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EAN : 9782743657161
208 pages
Payot et Rivages (17/08/2022)
3.42/5   32 notes
Résumé :
Îles du Cap-Vert, années 1960. Fuyant la pauvreté et l’oppression coloniale qui règnent dans cet archipel de sable battu par les vents, Mamé s’exile en France avec sa fille Reine. Alors que Mamé a bientôt le mal du pays et finit par y retourner, Reine s’adapte et trouve un emploi d’aide-ménagère.
De son second mariage naît l’héroïne, Léna, qui vit le sort des immigrés de seconde génération, écartelée entre des origines lointaines et son pays de naissance. Sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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La passagère est un livre émouvant, dommage que la première partie soit un peu ennuyeuse, mais dans la deuxième partie, Léna saura vous séduire en vous parlant de sa mère et de sa grand-mère, venues du Cap Vert.

Après une vie triste et misérable, Mamé quitte le Cap Vert avec sa fille Reine pour gagner le Portugal où elles restent quelques mois, puis la France. Mamé travaille comme femme de ménage, espérant que Reine fera des études. Ce ne sera pas possible, Reine est engagée chez Madame et Monsieur, elle y restera jusqu'à sa mort.

Le roman a deux parties, la première partie expédie en quelques pages la vie de Mamé et la jeunesse de Reine, la lecture promettait d'être longue, seulement des faits. Mais lorsque Léna, la narratrice commence à écrire sur sa mère (Reine) et sur ses années d'enfance, le livre prend une autre dimension. Léna est attachante, elle décrit son amour pour sa mère avec qui elle n'a pas su communiquer, son amour pour son père, même s'il n'a rien du père idéal et l'histoire de cette famille devient émouvante.

Léna tombe amoureuse du piano. Par chance, son professeur de musique lui offre les leçons dont elle rêve, ce qui lui permet de créer sa propre identité et peut-être même d'avoir un peu de recul sur sa vie sans rien de glamour.

Merci à Babelio et aux Editions Rivages pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/la-pa..
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Il est des livres qui ne sont que de passage.
Le livre d'Amelie Fonlupt fait partie de cette catégorie . Et son titre La passagère confirme cette impression.
Passager : Celui où celle qui est de passage, qui ne fait que passer
Mamé, grand mère capverdienne s'est exilé en France dans les années 1960 avec sa fille Reine. Mamé est revenue au Cap Vert. Pas Reine qui est restée vivre en banlieue parisienne. Des enfants sont nés dont Lena qui est la narratrice de ce roman.
Ce roman retrace la vie de trois générations de femmes exilées en France. Pour chacune le déracinement est une épreuve
Autant j'ai aimé les 50 premières pages qui se passent au CapVert, autant j'ai eu du mal ensuite.
J'ai eu l'impression que l'ensemble été survolé avec les passages obligatoires pour parler de l'exil, du déracinement. A force de survoler, l'émotion disparaît et reste des personnages convenus que ce soit Madame Patrick ou encore Monsieur et Madame chez qui Reine travaille.
La passagère aurait pu être un prémice à la transmission. Mamé, Reine et Lena auraient pu être ces liens.
Malheureusement elles ne sont que de passage,
Merci aux Éditions Payot Rivages et la Masse Critique de Babelio pour l'envoi de ce livre.
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L'héroïne de ce roman, Lena, est l'héritière d'une lignée de femmes fortes, et courageuses. Sa grand-mère est arrivée du Cap-vert dans les années soixante, chassée par la faim et la solitude, avec pour seul bagage Reine sa fille.
Reine trouvera sa place comme femme de ménage, bien décidée à faire vivre sa fille, qu'elle aura plus tard.
Lena n'aura de cesse d'aller de l'avant.
Si la partie Cap-verdienne m'a semblé bien traitée et intéressante, bien documentée sur la pauvreté qui poussait les habitants à partir, j'ai trouvé la partie française trop superficielle.
Pour faire court, je suis restée su ma faim en lisant ce roman. Tout m'a semblé survolé ; les faits comme les personnages. ! Dommage !
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"Sodade", ce mélange de mélancolie et d'espoir, illustre le roman. Il puise sa source dans l'exil et le besoin de quitter un avenir tout tracé. Malgré la tristesse de l'éloignement, peut-on corriger son destin et espérer une vie meilleure ?
Trois générations de femmes originaires de Cap-Vert, fragiles mais déterminées souhaitent s'affranchir d'une fatalité qui pèse sur leurs épaules depuis trop longtemps.
- Mamé, la grand-mère de la narratrice, ouvre l'histoire alors qu'elle est enfant à Cap Vert, née le même jour que la célèbre chanteuse aux pieds nus, Césaria Evora. La "Sodade" bercera sa vie. Après avoir été abandonnée par son mari, comme l'avait été sa propre mère et pour échapper à une vie triste et misérable où elle exerçait le métier de "voleuse de sable", elle part au Portugal puis en France avec sa fille Reine.
Mamé, après son décès, sera toujours présente par son charisme bienveillant.
- Reine souhaite étudier, mais comme Mamé, elle sera femme de ménage. La peur de l'échec est chez elle "une maladie héréditaire dont on ne guérit pas".
- Léna, née en France, dont l'enfance a été baignée des récits de ses origines capverdiennes, veut devenir pianiste. Aura-t-elle le droit d'être artiste dans cette famille où l'on ne se permet pas de rêver ? Grâce à son professeur, elle s'autorise à rêver au-delà du possible. Elle ne sait pas communiquer avec sa mère, elle veut créer sa propre identité.
Les hommes sont peu présents, comme le père de Léna, beaucoup cachent leur fragilité derrière une forme d'indifférence. D'autres personnages comme M. Selmach,le professeur de piano ou l'excentrique Me Patrick sont conciliants et généreux.
Les femmes sont passagères d'un pays à l'autre, d'une génération à l'autre, mais sont-elles passagères ou conductrices de leur vie?
Roman sur l'exil et la transmission. C'est un bel hommage à la musique, à l'écriture et à la solidarité, dans une langue tout en délicatesse, parsemée de tristesse.

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Le premier roman d'Amélie Fonlupt est construit comme un récit autobiographique, celui d'une jeune fille française née avec le nouveau millénaire, qui parle de ses origines, de ses racines, du parcours de sa mère et de sa grand-mère, nées au Cap-Vert et émigrées d'abord à Lisbonne puis en région parisienne. Elle raconte la pauvreté, les hommes absents et lâches, la solitude, la certitude que le mauvais sort s'acharne sur les femmes de cette famille, l'interdiction de rêver à un autre destin, la préférence clairement affichée pour son petit frère. Elle raconte un rêve fou : celui de devenir pianiste, artiste.
Amélie Fonlupt a dû bénéficier de bonnes sources, car l'histoire de ces femmes et de ces hommes est tout à fait crédible. Cependant, il m'a manqué quelque chose pour qu'elle me touche tout à fait. Il y a quelques belles formules, le texte est agréable à lire, mais je lui trouve un côté un peu artificiel, des effets trop visibles, un manque de subtilité. Il en résulte un manque d'émotion à la lecture. Dommage.
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critiques presse (1)
RadioFranceInternationale
07 octobre 2022
Entre l’héritage - si fondamental mais parfois si pesant- du passé, les difficultés quotidiennes du présent, et l’aspiration à un avenir meilleur, comment avancer et devenir soi-même, en se délestant des entraves, mais tout en préservant l’essentiel ? La réponse est peut-être dans ce premier roman qui fait vibrer les cordes sensibles des cavaquinhos, du piano et de l’écriture.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Trop jeune ! Tu me diras, ça arrive tôt ce merdier. A dix ans, on n'est pas fini mais on est déjà bien commencé. M'enfin, il n'est pas à l'abri de devenir un bon gars, faut le surveiller, ce petit. J'en ai connu des types bien ! Evidemment que ça existe, les miracles. Mais on leur avait serré la vessie quand ils étaient mômes. ! Sinon, c'est fichu.
- La vis, l'ai-je corrigée.
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Le 27 août 1941, donc, Mamé naissait à São Miguel, dans le nord de l’île de Santiago, tandis que Cesaria Évoria venait au monde à Mindelo sur l’île de São Vicente. Un hasard amusant qui fut cependant sans incidence puisque, de comment elles n’eurent pas grand chose si ce n’est cette date, ce pays et une volonté farouche de sortir du commun. Toujours est-il que des deux vous n’avez entendu parler que de la seconde(…) Vous ignorez peut-être qu’à sa mort trois jours de deuil furent décrétés au Cap Vert, et un aéroport fut rebaptisée à son nom. C’est bien vous avez écouté la chanteuse grâce à qui un pays s’est fait entendre, mais dès lors que vous n’avez pas connu ma grand-mère, ce n’est pas tout.
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Là-bas. Je venais de là-bas. Mes origines provenaient d’un endroit, au loin, désigné par un terme vague. Elle m’avait dit là-bas pour en parler sans le nommer, sans dévoiler ce que son souvenir contenait. 
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Alors si ma mère avait su que dans ma chambre j’écoutais du piano, si elle avait su qu’après l’école je faisais semblant de rester plus longtemps à l’étude pour pouvoir m’attarder dans la salle de musique, là, elle aurait paniqué à raison. Mais je ne pouvais pas le lui dire. Je venais d’une lignée de femmes auxquelles on avait dit que le rêve était un luxe à la portée des gens qui en ont les moyens. Je n’avais pas le droit. Vouloir être artiste était insensé, cela n’était pas pour nous. nous qui ne possédions pas grand chose. Il fallait trouver un vrai travail, avec un salaire à la fin du mois.
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La vieillesse, c'est ce qu'il y a de pire. Avec le temps, voyez-vous, la friture s'intensifie sur la ligne, les images perdent de leur netteté, les sons deviennent imparfaits, approximatifs, et l'on s'accroche au peu de choses qu'il nous reste. Bon Dieu, que la mémoire est peu fiable. Elle est infidèle et se tire quand tout fout le camp. Je vais vous dire, moi, la mémoire, c'est le plus médiocre et le plus détestable des amants.
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Videos de Amélie Fonlupt (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amélie Fonlupt
Le 5 octobre 2022, Miguel Bonnefoy venait parler de son nouveau roman "L'inventeur" et invitait la primo-romancière Amélie Fonlupt, pour son livre "La passagère" (deux romans parus chez Rivages).
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