"(...) ces grands arts que le vulgaire nomme perfidie, dissimulation, fausses promesses, mensonge, fausseté, etc., mais que les grands hommes résument sous le nom collectif de politiques ou de Politique (...)"
En retraçant, en 1743, de façon humoristique la vie du grand malandrin Jonathan Wild (pendu quelques vingt ans auparavant),
Fielding s'attaquait en fait à Sir Robert Walpole,1er Ministre du parti Whig, qu'il abhorrait. A moins d'être féru d'histoire anglaise, ce pamphlet résonne aujourd'hui avec moins d'ardeur que souhaitée.
Entièrement construit par antiphrases, le roman se révèle rapidement redondant et l'ironie mordicante de l'auteur fait long feu. Certes l'on sourit souvent à l'évocation de ce grand escogriffe de Wild, de ces amours putassières et de ses grossières entourloupes, mais à force d'allonger la sauce,
Fielding nous sert un brouet quelque peu indigeste.
Heureusement sous la satire poignent de touchantes évocations du petit peuple de Londres (je pense à la famille Heartfree) qui sauvent l'ensemble de l'ennui.
Gentiment superflu.
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