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Citations sur Où j'ai laissé mon âme (57)

Aujourd'hui encore, je me demande par quelle aberration vous avez pu vous persuader que vos actions étaient meilleures que les miennes. Vous aussi, vous avez cherché et obtenu des renseignements, et il n'y a jamais eu qu'une seule méthode pour les obtenir, mon capitaine, vous le savez bien, une seule, et vous l'avez employée, tout comme moi...
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Messieurs, dit-il, la souffrance et la peur ne sont pas les seules clés qui ouvrent l'âme humaine. Elles sont parfois inefficaces. N'oubliez pas qu'il en existe d'autres. La nostalgie. L'orgueil. La tristesse. La honte. L'amour. Soyez attentifs à celui qui est en face de vous. Ne vous obstinez pas inutilement. Trouvez la clé. Il y a toujours une clé.
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«c'est ainsi. Quelque chose surgit de l'homme, quelque chose de hideux, qui n'est pas humain, et c'est pourtant l'essence de l'homme sa vérité profonde. Tout le reste n'est que mensonge. Jeanne_Marie, le printemps est un mensonge, le ciel n'est pas bleu et, aujourd'hui encore, j'ai tué un enfant et j'ai tué mon frère.» p.147/148
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Il vient de trouver des motivations honorables et rationnelles à un comportement qui, la veille, au moment où il perdait totalement le contrôle de lui-même, n’était motivé par rien d’autre que par l’usure de ses nerfs à vif. Mais le plus troublant, c’est qu’il n’a même pas eu à forger lui-même l’argumentaire qui l’absolvait et le justifiait, il était déjà là, immédiatement disponible, il l’a déjà entendu cent fois dans la bouche de ses supérieurs, et il n’a pu le reprendre à son compte avec autant d’aisance et de conviction, le reproduisant jusque dans ses hésitations contrôlées, ses pudeurs et ses euphémismes, que parce qu’il n’en est pas l’auteur et qu’il lui a suffi de se laisser traverser par le flux puissant qui coulait en lui comme de l’eau sale dans un égout, un flux de paroles dont l’enchaînement impeccable ne réclamait ni sa collaboration ni son assentiment. Pourtant, chaque fois qu’il a lui-même entendu réciter ce discours, notamment dans l’interprétation virile qu’en donnait le colonel, il en a éprouvé une répulsion extraordinaire, frissonnant de dégoût à chaque mot prononcé, non pas tant qu’il y eût là un mensonge éhonté mais parce qu’au coeur de ce mensonge éhonté s’exprimait la vérité la plus pure, la plus incontestable, une vérité qui les enserrait tous, Moreau, Febvay, le colonel et lui, dans son étreinte de glace. (p. 75)
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En tout homme se perpétue la mémoire de l'humanité entière.Et l'immensité de tout ce qu'il y a à savoir, chacun le sait déjà. C'est pourquoi il n'y aura pas de pardon.
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Chaque matin, il faut retrouver la honte d'être soi-même Mais avant cela est accordée la grâce d'un répit secret. Le rêve de la nuit se désagrège et se replie dans les ténèbres
, ne laissant subsister dans le coeur du capitaine Degorce que la vague prémonition d'un deuil à mener.
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J'ai vu mourir tant d'hommes, mon capitaine, j'étais plus proche d'eux que leur propres mère et je peux vous assurer qu'ils avaient tous appris quelques choses, quelques choses d'important, une vérité que Tahar n'a pas connue parce que vous n'avez pas voulu ne serait-ce que le bousculer un peu. Nous roulions dans la nuit en dehors de la ville, nous survolions la baie, ils étaient silencieux à l'arrière du camion dans l'hélicoptère, ils ne pleuraient pas, ils ne suppliaient pas, il n'y avait plus en eux ni désir, ni révolte et ils basculaient sans un cri dans la fosse commune, ils tombaient dans la mer dans une longue chute silencieuse, ils n'avaient pas peur
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le monde est vieux, il est si vieux mon capitaine, et les hommes ont si peu de mémoire. Nous disparaissonns comme des générations de fourmis et tout doit être recommencé.
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Les démonstrations ne lui servaient qu'à confirmer ce qu'il avait pressenti et il prenait soin qu'elles fussent toujours d'une élégance extrême, pures, concises, lumineuses, car il savait que la vérité et la beauté doivent être dévoilées ensemble et ne valent rien l'une sans l'autre.
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(...) ils voyaient mon visage et leurs yeux étaient vides, je m'en souviens très bien, on n'y trouvait aucune trace de haine, aucun jugement, aucune nostalgie, on n'y trouvait plus rien si ce n'est peut-être la paix et le soulagement d'être enfin libérés car grâce à nous, mon capitaine, aucun d'eux ne pouvait plus ignorer que le corps est un tombeau.
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