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sur 1270 notes
La troisième guerre mondiale aura-t-elle lieu ?
C'est tout le dilemme de ce roman, entre espionnage et diplomatie. pourra t'on endiguer la montée en puissance des revendications de chaque État, mais surtout des moyens mis en oeuvre pour mettre la pression sur des pays "ennemis" ?

Ken Follett met en place son échiquier avec 4 participants : Les Usa, la Chine, les deux Corée et le Tchad: jeu d'alliance, de défiance.

Si comme chaque fois les romans de Ken Follett sont extrêmement bien documentés, si comme chaque fois l'écriture est formidable, si comme chaque fois la base du scénario est béton, j'ai malheureusement moins apprécié le manque de dynamisme dans la continuité du récit.
Pour être brève, j'ai trouvé le roman poussif et un poil too much sur certaines parties.

C'est comme pour les films ou tu as le mec tout seul face à une armada de gros bras armés jusqu'aux dents et que le mec s'en sort sans une égratignure. En fait, j'ai retrouvé cela ici, et ce manque de réalisme me gonfle. Je trouve que ça fout en l'air tout le superbe travail fait à côté.

Un grand dommage car ce roman avait un potentiel de dingue.
Idem sur la pléthore d'amourettes dans le roman. Certes le dicton dit jamais deux sans trois, mais était ce vraiment nécessaire d'en inclure autant ? Une volonté délibérée de cibler un certain lectorat ?

Donc mitigée par ma lecture, qui m'a semblée longue pour un Ken Follett, qui aurait pu être assurément un grand roman, mais qui n'en reste que moyen pour moi.
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Ce roman m'a happée, fascinée, interrogée, cultivée, effrayée. Tout ça ! Je dois avouer toutefois que la lecture m'a semblée très laborieuse durant les deux cents premières pages, le temps de faire plus amplement connaissance des personnages principaux et de leur situation, le temps de mettre en place le récit.

Mais le déclic s'est produit, et je me suis attachée à Tamara, Kyah, Abdul, j'ai cordialement détesté Hakim le passeur, certains représentants de l'autorité chinoise, Dexter le patron de Tamara, imbu et intransigeant...
Il faut dire que des personnages, il y en a tellement que je n'ai pu retenir tous les noms, surtout chez les Chinois.

Et j'ai appris, moi qui ne m'étais jamais intéressée aux services secrets, à la diplomatie, aux actions et décisions gouvernementales, et ne cernais pas bien les mécanismes de l'escalade et les manoeuvres des puissances, les obligations dues aux alliances entres pays. Je me sens à présent beaucoup plus au courant, et beaucoup moins rassurée !

Ken Follet ne m'a jamais déçue et cette fois encore, je me sens pleine de gratitude pour tout ce qu'il peut apporter dans ses romans, certes peut-être pas sans faille, mais si soigneusement documentés.

C'est vrai, certains passages furent longuets, particulièrement lors des discussions entre les services secrets chinois et les correspondants américains, ou Coréens, longuets mais nécessaires pour comprendre les enjeux, certes, James Moore, prêt à se présenter aux prochaines élections contre Pauline Green, présidente en cours de mandat semble être un candidat bien caricatural, sans doute pour produire un effet de contraste et comprendre le travail d'une présidente qui passe son temps à marcher sur des oeufs, à moins qu'il ne soit là pour rappeler un certain président qui s'est illustré sur la scène internationale, il y a peu de temps ...

Si je suis heureuse d'être parvenue à bout de ce pavé, quelques questions subsistent dans mon esprit : l'auteur nous prépare-t-il un deuxième tome ou a-t-il choisi une fin qui épargne le lecteur ? Je n'en dirai pas plus.

La deuxième question est liée à une situation internationale qui laisse sur sa faim : si deux grand blocs s'affrontent : Chine et Etats-Unis pour des questions de Corée du nord, du sud ou de japon, et qu'en Afrique les protagonistes s'estiment en grand danger, quid de la Russie qui semble inexistante dans le roman, ce qui paraît surprenant !

Mais bon ! le lecteur au courant aura vite fait d'imaginer son rôle dans le conflit qui nous est exposé.

Un roman qui passe ou qui casse, j‘ai cru le lire dans les différentes critiques proposées par mes amis babéliotes. Pour moi passé les deux cents premières pages, je ne dirais pas que je l'ai bu comme du petit lait, ce serait exagérer en raison de la complexité des rapports entres les individus, je dirais plutôt que ce roman m'a
passionnée !

Peut-être serait-il préférable de le lire en anglais si possible, certains termes employés me font douter de la traduction... Peut-être d'autres lecteurs peuvent-ils me le confirmer...

Challenge Multi-défis
Challenge pavé
Challenge solidaire
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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"Tu es encore bouleversé", m' a dit ma femme ; et c'est vrai !
On a de la chance d'être en vie, avec des dirigeants mondiaux possédant l'arme nucléaire un peu moins bêtes ou moins sous pression que ceux du livre !
C'est comme si Pauline Green, présidente des Etats Unis tenait en laisse son chien, la présidente déterminée Do, de Corée du Sud, et que celle-ci montre les crocs à l'agressif Guide Suprême Kang ( pourquoi je pense à Kim Jong Un ? ), leader de la Corée du Nord, tenu en laisse par le président de la République Populaire de Chine Chen.... Les laisses craquent : que se passe-t-il ?
.
Heureusement, avant ces périodes de tension, nous avons des incidents au Tchad ; je dis des incidents, car ce que font les djihadistes n'est pas grand chose, comparé à l'escalade qui se déroule après.
.
Certains savent que je suis fan de Ken Follett ; là encore, il n'a pas raté son coup. moi qui pensais qu'il nous concoctait un débarquement normand de 1066 après avoir visité la tapisserie de Bayeux, le petit cachottier a pondu un livre sur des évènements contemporains ! Ils sont d'ailleurs bien argumentés, et on se demande la part de véracité dans ses dires. Cette épée de Damoclès est une fiction, mais pourrait devenir réalité.
Heureusement, pour détendre l'atmosphère, il y a l'amour de Kiah la Tchadienne et Abdul, l'espion de la CIA, de Tamara, conseillère CIA de choc au Tchad et Tabdar de la DGSE, ... et puis de l'humour, pas mal d'humour qui nous permet de "souffler" pendant ces 700 pages où chaque rebondissement ( et ils sont nombreux ) ravive le feu, l'envie de lire !
.
Le sublime est, pour moi, l'évasion d'Abdul du camp du djihadiste Al-Farabi, avec Kiah et son bébé Naji, évasion digne d'un Steve McQueen ou d'un Bébel !
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Mesdames et Messieurs, bienvenus dans les prémices de la Troisième Guerre mondiale ! Celle-ci aura-t-elle lieu ? Il vous faudra attendre la fin de cette grosse brique pour être fixés. Ne comptez pas sur moi pour vous révéler si cette menace sera mise à exécution, je ne parlerai que si on me menace de torture, et encore, si ma mémoire traumatisée est encore capable de se souvenir de ce qu'il advient des protagonistes dont la première femme présidente des USA, un agent secret libanais naturalisé américain plus doué que James Bond et sans gadgets, une jeune et superbe veuve tchadienne et son marmot de deux ans, une splendide espionne américaine hyper douée, amoureuse d'un espion français, qui lui est prêt à renoncer à sa tâche d'agent de renseignements bleu-blanc-rouge pour l'amour de la belle, un jeune Chinois très prometteur qui gère des services secrets chinois en bonne intelligence et en opposition avec la vieille garde du parti composée de va-t-en-guerre, dont son propre père, sans oublier un dirigeant nord-coréen aussi taré que le vrai que nous ne connaissons que trop bien… Et les Russes dans tout ça ? Ce sont les grands absents de ce récit. Ils ne sont impliqués ni de près ni de loin, tout comme les Européens, à l'exception notable des producteurs de camembert, de champagne et de Bordeaux, les Français ! Remarquez que Ken Follet ne pouvait, sans se ridiculiser complètement, éviter de les mettre en scène, vu qu'une bonne partie du récit se déroule au Tchad.

Critique :

Sentiment mitigé après l'ingestion de cette grosse brique. L'histoire aurait été nettement plus intéressante avec deux fois moins de pages. Déjà, Ken Follet aurait pu nous faire grâce de toutes ces histoires de liaisons passionnées, ou virant à l'échec, entre plusieurs protagonistes, y compris la présidente des USA, qui en plus se débat dans les problèmes avec son ado de fille. S'il veut écrire des romances, qu'il se lance dans le feel good qui marche très bien en ce moment. Sa présidente des Etats-Unis n'est pas vraisemblable pour un sou ! Une républicaine intelligente, modérée, si ! si ! modérée ! faisant preuve d'un grand équilibre… L'auteur doit cesser d'ingurgiter de la térébenthine ! Si celle-ci est un excellent diluant pour la peinture à l'huile, la prendre comme digestif pour dépeindre ses personnages ne peut se traduire que par des effets nocifs, dont un manque de crédibilité flagrant.
La caricature est forte avec un président français qui commence sa journée par une petite coupe de champagne… Visiblement, Ken Follet cherche avant tout à plaire au public américain.
Ken Follet devrait peut-être apprendre que les cuirassés sont dépassés depuis la Seconde Guerre mondiale… Pour un homme aussi bien informé, cela fait tache… En plus, y en a marre des « USA über alles », sans peurs et sans reproches… Evidemment, l'auteur ne pouvait prévoir, et là il s'agit de notre réalité, que, coup sur coup, les USA allaient quitter deux pays qu'ils avaient envahi, entraînant leurs alliés dans ces guerres « asymétriques », et fichant le camp de ces contrées sans demander leur reste… Et sans avoir, au préalable, averti leurs alliés sur place qui se sont retrouvés dans la mouise avec leurs ressortissants et les locaux qui ont travaillé pour eux. du coup, la belle collaboration à laquelle on assiste dans son récit entre les services secrets français et la CIA est plus de l'ordre de la science-fiction que du réel.
Bien que ne m'étant pas ennuyé à la lecture de ce récit, je n'en sors pas non plus convaincu par sa crédibilité. Un président chinois modéré… Tu parles ! La Chine a à sa tête le pire dictateur depuis Mao Tsé Toung, décidé à prendre le contrôle du monde d'ici 2049… Il l'a déclaré en précisant que la Chine deviendrait la première puissance économique et militaire mondiale. Et il s'en donne les moyens… En clair, le bouquin de Ken Follet est clairement dépassé alors qu'il a à peine été publié en novembre 2021 en français. le grand écrivain devrait mieux se pencher sur sa documentation…
Sans avoir atteint l'indigestion, j'avoue n'avoir pas d'intérêt pour les plats ingurgités par les protagonistes tout au long de ces nombreuses pages. Je m'attendais à tout moment à découvrir quelle marque de slips et de chaussettes portaient les islamistes. L'auteur n'a pas pensé à les communiquer. Ce sera peut-être pour un prochain ouvrage. Tout ceci pour dire que j'apprécierais qu'il s'en tienne à l'essentiel et que les petits détails de la vie quotidienne « pour faire vrai » n'ont aucun intérêt dans un thriller dont la question principale est tout de même : « La Troisième Guerre mondiale aura-t-elle lieu ? ».
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Au Tchad, Tamara Levit, attachée à l'ambassade des États-Unis et Tabdar Sadoul, attachée à la mission de l'Union européenne à N'Djamena, se rendent dans un village proche du lac Tchad pour rencontrer un informateur qu'ils ne connaissent pas. L'objectif : suivre un convoi de drogue dont les bénéfices financent l'EIGS (État Islamique dans le Grand Sahara) et trouver l'assassin, surnommé l'Afghan, qui est à la tête de l'EIGS. Ils escomptent porter un coup fatal à l'organisme. Leur contact américain, Abdul John Hadad est membre de la CIA. Né au Liban, il peut se faire passer pour un arabe.
Aux États-Unis, Pauline Green est la première femme Présidente, elle espère renouveler son mandat, malgré l'opposition de James Moore, un populiste dont le discours simpliste est parfaitement compréhensible pour une partie des Américains. Pour l'heure, elle doit annoncer la mort d'un soldat américain, tué au Tchad.
En Chine, Chang Kai est vice-ministre du Renseignement extérieur. Il a épousé une star de la télévision chinoise Tao Ting, cette dernière aurait été surprise à tenir des « propos critiques à l'égard du parti ».
L'histoire est dense même si Ken Follett prend suffisamment de temps pour installer ses personnages pour que je ne sois pas perdue. Les liens entre les situations ci-dessus prennent leur sens tout à la fin du livre, mais j'avoue que certains auraient eu besoin d'un peu plus d'explications. Pour rien au monde est surtout un roman d'actions et/ou d'espionnage avec un message précisé en avant-propos.
Si la plupart des personnages n'étaient pas des espions, ils seraient un peu fades parce que trop parfaits : jeunes, beaux, intelligents et j'en passe. Les « méchants », eux sont soit très très méchants, soit complètement cinglés.
Et quand des femmes belles et intrépides rencontrent des espions beaux et mystérieux… Jusqu'à la présidente des États-Unis qui craquent pour son conseiller.
Sans doute est-ce la loi du genre, mais ça n'apporte rien au livre. Pauline Green a une adolescente un brin rebelle, ce qui aurait suffi à l'humaniser.

Lien : https://dequoilire.com/pour-..
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Je ne pouvais pas plus mal choisir ma lecture en ces temps agités et fort belliqueux, tant ce récit est de l'ordre du possible, du prémonitoire, eu égard à l'actualité fiévreuse.
Pour Rien au Monde est en effet une histoire basée sur la dissuasion nucléaire. On claque des dents dit ainsi, davantage encore aujourd'hui mais il paraît que c'est l'unique bouclier contre l'escalade des conflits de ce monde.
Le propos en toile de fond s'avère donc très intéressant et on peut faire confiance au talent de Ken Follet quant à rendre l'histoire crédible par son habituel et profond travail de documentation.
Cependant, évoquant la profondeur, impossible de s'empêcher de penser que les personnages en manquent cruellement. Ils ne sont ni profonds, ni travaillés ni...rien. Aucune densité. Aucune aspérité. Sitôt qu'ils nous montrent leurs fêlures qu'elles sont oubliées, sitôt que l'intrigue ballottent ses acteurs défavorablement que l'issue est forcement heureuse. Si je connais le don prononcé de l'auteur pour nous présenter de tels personnages aseptisés, leur défaut de réalisme alourdit paradoxalement le texte, difficile à avaler quand il faut lire huit cent pages. Ce sont plus communément les descriptions, qui plombent un récit. Elles sont ici peu développées. Passons.
L'intrigue est le point fort du romancier . Elle se montre toujours aussi prenante et accrocheuse bien que les sentiments amoureux dont il gratifie ses personnages, paraissent mièvres et incongrus au regard des enjeux du livre. Toutefois et fort heureusement, Ken Follet n'a pas son pareil pour raconter des histoires. Il nous entraîne dans les prémices et les mécanismes qui mènent à la guerre, la vraie, la nucléaire, avec une redoutable précision. Il ne nous parle pas des peuples, de nous braves gens, mais de ceux qui gouvernent, un doigt sur le bouton rouge, celui qui fait trembler le monde et peut potentiellement l'éteindre. Il nous parle aussi de ces petits soldats, de ces espions, gardiens d'une paix illusoire, dans son registre fluide sans être remarquable.
On nous vend alors la dissuasion nucléaire comme seul rempart à l'embrasement et aux tragédies passées. Mais nest-elle pas une carte blanche donnée à la folie des hommes ? La dissuasion n' évite pas l'escalade tout comme la peur n'évite pas le danger. Il n'y a que l'homme pour inventer la destruction tout en croyant s'en protéger. L'Histoire a montré que cela finit toujours...
À vous de voir, à vous de lire si l'espoir et l'optimisme vous habitent encore. Veuillez me pardonner ce billet un brin pessimiste, naïf, éminemment désespéré et sans nul doute, un peu pesant.
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Un bon thriller, un Follett d'espionnage, de tensions internationales et de diplomatie.

Des chapitres qui alternent entre trois points du monde, trois fils qui tissent l'intrigue :
- Washington où Pauline Green est présidente des États-Unis. (Une femme modérée à la tête du parti républicain aux USA, on sait qu'on est dans l'imaginaire! Dans la vraie vie, on espère juste que le prochain candidat républicain ne sera pas un Trump…)
- le Tchad en Afrique où des agents secrets luttent contre le terrorisme international et où une veuve tchadienne tente de fuir son pays. Des dirigeants africains impulsifs dans une région où la désertification s'étend et où les conflits entre le Tchad et le Soudan demeurent latents.
- La Chine où un jeune « vice-ministre » modéré, époux d'une vedette de l'écran, qui se heurte à la vieille garde militariste qui veut sauver « l'honneur » de la Chine. Des problèmes avec le dictateur de la Corée du Nord.

On y trouvera des gestes héroïques (bien sûr des personnages sont extraordinairement habiles), des tyrans narcissiques, des machinations politiques et des gens de bonne volonté qui essaient de résoudre les conflits. On aura aussi des amours pour rendre les personnages plus humains… (bien que personnellement, je trouve que c'est un peu long, je conçois que d'autres lectrices et lecteurs apprécient).

Ce n'est pas un livre dont on tire de brillantes citations ou des métaphores sublimes, mais c'est un thriller efficace et un rappel que des armes nucléaires existent toujours et que « Pour rien au monde » on voudrait les voir utiliser.
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Ken Follett revient à un genre qui l'avait révélé : le thriller. Sauf que depuis L'arme à l'oeil le romancier a pas mal évolué et que le genre lui-même s'est profondément renouvelé.

La forme des livres qu'écrit aujourd'hui Follett est interchangeable quelque soit le sujet : une fresque historique au moyen-âge ou un récit très romancé du vingtième siècle conduisent toujours à des histoires de relations sentimentales contrariées, de disputes familiales et de trahisons. le tout occupe une bonne portion de pavés calibrés pour satisfaire les éditeurs sur presque huit cent pages.

Le genre « thriller » en lui-même est aujourd'hui lié à des auteurs sachant conjuguer dynamisme et réalisme, à l'instar de ce que faisait en son temps Tom Clancy (qui a sérieusement dépoussiéré le genre) et aujourd'hui un Cédric Bannel ou un DOA par exemple. le Follett de 2021 prend lui bien son temps. Il choisit trois points d'accroche : la lutte contre le terrorisme islamique au Sahel, la difficulté de gouverner pour ce qu'il imagine être la première femme présidente des États-Unis et l'espionnage d'État vu de Chine dans le cadre de la montée en puissance du régime communiste. Chacune de ces histoires fait intervenir des personnages, hommes et femmes liés par des relations sentimentales, assumées ou non. Un pas en avant, un pas en arrière. Quelques détails de localisation avec les visites du Tchad, des couloirs de la Maison-Blanche ou des sites ultra-sécurisés qui abritent les dirigeants du PC chinois. Beaucoup de géostratégie et de discussions de diplomates.
C'est d'ailleurs ce dernier point qui lui a donné envie d'écrire ce livre. Pour ses recherches sur le Siècle, il avait été surpris de constater que les participants à la Première guerre mondiale s'étaient laissé entraîner dans une impasse qui ne pouvait que déboucher sur la guerre, sans l'avoir vraiment voulu. Ici, il reprend cette idée et la développe à l'heure de l'arme nucléaire.

Nationalisme, arrogance assumée, postures belliqueuses et accords internationaux de défense entre alliés ; tout concoure aujourd'hui à une potentielle situation de guerre nucléaire. Les points chauds du globe sont parfaitement connus : Ukraine, Taiwan, ou la péninsule de Corée, qui devient d'ailleurs la zone d'opposition entre blocs choisie par l'auteur.

Follett se délecte à expliquer en quoi les relations internationales doivent prendre en compte les accords signés, la puissance militaire adverse et l'état de l'opinion (ce dernier enjeu concernant uniquement les démocraties occidentales). Beaucoup de discussions, d'avis d'experts, entre deux passages sur les sentiments montants entre deux personnages.

Tout cela est bien long et pas franchement dynamique. Certes dans cette triple intrigue, il y a quelques bonnes parties, notamment la traque aux djihadistes menées par Abdul, mais on est loin du rythme des livres des auteurs cités plus haut.

Avec ce Pour rien au monde, Follett déçoit franchement. Beaucoup de pages pour pas grand-chose….
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15 jours ! 15 jours pour arriver à bout de ce roman et j'ai tenu car c'est un auteur qui d'habitude me permet de ne pas voir le temps passer.

Ken Follet alterne sur chaque chapitre entre différents personnages, la Présidente Américaine Pauline Green, Tamara agent de renseignements Américain, Abdul agent de la CIA, Kai vice-ministre Chinois.

J'ai plus apprécié de suivre Abdul qui se fait passer pour un vendeur de cigarettes au Tchad qui veut prendre un bus à destination du Sud de la France. Dans ce bus, est dissimulé des sacs de cocaïne. Mais son voyage va comporter des imprévus.

J'ai beaucoup moins aimé les descriptions à n'en plus finir de ce qu'ils mangent, comment ils sont habillés, les relations amoureuses des uns et des autres, les "bonjour Madame la Présidente", "bonjour Monsieur le Président"...

Lorsque le terroriste le plus recherché est appréhendé, (grâce à un James Bond version Ken Follett, un contre tous
en faisant tout péter et il s'en sort sans une égratignure ! D'ailleurs c'est peut-être plus Rambo que James Bond 🤔) je m'attendais à des révélations, plus de mouvements dans les relations avec les autres pays...
Et ben non ! Il est arrêté et on n'en parle plus, on continue sur autre chose !

Et cette fin ! 880 pages pour terminer comme ça ! Remarquez au moins, j'ai été surprise par la fin.
Il aurait pu économiser de l'encre, du papier et de mon temps de lecture en seulement 300 pages.
Je suis loin de mon coup de coeur pour "Le réseau Corneille".
Ca reste quand même un roman flippant sur la manière dont peuvent réagir les chefs d'états et vu la situation actuelle en Europe, on peut se faire du souci.
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Purge.

Les États-Unis et la Chine font face à une crise internationale aux enjeux complexes. Et si le jeu des alliances des grandes puissances déclenchait la Troisième Guerre Mondiale ?

C'est mon tout premier Ken Follet et c'est une déception. Rien ne va dans ce roman. Il est beaucoup trop long, 300 pages auraient pu être retirées sans problème. Toute la partie ayant lieu au Tchad n'ayant qu'un rapport ténu avec le reste de l'intrigue. Je pense que l'auteur aurait du plutôt faire un roman à part.

L'intrigue met également une éternité à démarrer. Ken Folett préfère se concentrer sur des intrigues amoureuses inintéressantes et prévisibles. Et lorsque l'intrigue avance enfin, celle-ci s'avère cousue de fil blanc et pénible à lire.

Bref, un roman oubliable. Je retenterai ma chance avec les piliers de la terre.
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