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Lydia Flem perd sa mère peu de temps après son père. La voici orpheline. Fille unique, elle devient l'héritière et doit vider la maison. Objets, souvenirs, papiers, que garder, donner, vendre, jeter? Il faut s'immiscer dans l'intimité des disparus. Les parents de Lydia gardaient tout. Rescapés de la Shah ayant tout perdu, ils gardent.
Lydia Flem est psychanalyste, écrivaine, photographe. Elle connaît les sens des mots, des actes. Mais elle est comme nous tous, elle patauge dans ce temps de deuil et ne sait que faire.
Un livre qui se lit très facilement alors qu'il aborde un sujet difficile et douloureux.
Une écriture pleine d'acuité et de légèreté malgré tout.
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L'auteur, fille unique, perd ses parents dans un délai très rapproché et doit s'occuper de la maison familiale. L'action qu'elle doit mener lui donne déjà l'occasion d'expliciter ce qu'elle doit faire : ranger, fermer... Non, il faut vraiment faire le vide, dans la maison et dans la vie. Devenir orphelin est une étape normale mais toujours bouleversante, et ranger cette maison avant de la vider permet un long voyage dans sa vie. Il faut dire que ses parents étaient particulièrement "conservateurs", toute leur vie peut être reconstituée grâce aux mille et un objets qu'il ont gardés.

Les différents sentiments qui traversent l'auteur sont décrits de manière toujours juste, jamais larmoyante. Tristesse, émotion, mais aussi culpabilité (elle fouille dans leurs affaires intimes), colère (pourquoi ont-ils gardé tout ça ?), surprise (elle découvre des détails cachés).
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Un livre que je tiens à distance car je redoute ce moment terrible... Pourtant j'ai aimé le lire, imaginer ce déferlement de sentiments multiples, attendus ou incongrus, tellement douloureux à ressentir en attendant cette belle sérénité finale.
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Je suis assez tristement et laborieusement en train de faire ce que Lydia Flem évoque dans son récit: vider la maison de mes parents..

J'ai donc pris ce livre et l'ai lu d'une traite comme un bricoleur du dimanche se jetterait sur une notice de montage de bibliothèque Ikéa, ou comme une cuisinière occasionnelle se précipiterait sur les Buffets de Sophie à l'approche d'une soirée d'anniversaire de 30 copains..;

Finalement, le monteur du dimanche devant le surréalisme prononcé de la-dite bibliothèque fera appel aux services efficaces (et ironiques) d'un pro et la cuisinière occasionnelle -et cossarde- dira à ses copains d'apporter chacun leur spécialité..

Le livre de Lydia Flem n'est pas un mode d'emploi ni un kit destiné à gérer (le vilain mot à la mode) le deuil...

Chaque vidage de maison parentale est une épreuve personnelle: rien à transmettre, sinon des platitudes bien générales.

L'enfer , comme toujours, est dans les détails. Et c'est là que le livre de Lydia Flem m'a le plus touchée: dans ce qui justement n' appartient qu'à elle.

Par exemple, le trousseau magnifique de sa mère, grande perfectionniste et couturière émérite, dans une gamme de tons distingués et très classe...rien à voir avec celui de ma petite maman à moi, qui détestait faire même un ourlet, s'habillait de bric et de broc, au gré des fantaisies de ses filles, et dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.. mais ce sont les mêmes perplexités: qu'en faire? à qui donner ce qui était sa deuxième peau? ses vêtements "habités" tout à coup si vides, si insignifiants, sans elle...Qu'en faire? Les porter, ce serait une hérésie, les donner, une souffrance..Trouver qui pourrait VRAIMENT les mettre en leur donnant une autre vie...mais qui?

Les lettres et papiers personnels, Lydia Flem les a archivés, jusqu'aux papiers de banque, jusqu'aux factures..quant aux "lettres d'amour en héritage" échangées par ses parents, un couple toujours amoureux et très uni, elles ont fait l'objet d'un livre, que j'ai lu aussi, il y a quelques années, quand mon père, le premier, nous a quittés...et qui m'avait convaincue, alors, de ne jamais percer , comme elle, le secret des lettres d'amour de mes parents, quelle que fût ma curiosité, parce que je savais que leur amour avait été grand, assez pour nous envelopper tous d'un habit de tendresse, et que cela me suffisait. Mais elle, Lydia Flem, était enfant unique de parents rescapés de la Shoah qui avaient toujours refusé de parler à leur fille de leur expérience traumatisante: lire les lettres c'était aussi percer un abcès, mettre fin à un silence insoutenable.Alors elle exhume ces secrets, elle met à nu le mystère de l'amour parental. Je ne me suis pas sentie capable de cette appropriation qui m'est apparue comme un viol: ma soeur et moi, le coeur serré, nous avons passé ces lettres-là à la déchiqueteuse, sans les lire...

Non, décidément, ce livre n'a pas été un mode d'emploi, encore moins un mode de pensée. Et pourtant, dans la mesure où il m'a renvoyée à une expérience que je n'arrive pas encore à clore et à un adieu que je suis loin d'avoir fait, c'est un livre utile et même nécessaire.

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Un jour, Lydia Flem se trouve au pied du mur. La perte de ses deux parents, en soi un séisme qui fait d'elle une orpheline, la met en charge désormais de disposer des traces matérielles de leur vie.
Effraction. Comment décider si tel ou tel papier doit être lu, sinon en le lisant? Comment ne pas être coupable en découvrant l'intimité des personnes les plus fondamentales dans sa vie?
Comment disposer d'objets qui ne lui ont pas été donnés?
Et pourtant ce travail lui échoit, comme une ultime manifestation d'amour et de respect qu'elle ne peut confier à personne.
Comment, à l'issue de ce labeur douloureux, elle pourra aboutir à un bonheur et une fierté, c'est ce que cette auteure sensible et impressionnante de lucidité nous aura révélé à la fin de ce beau livre.
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J'ai trouvé ce roman si vrai, que je l'ai offert à ma fille aînée pour l'avenir...
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Ce livre est très intéressant car Lydia Flem parvient à mettre en exergue des questions auxquelles on n'aime pas pensé, la mort de ses parents et surtout tout ce touche à la transmission, à l'héritage…

L'auteur parvient donc à écrire un récit très court mais très fort… J'ai beaucoup aimé découvrir Lydia au milieu de la maison de ses parents, ne sachant que faire de tous les objets qui s'y trouve, tous liés à des souvenirs… J'ai beaucoup aimé également voir les différences entre un héritage et une donation… En fait, ça donne envie, en temps voulu, de faire des démarches pour choisir à qui on lègue ses objets, son quotidien, ses souvenirs.

A la lecture de ces pages, on ressent beaucoup de sensibilité et d'émotions car on parvient facilement à se mettre à la place de l'auteur… Je ne peux vous en dire plus à part que j'ai beaucoup aimé. Comment j'ai vidé la maison de mes parents est un livre particulier, qui marque.
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Un sujet dont on ne parle pas, qui fait mal... et pourtant, il faudra bien s'y consacrer un jour. Âmes sensibles s'abstenir. La lecture ne peut pas vous laisser indifférent, tout comme le passage à l'acte ne vous laissera pas sans cicatrice.
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Tout d'abord, âme sensible s'abstenir d'acheter, d'emprunter et surtout de lire ce petit livre de 152 pages. Au fil des pages, j'ai senti mon coeur se serrer et j'ai du aller au bout de mon malaise pour arriver à la fin indemne car ce roman fait mal.
Lydia Flem a exprimé tous ses sentiments refoulés, extériorisé sa douleur et vidé son coeur comme elle a vidé la maison de ses parents. En même temps, elle nous communique ses doutes et son angoisse et ça se ressent jusqu'à la dernière page et on a presque envie de pousser un grand OUF de soulagement. La tâche qui lui incombe n'est pas de tout repos et d'une certaine manière, elle nous fait partager son héritage.
A lire si le coeur vous en dit !
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approche du deuil
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