Après avoir aimé
David sur ordonnance de la même
Pascale Ferroul, j'ai voulu continuer un peu avec elle, et il fallait bien son talent pour me lancer dans cette sombre histoire de bébés retrouvés démembrés par un sérial-killer au fin fond de la province française. Pas de compte rendu d'enquête classique à la
Agatha Christie, mais huit personnages racontant une partie de l'histoire et la faisant évoluer petit à petit : médecins légistes, policier, femme de médecin, ... Un lien unissant les petites victimes se fait jour ...
Nous plongeons dans l'univers de la médecine légale. L'auteur a travaillé comme médecin légiste et cela se sent. Les passages parfois rudes sont toujours relevés d'humour, mais cette lecture n'est pas un long fleuve tranquille.
Dès le début, à l'institut médico légal où se présentent les parents d'une victime, le ton est donné :
"-Reconnaissez-vous l'enfant ?
La question avait été posée au père deux ans pus tôt par un officier de la mairie et il avait répondu oui en souriant. de sourire il n'en était plus question alors que le oui restait un oui."
Bref roman à l'écriture fort travaillée, un grand sens des formules, par exemple au sujet des mensonges :
"Il n'était pas simple de tout dire. C'était comme avec les compagnies d'assurance : la franchise se payait toujours."
On n'oubliera pas la petite Juliette, son intelligence, ses jolis mots d'enfant ; Donatien Lefébure qui cache bien ses secrets. Et Léa qui rate ses histoires d'amour :
"-Je participe quand même à ma vie. Mais c'est un participe passé."
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