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EAN : 9782840497066
176 pages
Seguier Editions (20/04/2017)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Guitariste californien, Bobby Beausoleil avait tout pour devenir une star du rock : le talent, le charisme, la beauté. Mais lorsque le protégé du cinéaste Kenneth Anger croisa un chanteur prometteur du nom de Charles Manson, il était écrit que sa partition ne serait pas exactement celle qui le conduirait aux sommets des charts. Bobby poignarda à mort un homme. Police. Menottes. Prison.
Ce livre écrit sur la route, entre Los Angeles et San Francisco, est le r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
♫ Alone, bodies confused, memories misused, as we run from the day to a strange night of stone ♪


On a pas mal parlé des "filles" de Manson lors de la dernière rentrée littéraire avec "The Girls" d'Emma Cline et "California Girls" de Simon Liberati, explorons maintenant le côté masculin de la secte, pardon, de la famille, grâce à ce livre de Fabrice Gaignault enfanté après moult échanges de mails, coups de fil et autres rencontres avec ceux qui se sont frottés à la côté ouest de années 70 – et pas des moindres (je retiendrai pour ma part Peter Albin ♫ ) les "vieux freaks persévérants coûte que coûte à gratter là où ils pouvaient, de petits bars en micro salles, de concerts revival en réunions clairsemés de vieux hippies". Ces vieux de la vieille nous dépeignent un portrait si captivant de cette époque glorieuse qu'on en chialerait presque de pas l'avoir vécue.

Presque, parce que non, tout ne fut pas arc-en-ciel sur la côte Californienne dans les jeunes années 70 avec entre autre le côté négatif, l'envers du décor, le jumeau maléfique : Charles Manson et son petit troupeau d'admirateurs, ou plutôt les frères et soeurs de cette grande famille comme ils aimaient à se faire appeler. Dans cet arbre généalogique géant, une gueule d'ange : Bobby Beausoleil. Bien qu'il nie avoir appartenu au noyau dur, parlant de Manson comme d'une connaissance plutôt que de son gourou – et pour peu qu'on s'en réfère à l'exploit le plus médiatico-macabre de la famille Manson, à savoir le massacre de Sharon Tate et de ses amis, en effet Beausoleil n'en était pas, ayant lui-même tué son colocataire (et autre membre de la famille si on s'en rapporte au livre de Vincent Bugliosi) deux jours plus tôt, il avait pris un peu d'avance sur un long long long séjour à l'ombre.
Revenons-en aux faits et sans entrer dans les détails : Bobby Beausoleil poignarde Gary Hinman pour une supposée histoire de mescaline trafiquée, arrestation, procès et le voilà qui écope de la peine capitale quand finalement l'état de Californie dans lequel il attend sa petite bouffée de gaz pur abolit la peine de mort, il voit donc sa peine commuée en prison à vie (ça dans un film, on aurait hurlé au scandale de la grosse-ficelle-on-nous-prend-vraiment-pour-des-concombres !)
Alors, appartenance à la Famille ou non ? Qu'importe, 48 ans après les faits et qu'il le veuille ou non, Beausoleil reste lié à Charles Manson comme un beatnik à ses sandalettes et l'ombre du soi-disant gourou plane sans le moindre doute au-dessus de ses déjà dix-sept refus de liberté conditionnelle.

Bon ça c'était surtout pour situer les faits d'armes du personnage, mais le livre de Fabrice Gaignault va bien au-delà du simple récit linéaire d'un finalement banal et bête règlement de comptes entre drogués dont sont bourrés ad nauseam la rubrique des chiens écrasés. Non l'auteur, ce qu'il fait (et c'est tout le sel du livre) c'est qu'il entremêle de façon bien foutue et intelligente sa vie avec celle de Beausoleil, du rock'n roll et d'un road trip californien sur les traces des furieuses années qui ont suivi le malheureusement trop souvent tombé dans les oubliettes Summer of Love. On couche dans des motels un peu minables avec lui, on est à la place du mort quand il est sur les routes et on essaye de pas se faire remarquer quand il rencontre ceux qui ont fait des années 70 l'image culturelle qu'on en a aujourd'hui.

Pas un livre marrant de par son sujet, rien de festif ni de glorieux dans le foirage total et les mauvais choix à répétitions de Bobby Beausoleil et pourtant... On ferme ce livre avec une seule idée en tête, poser "Grievous Angel" sur la platine et se dire que malgré les Manson, Beausoleil et autres Leslie van Houten, la Californie des seventies, ça a dû être 'achement bath !
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Lorsque j'ai vu que ce livre était sorti je me suis empressée de le commander, subodorant que je ne le trouverais pas directement en librairie, le nom de Bobby Beausoleil n'évoquant strictement rien à la plupart des gens. Moi-même, si je connaissais en gros l'histoire de Charles Manson et de son gang meurtrier, j'ai appris celle de Bobby Beausoleil en lisant le magistral bouquin de Simon Liberati, "California Girls", sorti il y a près de deux ans (déjà). Beausoleil ne fit pas partie du cercle rapproché de Manson mais il le fréquentait néanmoins et semblait être tombé au moins partiellement sous son influence. Beausoleil commit un meutre sur la personne de Gary Hinman auquel participèrent plusieurs membres de la "famille Manson" pour une sombre histoire de deal de drogues aux circonstances demeurées mal élucidées. Il s'est dit que les meurtres de Sharon Tate et de ses amis, qui eurent lieu peu après et à la suite de l'arrestation de Beausoleil, avaient été commis en semant des inscriptions similaires rédigées avec le sang des victimes afin de le disculper (la chose est toutefois très contestée). du fait que le meurtre commis par Beausoleil fut relié au clan Manson, il fut condamné à mort, peine commuée par la suite mais il est toujours, en 2018 soit près de cinquante ans plus tard (faits commis en 1969), derrière les barreaux et ce à l'évidence en raison de ce lien car nombre de condamnés à l'origine de faits similaires sont généralement libérés pour bonne conduite bien avant d'avoir purgé une telle durée de peine.
Beausoleil est l'incarnation même de l'ange déchu : beau, charismatique, doté d'un certain talent pour la musique. de l'avis de beaucoup qui l'ont cotoyé, il avait tout pour devenir une star. Avant son arrestation - il n'avait pas 22 ans - il s'était fait remarquer de ou avait cotoyé un certain nombre de vedettes de l'époque, de Frank Zappa à Neil Young, en passant par Janis Joplin et Dennis Wilson, il avait fondé un groupe, the Orkustra, dont les sonorités annonçaient ce que l'on appelerait plus tard la "world music", avait tourné avec Kenneth Anger qui en était tombé fou amoureux et j'en passe. Les photos de lui reproduites dans l'ouvrage (très mauvaise qualité d'impression malheureusement, les photos en noir et blanc apparaissent bien trop sombres) donnent encore, tant d'années plus tard, une idée de l'aura qu'il dégageait, avec sa grande silhouette couronnée d'un chapeau haut de forme et, paraît-il, toujours accompagné d'un petit chien blanc, Snowfox. Nombreux sont toutefois ceux qui décrivent "quelque chose" de pas clair ou maléfique à son propos qui les mettaient mal à l'aise (mais il pourrait s'agir d'un discours a posteriori). Visiblement Beausoleil avait un problème d'égo par trop surdimensionné et ne se souciait que de lui-même, sans s'encombrer des conséquences que l'exercice de son libre-arbitre pouvait avoir sur les autres. Il se camait beaucoup, aussi, ce qui pourrait avoir aggravé le problème. Il réussit plus tard le prodige de composer une musique pour le "Lucifer Rising" de Kenneth Anger en reconstituant voire même en créant des instruments de musique à l'aide de matériaux trouvés de bric et de broc dans sa prison. Et le résultat, que l'on peut trouver sur internet, est impressionnant. Quel gâchis...
Que dire du présent livre ? Intéressant mais un peu décevant. Outre la mauvaise impression des photos - déjà relevée - que l'on devine fort belles (c'en est d'autant plus frustrant) le style de l'auteur ne m'a pas convaincue, pas plus que sa manière de "mener l'enquête" sur Bobby Beausoleil. Apparemment il ne l'a pas rencontré (d'autres avaient réussi à le faire avant, de Truman Capote à - plus récemment - un journaliste français). Il a échangé par mails mais peu d'extraits de ces mails se trouvent reproduits d'où l'impression que le principal protagoniste n'a pas réellement eu l'occasion de s'exprimer. L'auteur fait également beaucoup de "name dropping" parfois de manière purement gratuite, s'attardant à nommer et décrire des personnes plus ou moins illustres rencontrées mais qui parfois ne disposent d'aucune information sur Beausoleil. On ne voit pas trop non plus ce que viennent faire Gene Clark et Gram Parsons dans le récit. On devine des points communs avec Beausoleil mais le fait qu'une poignée de pages leur soient consacrée au milieu du livre coupe le rythme du récit consacré à Beausoleil. On retire de tout cela in fine que l'auteur n'a pas réellement réussi à s'approcher vraiment de son sujet. Quelques chapitres sous forme de rencontres ou descriptions du Haight-Ashbury de l'époque sont néanmoins intéressants.
Bref je suis demeurée sur ma faim. Sans doute Beausoleil demeurera-t-il un mystère (y-compris peut-être pour lui-même). Mais je ne regrette pas toutefois d'avoir lu ce livre, d'autant plus que je compte parmi mes amis un certain nombre d'artistes ayant vécu à San Francisco durant une époque légèrement postérieure à celle des années de liberté de Beausoleil. A cet égard le livre n'est pas dénué d'un certain intérêt historique...
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Une découverte à la fois fascinante et saisissante.

Avant d'ouvrir ce livre je ne savais rien de Bobby Beausoleil. le nom de Charles Manson n'est pour moi lié qu'a une vague histoire criminelle et peu encline à m'attarder sur ces personnages j'avoue que je n'avais jamais rien lu sur le sujet.

Pourtant l'enquête de Fabrice Gaignault a su piquer ma curiosité. Ce livre entre interwiews, mails, photos et voyages, retrace l'histoire de Bobby mais aussi l'histoire de ceux qui l'ont cotoyé.

L'auteur a su me happer entremelant son histoire, ses doutes et interrogations au récit concernant Bobby.

Un récit qui ne porte aucun jugement mais nous plonge sans fard dans toutes les facettes de l'histoire de Bobby.

Au récit s'ajoute les photos, en noir et blanc, magnifiques et minimalistes, la photographe a su retranscrire l'essence du récit.

Une couverture sobre, une typo classique et une mise en page aérienne complète l'oeuvre que je recommande.

Bonne lecture à tous.
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Fabrice Gaignault nous propose à travers son livre un Road-Movie , ou devrais-je dire un Road-Music, sur les traces de Bobby Beausoleil. D'ailleurs le terme Raod-Movie est apparu dans les années 60 aux Etats-Unis, et c'est justement cette période qu'il nous fait découvrir. Entre musique psychédélique, sexe, drogue et Rock'n'roll, tout y passe.

N'avez-vous jamais entendu ces noms : Eric Clapton, Janis Joplin, Charles Manson, Jimmy Page, Ringo Starr, Jim Morrison, Gene Clark, Gram Parsons ou Jimi Hendrix. Tous ont croisés volontairement ou non le chemin ou du moins le nom de Bobby Beausoleil, gueule d'ange, qui par de mauvaises rencontres va commettre un meurtre et est depuis toujours emprisonné.

Ce livre est une succession de témoignages, de rencontres en pointillés dans la mémoire décadente de ceux qui sont encore là. Et ils ne sont pas nombreux. Les années 60, en résumé : la culture hippie, Woodstock, la guerre du Vietnam, le flower power, l'acide, l'héroïne, la cocaïne et toutes les drogues qui permettent de voir des "petites fées violettes". Et beaucoup n'ont pas survécu ou n'ont pas revu la lumière du jour derrières leurs barreaux.

Fabrice Gaignault trace la route, pour avoir des réponses à des questions pas très clairs que qui, quoi, pourquoi Bobby Beausoleil. Au final, pas beaucoup de réponses, mais une belle ballade même si pour les néophytes comme moi, on est régulièrement perdu, comme l'a été peut-être l'auteur dans la quête. Pourtant j'ai adoré ses réflexions et son écriture est fabuleuse. Je referme ce livre en ayant découvert une période maintenant oubliée, quand à oublier ce roman, je ne sais pas, le temps nous le dira...

N'hésitez pas à découvrir l'article dans son intégralité sur mon blog vous pourrez écouter la musique de Bobby Beausoleil et des photos inédites...

Lien : http://exulire.blogspot.fr/2..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
(Jaime Leopold s'exprime, n.d.r.)
Bobby jouait de la guitare et s'était mis au bouzouki, un instrument plutôt rare à l'époque. J'ai tout de suite aimé l'énergie de Bobby. Je me souviens qu'il m'avait accompagné pour m'aider à choisir ma basse électrique. C'était un type agréable. Nous jouions une sorte de world music avant la lettre. Cela a duré à peu près une année. Bobby dessinait lui-même les affiches des concerts et se battait pour faire connaître le groupe. Maintenant, laissez-moi vous parler de la face sombre de Bobby. Il était surnommé "Bummer Bob", Bob la poisse. Bob l'embrouille. Il pouvait être déplaisant et créer des problèmes par une sorte d'égoïsme insousciant. Son ego était démesuré, et rien ne lui faisait plus plaisir que d'être au centre de l'attention. Il était aussi gentil que soudain irrespectueux. En fait, Bobby faisait ce qu'il avait envie de faire sans se poser de questions. Si c'était bon pour vous, c'était OK, si ça ne l'était pas, ça l'était tout autant à ses yeux. Je vendais un peu d'herbe et d'acide pour survivre. Un soir, sur la porte du local où nous répétions, j'ai trouvé ce mot : "Jimmy, ne rentre pas chez toi." J'ai été me planquer, mais toute la bande a été arrêtée puis relâchée, bien que maintenue sous une surveillance peu discrète. Bobby n'ai rien trouvé de mieux que de rouler un joint dans l'appartement, alors que nous savions que les flics planquaient en bas. Bing. Ils ont surgi et coffré à nouveau tout le monde. C'était Bobby tout craché, capable de conneries inconscientes. Il n'avait aucun respect pour les autres, à part ça il était marrant, créatif, malin. Un type talentueux mêlé à cette horrible histoire de meurtre qui a tué dans l'oeuf une carrière prometteuse. Cette histoire triste continue de me rendre malade.
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(Mirandi Babitz s'exprime, n.d.r.)
Le plus étrange dans toute cette histoire, poursuit-elle, c'est que je connaissais bien Sharon Tate, qui me commandait pas mal de tenues. Roman Polanski était également l'un de mes clients. Ma soeur, quant à elle, connaissait Bobby Beausoleil. Vous me suivez ? C'est difficile à croire aujourd'hui mais nous formions une chaîne incestueuse de victimes et de bourreaux. J'aurais pu me retrouver dans la maison de Cielo Drive la fameuse nuit. J'y avais déjà été invitée pour des fêtes. Je connaissais bien Jay Sebring, le coiffeur. Le plus dingue, c'est que je fréquentais aussi l'autre côté. Le versant du diable. On ne le dit pas assez mais la bande de Manson était complètement intégrée à notre petit milieu. Ses membres faisaient partie du paysage ambiant, si vous voyez ce que je veux dire. Ted, le petit ami que j'avais à l'époque, était un grand copain de Tex Watson, le tueur de Cielo Drive, comme j'étais amie avec Sharon Tate. Ils avaient pris de l'acide ensemble et s'étaient envoyés en l'air avec les filles du Spahn Ranch. C'est comme si nous formions une même grande bande aux moeurs dissolues, certaines jusqu'à un point évidemment extrême. Aujourd'hui il est préférable de voir la "Famille" comme l'abominable excroissance d'un corps sain. Le cancer d'une époque idyllique. C'est une vision des choses aussi simpliste que fausse. Neil Young partage avec moi cette idée qu'à ce moment-là tout était bien plus mêlé que les exégètes de l'époque ne nous l'affirment. J'ai été un témoin privilégié et je sais de quoi je parle... Parfois, alors que Sharon Tate me rendait visite, mon petit copain traînait de son côté avec Tex Watson, le futur meurtrier de ma copine. Dingue, non ? Chacun se rendait bien compte que nous allions tous trop loin dans la déconnexion des réalités et que cela allait mal se terminer. Je ressentais de plus en plus au fond de moi-même cette tension qui balançait sans arrêt entre l'innocence angélique et la sensation que quelque chose de très sombre était sur le point de se produire. Et lorsque toute cette horreur est arrivée, j'ai commencé à prendre le large de la scène du Sunstrip. Je me suis dit : j'ai eu du bol.
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Beausoleil punaisa d'un bout à l'autre de Haight-Ashbury des affichettes adressées à la scène musicale locale l'avertissant que le "premier orchestre symphonique électrique psychédélique du monde" recrutait des musiciens de tous styles, "tous types d'instruments bienvenus". Les candidats "devaient se présenter devant le mec avec un chapeau haut de forme et un chien blanc sur Haight street" (...) L'un des premiers musiciens à se présenter fut David LaFlamme (...) Passé par l'Utah Symphony Orchestra, David LaFlamme chantait et jouait du violon à cinq cordes, un instrument qui ne trouvait pas souvent preneur dans les groupes rock, et l'intérêt que lui manifestait Beausoleil l'intriguait, même s'il restait méfiant devant le concept énigmatique d'orchestre électrique psychédélique. Le guitariste autodidacte et celui qui, quelques années plus tard, allait devenir le leader du groupe It's A Beautiful Day n'avaient pas mis beaucoup de temps à accorder leurs violons (...) Le contrebassiste Jaime Leopold fut engagé (...) Henry Rasof, un joueur de hautbois aux gammes manouches qui aimait s'aventurer vers les tonalités indiennes contribua à donner à The Orkustra un côté "musique de charmeur de serpents". Puis vient le batteur de jazz Terry Wilson au jeu d'une inventivité stupéfiante. Ils étaient cinq et ils décidèrent de le rester.
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Gary Hinman avait, paraît-il, vendu de la mescaline frelatée à [Bobby] Beausoleil qui, en qualité d'intermédiaire, l'avait refourguée à des bandes de motards très énervés par l'état dans lequel les avait mis la substance. Bobby voulait sauver sa peau en récupérant son argent. "I wanted my money back", se justifiera-t-il, comme se serait exprimé l'Inspecteur Harry sans hausser le ton, ou dans un autre registre, Margaret Thatcher à l'adresse de François Mitterrand.
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"J'eus une vague idée de la manière d'interpréter le langage de la musique, joué spontanément du fond du coeur et de l'âme, dans l'instant présent ; évocation musicale de la passion profonde et de la spiritualité. Ajouter une bonne cuillère d'imagination, une louche de détermination et une pincée de trop-jeune-pour-comprendre et mélanger vivement."
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Vidéo de Fabrice Gaignault
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/ Fabrice Gaignault est un nom bien connu du milieu littéraire parisien. Responsable des pages culture dans plusieurs magazines féminins, on le retrouve aussi dans le mensuel « Lire » où il chronique l'actualité du Livre. Mais Fabrice Gaignault est aussi écrivain. Outre deux beaux livres sur des périples en Inde et en Ethiopie, on lui doit en 2007 un « Dictionnaire de littérature à l'usage des snobs » où avec ironie et pertinence, il partage son amour des Lettres. Mais l'autre passion, c'est aussi le rock et le courant qui y était associé dans les années 60 et 70. « Vies et mort de Vince Taylor », « Bobby Beausoleil et autres anges cruels » et « Egéries sixties » sont quelques uns de ses titres sur le sujet sans oublier « Aspen Terminus », l'histoire de cette petite frenchie qui va vivre dans l'entourage des Rolling-stones jusqu'à s'approcher trop près du soleil et tuer son amant. Au-delà de ce côté sexe, drogue et rock'n roll, la bibliograhie de Fabrice Gaignault se complète de ce roman en 2012, « L'eau noire » et de son « La vie la plus douce ». C'est le jeune Adrien que nous allons suivre, de son enfance à son entrée dans le monde adulte, du soleil d'Algérie à la grisaille parisienne. Une famille issue de la bonne bourgeoisie mais où on vit à l'heure de la liberté factice des années 60 et 70. Un père démissionnaire, un mère artiste qui sombre dans la folie, un frère aîné dont les addictions entrainent la violence et tout un tas de personnages plus ou moins connus qui font de ce livre une autobiographie qui ne dit pas son nom. Fabrice Gaignault le dit sans ambage, c'est un roman, une fiction librement inspirée de sa propre vie et le jeune Adrien lui ressemble furieusement. Un livre écrit comme une évidence, peut-être pour être enfin en paix avec soi-même. Un livre qui raconte une adolescence malmenée dans laquelle le jeune garçon observe ce monde baroque, interlope, parfois sulfureux dans lequel on le fait grandir. Mais où est l'affection et comment grandir quand les ombres des disparus prennent tant de place ? Avec une écriture dans laquelle l'émotion est à fleur de peau, les scènes cocasses succèdent aux passages délicats où chaque être montre sa fragilité. L'histoire d'un gamin qui cherche sa place dans un monde d'adultes qui eux-mêmes passent à côté de leurs vies. « La vie la plus douce » de Fabrice Gaignault est publié chez Grasset.
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