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Écrit dans les années 70, imprimé en peu d'exemplaires et vendu sous le manteau, Chacal est l'un des premiers livres romancés parlant de tentatives d'assassinat sur un politique. Certes, certains diront que c'est un « vieux » livre mais l'adage ne dit-il pas que c'est dans les vieux pots que l'on fait la meilleure soupe ?

Frederick Forsyth offre au lecteur un roman noir au style vif, incisif, regorgeant de détails très réalistes. C'est haletant, pas le temps de respirer, le lecteur est embarqué et même happé dès les premières pages de cette histoire. Tout est absolument bien ficelé pour vous rendre accro et ne pas refermer ce livre avant de connaître la fin de l'aventure de ce tueur professionnel.

Tout est fascinant dans ce roman, tout est grandiose et à la fois très perturbant. Il y a des chapitres qui ne laissent pas indifférent : l'un d'entre eux pue l'homophobie ; dans un autre les protagonistes parlent d'abattre un homme sans sourciller, sans que la question de savoir si l'on peut ôter une vie sans s'encombrer de remords paraisse seulement se poser.

Chacal, c'est une expérience incroyable, croyez-moi. Et même si, sans avoir besoin d'être un spécialiste de l'histoire contemporaine, on sait d'avance que le contrat n'a pas été honoré, on se laisse happer et on adhère, tout sonne tellement vrai.

Un livre à lire absolument, un livre que vous n'oublierez pas, un livre que je referme avec regrets…
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Chacal de Frederick Forsyth est un remarquable roman noir qui a pour cadre la France des années 60.
L'Algérie vient d'obtenir son indépendance et l'OAS qui tire ses dernières cartouches, n'a plus qu'un but : TUER DE GAULLE.
Après plusieurs échecs, dont le dernier au Petit Clamart scellera le sort du colonel Bastien Thiry, l'OAS décide de changer de méthode. Seul un tueur étranger est en mesure de réussir cette mission : le Chacal.
Ce roman raconte par le détail cette tentative d'assassinat. Dans un premier temps on vit au jour le jour avec ce tueur dans toute sa préparation.
Mais comme souvent dans ce genre d'histoire, un grain de sable viendra dérègler la machine et on assistera dans la seconde partie à la traque mise en place pour stopper le tueur.
C'est vraiment bien construit, pendant toute la lecture je me suis identifié aux différents protagonistes, successivement tueur et chasseur.
En outre, je trouve l'atmosphère des années 60 remarquablement décrite : la lutte contre l'OAS bien sûr mais aussi toute cette "guéguerre" entre services dans une Vème République qui se cherche encore et qui vit sous l'ombre tutélaire du grand homme. Un vrai régal......
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Chacal » est le récit de l'attentat qui devait changer l'histoire de France.
Après l'échec de Pont-sur-Seine, après l'exécution de Bastien-Thiry, les chefs de l'O.A.S. louent les services d'un tueur professionnel : Chacal. La victime désignée est le général De Gaulle. le meurtre doit avoir lieu le 25 août 1963.
Un thriller haletant !
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Bastien-Thiry est exécuté en mars 1963 au fort d'Ivry après avoir foiré l'attentat du Petit-Clamart. D'aucuns estiment l'OAS en totale déroute et quasi liquidée. Sauf que Chazanet, désigné comme successeur de Bastien-Thiry, accompagné de Casson et Montclair, autres membres d'importance, montent un projet fort judicieux, complexe et difficilement dénouable. Ils font appel à un tueur à gages professionnel, n'agissant pas pour une quelconque mafia, spécialisé dans le meurtre politique. N'a-t-il pas à son actif entre autre l'assassinat de Trujillo en République Dominicaine ? Les 3 acolytes rencontrent la perle rare qui se fait appeler Chacal. Chacal est cher mais efficace. Il agit seul mais est un petit génie du crime. Il est peut-être un peu lent et long dans ses préparatifs mais ces coups sont des oeuvres d'orfèvrerie. Aussi, Chacal va de la Belgique, en Autriche, en Italie, en France pour monter l'assassinat de...Charles de Gaulle. Sauf que les services secrets français, la police française, rompus à la Résistance (et la collaboration pour certains ?), à la lutte contre l'OAS sont loin d'être des branquignols. Notamment un commissaire, un parfait Monsieur Tout le Monde, Claude Lebel. Un véritable jeu de rôle se met en place entre usurpation d'identité, meurtre , maîtresse jetée dans les bras d'officiels etc...

J'ai vraiment apprécié la lecture de Chacal. Sincèrement j'ai accroché. Alors je ne dirais pas que c'est un style, un vocabulaire élégants, ou recherchés, ou je ne sais quoi encore. Non ! en revanche il y a une vraie maîtrise du roman politique-fiction, avec une vraie conscience policière et un réel sens de l'espionnage. Par ailleurs, c'est très bien documenté, au détail près (je pense à l'évocation d'un salon de thé à Montparnasse qui a fermé ses portes en janvier 2022).

Je ne connaissais pas Forsyth donc je suis allée lire sa biographie. Et après lecture, je n'ai plus été surprise du soin méticuleux apporté au réalisme du récit et au sens de l'intrigue qui se retrouvent à toutes les pages.

Après j'ai relevé ce qui peuvent être des défauts et du vieillissement.
Le dernier chapitre est plus court et rapide que les autres et pourtant par moment j'ai eu une sensation de délaiement du récit.
Des personnages ont été très bien introduits, notamment celui de Jacqueline et pschitt ! on ne sait pas ce qu'elle devient. Dommage !
Cela a un peu vieilli ne serait-ce que dans le sujet traité !?

Une découverte !
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Frederick Forsyth, né en 1938, est un des maîtres du thriller, et particulièrement du thriller politique. « Chacal », son premier roman (1971), raconte la préparation d'un attentat contre le général De Gaulle ; « le dossier Odessa » (1972) traite de la traque des anciens nazis ; « Les Chiens de guerre » (1974), évoque un coup d'état africain, perpétré par des mercenaires à la solde d'un grand trust (ces trois premiers romans, d'une écriture parfaite, sont des modèles du genre, et figurent parmi les meilleurs de l'auteur).
Rappelez-vous (les moins jeunes), ou essayez d'imaginer (les autres) : nous sommes en 1962. le 22 août, le Général de Gaulle (vous voyez qui c'est ?) a été victime d'un attentat au Petit-Clamart, en Région Parisienne, organisé par le lieutenant-colonel Bastien-Thiry. le Général en réchappe, mais il est confirmé que l'opposition armée en place (l'OAS, Organisation de l'Armée Secrète) est plus que jamais résolue à l'action violente et terroriste pour arriver à ses fins. C'est le point de départ du roman : l'OAS recrute un tueur international (de nationalité anglaise) pour tuer Qui vous savez, pour la somme modique d'un demi-million de dollars. Pour honorer ce paiement, l'OAS organise une opération en masse de vols à main armée. Les services secrets, français et britanniques, se mettent de la partie et partent sur la piste du Chacal, c'est le nom que s'est choisi le tueur (surnom qui pourrait provenir de la première partie de ses prénoms et noms, Charles Calthrop). La traque est intense, d'autant plus que le tueur, soucieux de ménager ses arrières, tue systématiquement toutes les personnes qu'il croise dans sa folle équipée. Et le temps presse, l'attentat pourrait avoir lieu à la date symbolique du 25 août, date de la Libération de Paris…
Si vous voulez savoir si De Gaulle a bien été assassiné le 25 août 1962, ne comptez pas sur moi pour vous le divulguer. Lisez donc ce roman, vous ne le regretterez pas, il est passionnant de bout en bout, et de plus soulève un pan de l'histoire politique contemporaine, certes, bien revisitée pour cause de fiction romanesque, mais les arrière-plans sont véridiques, les rouages des services secrets, et leur rôle dans les grands évènements historiques, bien démontrés, et on s'aperçoit « qu'on ne nous dit pas tout ! » (mais ça on le savait déjà).
« Chacal » a donné lieu à deux films, un vrai et un faux : le vrai, signé Fred Zinnemann en 1973, avec Edward Fox dans le rôle du Chacal, est relativement fidèle au roman, bien joué et bien réalisé par un grand nom du cinéma ; le faux, réalisé par Michael Caton-Jones en 1997, avec Bruce Willis et Richard Gere, utilise le même titre mais l'histoire est très éloignée du roman (c'est la mafia russe qui veut tuer un ponte américain)
le thriller politique est toujours d'actualité : des auteurs comme Robert Ludlum , John Grisham ou Tom Clancy sont aujourd'hui des références incontournables, (et je ne parle pas des jeunes générations qui leur ont emboîté le pas avec talent) mais des auteurs comme Frederick Forsyth, Jack Higgins ou Daniel Easterman leur ont ouvert la voie il y a plus de cinquante ans…
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un " vieux" livre de Forsyth (celui qui lui apporta ses premieres gloires de romancier) mais déjà tout y est: un style prenant, précis, sans grandiloquence mais tout en détails réalistes. On suit le chacal de son recrutement à sa tentative et on croirait presque qu'il peut réussir bien que l'on sache que L Histoire est autre. Un petit plus très personnel pour moi: ne partie de l'histoire se situe en Corrèze, tout près de mes racines parentales et même plus (pour ceux qui le liront, le petit manoir où le chacal trouve refuge un temps dans les environs d'Egletons est inspiré d'une maison où l'auteur passa un séjour de vacance près de la maison de mes grands parents... mais bien entendu cela n'a d'interet que pour moi!!!)

Une première oeuvre qui n'est que le prélude de beaucoup d'autres tout aussi passionnantes.
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Bon policier, de plus intéressant puisqu'il traite des événements contemporains, son style journalistique, sa faculté à mener en détail pour son oeuvre les enquêes sont très fascinants. On se laisse prendre au jeu puisqu'il part de situations véridiques qu'il transforme à la suite à son goût. Peut être lui reprocherais-je la longueur mais qu'importe le vin puisqu'on a l'ivresse....
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Le meilleur de cet auteur . Une référence du genre. Une description incroyable de précision , une histoire menée de main de maitre qui fait preuve d'un réalisme incroyable. Un trés grand opus.
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Le petit moment de jouissance des trouvailles en boîte à livres ! Attirée par le titre, je tente ma chance avec cet auteur inconnu de mes services. En quelques clics je découvre sa biographie incroyable, un roman à elle seule. Et la curiosité me pousse à débuter ce Chacal dont le titre est si accrocheur.

Quel plaisir j'ai pris à lire ce thriller du début des années soixante dix, précurseur du genre. Très bien écrit et ficelé, se déroulant au tout début des sixties, ce roman nous emmène aux 4 coins d'une Europe en pleine construction du marché commun. En France, la guerre d'Algérie et les choix politiques de Charles de Gaulle ont créé de profondes fractures. Dans un baroud d'honneur désespéré les chefs de l'OAS tentent le tout pour le tout pour éliminer De Gaulle. L'opération Chacal va se dérouler sous nos yeux !

L'auteur, anglais très cosmopolite, rend compte de ces atermoiements de l'histoire avec un grand H à travers les personnages qu'il convoque, avec malice parfois mais aussi avec empathie pour les parcours de vie cabossés, douloureux.
Le charme de l'intrigue tient à la danse et contre danse entre les préparatifs du Chacal et toutes ses précautions pour avancer masqué, et les démarches policières qui vont progressivement le démasquer. Jusqu'à la renontre finale... le tout pimenté par un espionnage d'alcôve dans la grande tradition galante "à la française" !

Course contre le temps, chasse à l'homme, road trip, camouflage, confidences sur l'oreiller, barbouzes, légionnaires, décapotables, cravates en tricot, DS et Grande Zorah, le tout en passant par un trou perdu de Corrèze et un dancing gay (!!), l'étourdissement nous gagne et c'est si bon ! D'autant qu'on avait dès le début l'assurance d'un happy ending.
Je reste pour ma part encore surprise d'avoir découvert si tard... Et totalement par hasard, Frederic Forsyth et son Chacal. J'espère avoir autant de plaisir à lire ses autres romans !

Et une mention spéciale pour le traducteur qui a apparemment une affection particulière pour l'expression "opiner du bonnet" que l'on ne rencontre quand même pas tous les jours. Rien que ce petit détail désuet est un plaisir en soi !
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La tentative d'attentat contre le Président de la République du 22 août 1962, au Petit-Clamart, a échoué lamentablement. C'est à peine si le Général a tremblé. L'Organisation de l'armée secrète ou OAS, aux abois, n'en a pas fini avec sa volonté de faire payer sa trahison à la grande Zorha. Trois de ses dirigeants, conscients que l'organisation a été noyautée par les hommes de De Gaulle, décident de faire appel à un tueur à gage étranger, inconnu aussi bien de l'OAS que des autorités françaises, et le meilleur dans sa partie.

Le tueur - dont le nom de code est le Chacal, est un être intelligent, méticuleux et froid. La préparation de l'assassinat politique ne devra rien laisser au hasard, que se soit l'achat de l'arme idoine, l'acquisition de faux papiers, le repérage du lieux propice à l'attentat ou la date choisie pour accomplir le forfait. Les dirigeants de l'OAS, surveillés de prêt et barricadés qu'ils sont dans un hôtel de Rome, les services français décident d'attirer un de leurs gardes du corps dans un piège pour savoir ce que trame ces trois-là. Sous la torture, le gorille se met à table avant de mourir et les autorités sont dès lors informés de ce qui se manigance. Commence alors une chasse à l'homme dans laquelle sont impliquées toutes les forces de sécurités françaises, mais avec le Chacal elles auront affaire à très forte partie.

Thriller haletant, Chacal nous happe dès les premières pages. Le récit est passionnant, on en lâche pas la lecture et on le quitte à regret. Une oeuvre magistrale et fascinante. A lire absolument, même si on est guère friand de roman policier.
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