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Les Habits Noirs tome 5 sur 9
EAN : SIE73429_2338
(30/11/-1)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Suite de «L'arme invisible».
Maman Léo est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d’Arx contre les Habits Noirs. Mais pour combattre Rémy d’Arx, le colonel utilise «l’arme invisible», une arme psychologique : il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l’origine inconnue qui fut recueillie par des saltimbanques que mène la sentimentale et géante dompteuse de fauves : Léocadie Samayoux, dite Maman Léo...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rien de plus agaçant qu'un monarque ayant fait son temps mais s'accrochant toujours à son trône. Depuis plus de trente ans, le colonel Bozzo-Corona, chef des Habits Noirs, agonise tranquillement, ourdissant du fond de sa chambre de malade les plus odieuses machinations criminelles. Qui sait s'il n'agonisera pas toujours dans trente ans… Au sein de la bande de malfrats, les ambitions commencent à sérieusement s'aigrir. Le vieux coquin n'en finira-t-il jamais de crever ? Certains aimeraient bien pousser le vieillard vers la porte de sortie, mais la peur les retient toujours : c'était un bien terrible personnage que le colonel en son temps et, si son corps le trahit aujourd'hui, il n'en conserve pas moins une écrasante supériorité sur son entourage. Prenez sa dernière affaire par exemple ! N'était-ce pas divinement ficelé, merveilleusement organisé ? La justice aveuglée, les témoins assassinés, le brillant jeune procureur abattu, les vertueux amants emprisonnés et condamnés à mort… Du beau travail, on ne peut le nier. Mais la coupe est pleine, les patiences sont à bout : il faut que le vieux salopard y passe et vite !

Allez, j'arrête d'être chiche. Certes, « Les Habits Noirs », ce n'est toujours pas de la grande littérature, mais ce cinquième tome était si jouissif, si passionnant, si drôle et si flippant que je lui octroie sans remord ses cinq étoiles. Avec « Maman Léo », Paul Féval atteint le point d'orgue de la saga des « Habits Noirs » : pas de gras, pas de superflu, pas de digression oiseuse, que du bonheur ! Même la sempiternelle histoire d'amour passe à la trappe, Féval considérant surement qu'il s'était assez étendu dessus dans le tome précédent. Les gentils sont plus dégourdis que d'habitude, notamment la jeune première pour une fois agréablement volontaire, mais se font complétement manipulés par les méchants qui pètent littéralement la forme. Et le colonel ! Ah, le colonel ! Quel beau personnage que ce centenaire démoniaque aux apparences de bon grand père caressant, éternellement malade, éternellement agonisant, à la fois redouté et détesté par ses subordonnés terrifiés. Les derniers chapitres sont exceptionnels et je les ai dévorés avec un grand sourire béat sur la figure : les poignards frappent, le sang coule, les portes claquent dans l'obscurité, les morts ricanent et Lecoq, qui n'a pourtant rien d'une femmelette, a la trouille de sa vie. Ah ça, on ne l'y reprendra plus à comploter contre Papa !

Je finis cette critique sur cette charmante citation du colonel, souriant paisiblement parmi les cadavres de ses ennemis abattus : « Figure-toi que j'ai eu un drôle de rêve hier. Je me voyais dans cent ans d'ici et je disais à quelqu'un dont le père n'est pas encore né, mais qui avait déjà la barbe grise : il y a deux choses immortelles, le bien qui est Dieu, et moi qui suis le Mal. »
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vous connaissez le proverbe qui dit : « Il n’est point de grand homme pour son valet de chambre » ? Le proverbe a menti cette fois ; j’ai été le valet, puis le secrétaire du colonel Bozzo-Corona, et je déclare que c’est un grand homme, un très grand homme, un plus grand homme que les grands hommes qui découvrent par hasard l’imprimerie, l’Amérique ou la vapeur : il a trouvé par le calcul des probabilités un truc qui garantit le meurtre et le vol contre les chances du châtiment, il a inventé l’assurance en cas de scélératesse.
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Le sentiment généralement éprouvé par l’assistance était une compassion assez vive pour l’ignorance inconcevable de maman Léo.
Il n’est pas permis, en effet, d’ignorer certaines choses, et, selon les couches sociales, ces choses qu’on n’a pas le droit d’ignorer changent.
En haut, la chose est, le plus souvent, un vaudeville, dont les personnages sont invariablement M. le duc ou M. le comte, Mme la comtesse ou Mme la duchesse, outre monsieur Arthur, qui peut avoir tous les noms de baptême du calendrier.
Ce vaudeville est toujours le même, et toujours très amusant, à ce qu’il paraît, car son succès se prolonge sempiternellement.
En bas, c’est un drame qui varie un peu plus que le vaudeville élégant, mais où il faut cependant un élément immuable : le sang.
Au lieu de repasser la chronique de l’adultère, enrichi de diamants, qui fait les délices des grands, les petits radotent avec une fidélité pareille la chanson favorite du crime.
Cela n’empêche pas la vertu d’être fort considérée chez nous, mais on n’en parle jamais.
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Paris est bavard
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Video de Paul Féval (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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