AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 294 notes
5
35 avis
4
53 avis
3
22 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Phobiques de l'avion, abstenez-vous !
Pour les autres, embarquez ! le commandant Sebastian Fitzek est heureux de vous accueillir à bord et vous souhaite un bon vol.
Bon vol... bon vol... pas si sûr...
Vous allez traverser plusieurs zones de turbulence, alors, attachez bien votre ceinture. Et restez vigilants.
Car vous allez vous faire secouer.
Avec son écriture dynamique et le découpage en petits chapitres, l'auteur nous mène par le bout du nez.
Il nous offre un texte sans temps morts et une intrigue pleine de suspense fondée sur la manipulation.
Sebastian Fitzek ne fait pas dans la demi-mesure : tout le monde manipule tout le monde, ou à peu près, mais finalement, c'est lui qui manipule son lecteur.

Voilà un thriller psychologique diablement efficace !
Je remercie Babelio pour son opération Masse critique et les éditions L'Archipel pour l'envoi de ce livre qui a été bien distrayant en ces temps où la lecture est plus que jamais une précieuse source d'évasion.
Une dernière remarque : je ne suis pas superstitieuse, mais pour mes futurs voyages en avion, je vais tâcher d'éviter le siège 7A. On ne sait jamais.
Commenter  J’apprécie          466

Tout d'abord, un petit conseil : Si votre fille se fait enlever APPELEZ LA POLICE !
Non mais c'est vrai quoi, c'est quoi ces héros qui refusent de prévenir des personnes compétentes pour tout gérer à leur idée ?
De toute façon le kidnappeur ne va pas vous dire que vous pouvez contacter le FBI, qu'y a pas de soucis, que de toute façon vous avez largement le temps et que votre enfant n'a rien à craindre. Il connaît le scénario. Si tu préviens les flics je la butte. Eh bien prévenez les quand même !
Si vous ne le faîtes pas et que vous payez la rançon, que vous faîtes sagement tout ce qu'on vous dit, vous pensez vraiment que ça multiplie vos chances d'avoir une happy end ?
Laissez faire les professionnels. Vous êtes monsieur ou madame tout le monde, et vos compétences dans l'enseignement, l'architecture, la maçonnerie ou la comptabilité franchement ça vaut pas tripette pour vous sortir tout seul de ce merdier.

C'est comme Mats, le héros de Siège 7A. Lui il est psychiatre. Sa fille Nele, avec qui il n'a eu aucun contact en quatre ans, va accoucher.
Ce seront donc les retrouvailles, le pardon de les avoir abandonnées elle et feu son épouse.
Du coup il prend l'avion de Buenos Aires vers Berlin, ayant hâte de rencontrer sa future petite fille et de renouer des liens avec son enfant.
18 heures de vol l'attendent donc, 18 heures d'angoisse plus précisément parce qu'il est aviophobe, totalement terrorisé par ces machines qui franchissent océans et continents à dix kilomètres d'altitude. L'homme n'y a pas sa place. Et malgré son métier, il est incapable de lutter contre sa propre terreur de voir ces engins de mort s'écraser.
Il est obsédé par les crashs aériens et des formules toutes faites comme "prendre l'avion est à peu près aussi dangereux que de prendre l'ascenseur" ne parviennent pas à le raisonner.

En caricaturant à peine, Mats reçoit durant son voyage un appel qui lui fera presque oublier sa phobie aéronautique.
- Allo, vous êtes bien Monsieur Krüger ?
- C'est moi, oui. A qui ai - je l'honneur ?
- Ecoutez - moi bien attentivement. Nous avons enlevé votre fille. Au moment où je vous parle elle est en train d'accoucher seule dans une vieille étable abandonnée. Si vous voulez la revoir en vie, vous allez faire exactement ce que je vous dis.
- Pas de soucis, je vous écoute.
- Vous allez provoquer le crash de cet avion. Vous avez dix-huit heures. Sinon votre fille mourra dans d'atroces souffrances. Inutile de vous dire de ne pas prévenir les flics.
- Mais ...
La communication est brusquement coupée quand Mats s'apprêtait à demander comment il reverrait sa fille s'il mourait pendant le vol.
"Si le fou furieux parvenait à ses fins, six cent vingt-six personnes mourraient perfidement assassinées."
Il reçoit alors une photo de sa fille enchaînée en train d'accoucher dans d'horribles conditions sur un tas de paille.

Très embêté, Mats ne prévient évidemment pas la police. S'il faut se suicider en emportant avec lui plus de six cents innocents, alors il le fera. Il le faut bien sinon Sebastian Fitzek n'aurait plus rien à raconter !
Donc il appelle Felicia, une consoeur qui était secrètement amoureuse de lui et dont il a profité une nuit avant de s'enfuir au Brésil.
- Coucou Feli, comment vas tu depuis que je t'ai larguée ?
- Mats ! Tu ne pouvais pas tomber plus mal ! Imagine-toi que je me marie aujourd'hui !
- Toutes mes félicitations, sincèrement ! Mais tu pourrais pas remettre à un autre jour ? Là j'ai besoin de toi tout de suite.
- Tout ce que tu voudras, dis-moi ce qui te préoccupe.
- Eh bien Nele a apparemment été enlevée par des gens méchants et ça serait chouette que tu la retrouves. En plus elle va être maman aujourd'hui.
- Et tu ne préfères pas prévenir les autorités compétentes ?
- Je préfère que ce soit toi qui t'en occupe sincèrement, sinon j'ai peur qu'il lui arrive malheur.
- Je comprends. Je prends une douche et j'y vais. Et sinon toi quoi de neuf ?
- Ben je suis dans l'avion.
- Tu dois atterrir vers quelle heure ?
- Je suis pas sûr d'atterrir à vrai dire puisque je dois trouver une solution pour que l'avion s'écrase. Ou pour qu'il ne s'écrase pas. Je n'ai pas encore vraiment décidé.
- le moins qu'on puisse dire c'est que ça fait pas mal de coïncidences ! le même jour toi qui doit détourner un boeing, ta fille qui va devenir maman et moi qui me marie !
- Et encore tu ne sais pas tout ! A bord de mon vol se trouve une ancienne patiente devenue hôtesse de l'air par exemple.
- Et tu es vraiment sûr qu'on va y arriver à deux ? A déjouer cette conspiration ?
- Mais oui ne t'inquiète pas, on va gérer.

Tout ça pour dire que Fitzek y a été quand même très fort cette fois-ci avec sa mise en scène peu crédible pour ne pas dire rocambolesque.
Sachant que c'est juste le postulat de départ et que bien d'autres surprises totalement inattendues et tirées par les cheveux parsèmeront le roman par la suite, ne laissant aucun répit au lecteur pendant près de 370 pages.
Vous donneriez probablement votre vie pour celle de l'un de vos enfants, mais être prêt à l'échanger contre celle de six cents personnes sans même peser le pour et le contre en jouant au jeu meurtrier d'un maître chanteur, ça ne vous choque pas un tout petit peu ?
Je sais bien que parfois la réalité dépasse la fiction, mais franchement là ... non.
En suivant tour à tour Mats, Feli et Nele, le lecteur ne cesse de tomber de Charybde en Scylla.
Zéro crédibilité et cent pour cent suspense.

Donc tout dépend du type de lecteur que vous êtes.
Si vous recherchez une histoire plausible, dans laquelle vous pouvez vous identifier aux personnages et vous imprégner de leur psychologie et de leur réalisme, alors mieux vaut passer votre chemin.
Si en revanche vous acceptez de passer un bon moment de détente avec un scénario totalement tarabiscoté mais qui au final se tient, alors acceptez de vous laisser emmener par la main par le maître ès thriller allemand dont la réputation n'est pas usurpée.
Personnellement je fais davantage partie de la seconde catégorie, lire est avant tout un loisir, et Siège 7A remplit parfaitement cette fonction. Comment ce scénario catastrophe va-t-il se terminer ? A qui peut bien profiter un tel carnage ? Est-ce un acte terroriste, une cible est-elle visée en particulier ?
Feli va-t-elle retrouver Nele à temps ?
Et les chapitres se dévorent ainsi les uns après les autres parce qu'on se laisse tout simplement prendre au jeu.

En outre Siège 7A nous en apprend un peu plus sur les raisons qui poussent les personnes à devenir végétaliens, sur les causes créant chez de nombreux passagers une telle claustrophobie une fois enfermés dans un colosse métallique, ainsi que sur les limites bien réelles cette fois de la sécurité une fois à bord de ces machines aériennes.

C'est le troisième thriller de Fitzek que je lis.
Tous sont très différents mais ont pour point commun comme tout bon livre du genre qui se respecte de se dévorer en quelques heures.
Le somnambule proposait une histoire qui flirtait avec le fantastique et l'inexplicable, le colis quant à lui était davantage psychologique en nous plongeant dans les méandres de la mémoire d'une mythomane dont la crédibilité est constamment remise en cause.
Les lecteurs de ce dernier roman se souviennent d'ailleurs peut-être du docteur Roth ? Sachez que même si tous ces livres sont totalement indépendants les uns des autres, celui-ci fait son retour dans Siège 7A.
Dans des circonstances que je vous laisse bien sûr découvrir.

Et quitte à me répéter, si un jour vous recevez par la poste le premier doigt de votre épouse disparue parce que vous n'avez pas encore libéré ( un exemple au hasard ) un virus pouvant déclancher une pandémie mondiale, alors ne cédez pas à la tentation. Laissez faire les experts et la probabilité qu'il y ait des survivants ne pourra être qu'exponentielle.

Commenter  J’apprécie          4412
Incontestablement meilleur que le Colis que je viens de lire, mais on n'est pas non plus dans l'excellence. On peut dire cependant que Sebastian Fitzek fait le job en se creusant la cervelle pour trouver des situations inédites et intrigantes. Après le très bon Passager 23 dont l'histoire se déroulait à bord d'un paquebot de croisière, voici donc Siège 7A dont l'histoire se déroule en partie dans un avion, comme vous l'aurez aisément deviné. Nous suivons Mats Krueger, psychiatre de renom, qui a embarqué malgré sa phobie dans un avion le conduisant de Buenos Aires où il vit à Berlin où il va retrouver sa fille enceinte. C'est pour celle qu'il n'a pas vue depuis quatre ans qu'il tente de dépasser ses peurs, non sans avoir auparavant étudié avec une grande application les statistiques concernant les crashs aériens. Malgré toutes les précautions prises, son vol ne va pas se passer exactement comme prévu. Un appel anonyme ébranle le peu d'assurance qu'il lui restait. L'ultimatum est posé. Sa fille Nele mourra si Mats Krueger refuse d'être à l'origine du crash de l'avion…
Sebastian Fitzek manie l'art du suspense à merveille, on ne peut pas lui reprocher le contraire. Avec Siège 7A, le lecteur va de surprise en surprise et avance avec l'envie croissante de démêler les fils de cette histoire palpitante, quoiqu'assez peu crédible. C'est le point noir de cette lecture, c'était déjà le cas avec le Colis lu il y a quelques jours. J'ai lu tous ses romans, à l'exception de Mémoire cachée, et je ne crois pas qu'ils étaient aussi peu vraisemblables… Si les passages où l'on suit Mats Krueger dans l'avion m'ont vraiment beaucoup plu, j'ai été, je l'avoue, un peu moins séduite par ce qu'il se passe au même instant sur terre. Les motivations quant à l'enlèvement de la fille du psychiatre m'ont semblé ridicules, voire risibles, et le lien entre différents événements et personnages un peu tiré par les cheveux… Dans l'ensemble toutefois, une bonne tension et une lecture agréable au bord de la piscine !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          410
Un bon Fitzek mais qui ne détrône pas Passager 23 dans mon classement ! le job est fait, l'angoisse est montée petit à petit, mais je suis bon public pour ça, si l'écriture me plait !

Des rebondissements aux bons moments, relancent l'intrigue qui est beaucoup plus complexe que le laisse croire la première moitié !

Manipulation quand tu nous tiens ! Et comme dans la plupart de ses romans les faits m'intéressent plus que les personnages ou plutôt la psychologie des personnages m'intéresse plus que leur personne !

Encore un livre difficile à poser, en me demandant ce qu'il va encore inventer pour que ça tienne la route. Un bon moment de lecture, mais jusqu'à présent j'ai rarement été déçue par un roman de Sebastian Fitzek.

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Pioche POLAR juillet 2021
Lecture THEMATIQUE juillet 2021 : Les voyages
Commenter  J’apprécie          382
« - Votre mission, docteur Krüger, si vous voulez sauver la vie de Nele, consiste à activer la bombe psychique qui se trouve à bord. »

Musique.
Genre générique de film, genre mission impossible, genre Lalo Schiffrin.
C'est pour l'ambiance.
Un esprit confinement, c'est pour le côté anxiogène.
Enfermé dans un avion, vol long courrier Lufthansa, Buenos Aires - Berlin. Une jolie hôtesse de l'air, grande et blonde, m'accueille. les seins généreux, le tailleur bien lissé, genre allemande.
Rangée 7, place A.
A l'avant de l'appareil.
Envie d'une blonde allemande, genre Paulaner, me propose-t-elle, avant de m'enfoncer dans mon siège, l'esprit peu serein à traverser l'Atlantique, les pieds en l'air, la tête dans les nuages.

A son bord, plus de six-cent passagers.
Une confiance aveugle dans un pilote, ou dans une carlingue de métal.
Difficile de dire la folie des hommes à poursuivre le rêve d'Icare.
La vie peut dépendre de si peu de chose, comme par exemple d'un psychiatre reconnu dans ce même avion.
Un coup de téléphone, profitez-en, la liaison est offerte par la compagnie.
Un inconnu au bout du fil.
Un cri dans la nuit... Ou dans l'immensité du ciel.
A vouloir tutoyer les anges...
A s'en brûler les ailes...

Cas d'école classique, tuer 600 personnes ou sauver sa fille.
Le compte à rebours a commencé à 10.000 pieds, une dizaine d'heures pour faire s'écraser l'avion. Mais comment retrouver le kidnappeur de sa fille, alors qu'on est coincé dans ce foutu avion, le regard perdu à travers le hublot, le soleil pointé vers l'Est.

Quand la moralité flirte avec la mortalité.
Elle est mignonne tout de même cette hôtesse de l'air, il n'y aurait pas un salon privé dans lequel je pourrais m'entretenir avec elle. C'est dans le confinement de ce lieu que toute la psychologie et la psychiatrie vont devoir jouer un rôle... de déclencheur.
Aussi puissant qu'une bombe dans la soute à bagages.
Commenter  J’apprécie          332
Thriller divertissant dans une ambiance confinée, j'ai bien aimé me sentir claustrophobe de cet avion ralliant d'une traite Buenos Aires à Berlin en compagnie de Mats, psychiatre aviophobe. N'aimant pas beaucoup moi-même l'enfermement éprouvé dans ces silos volants, j'ai trouvé les sensations, d'un réalisme déconcertant, plutôt bien décrites !

Le récit se déroule en deux endroits simultanément: une partie dans l'avion, l'autre sur la terre ferme avec Nele, la fille de Mats. Sur le point d'accoucher, celle-ci est enlevée dans le but de faire chanter Mats. S'ensuit donc une partie de ping-pong entre la vie des deux personnages et tout le beau monde entre eux...

Le rythme - calculé sur une durée de vol d'environ treize heures et des poussières - est bon et nous garde dans le feu de l'action. C'est une histoire qui se vit au présent, quasi à la minute près, pimenté de quelques rebondissements imprévus. Je dois avouer m'être fait un peu avoir, ce qui m'a plu !

Cela dit, j'ai préféré la partie qui se passait en plein ciel - peut-être à cause des éléments techniques et documentés sur l'aviation insérés dans le récit - même si les personnages sur terre sont plus nombreux. Ce que vit Nele ne m'a pas particulièrement émue et parfois le lien entre ciel et terre m'a paru un peu décalé, sans grand rapport ensemble...j'avais toujours hâte de revenir à Mats.

Il y a de ces livres que l'on prend plaisir à lire et à relire, pour des raisons diverses. Celui-ci, une fois le pot aux roses dévoilé, ne fait pas partie de cette catégorie. Toutefois, même si je ne relirais pas ce roman en particulier, j'irais de l'avant avec l'auteur car il a su capter mon attention dès les premières pages.
Commenter  J’apprécie          231
Bien décidé à passer outre sa phobie de l'avion pour reprendre contact avec sa fille sur le point d'accoucher, la vie du psychiatre Mats Krueger va basculer au cours d'un vol Buenos-Aires – Berlin.

Un appel anonyme lui impose un effroyable ultimatum : contraindre une ex patiente à lui, hôtesse à bord, de provoquer le crash de leur avion. S'il refuse, sa fille et son bébé seront exécutés !

La vie de sa fille pèsera-t-elle davantage que celle des centaines de passagers de son vol ? L'heure des choix a sonné…

Embarquement immédiat pour un vol à haut risque piloté par le Commandant Sebastian Fitzek toujours aussi habile à jouer avec nos nerfs. Gare aux turbulences !

Comme dans chacun de ses thrillers, écriture nerveuse, chapitres courts, suspense et cliffhangers à gogo, aucun risque de s'ennuyer.

Par contre si vous devez prendre l'avion prochainement, il est peut-être plus sage d'éviter de lire ce roman…

Sinon, attachez bien vos ceintures et accrochez-vous bien au Siège 7A !


Merci à Babelio et aux Éditions L'Archipel !



Lien : https://bouquins-de-poches-e..
Commenter  J’apprécie          230
Il n'était pas dans ma PAL, mais je n'ai pas pu résister lorsque je l'ai aperçu dans vos lectures. Un psy dans un avion, c'est tout ce dont j'avais besoin pour apprendre à me raisonner. Ou alors le contraire, tout ce dont j'avais besoin pour convaincre mon mari de NE PLUS me faire monter dans ces boites en ferraille. En plus, j'ai un ami qui bosse dans des usines qui fabriquent les pièces qui servent aux Airbus et… Non, je ne veux pas vous faire peur, vous qui croyez en la technologie humaine. Ou en la chance / la magie ? Bref, n'écoutant que ma curiosité déraisonnable pour ce psy effrayé qui me ressemble, j'ai donc sauté dans l'appareil avec mon aviophobie en bandoulière, allant à l'encontre de tout ce que mon être me criait. Après tout, au diable « les varices » (13 heures de vol aidant), comment ce roman pourrait me faire plus peur que ce que ressens déjà ?


Et puis une fois embarquée avec Mats (le psy), l'auteur ne m'a plus laissé l'occasion ni l'envie de faire demi-tour. le rythme enlevé de son écriture et la régularité de sa construction y sont pour beaucoup, les histoires de fous qui s'entremêlent dans les chapitres ont fait le reste. Fitzek sait faire monter la tension et la curiosité sans que le stress de la situation ne nous prenne à la gorge ni ne nous fasse faire des cauchemars. On se pose des questions, mais tout vient à point à qui sait attendre, et l'histoire avance à la vitesse de croisière idéale pour absorber les turbulences. Une fois installés, en ayant pris soin d'éviter le siège 7A, il suffit de tourner les pages et de se laisser porter par l'auteur, qui sait parfaitement où il nous emmène et comment nous y emmener. A ce stade, pas besoin de petite pilule qui fait dormir - mais je ne suis pas contre un petit apéro pour me détendre pendant le décollage, Chéri, merci.


« - Votre mission, docteur Krüger, si vous voulez sauver la vie de Nele, consiste à activer la bombe psychique qui se trouve à bord.
_ Que je… quoi ? lâcha Mats. »


Ok, rectification. Un psy n'est peut-être pas ce qu'il me faut dans cet avion, finalement… En plus de l'altitude qui menace de faire exploser ma tête, de la vue en dessous de moi qui me donne le vertige, des trous d'air qui promènent mon coeur dans tout mon corps, j'ai maintenant un problème philosophique à régler avec Mats - le psy : Un inconnu au téléphone lui donne le temps du vol pour manipuler une ancienne patiente, stabilisée mais pas guérie, afin qu'elle face s'écraser l'avion dans lequel nous sommes. Sinon il tue sa fille. Enceinte. Photos à l'appui. Et toutes ces questions qui tournent dans ma tête me donnent la migraine : Quel mobile peut donner envie à quelqu'un de tuer une femme enceinte et/ou 600 passagers ? Ca fait quand même un peu peur de vivre sur terre parmi ces grands malades, en sachant qu'ils peuvent être n'importe qui. Parce que visiblement, Mats le connaît. Que lui a-t-il fait ? Est-ce personnel ? Non, 600 passagers, ce n'est plus personnel. Alors pourquoi une arme psychique ? Plus facile à faire entrer ? Moins risquée pour l'instigateur ? Bien entendu, demander l'aide de la police n'est pas une option, car le gars du téléphone a engagé les moyens qu'il fallait dans l'aventure pour tout contrôler…


Alors là, on fait quoi, nous ? On tue 600 passagers inconnus, ou on laisse sa fille se faire tuer pour sauver les autres ? Je reformule : On se tue nous-mêmes avec les 600 passagers pour sauver une femme et son bébé avec qui il n'a plus de contact ? Ou on ne cède pas mais on tue la femme et l'enfant, la chair de la chair de Mats ? Allez, Mats, c'est toi le psy : réfléchis mais vite !


« Il ne put s'empêcher de penser à la déclaration de Genève, sorte de serment d'Hippocrate moderne auquel se soumettaient les médecins aujourd'hui. Il l'avait prononcé avec solennité.
Je considèrerai la santé et le bien être de mon patient comme ma priorité.
Je n'utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, MÊME SOUS LA CONTRAINTE.
Je fais ces promesses solennellement »…


*****

Ce fameux test de philosophie, dit du tramway, n'est pas nouveau. Il est notamment très utilisé dans la vie de tous les jours, par exemple pour le paramétrage de nos futures voitures autonomes (Pour éviter une vieille dame traversant hors passage piéton, la voiture va-t-elle choisir de faire un écart percutant deux enfants sur le trottoir ?), ou encore dans les questions morales d'enjeu international (doit-on torturer une personne pour obtenir des informations qui sauveraient des tas d'innocents ?). Mais il est toujours un peu faussé lorsqu'on répond à froid dans l'absolu, dans le confort de civil à l'abri.
Revisité sous forme de thriller, il montre que la réponse humaine à un acte inhumain ne peut pas toujours être logique et morale. La question demeure entière à chaque fois : Que ferions-nous dans le feu de l'action ? Eh bien il faudra lire ce thriller pour le découvrir… Car je ne parlerai pas, même sous la torture !!


« Je ne peux tout de même pas t'aider à sauver une seule et unique vie pour qu'à la fin, si on ne la retrouve pas, tu sacrifies un avion entier ! »


Message personnel à Chéri : Ai survécu au vol LEA 23. Par contre mon amour, le prochain vol que tu veux me faire prendre, ce sera à la Barracuda : Un bon coup sur la tête, ni-vu-ni-connu-j-t-embrouille, à l'ancienne. Sinon, ce sera sans moi.
Allez maintenant, s'il te plaît, j'ai besoin de revenir dans ma zone de confort : Attrape-moi un GRISHAM, vite !!
Commenter  J’apprécie          2317
Bienvenue à bord ! La compagnie Les pages qui tournent et moi-même espérons que vous allez passer un agréable vol. Sans plus attendre, accrochez votre ceinture et laissez-moi vous narrer cette nouvelle plongée avec la plume de Sebastian Fitzek qui, cette fois-ci, propose un thriller digne d’un film américain ! En effet, on suit un psychiatre devant prendre l’avion pour retrouver sa fille, sur le point d’accoucher. Malheureusement pour lui, cette dernière est enlevée alors qu’elle venait de perdre les eaux. Un mystérieux maître-chanteur lui offre un ultimatum : soit sa fille meurt, soit il fait en sorte que son avion se crashe, le tuant avec plus de six-cent-vingt innocents. Pour cela, il doit convaincre l’une de ses anciennes patientes aux tendances psychopathes et adepte des carnages de masse de passer à l’acte. Voilà une situation dans laquelle je n’aimerais pas me trouver ! Pourtant, malgré l’extrême de la situation, cette fiction nous pousse à se l’imaginer…

De nouveau, l’auteur a réussi à me tenir en haleine. Je ne pouvais plus décrocher et c’était difficile de devoir quitter cette atmosphère addictive, immersive, angoissante, anxiogène et dérangeante. J’ai ressenti énormément de compassion pour Mats, ce père de famille loin d’être parfait, qui devra pourtant faire un choix. Certes, je l’ai trouvé peu attachant, notamment une fois que l’on découvre ses actes passés toutefois, j’ai partagé son angoisse, ses remords, son amour paternel ainsi que sa colère. Comment ne pourrait-on pas perdre les pédales alors qu’on sait ses proches en danger et que l’on est coincé à des kilomètres au-dessus du vide ? Heureusement, le psychiatre peut compter sur Feli, une ancienne collègue, qui va enquêter pour lui… le jour de son mariage ! On a là une véritable tension avec une triple course contre la montre. D’un côté, il y a Mats qui doit prendre une décision et se montrer convaincant avant qu’il n’atterrisse, d’un autre on distingue Feli dont la cérémonie approche d’heure en heure, puis il y a, bien sûr, Nele dont les contractions sont de plus en plus douloureuses et qui doit absolument être prise en charge, car elle est séropositive et risque de contaminer le bébé par voie naturelle… Je ne vous cache pas que l’on joue sur la surenchère, le caricatural et le drama cependant, c’est fait de façon efficace ! C’est terriblement haletant !

Accrochez-vous, nous allons passer dans une zone de turbulence : vous allez vite comprendre que tout repose sur la manipulation ! Chantage, influence psychologique, secrets, mensonges, … Ce thriller psychologique palpitant est parvenu à me surprendre plusieurs fois ! Sebastian Fitzek a bien réussi à m’avoir avec certaines fausses pistes et quelques révélations inattendues. Grâce à des chapitres courts, une narration multiple et son intrigue, on est entraîné dans quatre cent pages remplies de suspense ! Au passage, on notera des thèmes secondaires intéressant que ce soit sur les avions ou au quotidien (végétalisme, tests psychologiques, etc.). Encore une bonne pioche malgré son côté surréaliste ! Le voyage fut bon et sans temps morts. J’espère que le prochain écrit de l’auteur me convaincra autant que celui-ci.
Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          210
Ce n'est pas dans mes habitudes de lire ce genre de roman, une fois encore un challenge m'a guidée vers ce livre. Je dois avouer que l'histoire a été captivante d'un bout à l'autre, et que toute la panoplie qu'a déployé l'auteur sur le plan psychologique, voire psychiatrie est maîtrisée, subtile, et censée. Ce qui donne corps à l'histoire, et nous permet de découvrir la manipulation mentale. A quel point le cerveau est complexe, comment un humain peut devenir un monstre, tout ces phénomènes sont bien expliqués et développés à travers plusieurs personnages pour le prix d'un seul roman.
En résumé, si vous aimez la psychologie dans ce genre de roman, je pense sans me tromper que vous aurez votre dose.
On ne peut guère dire plus sans le risque de dévoiler l'intrigue générale, mais croyez moi, vous ne serez pas déçus, un voyage avec de nombreuses turbulences.

Commenter  J’apprécie          201




Lecteurs (621) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Passager 23" de Sebastian Fitzek.

Quel est le nom du bateau ?

Roi des mers
Sultan des mers
Roi des océans
Sultan des océans

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Passager 23 de Sebastian FitzekCréer un quiz sur ce livre

{* *}