J'ai été biberonné aux comics.
Et qui dit comics dit
Stan Lee et
Jack Kirby. Désolé pour les autres nominés bien loin de démériter. Et là d'avoir une pensée émue et reconnaissante pour les
John Romita Jr,
Jeff Lemire,
Mike Mignola,
Alan Moore et autre
Frank Miller pour qui je continue d'éprouver le plus grand respect.
Kirbysphere évoque, dans les grandes largeurs, ce que furent le parcours, les créations et les influences de l'ami Kirby.
Que ce soit seul ou bien assisté de comparses prestigieux comme le furent Simon et Lee, il fut l'un des plus prolifiques créateurs de personnages de comics trouvant encore et toujours écho de nos jours.
Captain America, Hulk, Thor, les X-Men, autant de créations appelées à traverser l'espace-temps et faire office de madeleine de
Proust pour les plus âgés avant de fasciner les plus jeunes d'entre nous.
L'objet livre est un beau bestiau d'environ 1,426 kg qui ne dépareillera pas parmi vos appareils de mussecu.
Il égrène chronologiquement le cheminement de Jack, aussi chaotique que productif, en y associant ses moult créations et leur genèse respective.
Comme quoi, là où il y a d'la genèse, il peut y avoir du plaisir.
Le tout se veut un joli précis du multivers Kirby, un rien indigeste par moment, on va pas se mentir.
Car si les infos pullulent, les chapitres se veulent incroyablement denses et blindés d'interactions, donnant parfois l'impression d'une lourdeur narrative, spécifiquement suite à un repas trop copieux légèrement aviné.
Il n'en reste pas moins une kouasi intarissable source de renseignements à laquelle il conviendra peut-être de s'abreuver avec parcimonie au risque de choper une potomanie aigüe un rien dommageable au pays du pinard élevé en presque religion.
A consommer avec modération, il va sans dire, comme toutes les religions.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Caurette pour ce moment qu'il était très chouette.