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EAN : SIE41415_2236
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.65/5   10 notes
Résumé :
Longtemps l'Himalaya, avec ses, cimes les plus hautes du monde, a paru lancer un défi impossible à relever : aux cent difficultés classiques de l'escalade s'ajoutent la longueur des marches d'approche et les effets de l'altitude. Pourtant, une courtoise émulation, pour ne pas dire rivalité, pousse les alpinistes de tous les pays à l'assaut de ses sommets.
L'ascension de l'Everest devient un challenge international où triomphe l'Angleterre en 1953. Plutôt que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Yacks, moutons, yéti, médecin, chien, sherpas exécutant leurs danses primitives, il faut bien décrire le zoo et la dérive des moeurs de ses pensionnaires pour que le récit soit vivant. Car l'aventure en haute altitude manque un peu de ressort quand tout se passe trop bien.
Ce récit m'avait emballé à l'adolescence, il résiste aujourd'hui tout juste par son humour dans la description du quotidien de l'expédition. Quelques réflexions l'émaillent, dont certaines paraîtraient aujourd'hui impubliables car politiquement incorrectes, imprégnées de beauferie franchouillarde bien datée.

J'exagère, il y a quelques belles pages et un sens de l'aventure et de l'amitié ; le fait que dans ces conditions et pour ces hommes forts la conquête ait été facile ne rend pas le livre insignifiant. Je précise qu'il s'agit du récit de l'ascension du Makalu (quelle surprise), bien belle montagne de 8463 mètres, gravie pour la première fois par cette expédition française en 1955.

La préface de Lucien Devies : « Cinquante ans d'histoire himalayenne » est d'un autre tonneau. En vingt-cinq pages, les rêves et les folies des hommes, leur confrontation à la météo et à l'altitude, le nationalisme, le courage et la mort sont sobrement racontés, avec la distance et la réflexion nécessaires. C'est un bon texte qui tient les promesses de son titre.
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L'ascension de l'Annapurna en 1950, premier 8000 escaladé jusqu'à son faîte, marque un tournant dans l'histoire de l'alpinisme. Les années 50 verront en effet les plus hauts sommets "tomber" les uns après les autres (Everest, Nanga Parbat en 1953, K2, Cho Oyu en 1954, Kangchenjunga, Makalu en 1955), devant la détermination des alpinistes de toutes nations et des sherpas. La recette du succès aurait-elle été enfin découverte après les nombreuses tentatives infructueuses depuis Mummery ?
Gravir les géants de l'Himalaya ne sera jamais une mince affaire, quelque soit le déploiement d'expériences et de matériels. Ce livre met néanmoins en lumière, dans une exceptionnelle conjugaison de facteurs favorables, les éléments nécessaires pour la réussite d'une aussi périlleuse entreprise, avec un minimum de risque. Peu de neige, le moins de vent possible. Cette expédition bénéficie, au dire de l'auteur, de conditions optimales, et le côté aventureux en pâtit.
Gavarneur dans sa critique le souligne clairement, ce récit manque un peu de sel; pas de crevasses, pas d'avalanches, la nourriture est bonne, l'oxygène abondant, les alpinistes n'ont même pas froid aux pieds..!
Cela me pousse à m'interroger sur ce que j'apprécie dans les récits d'alpinisme. Tout n'y est pas réuni dans ce livre; mais j'y retrouve la planification d'une rigueur toute militaire, les performances physiques individuelles et les rapports humains, qui permettent à des hommes de paix, de tenter une entreprise dénuée d'utilité en soi. Alors oui, ce n'est pas un livre catastrophe, mais après tout tant mieux, ils ont réussi, on est content. Je regrette plutôt la manière dont Jean Franco nous conte cette expédition, un peu arythmique, en ciblant des épisodes qui ne me paraissent pas toujours pertinents, avec un enthousiasme un peu forcé ou mal traduit. Je salue cependant sa retenue et l'authenticité de son récit. À noter également dans l'édition de 1955 que j'ai lu, l'ajout de cartes et croquis intéressants.

En définitive, un Makalu pas génial, mais une première française les doigts dans le nez, là où Edmund Hillary lui-même s'y est cassé les dents. Allez les bleus ;)
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le lecteur n'y trouvera ni drame ni record; ces mots n'ont guère de sens à l'échelle des grandes montagnes. L'étonner par de sensationnels exploits, le forcer au respect ou à l'admiration, le conduire au bord de l'abime en ouvrant à ses pieds le vertige des grandes pentes m'a paru moins urgent que de le prendre par la main pour qu'il vienne avec nous au cours d'un merveilleux voyage au Népal, pays des montagnes vertes et blanches, pour qu'il prenne sa place à la table commune parmi les convives hirsutes, pour qu'il entende le chant des sherpas et le sifflement du vent sur la moraine, pour qu'il monte par degrés dans le domaine fascinant des hautes altitudes et qu'il soit à nos côtés le jour où les trois quarts de l'Asie étaient à nos pieds.
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Partir tôt, dans l'Himalaya, est une chose difficile. Ce matin dans les tentes le thermomètre minima marque vingt-deux degrés au-dessous de zéro, ce qui, au moment de reprendre ses esprits, n'est pas très encourageant.
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Croyez-vous que votre permanganate soit un produit à inhalations ?
-C'est tout ce qui me reste et en tout cas ça ne pourra pas faire de mal. D'ailleurs le premier but que nous visons, nous autres médecins, c'est de mettre le malade en état de croire qu'il va guérir. 
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Makalu [le chien recueilli pendant la marche d'approche] ne fut jamais très malheureux, même lorsque les sherpas lui mirent le carcan, un énorme couvercle de container, pour l'empêcher d'enter dans les tentes, quand Coupé lui ficela la gueule au sparadrap, quand le docteur lui fit un bouquet de bruyère autour de la queue. Makalu passa de bons mois. Il atteignit même le camp III où nous décidâmes de mettre un terme à ses exploits alpins parce que, au-dessus, les pentes devenaient dangereuses pour lui, et peut-être aussi parce qu'il aurait été bien capable de les escalader, ce qui aurait pu nous mettre en fâcheuse posture.
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Ayant eu la bonne fortune d'avancer vers la montagne entre la crainte et l'amour, j'ai toujours considéré l'alpinisme comme un jeu merveilleux, l'accident comme une faute, la mort comme l'échec suprême. A l'écart des conception désespérées, de la tentation des records, des chiffres qui ne seront plus vrais demains et de la dangereuse séduction des héroïsmes, j'ai toujours estimé, comme beaucoup d'entre nous, qu'il vaut mieux attendre que risquer, souffler que s'essouffler, chanter que crier.
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