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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'aime bien avoir mon mot à dire quand je lis. Eh bien, Christian Gailly m'a pris au mot. Parfois, il ne termine pas ses phrases. À moi de les finir… ou non. Exemple : «  À la surface, surnagent. » Je sais de quoi il parle, mais tout de même, je me cogne littéralement aux points. J'aime bien. La phrase suivante n'en est que plus frappante. Les phrases peuvent aussi être longues. L'auteur tourne autour du pot, indécis, et préfère parfois le rester. Il joue ainsi avec le long, le court, le direct et le moins direct. Il faut se laisser porter par ces variations qui insufflent un rythme très particulier à l'ensemble. D'ailleurs, le personnage principal, Basile Lorettu, défini comme « un jeune savoyard adoptif », est un « altiste parkérien » : « Yacada, yacada, cada, yacada, yacada, ça va vite, ils ont pris ça sur un tempo un peu rapide, Lorettu alto et Georges trompette vont devoir attaquer le thème à cette vitesse-là, un thème de Parker ».
Il y a aussi Paul. Paul? Paul est (presque) aussi important que Basile. Près de la moitié du livre lui est consacrée. de magnifiques pages écrites dans un style légèrement différent, moins brutal.
Et la fin ? Belles pages sur le plaisir de jouer… Les plus belles du livre.
Lecture exaltante.
Vous pourrez lire, en guise de postface « Le swing Gailly », un article sur "Be-Bop", de Jean-Noël Pancrazi. le journaliste y parle très bien, entre autres, du célèbre rythme Gaillyen : « Les romans de Christian Gailly […] reposent toujours sur l'histoire d'un rythme. ». Un très beau texte. La cerise sur le gâteau.
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Le premier livre ou j'ai senti la musique à travers la lecture ! Un rythme entraînant du début à la fin !
Très simple, très intense, très jazz !
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J'avais lu ce court roman il y a une vingtaine d'années et en avais gardé un souvenir ébloui et envoûtant. A l'occasion d'un déménagement et de mise en cartons, je l'ai relu, et j'ai retrouvé la même magie ... (il n'a pas vieilli, lui !)
Le style et l'histoire de ce livre réalisent de tour de force de nous faire vivre, de l'intérieur, un morceau de musique, du jazz be-bop, faut-il le préciser ? Et pourtant je ne suis pas spécialiste !
Il y a d'une part les références aux musiciens, Charlie Parker, John Coltrane et autres. Il y a aussi, et même tout d'abord, l'écriture syncopée, les phrases courtes et brisées qui évoquent des lignes mélodiques hachées et qui se cherchent. Il y a les personnages, les principaux et les secondaires qui ont du mal à s'ancrer dans leur vie, s'approchent, se rejoignent, se cherchent, et parfois se trouvent dans un moment d'harmonie et de symbiose, comme les voix des instruments qui jouent les unes avec les autres, de solos en accompagnements, pour laisser tout le monde, musiciens comme public, dans un état de grâce.
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