enfin le succès avec son premier roman largement inspiré de sa vie à Naples. Elle renoue avec Nino Sarratore son grand amour de jeunesse, qui l'encourage et ils vivent une relation passionnelle. Pour lui, elle quitte son mari et accepte de revenir à Naples sachant pertinemment qu'elle va se retrouver engluée de nouveau dans un creuset de jalousies, de nostalgies, d'amitiés perdues et de relations familiales tendues. Lila, elle, vit avec Enzo et tous deux dirigent une société d'informatique avec les Solara comme clients...Les deux femmes renouent malgré les tensions et seront enceintes en même temps.

L'amie prodigieuse, tome 4 : L'enfant perdue voit le retour de Lena aux sources de sa vie, celle du quartier pauvre et des amitiés qui elles, ont bien changées...Les couples se sont défaits, les affaires ont périclité, Lena malgré sa réussite dans la littérature s'oppose à sa mère et à ses filles. L'accent se porte sur les relations humaines qui se délitent et sur le drame qui touche Lila, qui va faire exploser son couple et la rendre plus vulnérable, alors que Lena, elle, va enfin s'émanciper. Un dernier opus plus grave qui fait un bilan un peu amer des relations jadis fortes et passionnelles.
Je quitte Naples et toutes les âmes qui m'ont fait vibrer au gré des aventures ou des passions, des amitiés et des jalousies, qui m'ont fait vivre l'enchevêtrement des relations de ce quartier vivant, dur et cruel avec deux héroïnes aussi différentes qu'intenses. Une saga que j'ai particulièrement appréciée.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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