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EAN : 9791090062283
288 pages
Editions iXe (01/10/2015)
4.75/5   8 notes
Résumé :
Ce livre relate l’odyssée de féministes lesbiennes qui, dans les années 1970 et aux États-Unis, ont su inventer d’autres façons d’habiter, de subsister, de créer. Leur rêve est devenu réalité dans les forêts de l’Ouest américain, en Oregon, où surgirent en quelques années plus d’une vingtaine de terres séparatistes. Celles qui y résidaient ont défriché, semé, planté, construit leurs cabanes et leurs abris, élaboré un nouvel art de vivre fondé sur l’entraide, le resp... >Voir plus
Que lire après Women's Lands : Construction d´une utopie - Oregon, 1970-2010Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce livre d'un très grand intérêt, pour moi en tout cas, Françoise Flamant nous raconte ce que j'ignorais jusque-là: à partir des années 1970, aux Etats-Unis, des femmes ont décidé de se retirer de la société pour se construire et/ou se reconstruire. Elles se sont installées à l'écart du monde, dans des territoires isolés et protégés. Lesbiennes pour l'essentiel, ces femmes voulaient vivre en toute liberté, comme elles le voulaient, comme elles l'entendaient loin des contraintes et des obligations qu'elles repéraient au sein de la société jugée patriarcale. Pour ce faire, elles avaient besoin d'une sécurité. Il leur fallait donc s'isoler. Ainsi, elles ont crée leur petit bout de paradis sur terre où la vie se liait en harmonie avec la Terre et la Nature considérée comme la Déesse mère. Au cours de leur expérience, elles ont appris et beaucoup. Elles ont appris à se délivrer des chaînes qui les freiner dans leur accès à la liberté, elles ont appris qu'elles étaient capables de se débrouiller, de faire et de construire sans les hommes. Elles ont tout repensé, jusqu'au mot près. Elles ont tout revu, tout interrogé pour mieux penser ce monde qu'elle voulait faire émerger; un monde nouveau avec ses propres mots, sa propre culture, son propre système. L'utopie les animait et leur donner ce pouvoir d'imaginer, de repenser pour créer, recréer. L'utopie leur donnait une âme, un esprit, une vivacité. Elle leur donnait une puissance qui n'est plus, j'ai l'impression, aujourd'hui. En les découvrant grâce à cet ouvrage, je me suis dit, quel dommage! Qu'avons-nous aujourd'hui pour nous attacher si puissamment à la vie? Un espoir? Une envie? Qu'avons-nous pour reprendre nos vies en main? Rien, pratiquement rien. On n'a pas le droit de rêver, d'imaginer, de penser autre chose aujourd'hui. L'utopie n'est pas de droit car elle est mal-vue, mal considérée. Qui veut penser autrement est considéré comme un doux rêveur incapable de faire face à la réalité comme si l'être animé par une utopie n'avait pas conscience de ce qu'elle est. Pourtant, c'est bien parce qu'il la connait cette réalité qu'il espère la changer, qu'il veut des moyens pour la modifier. L'utopiste est celui qui ne dort pas, qui ne se couche pas. Il est plus courageux que nul autre puisqu'il a conscience de ce qu'il est et de ce qu'il est en droit de demander, d'exiger. Il n'attend pas, il veut. Et parce qu'il veut, il agit à l'exemple de ces femmes qui ont décidé de prendre leur destin en main. Ce n'était pas facile, François Flamant l'écrit. Il y avait des difficultés, des complications, des ennuis mais elles ont fait; malgré tout et en dépit de tout. Elles n'ont pas eu peur, elles ont affronté; elles ont vécu comme elles l'entendaient. Et rien que pour cela, je les ai admiré. Peu importe mes quelques désaccords avec elles, j'ai trouvé ces femmes incroyables. Elles sont d'une beauté, d'un courage, d'une énergie, d'une dignité et d'une liberté à envier. Elles sont tout simplement des modèles pour toutes celles et ceux qui n'ont pas leur puissance de feu. Vous l'aurez sans doute compris, ce livre je l'ai aimé. Il est beau, il est esthétique, il est bien fait. Et il est nécessaire car il donne à voir et à apprendre. Il m'a donné le sourire aux lèvres, il a nourrit mon esprit. Il m'a interrogée sur le monde et son possible changement. La question se pose: comment faire pour changer un système qui ne satisfait pas? de l'intérieur ou de l'extérieur? En le changeant à petit pas ou en le détruisant? Dans le consensus ou la radicalité? Les anciens n'ont pas su répondre à la question, parviendra-t-on, quant à nous, à la poser?
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Importance des relations affectives dans la constitution d'un « nous » social et politique

« Prenez la sortie 8 de l'autoroute en direction de Logtown… Bienvenue en Oregon. Vous êtes parvenue à l'entrée d'une des nombreuses communautés de lesbiennes féministes qui se sont formées au milieu des années 1970 »

La violence quotidienne des rapports sociaux de sexe, du système de genre n'est toujours pas prise en compte dans les analyses socio-politiques, malgré les apports de nombreuses féministes. Cette violence « douce » ou « déchainée », omniprésente, empoisonne et tue des milliers de femmes. Violences psychiques, violences physiques, violence de la domination masculine, ici et comme ailleurs, aujourd'hui comme hier…

« En Oregon, durant le dernier quart du XXe siècle, des terres ont été acquises par des femmes qui vouaient changer leurs vies et désiraient s'affranchir des valeurs de la société dans laquelle elles étaient élevées. Résolument féministes, ayant fait le choix du lesbianisme, elles allaient chercher à réaliser leur utopie en créant, selon la formule de Michel Foucault, des hétérotopies : des microsociétés tournées vers un nouvel art de vivre, une nouvelle culture dans un contexte qui assurerait leur sécurité. La majorité d'entre elles étaient de jeunes adultes d'une trentaine d'années qui venaient de découvrir et de révéler leur homosexualité ».

Je n'aborderai pas le « séparatisme lesbien ». Sur ce sujet, je rappelle le texte d'Emmanuèle de Lesseps « Hétérosexualité et féminisme » paru dans le n°7 de Questions Féministes réédité aux Editions Syllepse.
Oregon, « Les terres de femmes en Oregon, sujet de cet ouvrage, seront ici souvent appelées Lands, du nom qu'elles portent aux Etats-Unis », Women's lands, des vies et des expériences en tangente, en rupture, des autres possibles, la force des engagements, de l'utopie…

Je souligne, en premier lieu, la chaleur dégagée par le texte de Françoise Flamant, cette sympathie communicative envers ces femmes et leurs aventures.

Tout en rappelant le contexte des années 60 et 70, l'auteure présente ces actrices, leurs réalisations, leurs expérimentations sociales et culturelles, leurs prises de conscience, leurs actes politiques, « Toutes ces femmes partaient en quête de territoires isolés, éloignés d'une civilisation qu'elles rejetaient ».

Françoise Flamant détaille les premières installations, les « entre femmes », les difficultés matérielles d'aménager et de bâtir, l'appropriation des techniques et des savoirs, les différents apprentissages, les choix « architecturaux », le « vivre ensemble ». Elle ne masque pas les difficultés, les contradictions, la volonté d'inclusion et le racisme, la dénonciation des oppressions et des inégalités et les rapports asymétriques entre les unes et les autres, les désaccords, « les différences de niveau social, de race, d'éducation, d'aisance financière, d'attributs physiques se découvraient d'autant plus vigoureusement qu'elles n'étaient plus occultées par l'ombre épaisse de la présence masculine »…

L'auteure souligne aussi la place de « l'écoute », le bonheur d'être ensemble, les fêtes, les affirmations individuelles et les nouvelles « identités », « Pour beaucoup, le coming out était un processus et non une révélation », l'expression de sa sexualité. J'ai notamment apprécié les paragraphes sur « se nommer », « féminiser le langage », le corps, « finie la fausse pudeur, autre nom de la honte qui stigmatise la morphologie féminine, objet de tentation et de coupable concupiscence », la peur, « la peur de marcher seule dans les bois les ait quittées », l'écologie, les médecines traditionnelles…

Je suis plus dubitatif sur le chapitre sur la spiritualité, le sacré et ses dimensions « essentialistes » ou très « irrationnelles » (astrologie, tarot !).

Sans partager les références à l'« identité », je souligne le chapitre « Se projeter », les créations littéraires et artistiques, les journaux, les photographies, les « ovulars » (séminaires féminisés) et l'effervescence créatrice, l'imaginaire et la culture féministe.

Années 80, élection de Ronald Reagan, tout libéralisme, contre révolution morale, changements et préservation des Lands…

Pour ne pas oublier l'histoire et les apports de cette « étonnante épopée des Lands », la richesse de ces expériences… « On sous-estime le réseau relationnel complexe que les femmes ont réussi à garder vivant »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Women's Lands retrace l'aventure de lesbiennes et féministes qui ont eu le rêve, dans les années 1970, de créer des terres de femmes dans les régions boisées de l'Oregon. Fatiguées et révoltées face à la domination masculine, ces femmes découvrirent le bonheur d'être ensemble, notamment dans des groupes de parole : de là naquit le projet de proposer une autre forme de société, des îlots isolés où les femmes pourraient vivre en paix et s'exprimer librement. Ceux-ci portent les jolis noms de WomanShare, Rootworks, Cabbage Lane, Mountaingrove, Fly Away Home, OWL Farm, Rainbow's End, Rainbow's Other End…

Leurs valeurs étaient l'entraide, la solidarité, le partage et la discussion. Elles rendirent leurs terres accueillantes, prirent tronçonneuse, clous et marteaux pour bâtir de leurs mains leurs demeures. Elles organisaient des concerts, des ateliers et des fêtes, elles se découvrirent des talents artistiques pour la peinture, la sculpture ou la photographie tandis que bon nombre d'entre elles pratiquaient une spiritualité autour de la Déesse, la Terre, la Nature.

Toutefois, elles rencontrèrent de nombreuses difficultés. L'aménagement des Lands ne fut pas toujours aisé : apprendre à utiliser les outils habituellement « réservés » aux hommes, vivre sans eau courante et sans électricité, affronter les hivers froids et les étés caniculaires, etc. Puis d'autres dissensions apparurent au sein des groupes, liées à l'argent, aux relations amoureuses, au travail fourni, aux décisions à prendre… de plus, certaines femmes ont souligné combien il était compliqué d'exprimer son individualité dans la communauté et d'être acceptée par celle-ci.

Toutes ne restèrent pas et, à partir des années 1980, la plupart des Lands connurent un certains déclin. Aujourd'hui, certaines sont abandonnées, d'autres perdurent avec plus ou moins de succès et ont parfois changé d'objectifs pour répondre aux attentes des nouvelles générations de femmes.

Françoise Flamant s'est penchée sur les documents laissés derrière elles il y a quarante ans (journaux, production artistique, etc.), a visité leurs terres et les a rencontrées pour écouter leur témoignage.
L'écriture est vraiment agréable, ce qui rend la lecture très fluide. On se plonge facilement dans le quotidien de ces terres de femmes, dans leurs difficultés. J'ai ressenti les espoirs qu'elles plaçaient dans leurs projets et, comme elles, j'ai rêvé de les voir aboutir. Cela est amplifié par la place importante laissée aux paroles de Billie, Carol, Hawk Madrone, Janice La Verne Baker et bien d'autres habitantes des Lands.
Les explications sont suffisantes. J'entends par là que ce livre n'exige pas de connaissances particulières au préalable sur le féminisme, sur la situation politique et/ou sociale aux Etats-Unis pendant les décennies concernées, les mouvements féminismes et lesbiens existants alors, etc. Les événements sont remis dans leur contexte.

Les illustrations, documents d'archives, témoignent de leur ingéniosité et de la manière dont elles se sont adaptées à un mode de vie pas toujours facile. Photographies, croquis et dessins permettent de découvrir les fondatrices dans leur vie quotidienne ainsi que leurs terres.

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. J'ignorais totalement l'existence de telles terres de femmes dans le monde. le sujet m'a captivée et ces femmes m'ont fascinée. le travail de Françoise Flamant est vraiment très complet.

Ce livre nous raconte la démarche passionnante menée par ces femmes dans les années 1970 et pousse à la réflexion sur notre quotidien ou nos propres combats. Bienvenue sur les traces d'une utopie.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Women's Lands retrace l'aventure de lesbiennes et féministes qui ont eu le rêve, dans les années 1970, de créer des terres de femmes dans les régions boisées de l'Oregon. Fatiguées et révoltées face à la domination masculine, ces femmes découvrirent le bonheur d'être ensemble, notamment dans des groupes de parole : de là naquit le projet de proposer une autre forme de société, des îlots isolés où les femmes pourraient vivre en paix et s'exprimer librement. Ceux-ci portent les jolis noms de WomanShare, Rootworks, Cabbage Lane, Mountaingrove, Fly Away Home, OWL Farm, Rainbow's End, Rainbow's Other End…

Leurs valeurs étaient l'entraide, la solidarité, le partage et la discussion. Elles rendirent leurs terres accueillantes, prirent tronçonneuse, clous et marteaux pour bâtir de leurs mains leurs demeures. Elles organisaient des concerts, des ateliers et des fêtes, elles se découvrirent des talents artistiques pour la peinture, la sculpture ou la photographie tandis que bon nombre d'entre elles pratiquaient une spiritualité autour de la Déesse, la Terre, la Nature.

Toutefois, elles rencontrèrent de nombreuses difficultés. L'aménagement des Lands ne fut pas toujours aisé : apprendre à utiliser les outils habituellement « réservés » aux hommes, vivre sans eau courante et sans électricité, affronter les hivers froids et les étés caniculaires, etc. Puis d'autres dissensions apparurent au sein des groupes, liées à l'argent, aux relations amoureuses, au travail fourni, aux décisions à prendre… de plus, certaines femmes ont souligné combien il était compliqué d'exprimer son individualité dans la communauté et d'être acceptée par celle-ci.

Toutes ne restèrent pas et, à partir des années 1980, la plupart des Lands connurent un certains déclin. Aujourd'hui, certaines sont abandonnées, d'autres perdurent avec plus ou moins de succès et ont parfois changé d'objectifs pour répondre aux attentes des nouvelles générations de femmes.

Françoise Flamant s'est penchée sur les documents laissés derrière elles il y a quarante ans (journaux, production artistique, etc.), a visité leurs terres et les a rencontrées pour écouter leur témoignage.
L'écriture est vraiment agréable, ce qui rend la lecture très fluide. On se plonge facilement dans le quotidien de ces terres de femmes, dans leurs difficultés. J'ai ressenti les espoirs qu'elles plaçaient dans leurs projets et, comme elles, j'ai rêvé de les voir aboutir. Cela est amplifié par la place importante laissée aux paroles de Billie, Carol, Hawk Madrone, Janice La Verne Baker et bien d'autres habitantes des Lands.
Les explications sont suffisantes. J'entends par là que ce livre n'exige pas de connaissances particulières au préalable sur le féminisme, sur la situation politique et/ou sociale aux Etats-Unis pendant les décennies concernées, les mouvements féminismes et lesbiens existants alors, etc. Les événements sont remis dans leur contexte.

Les illustrations, documents d'archives, témoignent de leur ingéniosité et de la manière dont elles se sont adaptées à un mode de vie pas toujours facile. Photographies, croquis et dessins permettent de découvrir les fondatrices dans leur vie quotidienne ainsi que leurs terres.

J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. J'ignorais totalement l'existence de telles terres de femmes dans le monde. le sujet m'a captivée et ces femmes m'ont fascinée. le travail de Françoise Flamant est vraiment très complet.

Ce livre nous raconte la démarche passionnante menée par ces femmes dans les années 1970 et pousse à la réflexion sur notre quotidien ou nos propres combats. Bienvenue sur les traces d'une utopie.
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Une claque. C'est ce que j'ai pris dans la tronche en lisant ce livre absolument génial. Franchement, je ne sais même pas comment je vais pouvoir donner mon avis sur cet ouvrage.

Déjà un GRAND MERCI aux Éditions Ixe de me l'avoir envoyé, et qu'elles me pardonneront de ne pas développer à sa juste valeur ce livre.

Whaou.

Ce fut une magnifique découverte. J'ai découvert quelque chose que je ne connaissais pas du tout. J'avais je n'avais imaginé une construction utopique aux féminins.

Rarement j'ai autant fait de pauses dans ma lecture pour prendre le temps de réfléchir. de me remettre en cause et comprendre le courage qu'il a fallu pour ses femmes de s'émanciper comme elles l'ont fait à leur époque.

Le livre est super bien écrit et construit, richement illustré aussi.

On suit cette aventure du début : les idées initiales, les essais, les erreurs, etc. jusqu'à l'installation plus ferme de ces Lands. Les doutes, les difficultés de toutes ses femmes, lesbiennes ou non, pour s'affirmer, développer une culture alternative à celle qui les oppressait.

Ce fut une lecture très enrichissante ! Vraiment, il faut le lire et pas uniquement les femmes, mais aussi les hommes, et toutes les personnes qui voudraient construire des alternatives.

Vraiment un superbe ouvrage ! À LIRE DE TOUTE URGENCE
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les plus radicales [féministes] estimèrent toutefois assez vite que se mobiliser pour obtenir des mesures réformistes et l’abrogation de certains privilèges masculins avait tout d’un combat de Sisyphe éternellement recommencé. D’où ce rêve qu’une autre vie était souhaitable et possible, ailleurs et maintenant. L’option séparatiste marquait une rupture dans le temps historique et patriarcal. Celles qui s’y engagèrent tenaient un même discours : « Stop au monde tel qu’il est, à son évolution, à ces jeux politiques et sociaux. Nous n’y participons plus ; nous lâchons le cours de l’histoire, car quelque chose ne va pas, quelque chose manque : nous. »
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Cette identification fusionnelle avec la nature devint passion. Jean [Mountaingrove] écrivait dans le premier numéro de WomanSpirit :
— « La nature est devenue mon aimée. Je veux m’accorder à ses rythmes et à ses chemins. Je me vois évoluer comme un arbre, avec ses racines et ses cimes. Je me tiens ferme à l’extérieur, délicate à l’intérieur. Quand j’embrasse l’arbre, je m’embrasse. »
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En Oregon, durant le dernier quart du XXe siècle, des terres ont été acquises par des femmes qui vouaient changer leurs vies et désiraient s’affranchir des valeurs de la société dans laquelle elles étaient élevées. Résolument féministes, ayant fait le choix du lesbianisme, elles allaient chercher à réaliser leur utopie en créant, selon la formule de Michel Foucault, des hétérotopies : des microsociétés tournées vers un nouvel art de vivre, une nouvelle culture dans un contexte qui assurerait leur sécurité. La majorité d’entre elles étaient de jeunes adultes d’une trentaine d’années qui venaient de découvrir et de révéler leur homosexualité
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les différences de niveau social, de race, d’éducation, d’aisance financière, d’attributs physiques se découvraient d’autant plus vigoureusement qu’elles n’étaient plus occultées par l’ombre épaisse de la présence masculine
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Prenez la sortie 8 de l’autoroute en direction de Logtown… Bienvenue en Oregon. Vous êtes parvenue à l’entrée d’une des nombreuses communautés de lesbiennes féministes qui se sont formées au milieu des années 1970
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