Henry Fraser est en vacances au Portugal quand il a un accident : sa tête heurte le fond de la mer et ses vertèbres du cou se déplacent. Immédiatement, il ne peut plus bouger ses membres. Sauvé par ses amis, il est emmené en urgence à l'hôpital. Des opérations sont tentées, en vain : à 17 ans, Henry est tétraplégique. Il raconte le choc, la peur et les longs mois qu'il passe à l'hôpital, au Portugal puis chez lui au Royaume-Uni, car cette blessure entraine de multiples complications. Ayant réussi à se passer de machine pour respirer et à utiliser un fauteuil roulant, il poursuit ensuite ses soins et ses séances de kiné à son domicile.
Si le style n'a rien d'extraordinaire, j'ai beaucoup aimé le ton de ce récit. Il n'y a aucun apitoiement ou volonté de nous tirer des larmes. le ton n'est pas non plus grandiloquent ou donneur de leçon.
Henry Fraser a une envie sincère et touchante de partager son histoire dans toutes ses facettes, le tragique et le sublime qui se cache souvent dans les toutes petites choses. Il explique que c'est en effet sa vision du monde qui a le plus changé et sa manière d'envisager les opportunités qui s'offrent à lui. Il a voulu voir la richesse de ce qu'il avait plutôt que tout ce qu'il ne pouvait plus faire. C'est ainsi qu'il a pu avancer et c'est aujourd'hui par la peinture qu'il exprime sa profonde gratitude pour le monde.
Il souhaite aussi parler du lien indispensable aux autres, lui qui a toujours été soutenu par sa famille, ses amis et même des inconnus. Ce soutien, il m'a semblé qu'il voulait à son tour le partager, par son témoignage, à d'autres qui y trouveront peut-être une nouvelle perspective. Parce que les choix qu'Henri Fraser a dû faire, au-delà de son handicap, tout un chacun est amené à les faire dans sa vie, peu importe ce qu'il vit et les circonstances qu'il traverse. J'ai personnellement trouvé beaucoup de douceur, de simplicité et de lumière dans ce livre.