Premier volet de la trilogie "Ilhéu de contenda", les deux autres volets étant non-traduits en français (allo ?
Actes Sud ?), ce livre représente un des morceaux les plus important de la littérature capverdienne, après l'époque dorée du magazine Claridade, au moment des bouleversements mesurés de l'indépendance.
L'histoire reflète les changements de la société de cette époque, les derniers colons portugais conservateurs, atteint d'un syndrome de "fin de race", terme terrible, mais reflétant bien ce qui se jouait chez ceux qui avaient voulu conserver leur ignorante "supériorité" sur la population locale, elle-même issue uniquement de déracinés, d'enchainés, alors que c'est justement le "terreau" idéal de l'émergence d'une culture commune, sans réelle notion "d'autochtone".
Le roman n'aborde pas ces questions de front, mais dresse une étude de moeurs douce-amère, typique de la mentalité de ces îles, qui ont le bonheur de ne pas posséder de pétrole, malgré l'épisode comique de sa "découverte" dans ce livre.