AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 3116 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman en trois parties est une sorte de voyage vers la beauté intérieure, pour atteindre ce qu'on pourrait appeler des belles personnes. Au début, Antoine Duris est perdu, dans le temps, dans le langage, dans l'espace. Sa nouvelle position d'observateur (plus ou moins passif) le protège tout en le laissant dans le monde. Rapidement, ce statut oblige un mouvement vers le passé, vers l'origine du mal, de son mal. Les deux autres parties du roman provoquent des virages narratifs où le ton s'alourdit et les sentiments plus fragiles. La fébrilité des premiers chapitres s'aggrave pour mieux cerner le personnage d'Antoine. Ce virage peut surprendre par sa rapidité et son côté brusque. le mystère autour de ce nouveau gardien de musée est très bien installé. Sans pour autant parler d'efficacité, David Foenkinos cerne les règles des musées et en quoi le comportement d'Antoine va les bousculer. Cela démontre toute la hiérarchie existante, une forme de dédain intellectuel et la suffisance de certaines personnes. Ce petit monde est très bien croqué par l'auteur et j'ai regretté que cela ne dure pas plus longtemps pour sentir en quoi le personnage allait au bout de sa démarche. Il veut finalement être au pied du mur pour se forcer à replonger dans le traumatisme vécu. La rapidité des premiers chapitres sacrifie même le personnage de Mathilde au détriment d'un autre personnage féminin plus obscur, devenant le prétexte de toute l'histoire. La musique de l'écriture fonctionne très bien. Au cours de son histoire, David Foenkinos place des formules bien trouvées et croque une forme de philosophie de vie. Cela est vite chamboulé par ce qu'a connu Antoine, ce qui permet de rentrer dans la vraie vie, dans ses hasards et son inexplicable déroulé.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          30
Version Audio

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Vers la Beauté ?
"Je n'étais pas certaine que les romans de David Foenkinos soient tout à fait mon genre de livres pourtant, j'en entendais beaucoup de bien et cela éveillait ma curiosité. Quand l'occasion m'a été offerte par Audible d'écouter Vers la Beauté, je l'ai saisi."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Alors qu'Antoine était un professeur respecté des Beaux-Arts de Lyon, il se présente au Musée d'Orsay au poste de gardien de salle. Qu'est-il arrivé à cet homme brillant pour qu'il quitte tout subitement et pour qu'il passe de l'éloquence au silence..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"J'ai aimé cette première partie qui se concentre sur Antoine, son mal-être, son changement de vie... Qui nous parle de beauté, de peinture, du Musée d'Orsay et de Modigliani. C'est tout ce qui m'avait donné envie en lisant le résumé. Malheureusement, il ne s'agit que d'une toute petite partie du livre. Ensuite, on repart en arrière pour se faire les témoins de sa rencontre avec Camille, puis on repart encore en arrière pour connaître l'histoire de Camille. Et j'ai décroché. Je me suis ennuyée, j'ai trouvé ça long et cousu de fil blanc. Je pense que l'interprétation un peu trop monocorde ne m'a pas non plus aidée et si Xavier Béja pouvait éviter de prendre une voix de midinette en détresse à chaque fois qu'il joue le dialogue d'une femme, ça serait sûrement moins préjudiciable à cette lecture. Enfin, c'est un détail, mais est-il normal que dans un livre où on dépasse à peine la dizaine de personnages, on retrouve à plusieurs reprises le même prénom ?"

Et comment cela s'est-il fini?
"Il y avait de l'idée et des jolies choses dans ce texte mais vous l'avez compris, ce fut une déception, une écoute que j'ai traîné sur des jours et des jours et que j'étais contente de voir se terminer, une rencontre ratée."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          30
Cette lecture avait pourtant parfaitement bien commencé.

Dès les premières lignes, moi qui suis si attachée aux incipit qui frappent, la puissance évocatrice et poétique de la plume de David Foenkinos m'avait séduite :

"Le musée d'Orsay, à Paris, est une ancienne gare. le passé dépose ainsi une trace insolite sur le présent. (…) Certains visiteurs ont peut-être aperçu Antoine Duris ce jour-là, immobile sur le parvis. Il paraît tombé du ciel, stupéfait d'être là. La stupéfaction, c'est bien le mot qui peut caractériser son sentiment à cet instant."

Un début et un titre de roman aussi prometteurs que l'illustration de Modigliani sur la couverture, donc.
La première partie du roman (qui en compte quatre) m'a effectivement beaucoup plu : on y suit Antoine Duris (dont l'acteur, au gré de ses envies et de ses interlocuteurs, est ou n'est pas son cousin), un éminent professeur lyonnais d'histoire de l'art qui postule au poste de gardien de musée, à Orsay. Quelle tragédie a-t-il vécu pour en arriver là ? Car il y a eu tragédie, tout le prouve dans l'attitude d'Antoine, de son détachement des affaires humaines aux silences prolongés qui émaillent ses rares tentatives de conversations.

On pense d'abord à sa séparation d'avec Louise, qui le hante et semble interdire toute relation avec une autre femme… Même Mathilde, la DRH du musée, ne parvient pas à cerner cet homme étrange.

Tout ce mystère, forcément, le rend fascinant à ses yeux. Quand il décide de retourner à Lyon, elle le suit…
Ce début m'avait séduite, disais-je.

Le personnage d'Antoine est assez réussi et plutôt attachant. On a envie de lui prendre la main, de le guider au travers de la mélancolie brumeuse où il paraît s'être perdu…

La suite du roman m'a malheureusement moins convaincue.
En plongeant dans le passé d'Antoine, on en apprend davantage sur sa relation avec Louise, sur les semaines d'avant Paris, celles qui ont suivi la séparation… Banalité d'une histoire d'amour qui s'achève, je n'y ai rien trouvé de très remarquable. Quant à l'écriture, après quelques très beaux passages dans les premières pages, elle sombre dans une sorte de routine, un style relativement neutre, sans l'éclat et le brio qu'on pourrait espérer d'un roman estampillé Gallimard.

Le dernier tiers du roman s'attache au personnage de Camille, une adolescente dont le talent artistique et les espoirs vont être soudain fauchés de la plus violente des façons. Certes, l'émotion est là, certaines scènes sont d'ailleurs à la limite du soutenable… et, paradoxalement, j'ai trouvé que tout cela sonnait un peu faux, un peu artificiel. Un sujet aussi douloureux et grave aurait mérité un traitement un peu plus subtil. La dérive psychologique des personnages m'a semblé manquer de profondeur et de réalisme ; quant à la fin, sorte d'ode généralisée à une résilience par l'Art et le Beau, aussi soudaine que gratuite, je l'ai trouvée bien fade et peu convaincante.

En somme, après une première partie de roman réussie, une lecture plutôt décevante pour un auteur de la notoriété de Foenkinos, tant sur le fond que la forme.
Lien : https://www.catherine-rollan..
Commenter  J’apprécie          20
Vers la beauté oui, mais de surface...

Décidément, mes lectures de cet auteur se soldent depuis quelques temps par d'immenses déceptions. le mystère Henry Pick avait déjà auguré la confirmation d'un ennui quasi mortel, alors que le sujet semblait prometteur.

Pourtant, La Délicatesse, Lennon et le Potentiel érotique de ma femme (pas la mienne, la sienne) m'avaient comme qui dirait transporté. Et depuis, je lisais du David Foenkinos comme on attend le beaujolais nouveau.

Avec ce dernier opus, quitte à me mettre à dos le 5 rue Gaston Gallimard siège de la prestigieuse maison, je me dois d'être honnête: un livre plus efficace que du tranxène 50 mg.

En soi, l'idée de guérir des blessures de l'âme par la beauté, sorte d'art-thérapie, laissait présager une introspection intéressante du personnage central et une foule d'émotions à la clef. Pourtant, l'auteur maintiendra ses personnages dans une superficialité, une inconsistance tout du long.

Difficile pour le lecteur de prendre du plaisir dans ces conditions, d'autant que l'histoire en devient pour le coup soporifique.

Inutile d'en dire plus, vous l'aurez compris, j'imagine que les fans de Foenkinos contrebalanceront cette petite chronique par des critiques plus positives.

En tous les cas pour ma part, je finirais sur cette expression : Au suivant!
Lien : https://www.bertrandpeillard..
Commenter  J’apprécie          26
Difficile d'avoir une opinion tranchée sur ce roman. L'intrigue est grave, son ressort terrible, et pourtant elle est traitée avec une sorte de légèreté – et de concision – qui met presque mal à l'aise. Quant au tic typographique de l'auteur, plaçant des tirets de dialogues suivis de points de suspension pour exprimer l'absence de réaction d'un personnage, il finit par lasser (même si c'est en quelque sorte la signature de Foenkinos).
Commenter  J’apprécie          20
Je ne sais comment énoncer mon trouble pour cette lecture !
Un début un peu difficile, long, ennuyeux ! sentiment très rare à la lecture des précédents romans
Ici l'histoire de deux personnages qui se croissent avec une vie qui leur à fait perdre pied. Sans se connaitre ils se découvrent et se comprennent grâce à la peinture
Jolie rencontre éphémère deux êtres abîmés
Commenter  J’apprécie          20
J'avais envie de découvrir la plume de l'auteur et je suis tombée sur celui-ci et la couverture avec cette reproduction de Jeanne Hébuterne m'a totalement happée .

Je suis une grande fan de peinture et j'aime Modigliani, nous avons même du temps de nos études acheté une reproduction de « Jeanne » qui est aujourd'hui encore dans notre couloir …

Mais voilà …ce roman …nous allons suivre Antoine Duris, Antoine, professeur aimé par ses étudiants en histoire de l'art va tout quitter du jour au lendemain…

Pourquoi ? Comment? Il va choisir de disparaître en évoquant une envie d'écrire et il va se retrouver gardien au Musée d'Orsay. Antoine a besoin de la beauté … « les tristesses s'oublient avec, les peurs s'atténuent avec, les chagrins se réduisent avec Chagall ».

Antoine est un spécialiste de Modigliani, il lui a même consacré sa thèse et la drh du Musée d'Orsay qui va inaugurer dans quelques jours une exposition temporaire sur le Maitre voit en ce postulant une aubaine …il manque de gardien de salle …mais elle est très intriguée, un tel cv…

C'est une histoire dont on en sort pas indemne …il a bien sûr Antoine mais il y a surtout Camille …Camille dont on ne nous dit rien … c'est un roman qui m'a boulversé, retourné mais je ne vous en dis pas plus, l'auteur ayant choisi de ne pas en dévoiler plus sur la quatrième de couverture …

La plume de David Foenkinos est fluide et additive.




Commenter  J’apprécie          10
Je découvre cet auteur avec ce roman. de même que je découvre l'écriture à la troisième personne.

J'ai adoré ce roman que j'ai lu en quelques heures. L'histoire est très belle et profonde, ces deux âmes qui se croisent ne nous laissent pas indifférents. Cependant je suis moins fan de l'écriture à la troisième personne, je trouve que la lecture semble plus détachée qu'à la première personne.

J'ai hâte de découvrir d'autres livres de cet auteur car j'ai apprécié sa plume.
Commenter  J’apprécie          10
Décidément, Foenkinos n'est pas ma tasse de thé! Par deux fois, je me suis lancée, sur les conseils d'amies; Par deux fois j'ai été déçue. J'ai trouvé ce roman plat, cherchant une structure un tant soit peu complexe qui n'a fait que m'irriter: mais pourquoi tant de mystère, au début, sur ce mal-être d'Antoine Duris? J'imagine que l'auteur voulait nous accrocher, créer le suspense... Raté! L'histoire d'amour naissante reste superficielle et presque irréaliste. Ce qui arrive à la jeune étudiante et que les parents ne décèlent pas alors même que des cours hebdomadaires sont interrompus d'un coup (quel parent ne se demanderait pas pourquoi?!) me semble tout autant décalé. On a l'impression que le roman a été écrit au fil de la plume, sans plan prédéfini. Je m'arrête car je n'aime pas être si négative sur un auteur que beaucoup apprécient néanmoins...
Commenter  J’apprécie          10
Ça se lit sans déplaisirs, et ça doit s'oublier aussi vite ! Un parfait roman de plage...
Commenter  J’apprécie          10





Lecteurs (5964) Voir plus



Quiz Voir plus

Vers la beauté (David Foenkinos)

Sur quel peintre Antoine Duris a-t-il écrit une thèse ?

Manet
Modigliani
Monet
Mucha
Munch

17 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Vers la beauté de David FoenkinosCréer un quiz sur ce livre

{* *}