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Citations sur Tendre est la nuit (130)

« Être admis, pendant un moment, dans l’univers de Dick Diver était, de toute façon, une expérience inoubliable. Il donnait aux gens l’impression d’avoir pour eux des attentions particulières, de déceler, sous l’amas des compromissions qui l’avaient étouffée depuis tant d’années, ce que leur vie pouvait avoir d’unique et d’incomparable. Personne ne résistait longtemps à son exquise politesse, aux égards qu’il poussait si loin, et de façon si intuitive, qu’on ne pouvait les mesurer qu’aux résultats qu’il obtenait. Alors, sans autre précaution, de peur de laisser faner des relations à peine écloses, il vous ouvrait les portes de son univers. Tant que vous le considériez comme un tout parfait, auquel rien ne manquait, que vous y adhériez sans réserve, il ne travaillait qu’à vous rendre heureux. Mais, au premier soupçon, à la première lueur de doute, qui paraissait remettre en jeu l’intégralité de cet univers, il disparaissait à vos yeux, et c’est à peine si l’on se souvenait de ce qu’il avait bien pu dire ou faire. »
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C'est stupide. Et vous n'en pensez pas un mot. Je ne vois pas pourquoi vous renonceriez à tout.
Abe parut réfléchir, tout en essayant de ne pas tousser et de ne pas se moucher.
- Je m'ennuie. Tout m'ennuie. Ce serait tellement long, de toute façon, de faire machine arrière, d'essayer d'arriver ailleurs.
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Ils étaient encore au meilleur de l'amour. Ils étaient remplis d'illusions tellement démeusurées que la fusion de leurs deux personnalités les entrainait vers des hauteurs où les relations humaines n'avaient plus aucune importance.
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Pensez combien vous m'aimez, avait-elle murmuré. Je ne vous demanderai pas de m'aimer toujours comme cela, mais je vous demande d'en garder le souvenir. En moi, au fond de moi, il y aura toujours la personne que je suis ce soir...
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Je suis une femme. Mon rôle, c'est de tout faire tenir ensemble.
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On ne sait jamais la place qu’on occupe dans la vie des gens.
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Il l’embrassa, sans y prendre plaisir. Il sentait bien qu’il y avait de la passion, de l’emportement, mais il en cherchait l’ombre vainement, dans son regard et sur ses lèvres. Il n’y sentait qu’une odeur un peu éventée de champagne. Elle se serra davantage, dans un élan désespéré, et il l’embrassa encore une fois, mais il se sentait glacé par l’innocence de ce baiser, glacé surtout par le regard qu’elle jeta derrière lui, au moment précis où il l’embrassait, vers la nuit si noire, le monde si noir. Elle ignorait encore que l’illumination ne prend source que dans le cœur. Si elle avait pu le comprendre, si elle s’était fondue dans la passion universelle, il l’aurait acceptée aussitôt sans hésitation ni remords.
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- Le drame, dit-il, c'est que, quand vous n'avez pas bu, vous ne voulez voir personne, et, dès que vous avez bu, personne ne veut plus vous voir.
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Il fut aussitôt désarmé par la beauté de ce visage, encadré de deux favoris, qui le soutenaient à la perfection, comme deux belles colonnes de véranda, recouvertes de vigne vierge, dans une demeure d'autrefois. Dick avait déjà rencontré des hommes de plus grand savoir, aucun d'une aussi parfaite distinction. (Il se répéta, mot pur mot, la même chose, six mois plus tard, devant la dépouille mortelle du Docteur Dohmler, alors qu'il n'y avait plus de lumière sous la véranda, que la vigne vierge pendait sur le col empesé, que les délicates paupières s'étaient à jamais refermées sur tant de combat devinés et suivis.). 
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Lorsque l'on s'habitue à l'indifférence, ou qu'on la laisse s'atrophier, on finit par se sentir vide. Dick s'était habitué à se sentir vide de Nicole, et il la soignait contre sa volonté, en refusant toute contrainte émotionnelle. On dit des cicatrices qu'elles se referment, en les comparant plus ou moins aux comportements de la peau. Il ne se passe rien de tel dans la vie affective d'un être humain. Les blessures sont toujours ouvertes. Elles peuvent diminuer jusqu'à n'être plus qu'une pointe d'épingle. Elles demeurent toujours des blessures. Il faudrait plutôt comparer la trace des souffrances à la perte d'un doigt, ou à celle d'un oeil. Peut-être, au cours d'une vie entière, ne vous manqueront-ils vraiment qu'une seule minute. Mais quand cette minute arrive, il n'y a plus aucun recours.
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