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Sylvie Kleiman-Lafon (Traducteur)
EAN : 9782752900623
424 pages
Phébus (27/04/2006)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Ce chef d'œuvre absolu du roman picaresque anglais écrit par Tobias Smollett (1721-1771) - l'un des sommets de l'humaine vachardise -, qui manqua faire mourir de rire sept générations d'aficionados, aura dû attendre la présente traduction pour être enfin accessible aux lecteurs de langue française dans une version fidèle et complète (l'édition précédente, due à Giono - Gallimard. 1955 -, introuvable depuis beau temps, avait été écourtée).

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce Humphry Clinker qui donne son nom à ce très amusant roman picaresque n'en est absolument pas le personnage principal. Non seulement il n'apparaît qu'au quart du livre mais, de plus, il n'est l'auteur d'aucune des lettres.
Les véritables héros de cette aventure pleine de péripéties à travers l'Angleterre et l'Écosse du 18ème siècle, les personnages qui lui donnent tout son sel, sont Matthew Bramble (un hobereau gallois misanthrope et hypocondriaque au coeur d'or), sa soeur Tabitha Bramble (une vieille fille qui recherche désespérément un mari et croit découvrir un candidat au rôle dans tous les hommes qu'elle rencontre), son neveu Jeremy Melford (un jeune homme toujours prêt à se battre en duel avec quiconque attenterait à l'honneur de sa soeur), sa nièce Lydia Melford (une oie blanche qui se meurt d'amour pour un acteur de théâtre) et Winifred Jenkins (servante de Tabitha, qui hésite entre l'amour et le méthodisme).
Chacun de ces cinq épistoliers a son propre style, ses propres motivations et c'est souvent au travers des lettres de l'un que l'on découvre le caractère des autres. C'est également en additionnant ou en recoupant leurs courriers respectifs, dans lesquels un même événement est parfois décrit de manière fort différente, que l'on finit par connaître le fin mot de chacune des cocasses aventures de cette pittoresque compagnie.
D'intrigue, il n'est point : L'Expédition de Humphry Clinker, qui nous mène de villes thermales en auberges perdues dans la campagne et de Londres aux confins septentrionaux de l'Écosse, est avant tout un recueil d'observations satiriques – et souvent désopilantes – sur l'époque (agriculture, médecine, politique, urbanisme, état des routes, culture, classes sociales, justice, manières, alimentation, etc.). Bien que Tobias Smollett emprunte la forme épistolaire à Samuel Richardson, nous sommes ici dans le voisinage immédiat d'Henry Fielding.

Enfin, si ce roman, dont la langue est étonnamment moderne, "s'essouffle" un peu en son milieu, en ce sens qu'il perd un tantinet en humour pour se transformer en un hymne à l'Écosse et à ses habitants, il n'en reste pas moins un des romans les plus drôles et les plus pétillants du 18ème siècle. Sur mon étagère consacrée à la littérature anglaise de ce siècle, il est d'ailleurs posé directement à la droite de Histoire de Tom Jones.
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Je ne saurais dire s'il s'agit d'un "chef d'oeuvre absolu".

C'est un roman épistolaire qui nous entraine à travers l'Angleterre et l'Ecosse du XVIIIe. Une bonne dose d'humour avec une double dimension critique sociétale ET historique.

Ce livre m'a non seulement beaucoup plu mais aussi donné l'envie de partir à la découverte de l'Ecosse il y a 2 ans.

Go go go !!!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Oh, Molly ! Tu orée du le voir dessendre de son échelle, dans une chemise si courte qu'on lui voyait sa nudité ! Le jeune monsieur l'appelle Dunquickset, mais il ressemble plus tôt à Cradoc-ap Morgan, le vieux tonnelier qui a souffert à Abergany passqu'il avait volé une bouyoire. Sans conter que c'est un fiéfé payen, et comme dit Mr. Clinker, il vaut pas mieux qu'un nain fidèle qui se moque sans arret de la bible et de la nouvelle nessence ! Je crois bien qu'il a aussi peu de manière que d'argent, passe qu'il a jamais une parole sivile, et tu penses bien qu'il m'offrira jamais une père de gants en signe de bonne volonté ! Mais on dirait qu'il voudré bien être familier et fort entreprenant. Ah ! Qu'une dame de cet age, si bien élevée, puisse s'arracher l'écheveu et pleurer et se rabaisser pour ce gibet de potence ! comme on dit dans la chanson :
Sûre qu'elle préférrait un oisillon
Celle qui paie ce prix pour un hibou.
Mais ce qui est seretin c'est qu'il a du pactisé avec des musiciens écossé pour qu'elle en arrive a cette extrai mité. Quand à moi, je m'en remet à notre Saigneur, et j'ai un bout de simple cousu dans la double hure de mon jupon ; et Mr. Clinker m'a assuré qu'avec la nouvelle lumière de la grasse, je pourré défié Satin et toutes ses pompes… Mais je sais bien ce que je sais : si notre maitresse se met avec Lachemoncago, ma place sera plus à ses cotés. Grasse à Dieu, c'est pas les places qui manquent, et je sais pas ce qui m'empèche de… mais peu importe… La femme de Madame Baynard a vingt bonnes livres l'an, plus les acotés, et elle s'habille comme une personne de la hotte ! j'ai diné avec elle et avec le vallée de jambes, qui a des belles tenues et des vestons dorés, mais il y avait rien de bien bon à manger, passe qu'ils sont nourri logé et ils ont qu'un morsot de tarte à l'euf et du blanc mangé ; alors j'ai eu la collite et j'ai eu bien de la chance que notre maitresse avait sa viol d'ase fétide.
Mais comme je te disais, je suis sertenne que cette affaire va aller au bout, passe que tout ça va bien trop loing, et j'ai vu de ces choses, de mes yeux vus ! Mais que je soye dannée si je dévoile les secrets de famille, et si sa finit avec un marillage, peut-être bien que d'autres suivront. Je crois bien que Miss Liddy aurait rien la contre si son godelureau montrait son né ; et tu serais surmant surprise, Molly, de recevoir une annonce de marillage de la pare de ton humble servente… Mais tout ça n'est que suppositoire, ma bonne femme, et j'ai solannèlement promis à Mr. Clinker que ni homme, ni femme, ni enfant saura jamais qu'il m'a dit des choses aimable !

LIVRE III : À Mrs. Mary Jones, à Brambleton Hall, Le 4 octobre.
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La capitale est devenue un monstre gigantesque qui, telle une tête hydropique, à la longue, laissera le corps et les extrémités sans alimentation et sans support.
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"L'endroit a bien changé sans doute, mais c'est en mieux ; et cette constatation, peut-être la feriez-vous spontanément, si vous n'aviez pas vous-même changé en pis."
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