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Un livre incroyable, unique... Avec le style habituel, si particulier et si beau, de Ferrari, une biographie ramassée et poignante d'Heisenberg, de son génie, de son fourvoiement et de la triste conclusion à la fin de la guerre. le tout est raconté par le prisme d'un étudiant de notre époque qui n'a pas compris, du moins au départ, l'ampleur du principe d'incertitude, ce qui résonne de façon particulière.
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— Sur l'île d'Helgoland, le physicien allemand Heisenberg provoque une révolution copernicienne avec son "principe d'incertitude". Les bases de la mécanique quantique sont posées dans un contexte de guerre. A rebours des idéologies de l'Allemagne nazie, il est ainsi l'artisan involontaire de la bombe atomique en refusant de partir aux USA pour continuer ses recherches sur la fission nucléaire. La science peut donc conduire aux pires horreurs : au bord de l'abîme, sa démarche doit être raisonnée pour ne pas sombrer dans les limbes. Les contingences détournent la beauté en atrocités, et questionnent la capacité du langage à en rendre compte.
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Pas facile ce roman de Jérôme Ferrari ! L'auteur tisse son récit sur deux plans : d'abord celui du narrateur (dans les années 80-90) que l'on devine corse aux prises avec une famille indépendantiste canal « violence » et sa propre vocation d'écrivain raté . Ensuite la vie de Werner Heisenberg (1901-1976) ,physicien allemand connu pour son célèbre (mais plus ou moins compris) « principe d'incertitude (d'où le titre) . Deux grands thèmes s'articulent autour du personnage , sa théorie (qui bouleverse la physique et notre conception du monde) , sa lutte pour l'imposer et le problème de la responsabilité du chercheur ( ses liens avec les nazis , et l'utilisation de ses théories pour élaborer l'arme atomique) . Les deux plans s'entremêlent et cela ajouté à la complexité des sujets ne fait pas de ce roman une lecture de plage . Un ouvrage ambitieux et écrit dans une langue soignée.
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Jérôme Ferrari a sûrement fait les mêmes recherches que son personnage de narrateur, double fictif à peine dissimulé. Il a bien entendu lu l'autobiographie d'Heisenberg, La Partie et le Tout (69), et a sûrement parcouru nombre d'autres témoignages des contemporains et la correspondance avec Niels Bohr. Toutefois, le plus important résiste à la recherche historique, et pour un littéraire comme pour un philosophique, c'est la question humaine. Comment un jeune homme si brillant, si bien éduqué, un scout ayant le souci de l'humain, ayant eu de réelles amitiés pour des savants juifs, devant une part de sa connaissance à des intellectuels d'origine juive… Qu'a-t-il pu se passer dans la tête du jeune scientifique ? D'abord clairement opposé au régime, critiqué par les nazis comme traître pro-juif, ou « Juif blanc », menacé, puis porte-parole culturel du régime et dirigeant du programme nucléaire… Heisenberg expliquera avoir participé au programme pour l'entraver et pour préparer l'après… Mais de nombreux éléments laissent entendre sa déception de voir les Américains maîtriser la bombe avant eux…
À la manière de Marcel Schwob dans ses Vies imaginaires (1896) qui raconte et complète la vie parcellaire de certaines figures historiques légendaires, le sous-titre « roman » annonce que c'est bien l'imagination de l'auteur, la fiction, qui complétera les manques de l'histoire, essaiera de répondre à cette brûlante question. En racontant, en retraçant la vie du physicien, en le fictionnalisant en personnage, l'auteur lui prête un univers mental, une sensibilité, des sensations… C'est par le biais de la supposition, de l'expression de la probabilité, de différentes alternatives, que l'auteur évite de se montrer trop fantaisiste ou affirmatif sur l'homme. Toutefois, cela ne l'empêche pas de condamner la position et les actions du physicien par l'intermédiaire prudent de son discret narrateur porte-parole.
Pour raconter, citer, re-raconter les sources, et les compléter, Ferrari utilise une situation d'énonciation innovante dans laquelle son personnage-narrateur s'adresse directement, à travers le temps et les frontières du monde des morts à Heisenberg, comme un lecteur-chercheur qui adresserait des remarques à l'auteur qu'il est en train de lire, entendant sa voix, chosé par ses propos, alors même que celui-ci est bien évidemment absent. C'est d'ailleurs cette frustration de ne pouvoir interroger le physicien, qui fait surgir les plus belles pages. Si l'exercice littéraire, la période troublée dépeinte, la gravité des événements, la charge émotionnelle, permettent à l'auteur de grandes envolées lyriques puissantes et des liaisons poétiques et intellectuelles remarquables entre temps anciens et modernité, sciences et humanité, Jérôme Ferrari demeure trop discret sur son personnage de narrateur – qui nous reste étranger –, pour créer un parallèle efficace, pour faire de la leçon de l'histoire – par la critique d'un de ses acteurs –, passée par le tamis de l'écriture littéraire, une vision critique du présent.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Cet ouvrage m'a été remis dans le cadre d'un concours initié par un club de livres et comme j'aime beaucoup la prose de Jérôme Ferrari, je me le réservais pour une lecture ultérieure.
Werner Heisenberg, physicien allemand né en 1901, a côtoyé les plus grands scientifiques de son temps et a été l'un des fondateurs de la physique quantique. Il a établi le principe d'incertitude dans l'évaluation de la trajectoire et de la vitesse des électrons, allant ainsi à l'encontre des opinions en cours sur le sujet.
Jérôme Ferrari s'adresse à Heisenberg à travers les années, en le vouvoyant, se posant lui-même en néophyte, afin de comprendre le cheminement et les motivations de ce scientifique qui s'est constamment attaché à « voir au-delà des évidences ». « (...) ce qui vous motivait avant tout était la conviction qu'il fallait renoncer pour toujours aux représentations intuitives des phénomènes atomiques (...) »
Il n'y a pas de propos rébarbatifs ou barbants dans ce récit, malgré le thème plutôt pointu; Ferrari remet en perspective le contexte social et politique dans lequel Heisenberg et ses collègues ont évolué durant la montée du nazisme en Allemagne et comment l'issue de la Seconde guerre mondiale les a amenés à se remettre en question. L'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima est venue ultimement sceller leur mal-être face à la fission nucléaire. Mon mari n'a pas apprécié comme moi la perspective empruntée par l'auteur pour parler de cet épisode sombre de la physique. Je persiste dans mon appréciation et lui accorde quatre étoiles.
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Personnellement je trouve que l'écriture de Jérôme Ferrari est difficile a appréhender. C'est le deuxième livre de cet auteur que je lis et j'ai l'impression de passer à côté, de ne pas tout comprendre, de ne pas parler la même langue ! Je ne remets en aucun cas la qualité du livre et le talent de l'auteur, c'est plus mon esprit d'analyse que je remets en cause. Encore un livre qu'il me faudrait relire pour "creuser" un peu plus !
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Après son roman La chute de Rome, obtenant le prix Goncourt 2012, je redécouvre avec curiosité, le principe, publié en 2015 de Jérôme Ferrari. Il y a des similitudes entre ces deux livres, lorsque le romanesque actuel de la fiction est en écho avec l'histoire, ce filligramme des serments augustiniens de son prix Goncourt et l'histoire contemporaine européenne du XXe siècle et ses traumatismes, entremêle autofiction et biofiction dans le principe, cette oeuvre hybride, complexe, de ce jeune étudiant corse, refaisant revivre une page de notre histoire à travers la vie du physicien allemand Wermer Heisenberg, pionnier de la physique quantique, avec sa quête de l'absolu d'avoir la chance de pouvoir regarder derrière l'épaule de Dieu, en énonçant le principe d'incertitude en 1927, donnant le titre au roman.
Le style prosaïque au lyrisme de Jérôme Ferrari entraine le lecteur vers un chant mystique de la physique quantique et cette partie de l'histoire européenne du premier demi-siècle. Ce qui déroute dans ce roman c'est l'entremêlement complexe de ce jeune narrateur, anonyme, relatant sa vie à travers son récit de la biographie partielle du physicien allemand et d'une part autofictionnelle, un double fictif de l'auteur, retraçant certains moments de sa vie, avec des va et vient entre l'histoire et ses événements marquants actuels tout en s'adressant à Heisenberg.
Jérôme Ferrari, dans ce complexe roman peut désarçonner ces lecteurs avec cette hybridation des genres, en enchevêtrement biographique, celle du physicien, faits historiques, comme la montée du nazisme en Allemagne dès 1933, l'émulsion des universitaires lâches, les camps de concentrations, d'un chant lexicale corrosif comme « Europe transformée en équarrissoir », « abattoir » et l'effroi de le bombe nucléaire lâchée sur Hiroshima en 1945 enfin la vie de cet inconnu, naviguant entre sa corse et l'émirat de Dubaï, n'oubliant pas la chute du mur de Berlin, qui est l'un des premiers souvenirs du narrateur.
J'insiste beaucoup sur le chaos inconscient de la complexité intrusive de cette autofiction, ce jeune étudiant évoque ses premiers souvenirs de cette année charnière 1989, où coulent ses moments vivaces qu'il n'oublie pas. Comme celle de cet amour avec cette jeune fille, qui nue se donne à lui pour immortaliser à vie cet instant, une émotion profonde se diffuse dans ses mots, « l'existence de l'esprit devient plus tangible, plus incontestable que celle de la chair, dans la transparence de la chair même », c'est une sublimation. Comme la chute du mur de Berlin, avec sa mère, cet effrontément hostile de la guerre froide, l'avènement d'un monde nouveau, en mutation depuis 40 ans qu'Heisenberg ne connaitra pas. Comme sa soutenance ratée, « son humiliation » comme le dit Jérôme Ferrari, sur le livre Physique et philosophie - La Science moderne en révolution de Werner Heisenberg, cet échec l'entraine chez son père en corse, cette vie est scellée à celle passée de tous ces contemporains d'Heisenberg, en le faisant intervenir dans ses réflexions dans un style d'une anticipation métanarrative.
Dans cette autofiction, se distille le parcours de Jérôme Ferrari, de sa Corse, d'où son originaire ses parents, où il y a enseigné la philosophie au lycée de Porto-Vecchio, créant des « cafés philosophies » à Bastia, de même au lycée français Louis Massignon d'Abu Dhabi jusqu'en 2015. D'ailleurs dans son roman gagnant le prix Goncourt, l'intrigue se déroule dans l'île de beauté, dans le principe, cette Corse est le lieu de son père, mais aussi de la mort, avec celle de sa mère et des attentats meurtriers de cette année 1995, la nuit des 35 attentats sur l'île de beauté. Et pour finir ce passage, sur ce pays persique l'émirat de Dubaï, ce monde pollué par l'argent, celui des pétrodollars, ce prisme économique de cette source naturelle périssable, ce gigantisme nouveau, comme la construction de ces tours de verres dénaturant une nature ancestrale, une écologie interrogative de cette décadence démesurée, écologique et humaine, ce cri amer alerte le lecteur du poison qui s'infiltre lentement dans cette société fiévreuse, cette pauvreté banalisée de ces émigrés anonymes dans l'ombre construisant cette mégapole aux métaphores végétale et animales, « plante carnivore » et « bête à l'agonie », une apocalypse éminente.
Nous comprenons qu'à travers le principe Jérôme Ferrari oeuvre un roman cyclique de l'aventure civilisationnelle et surtout à la magnificence de la beauté Nature au-delà du mal, avec cette question posé par Heisenberg « Regardez et dites-moi, je vous en prie : comment trouvez-vous notre lac et nos montagnes ? » à un soldat américain à la fin de la guerre et « Il existe un lieu où l'amour de Dieu ne ment pas ». Jérôme Ferrari cimente le passé et le présent, l'histoire des sciences et la poésie, la philosophie et le mysticisme et ce romanesque actuel et faits historiques du XX e siècle, avec cette philosophie Athénienne cher au coeur de notre physicien et Ernst Jünger souvent cité dans cette dimension métaphysique qu'admire Jérôme Ferrari dans les oeuvres allemandes.
La structure architectural du roman est quadripartite comme celle des particules subatomiques dans leur description, positions, vitesse, énergie et temps qui sont les titres des quatre chapitres du roman, de plus position est subdivisés en quatre sous parties. Cette façon mathématique structurelle de composition pour sublimer la physique quantique rend hommage à Heisenberg Wermer et cette théorie d'incertitude, qui régit les relations entre position et la vitesse d'une particule élémentaire, si on détermine l'une, on ne peut connaitre l'autre, soit la vitesse, soit la position. Entre ondes ondulatoires, calcule matricielle, et tant de contraction pour étudier le microscopique à l'échelle macroscopique, le flou de cette incertitude stimule la dialectique prosaïque d'une écriture difficile, ou les mots de ces physiciens comme Heisenberg, Bohr, Einstein sont comme leur théorie, une incertitude à exprimer et partager ce sens physique qui régule ce savoir physique quantique en utilisant des métaphores. Jérôme Ferrari puise son inspiration de ces souvenirs, de ces lectures philosophiques, citant Niffari, poète mystique musulman du Xe siècle, Al-Mustanabbî, poète arabe, se documentant de l'autobiographie de Werner Heisenberg, La partie et le Tout, de l'ouvrage de Thomas Powers, le Mystère Heisenberg, du témoignage d'Élisabeth Heisenberg publié par Belin en 1990, rencontrant le fils de Heisenberg, Martin, des correspondances d'Heisenberg traduite par la professeure de littérature romane et des enregistrements effectués à Farm Hall, publié en France en 1994.
Le principe est un roman schizophrénique, à la pensée rhizomatique, dans les méandres d'une pensée multiple, le lecteur chavire dans cet océan du savoir, de l'histoire, des souvenirs de l'auteur et d'une philosophie sur notre monde, écologique et humaine.
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C'est la mode des "livres mondes" ; mais des livres mondes non de 1000 pages, comme nous les avons connus, mais de 130 à 160 pages ; et qui demanderaient un an ou toute une vie pour en exploiter tout le riche contenu.
Ce fut le cas de "La guerre des pauvres" d'Eric Vuillard, qui relata les révoltes paysannes et urbaines contre les fastes ecclésiastiques et seigneuriaux qui émaillèrent les 14, 15 et 16 ème siècles jusqu'à la naissance du protestantisme ;
C'est le cas du "Principe" de Jérôme Ferrari qui évoque dans son ouvrage le terrible et décevant destin de ces hommes qui ont voulu "regarder derrière l'épaule de Dieu" et participèrent aux recherches sur la fission de l'atome et la mise au point de la l'arme nucléaire pendant la deuxième guerre mondiale sans quitter l' Allemagne nazie et aux frais de celle-ci. Ils échouèrent et furent devancés par les américains.
Si le narrateur suis plus particulièrement le trajet du physicien Werner Heisenberg, le père du principe d'incertitude et prix Nobel de Physique en 1932, ils furent en fait dix à poursuivre leur passion pour la recherche dans ces conditions sans adhérer ou si peu au grand mythe nazi. Dix à être capturés à la fin de la guerre et internés pendant six mois en Angleterre dans une maison mise sur écoute, Farm Hall, située à Godmanchester près de Cambridge. Puis ils furent libérés et retournèrent en Allemagne, ayant perdu leur innocence, leurs rêves et s'étant irrémédiablement compromis à leurs propres yeux. Leurs noms sont : Werner Heisenberg, Otto Hahn, Max von Laue, Carl Friedrich von Weizsäcker, Paul Harteck, Walther Gerlach, Karl Wirtz; Kurt Diebner, Erich Bagge et Horst Korsching.
Dix à avoir flirté avec la limite extrême de la matière, celle qu'on n'aurait pas dû voir, à avoir participé à produire un monstre dans le régime le plus infâme qui soit, et à n'y être pas parvenus.
Dix hommes extrêmement passionnés et intelligents. Dix perdants.
Jérôme Ferrari fait de cette triste épopée une tragédie grecque.
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Le vertige somptueux de Jérôme Ferrari, autour de la figure énigmatique de Werner Heisenberg.Le narrateur du roman «Le Principe», étudiant désenchanté sous le coup d'une humiliation cuisante lors d'un oral de philosophie, s'est retiré dans la maison paternelle en Corse où il rêve d'écrire un grand roman.Là, il médite sur la figure fascinante de Werner Heisenberg et lance une adresse à ce physicien de génie, qui jetât les bases de la physique quantique dès les années 1920, inventeur à vingt-cinq ans du principe d'incertitude, principe qui établit qu'on ne peut déterminer avec une précision infinie la vitesse et la position d'une particule élémentaire.
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Déroutant ce Principe de Jérôme Ferrari.
Déroutant car, bien que passionnants et servis par un style élégant, les éléments qu'il nous livre ici sont par trop fragmentaires pour constituer ni une véritable biographie de Werner Heisenberg ni une page d'histoire de la physique quantique.

C'est la mise en abîme du principe de la métaphore, vers laquelle l'auteur n'a d'ailleurs de cesse de nous cornaquer, qui m'a séduit.
Devant les faits historiques, comme en physique quantique, il y a autant de réalités, de vérités qu'il y a d'observateurs.
Vérité et mensonge ne sont que les avatars subjectifs d'une réalité insaisissable dans sa globalité et que chacun interprète à partir de ce qu'il croit ou veut croire, à partir de ce qu'il connaît ou croit connaître, à partir de ce qu'il vit.

Liée à cette problématique se pose la question de la responsabilité, de ses limites en générale, et plus particulièrement ici, dans le domaine scientifique, quand une fulgurance intellectuelle ouvre la voie vers l'apocalypse nucléaire.

Mon premier rendez-vous avec Jérôme Ferrari fut plus qu'intéressant.
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