AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9798593179135
255 pages
Auto édition (17/01/2021)
4.33/5   36 notes
Résumé :
Miami, 2018
Le hasard a mis l’un de ces salauds sur ma route.
Je me suis juré de tous les éliminer.
Un par un.
Si les flics me chopent, ce sera la chaise électrique ou l’injection létale.
Je ne sais pas quel sera mon choix si l’on me pose un jour la question.
Cela dit, je n’en ai plus rien à foutre… Je suis déjà mort il y a cinq ans
Que lire après Plus rien à perdreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 36 notes
5
16 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Alors franchement, je commencerai par dire que l'auteur fait bien de dédier ce livre à ses filles en s'excusant d'avance pour les mots employés 🙂 Pourquoi ? Parce que c'est du brut de décoffrage, vraiment. Et c'est tant mieux. Il faut dire ce qui est, dans ce genre d'histoires, on ne peut pas avoir un langage d'académicien. Nous avons donc un homme détruit, perdu, avalé puis vomi par la vie, par l'événement qui aura donné à ses jours un goût d'enfer, d'amertume, de colère et surtout de peine. Cet homme fini, qui assume le fait de ne plus avoir quoi que ce soit à perdre, ne vit désormais que pour la vengeance. Celle qui lui redonne un peu de force et le fait se maintenir debout. Qui aurait cru qu'une virée dans un bar miteux, dans une soirée de malheur, aurait pu donner en effet matière à cette vengeance qui jusque là ne semblait qu'impossible ?

Du coup, comment ça se passe ? Il faut dire qu'on suit la descente aux enfers de Marshall, cet homme dont la vie s'est arrêtée en 2013 suite aux assassinats violents de sa femme et de sa fille. Alors qu'il se jette lui-même des reproches en tout genre et se culpabilise de cette horreur, il tombe toujours plus bas, jusqu'à oublier ses proches, renier son ami d'enfance afin de se laisser aller à une vie dirigée par l'alcool, le café et les clopes 😉
On garde alors ce langage parfaitement choisi et très bien utilisé. L'auteur lui prête une façon de parler qui lui est propre, propre à ce genre de personnes bafouées, ces coquilles vides qui n'en ont « plus rien à foutre ». Toute la narration nous plonge dans la tête de Marshall, dans ses pensées, dans son envie de lutte… Appropriés, les termes apposés par l'auteur font sens et nous entraînent un peu plus avec ce héros un peu particulier. D'ailleurs, on sent un changement sémantique dans les passages où ils se souvient des siens et les passages actuels, ceux dans lesquels on se fait dévorer par la violence et le besoin de représailles. Rien que dans la forme, ce bouquin est énorme.
La plume, de façon plus générale, est fluide, les mots coulent tout simplement et dénoncent page par page un peu plus des sentiments que le lecteur ne pourra pas ignorer. Tout est bien en place, et bien pensé. (Même quelques petites boutades se présentent de temps à autres : pas assez nombreuses pour que ça en soit lourd, juste ce qu'il faut pour casser l'ambiance morbide… avec un petit clin d'oeil qui va bien dans la gestuelle des personnages.)

Maintenant, l'ambiance… Vous aimez ces films un peu rock and roll, de l'action à n'en plus finir, des machos musclés qui viennent se pavaner avec des armes, mais qui n'ont pas de mauvaises intentions dans les fond ? Des gentils qui ont soif de vengeance ? Et de ces histoires où il y a de vrais morceaux de méchants dedans ? Alors voilà, ce bouquin, il est fait pour vous ! L'écriture vous fait entrer directement en situation, pas de fioritures, pas d'introduction… la bombe est posée dès les premières pages. Pour les autres, on les tourne et ce, frénétiquement. Parce qu'il n'y a pas de pause, pas de temps mort, parce que les intentions prêtées au protagonistes sont plus que largement compréhensibles, parce que… voilà, tout y est, vraiment.
Entre le gros dur et le gros tendre, nous avons ici un héros malgré lui qui vaut le détour, qui est profondément humain (de par tous ses aspects : parfois idiot, un peu benêt, mais aussi tendre, intelligent, volontaire et aimant). Ce personnage-là, celui de Marshall, le lecteur le suit de force, du début à la fin. On entre dans sa tête et on en ressort qu'à la dernière ligne, celle qui, là aussi, est bien emmenée.

Pour finir, les décors. On a là aussi un côté minimaliste qui est très appréciable. On voit tout de suite l'ambiance, l'idée, les images se collent à la rétine sans que l'auteur en fasse des caisses. À travers les lignes, le lecteur n'a aucun mal à visualiser l'appartement, la boîte de nuit ou encore le bar à la clientèle critiquable, et ça, c'est bon 😉

Que dire de plus ? Je ne vois pas trop sans spoiler.
J'en retiendrai que nous avons là un très bon livre du genre (genre qu'il faut aimer ceci dit 😉 ). Les personnages sont crédibles et bien menés, l'intrigue se met en place vite et bien et, même si quelques anecdotes peuvent paraître capillotractées, l'auteur retombe toujours sur ses pattes. Bref, un livre d'action qui passe crème, se lit très vite et surtout très bien.
Pour ma part, je n'ai eu aucun problème d'identification avec le personnage principal : il prenait un café, moi aussi, il allumait une clope, mois aussi. S'il y a un point noir à noter, ce sera d'ailleurs celui-ci : je ne crois pas avoir autant fait de pauses café/clope dans mes lectures. Comme je le disais l'autre jour, c'est à ça qu'on reconnaît les bonnes mises en place : quand vous voyez quelqu'un se servir un verre à l'écran et que ça fait mouche, que vous vous dites « c'est l'heure de l'apéro »… 😀 Là, c'est pareil, on le suit dans tous ses travers, alors David, je ne te remercie pas, même si moi aussi j'adule littéralement ce moine éthiopien 😀

Bref, je pense que vous l'aurez compris, amateurs d'action, de bons sentiments et de vengeance, vous tenez une perle, foncez ! 🙂

Bonnes lectures à tous !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          60
Pas seulement parce que c'est un ami cher à mon coeur mais surtout parce qu'il y a mis ses tripes, son courage, son audace et tout un tas d'autres choses que je vous laisse découvrir à votre tour, vous ne pouvez pas passer à côté de ce roman noir on ne peut plus chic et choc !
Avec une plume modeste sans fioritures ni chichis, David s'efforce de décortiquer le thème de la vengeance à travers un homme, son héros, celui qui va vous raconter son histoire dans les moindres détails et sans fausse pudeur. Vous allez être catapulté aux tréfonds de ses tourments, dans l'obsession qui habite son esprit tout entier et vous pourrez vivre sa tranche de vie dans cette intrigue fracassante à l'action brute.

Alternant récit prenant et dialogues vivants, David parvient à nous faire sombrer dans la noirceur à travers des scènes saisissantes (âmes sensibles s'abstenir) complètement crues, magnifiquement décrites, parfois choquantes, soutirant bien plus que quelques frissons, croyez-moi. Mais il nous offre aussi des moments plus doux pour nous laisser le temps de reprendre notre respiration au travers de flash-back écrits au passé et emplis d'émotion qui renforce la tension dramatique avec brio.
La profondeur des âmes rongées par la vengeance devrait vous laisser le souffle court, attendez-vous à secouer votre palpitant, votre coeur pourrait bien, en effet, manquer quelques battements...

Le cadre choisi aux USA est bien exploité, signe d'une documentation fouillée et de recherches précises. Je me suis sentie là-bas, avec eux, emprisonnée dans ces ténèbres dévorantes.
Impossible de ne pas s'attacher à notre héros, et malgré l'horreur et le déroulement irrémédiable de cette intrigue macabre, on l'écoute, on le comprend, on pleurerait presque avec lui... C'est touchant et d'une humanité pure.
J'ai également apprécié le thème de l'amitié placé au coeur de cette histoire de dingue, cette relation amicale masculine se montre forte, intense, crédible et sert l'intrigue à merveille. Encore une fois, David sait jouer entre une tension obscure et les beaux sentiments...

Ce premier roman se veut prometteur, honnête et a su me convaincre. On y retrouve tous les bons ingrédients d'un roman noir et entre deux thrillers à suspense, ça change et ça fait du bien. Entre noirceur et sensibilité, le pari risqué est relevé haut la main. Bravo !
Le réalisme indéniable qui en ressort signe une authenticité toute particulière et une patte d'auteur déjà reconnaissable.

La vengeance est un plat qui se mange froid ? Il ne vous reste plus qu'à prendre place à table, savourez... David vous a concocté ce met aux petits oignons. Sans nul doute, vos papilles ne pourront jamais oublier la saveur unique de ce petit roman noir succulent. Je vous en souhaite une sublime dégustation.
Commenter  J’apprécie          60
Aujourd'hui je voulais vous parler du roman de David Fournier « Plus rien à perdre ». Je connais David grâce aux groupes de polars. Nous avons échangé à de nombreuses reprises. Il m'avait fait lire sa nouvelle « déchéance » écrite pour le recueil de Thrillers et vous, nouvelle qui m'avait franchement scotchée par son réalisme et sa sensibilité. C'est donc tout naturellement que j'ai acheté son tout premier roman dès sa sortie.
Alors autant vous dire qu'entre le titre « Plus rien à perdre » et cette très belle couverture, on sait d'emblée qu'on ne va pas lire un « feel good » et qu'évidemment ça va tabasser sévère. L'entrée en matière est dure, émotionnellement et physiquement. David a une plume très visuelle. On rentre directement dans cette histoire bien noire où le thème de la vengeance est bien évidemment très présent. Je ne trahis rien en vous disant que tout le récit traite de la traque d'un homme meurtri qui souhaite retrouver les assassins de sa femme et de sa fille. Un sujet certes pas vraiment original, mais qui est traité ici avec tellement d'émotion, de passion et de hargne qu'on ne peut qu'enchainer les pages les unes après les autres. On est au cinéma, devant un très bon film d'action, mais pas que… On ressent à travers la plume de David toute sa sensibilité. L'immersion aux USA est très réussie et a dû lui demander de nombreuses recherches. le gros point positif de ce roman est son réalisme, un point très important pour moi, car dans ce type d'histoires on tombe très souvent dans le « grand n'importe quoi ». David n'est pas tombé dans ce piège de la surenchère. Toute l'histoire s'enchaine sans qu'à un seul moment on se dise « ah non, là c'est trop ». Je me suis mise à la place de Marshall. Comment aurais-je réagi ? Vers qui me serais-je tournée ? Alors oui il y a des scènes vraiment très dures, à la limite du supportable (pour moi en tous les cas), mais aussitôt compensées par un flash-back sur la vie du héros avant le drame qui m'a permis de reprendre mon souffle et de retrouver un petit peu de son bonheur passé. L'amitié est un des thèmes forts de ce livre, un thème parfaitement exploité. Sans fioriture. Sans exagération. Jusqu'où un ami peut-il aller pour aider son pote ?
En conclusion, un premier roman noir digne d'un grand, avec ses défauts évidemment, mais franchement j'ai passé un super moment et pour un premier essai, c'est un essai transformé !
Commenter  J’apprécie          20
6 ème place du #prixdesmordusdethrillers2022

À Miami Il y a cinq ans la vie de Marshall à basculer.
Cinq ans de questions et de souvenirs sur sa vie de famille.
Un soir par le plus grand des hasards, il rencontre une des personnes responsables de tout ça...
La vengeance est ancrée dans son esprit même si cela doit le conduire tout droit en prison vers la peine de mort.
Il n'a plus rien à perdre il est déjà mort....

L'écriture est fluide, un vrai plaisir de découvrir l'histoire de ce père de famille qui souffre, pluis rien ne compte à ses yeux à part sa propre vengeance.
Une histoire extrêmement touchante qui nous procure beaucoup d'émotions. Tristesse, colère, bonheur c'est un vrai cocktail en ébullition.
Le thème est somptueusement bien travaillé ainsi que la création du personnage de Marshall.
Un livre sans temps mort, beaucoup d'actions et multitudes de retournement de situation.
Un thriller psychologique qui vous bouleversera.
Commenter  J’apprécie          50
« Ma seule certitude est que, cette nuit, j'ai débarrassé le monde d'une ordure. J'éprouve un sentiment de devoir accompli. »
« Laisser exploser cette rage qui sommeillait en moi m'a procuré un bien fou. Si c'était à refaire, je recommencerais. »

Attention coup de coeur pour ce 1er roman noir au goût de vengeance froide. Vous allez dire ok, encore le même sujet qui revient sur le tapis ! Oui, c'est vrai, sauf que cet auteur a su le traiter d'une façon cinématographique et avec des chapitres courts son écriture nous rend vite accro de la traque menée par Marshall, un homme qui n'a plus rien à perdre. Cette expression prend tout son sens quand l'auteur (attention retenez bien son nom !) nous promène dans les quartiers sordides où règne la noirceur du monde qui a déteint dans le coeur de cet homme complètement désabusé. L'écriture est fluide et si naturelle que l'on peut se poser la question. Quand la réalité dépasse la fiction ? Un livre qu'il vous faut absolument lire ! Laissez-vous happer par cette histoire, vous n'en reviendriez pas. Ou peut-être bien avec un petit regret, celui d'avoir déjà refermé ce livre ! David Fournier, bravo et merci pour l'agréable moment que j'ai passé avec votre personnage.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Pas de doutes, Carter vit seul. Je ne connais aucune femme qui supporterait un bordel pareil. Je peux me tromper, mais certains signes me confortent dans ma déduction. Les chaussettes puantes qui traînent au pied du lit par exemple ou encore les revues pornos sur la table de chevet dans la chambre principale. Deux autres sont totalement vides, une quatrième a été convertie en bureau, du moins je pense que c’était ce qui était prévu au départ. Là, comment dire… c’est plus un merdier sans nom, avec un ordinateur au milieu.
Commenter  J’apprécie          50
Quelques flashs de la veille affluent, mais il me manque une partie de l’histoire. Un bar, une balade en voiture, du sang et puis c’est le trou noir. Ma seule certitude est que, cette nuit, j’ai débarrassé le monde d’une ordure. J’éprouve un sentiment de devoir accompli. Je risque de finir mes jours en prison pour ce coup de folie, peut-être même dans le couloir de la mort, mais très franchement, je n’en ai plus rien à foutre. Laisser exploser cette rage qui sommeillait en moi m’a procuré un bien fou. Si c’était à refaire, je recommencerais.
Commenter  J’apprécie          20
La ponctualité a toujours été l’une de ses qualités. Je l’accueille et lui propose un café. Il accepte. « Il est un peu trop tôt pour la bière et il ne faudrait pas rallumer la chaudière »,me dit-il. Apparemment, son réveil a été aussi compliqué que le mien. John porte son sempiternel blouson en cuir estampilléHarley-Davidson, un jean et des boots. Pas vraiment le look de l’informaticien classique. Depuis ses vingt ans, je ne l’ai que très rarement vu habillé autrement. Nous nous installons à ma petite table de cuisine et fumons une clope en buvant notre café. Mon studio est de nouveau enfumé, malgré la fenêtre ouverte, le nuage flottant dans la pièce peine à s’évacuer. La conversation ne commence que lorsque nous avons fini.
Commenter  J’apprécie          10
Les gens ne se rendent pas compte de toutes les informations qu’ils divulguent sur ce genre de réseaux. Je peux quasiment reconstituer l’emploi du temps de Miguel pour la journée d’hier. Je vois surtout que cette nuit, il est allé dans un club de strip-tease avec ses potes et qu’ils devaient tous être déchirés. Je commence à douter des infos de Brian, Miguel est un gamin. Il a vingt-deux ans et poste régulièrement des photos de lui et sa clique en train de faire les cons. Si ce gars-là faisait partie de l’équipe qui a tué ma famille, il avait tout juste dix-sept ans. Je crois savoir désormais pourquoi les ADN collectés chez moi ne donnaient pas de correspondance dans les fichiers des flics.
Commenter  J’apprécie          10
Il était un coureur de jupons, je suppose qu’il l’est encore aujourd’hui, mais il y a une femme qui avait réussi à le dompter. Elle se prénommait Jessica et mon pote en était fou. Leur histoire avait duré trois ans. OK, trois ans, ce n’est pas tant que ça. Mais pour John, c’était la première relation sérieuse. Lorsqu’elle était partie un matin, alors qu’il était au boulot, en laissant simplement sur la table, un mot disant « c’est fini », il avait connu la pire désillusion de sa vie. Et j’étais là pour lui. Ou plutôt, « nous » étions là pour lui. Avec Lindsay, nous avions fait tout ce que nous pouvions pour l’aider et lui remonter le moral.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : personnagesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de David Fournier (1) Voir plus

Lecteurs (99) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..