La grande salle de l’hôtel de Gonzague resplendissait de lumière. On entendait dans la cour les chevaux des hussards de Savoie : le vestibule était plein de gardes-françaises ; le marquis de Bonnivet avait la garde des portes. On voyait que le Régent avait voulu donner à cette solennité de famille tout l’éclat, toute la gravité possibles. Les sièges alignés sur l’estrade étaient occupés comme l’avant-veille ; les mêmes dignitaires, les mêmes magistrats, les mêmes grands seigneurs. Seulement, derrière le fauteuil de M. de Lamoignon, le Régent s’asseyait sur une sorte de trône. Le Blanc, Voyer-d’Argenson, et le comte de Toulouse, gouverneur de Bretagne, étaient autour de lui.
La position des parties avait changé. Quand Mme la princesse fit son entrée, on la plaça auprès du cardinal de Bissy, qui siégeait maintenant à droite de la présidence. Au contraire, M. de Gonzague s’assit devant une table éclairée par deux flambeaux, à l’endroit même où se trouvait deux jours auparavant le fauteuil de sa femme. Placé ainsi, Gonzague se trouvait adossé à la draperie masquant la porte dérobée par où le bossu était entré lors de la première séance, et juste en face de l’une des fenêtres qui regardaient le cimetière Saint-Magloire. La porte dérobée, dont les ordonnateurs de la cérémonie ignoraient l’existence, n’avait point de gardes.
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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