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C'est une histoire horrible mais vraie que nous conte Élise FONTENAILLE dans ce court roman destiné à la jeunesse, mais les adultes y apprendront également un moment de l'histoire fort peu reluisant.

Dans les années 60, un jeune indien ojibwé de 11 ans, Mukwa, est envoyé dans un pensionnat religieux du nom de Sainte-Cécilia. Là-bas, il perd son prénom pour devenir un numéro, le quinze. Il doit oublier sa langue maternelle pour ne plus s'exprimer qu'en anglais. Tout de suite, les coups, les intimidations, les humiliations pleuvent, la nourriture est infecte, tous les élèves doivent assister à sept messes par jour. Dans ce récit, la période du déroulement de l'action est notifiée par des indices : « Un homme venait de marcher sur la Lune pour la première fois, et nous, nous jetions au feu des os de bêtes sauvages pour y lier notre avenir ».

Dans cette institution, l'ordre religieux est strict, autoritaire et surtout démoniaque. La violence psychologique est profonde et quotidienne, avec même la présence des prêtres pédophiles sûrs de leur bon droit. Une abomination. Ces écoles ont été jusqu'à une centaine au Canada, avec comme mot d'ordre « Kill the Indian in the child ». Les prendre dès le berceau ou presque pour les lobotomiser en quelque sorte. Je n'exagère pas : le héros malheureux de ce roman historique sera victime du supplice de la chaise électrique. À 11 ans oui. Détruire sciemment un individu et par là même tout un peuple, voilà le but.

Des évasions vont se préparer, se concrétiser. le corps froid de Mukwa sera retrouvé en partie recouvert par la neige, suite à la fuite du jeune homme. Ce roman est basé sur une histoire vraie, sordide et nauséeuse. Les faits se sont passés en l'occurrence dans les années 1960, mais plus globalement de tels sévices eurent lieu dans le pays sur plusieurs décennies. le dernier établissement ne sera fermé qu'en 1996.

Élise FONTENAILLE fournit encore une fois un remarquable travail de mémoire pour conscientiser la jeunesse. Sur les abus dont furent victimes des jeunes gens. La mission était, comme l'indiquait le slogan, de tuer l'indien qui était dans l'enfant. Les moyens mis en oeuvre furent au-delà du répugnant. Mais la conscience de Mukwa, celle qui survit à ces atrocités nous met en garde sur la possibilité de voire renaître de telles saloperies. Ce récit est dur car violent envers les « autochtones », ceux que l'on a parqués dans des réserves, mais ce n'était pas assez, il fallait les humilier un peu plus, leur faire perdre leur dignité.

Bref roman sorti en 2017 aux éditions Oskar, il montre, si toutefois vous en doutiez encore, que la barbarie envers ceux que l'on appelle injustement les indiens a perduré bien après le début du XXe siècle. C'est un livre pour l'éveil des consciences, et par ce biais-là il se doit d'être lu par notre jeunesse.

https://deslivresrances.blogspot.com/

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"Kill the Indian in the child" est un livre qui m'a vraiment touchée et marquée. En effet, j'avais déjà eu connaissance de l'horreur vécue par les amérindiens lors du processus d'assimilation mis en place par les colons, mais je n'avais jamais vraiment réalisé ce que cela signifiait et quel impact cela avait pu avoir.
Ce livre m'a donc véritablement ouvert les yeux. En effet, l'auteur ne néglige absolument aucun détail, en passant de la privation de nourriture, aux multiples agressions commises par des prêtres, ou des soeurs, et tant d'autres sévices, jusqu'à, certaines fois, et même souvent, la mort…
J'admire d'autant plus le travail de l'auteur du fait qu'il a réussi à "garder l'enfant dans l'indien". En effet, certes, l'enfant est traumatisé par ce qu'il voit, ce qu'il subit, tant pendant son séjour dans le pensionnat que pendant et après sa fuite, MAIS, il reste un enfant et surtout, il reste un indien.
Enfin, l'auteur, s'est aussi permis de souligner l'impact de l'assimilation et de la colonisation sur les indiens adultes (notamment à cause des ravages de l'alcool, le racisme, la pauvreté, la discrimination…) personne n'est épargné…
Dire que j'ai adoré ce livre ne serait donc pas approprié étant donné les sujets évoqués. Mais dire qu'il m'a profondément touchée et marquée l'est surement plus.
Je conseille donc vivement la lecture de ce livre, surtout pour les personnes comme moi, c'est-à-dire sensibles aux discriminations, inégalités, injustices...commises sur des personnes qui n'ont rien demandé d'autre que la liberté d'exister.
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Un court roman coup de poing ! Elise Fontenaille a le don de puiser dans des faits divers, notamment de l'histoire nord ou sudaméricaine, pour nous faire partager des destins hors du commun. Ici, il s'agit d'une destinée tragique. Comme 150 000 autres enfants indiens nés au Canada au cours du 20ème siècle, Mukwa, en 1966, à l'âge de 11 ans est envoyé dans un pensionnat tenu par l'Eglise. Viols, sévices, brutalité, sont le quotidien de ces enfants, dont il s'agit d'extirper la culture indienne par tous les moyens. Mukwa, et un compagnon de misère Ahmik réussissent toutefois à fuir cette maltraitance continue. C'est le début de l'hiver, Mukwa n'a qu'une idée en tête rejoindre les siens.

L'histoire de Mukwa est en partie inspirée de celle de Chanie Wenjack, garçon ojibwé, dont le sort a inspiré au journaliste Ian Adams un grand article dans Maclean's où il révèle la violence de ces pensionnats.
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Kill the indian in the child est un très beau roman, court et percutant. D'autant plus percutant qu'il est inspiré d'une histoire vraie.
On découvre, à travers l'histoire de Mukwa, l'enfer des pensionnat catholiques canadiens et les sévices infligés aux jeunes indiens. Plus d'une fois, le dégoût et la révolte nous saisissent : comment a-t-on pu laisser faire cela, à une époque très récente ? Comment peut-on nier la culture de quelqu'un parce que l'on se pense supérieur ?
On découvre aussi que l'espoir et le désir de liberté sont plus forts que tout et on admire le courage de ce jeune indien qui luttera pour sa survie. Jusqu'au bout, le suspens nous tient en haleine.
Ce roman est un vibrant plaidoyer : il donne une voix et rend hommage à ces jeunes victimes.
Par ailleurs, je pense qu'il faut compléter la lecture par le merveilleux roman de Nathalie Bernard, Sauvages, qui traite de façon magistrale du même thème.
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Les souffrance d'un jeune indien Objiwé
D'après une histoire vraie. L'histoire se déroule à Sainte Cécilia, dans un pensionnat canadien où un jeune indien "Mukwa" onze ans est séparé de sa famille et est envoyé au pensionnat comme tous les jeunes indiens. Dès son arrivée, le jeune Objiwé est confronté aux malheurs du pensionnat : humiliation, maltraitance, privation de nourriture et plus encore. Tout cela pour oublier leurs origines, leur religions et leur culture d'où le nom du titre "Kill the Indian in the child" : éliminer l'indien dans l'enfant. Malgré ses douleurs, Mukwa va de l'avant et décide de s'enfuir pour être libre et rejoindre son père.
Ce livre m'a beaucoup touché, tout ce que le jeune indien a subi est horrible. A la fin, le jeune indien se réincarne en corbeau, ce qui est le symbole de la liberté.
Je recommande à tout lecteur de lire ce beau témoignage.

Samuel
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Un texte fort pour décrire l'horreur qu'ont vécu des milliers d'enfants indiens.
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Petit livre glaçant destiné aux adolescents. Elise Fontenaille revient sur des événements méconnus : l'histoire d'une centaine d'écoles résidentielles du Canada dont le mot d'ordre était “Kill the indian in the child”. Les enfants indiens (de 7 à 16 ans) étaient emmenés dans ces “écoles” officiellement pour apprendre à lire, à écrire et à parler anglais, mais il s'agissait en réalité de “tuer” l'indien en eux. Un “génocide culturel”. Et les religieux qui tenaient ces établissements (ce qui ne va encore un coup pas me réconcilier avec la religion tout ça) leur ont fait subir toutes sortes de sévices (physiques, psychologiques).
Ce qui me sidère par dessus tout dans cette histoire, c'est la temporalité. “Ca a du se passer au XiXe siècle” me suis-je dit. Eh bein pas du tout. Charnie “Charlie” Wenjack, petit garçon dont s'inspire le livre, a été retrouvé mort en 1966, et la dernière de ces écoles n'a fermé qu'en 1996 ! J'avoue avoir même été faire des recherches à la suite de ma lecture sur cette période de l'histoire canadienne tellement tout cela est incroyable.
le livre vaut surtout pour son sujet. Mais même si c'est un sujet lourd, j'aurais préféré un traitement plus dense, davantage d'approfondissement. En 90 pages, tout n'est qu'esquissé. Volonté de mettre à la portée du plus grand nombre (et on sait malheureusement que beaucoup d'adolescents choisissent leur lecture au nombre de pages - moins il y a et mieux c'est). Et c'est bien dommage car il y a là toute la matière pour faire un grand roman, fort, puissant. Un sujet incroyable, des personnages solides, des paysages grandioses. Des envolées lyriques (Mukwa, personnage inspiré de Charnie Wenjack se transforme en corbeau après sa mort). On verse dans le chamanisme, l'onirisme. Tout y est. Sauf le développement. Je ressors de cette lecture non pas déçue, mais frustrée.
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Récit très court (moins de 100 pages) qui relate l'horreur vécue par les enfants indiens envoyés dans des pensionnats écoles tenus par des nonnes et des prêtres catholiques au Canada.
Kill the indian in the child est une histoire vraie glaçante ! C'est aussi la devise de ces "écoles" et on ne douter en lisant ce récit que rien de les arrêtait pour y parvenir...

Le style est direct, percutant, incisif. Un livre coup de poing, qui marque et hante encore longtemps après sa lecture.

A mettre entre toutes les mains, à partir de la 4°.
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Mukwa est un enfant indien qui dès l'âge de 11 ans est envoyé au pensionnat de sainte Cécilia. Cet établissement est reconnu pour être très dur ( coups de fouets, chaise électrique, privation de nourriture et autres châtiments corporels ). Il devient dès son arrivée le numéro 15. Il se fait un ami et ils se promettent de s'enfuir de cet enfer. Toute la maltraitante de cet établissement n'y fera rien, Mukwa ne reniera pas sa culture.

J'ai plutôt aimé ce livre car il explique bien le triste sort que connaissent les amérindiens à cette période.

Titouan. D

C’est l’histoire de Mukwa ,un jeune indien de 11 ans, et comme tous les jeunes indiens, il est envoyé à Sainte Cécilia , un pensionnat canadien. Mais le jeune Ojibwé va être victime d’humiliations, de privation de nourriture, et de mauvais traitements car les enfants doivent oublier leurs origines, leur culture, leur religion. Mais Mukwa va se faire un ami et ils vont décider de fuir pour rejoindre son père dans la forêt.
J’ai vraiment bien aimé ce livre car il est tiré d’une histoire vraie et que c’est bien raconté. J’ai bien aimé car cela m’a permis de prendre conscience de certaines pratiques envers les enfants qui m’étaient totalement inconnues et qui montre que l’homme peut être capable des pires choses.

Louis.C
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Une histoire émouvante
L'histoire d'un enfant Ojibwé qui est forcé d'aller dans un pensionnat à cause de ses origines, de sa culture, là-bas les conditions de vie de ces enfants sont horribles. Il se retrouve séparé de son père et fera tout pour le retrouver, malgré les souffrances endurées dans le pensionnat.
Cette histoire est poignante, on ressent vraiment en détails la douleur qu'ont pu avoir ces Indiens. le récit est trop court à mon goût et je pense que certaines personnes ne peuvent pas lire ce livre car il est dur, pas dans le vocabulaire ou la longueur mais dans le sujet qu'il traite. J'ai trouvé le livre intéressant, d'une part parce qu'il raconte une histoire qui est vraie et d'autre part parce qu'il raconte vraiment les faits, les souffrances de ce peuple qui a souffert injustement.

Louann


Un texte dur dans sa simplicité, court mais parfait…

« Kill the Indian in the child », en français « Tuer l'Indien dans l'enfant », est un roman racontant l'enfance de petits Indiens, forcés d'aller dans des pensionnats catholiques où ils sont considérés comme des sauvages. Ces enfants sont donc séparés de leurs familles et subissent des violences atroces dans ces « camps » où ils sont enfermés…
Ces pensionnats sont en fait des lieux où les religieux ont pour but de faire oublier aux enfants leur culture, leurs origines, leurs croyances. Et cela depuis l'arrivée des colons en Amérique : ils avaient pour habitude de procéder à cette « évangélisation » sur les populations indigène.
Ici, c'est la vie de Mukwa, « numéro quinze », que nous fait suivre le livre. Comment ne pas penser aux camps de concentration nazis de la seconde guerre mondiale avec ce détail ?

Dans ce roman, j'ai vraiment été touché par la réalité des propos : savoir que ce genre de pratique ne se soit arrêtée seulement il y a vingt ans de cela, est bouleversant…
Tout le monde peut lire ce livre. le sujet est assez dur mais reste très important à découvrir puisque qu'il est tiré d'une histoire vraie, qui s'est déroulée en 1966. 4,5/5

Benjamin
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