Il y a des livres qu'on rêve de lire, qu'on attend tel le loup attendant le petit chaperon rouge. Et puis il y a les rencontres fortuites, celles qu'on n'a pas vue venir, et qui pourtant ce sont révélées d'excellentes surprises.
C'est le cas avec cette série de policier.
Dans la bibliothèque associative de mon village, il y a un coin genre "livres à donner". Comme toute accro à la lecture qui se respecte, j'y jette toujours un coup d'oeil, et il n'est pas rare que j'y découvre de vraies pépites.
Ce matin là, il n'y avais qu'une dizaine de livres, dont un 10/18 avec une couverture pas hyper attractive. Mais estampillée grands détectives. Je lis dons la quatrième de couverture et je découvre qu'il s'agit un policier se passant au XVe siècle, dans une abbaye de bénédictines, avec comme référence Elis Peters et
Peter Doherty, deux auteurs que j'apprécie. Hop ni une ni deux j'embarque ce premier tome des aventures de Mère Frévisse, d'autant plus intéressée que je travaille dans une ancienne abbaye de bénédictine !
Au delà de l'intrigue - que j'ai démêlée très vite, c'est l'atmosphère et tout le contexte de vie dans une abbaye qui est passionnant. Les auteures se sont parfaitement documentée sur la vie quotidienne d'une abbaye de femmes. La comparaison avec Elis Peters et son célèbre frère Cadfael ne vaut pas énormément: le contexte historique est différent, et surtout ce conte de la Novice (comme le tome d'après,
le conte de la servante) est beaucoup plus sombre, plus âpre, il y assez peu d'humour et aucune bluette sentimentale pour alléger le tout. le personnage de Mère Frévisse est intéressant: intelligente, cynique, pas très charitable parfois pour une moniale, remplie de doute aussi parfois...
Bref ce premier tome m'a donné envie de découvrir la suite. Amateurs de policiers médiévaux, vous aimerez vous plonger dans cette abbaye anglaise.