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3,95

sur 1340 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
de Gaiman, je n'avais lu que Coraline, et j'avais été un peu déçue, je l'avais trouvé certes divertissant, mais assez peu fouillé, trop rapide, sans humour. Bon c'est un livre jeunesse, alors je n'avais pas trop pinaillé. Mais du coup l'auteur ne m'ayant pas emballée, Neverwhere était resté à dormir dans ma PAL.

Erreur !
Car là, c'est une autre chanson ! C'est un voyage vraiment attrayant que nous livre l'auteur, ici. le "Londres-d'en-Dessous" est tout à fait fascinant.
C'est bien écrit, bourré d'humour (très anglais, en plus, parfois totalement absurde et parfois énorme, (qui n'est pas sans rappeler les Monty Python), et j'aime beaucoup), et très bien traduit ! Très visuel, aussi, le style permet de se faire des images facilement, et pour tout avouer, j'ai "vu" un monde et des personnages à la "Tim Burton" tout au long du bouquin.

Les personnages sont sympathiques, leurs traits de caractères marqués et manichéistes rappellent les personnages de Fantasy classique, mais, comme d'habitude (ou presque), ceux que j'ai préféré, ce sont les "méchants". J'ai trouvé les personnages Vandemar et Croup juste excellents et très amusants. (Oui je sais ils sont censés être horribles, mais pour moi ils ont été "horribles à la Tim Burton", donc pas tout à fait aussi horribles qu'ils devraient l'être, muarf !).

J'ai beaucoup aimé "Chasseur", aussi, pour de multiples raisons, mais je n'en parlerai pas trop pour pas spoiler.

Le personnage de Richard est très INTERESSANT, contrairement à la première idée qu'on peut s'en faire... Plongé en plein surréalisme, il commence par être complètement à côté de la plaque, et puis, petit à petit, évolue, mûrit et intègre la "réalité" (tout est relatif, dans ce bouquin). Il est plein de contradictions, très humain, et donc très réussi de mon point de vue. Je me suis pas mal identifiée à lui, parce que je pense que j'aurais plus ou moins réagi de la même façon face à ce qu'il vit. Contrairement à ce que je lis partout, je ne l'ai pas trouvé "creux", ni vide. Il est juste à côté de ses pompes en permanence, il fait "ce qu'il pense qu'on attend de lui" ou ce "qu'on attend de lui", et c'est hyper réaliste comme description de personnage dans le monde actuel. Tant de gens collent à ce modèle, sans vouloir le regarder en face... En plus, il change au fur et à mesure qu'on avance dans le livre, il finit par s'approprier sa vie.
Enfin moi ça m'a beaucoup parlé tout ça. Je n'ai pu que faire un rapprochement avec mon propre parcours, forcément...

Bref, j'ai un joli coup de coeur pour ce bouquin, je ne m'y attendais pas. Il m'a fait rire à un moment où j'en avais bien besoin, il est juste "tombé à pic" !

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Après avoir été plus qu'enthousiasmé par American Gods, j'ai longtemps hésité à me plonger dans un autre livre de Gaiman, en me disant que je ne pourrais qu'être déçu en comparaison du premier. Et pour mon plus grand plaisir, j'avais faux sur toute la ligne.

Richard, Écossais expatrié à Londres, mène une vie paisible : un boulot tranquille, une petite amie qui s'acharne à le transformer en "accessoire de mariage idéal". Mais cette vie bascule lorsqu'il fait le choix d'aider une jeune fille ensanglantée (Porte) dans la rue, plutôt que de la laisser en plan pour ne pas être en retard à leur rendez-vous comme le lui conseille sa douce compagne. le lendemain matin, il reçoit la visite des terrifiants M. Croup, au parlé délicat et raffiné, et M. Vandemar, qui ramène la culture du duo à la moyenne nationale, venus achever le travail qu'ils avaient commencé la veille.

Mais en aidant Porte, Richard a quitté le monde de la Londres moderne pour rejoindre la Londres d'En-Bas. le seul moyen pour lui de retrouver sa vie d'avant est d'aider Porte dans sa quête de vengeance. Celle-ci se fera assister de Chasseur, guerrière légendaire et garde du corps, et du Marquis de Carabas, personnage trouble qui met son nez partout et qui monnaie ses services contre des "faveurs" à rendre plus tard. Ils traverseront Londres de toute part, chaque lieu célèbre de la ville d'En Haut ayant un parallèle dans le monde d'En Bas : Earl's Court est la cour d'un vrai comte, des véritables Moines Noirs vivent au pont de Blackfriars, ...

Un univers sombre, original et bien construit, des personnages hauts en couleur, une intrigue qui ne s'essouffle jamais, le tout servi avec un humour british qui fait mouche : Neverwhere est un vrai régal à lire.
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Lecture commune de janvier 2016 avec le CLUB IMAGINAIRE.


"Elle se demanda brièvement si c'était juste le fait d'ouvrir une porte qui l'avait menée vers lui et avait permis à Richard de la remarquer ou s'il n'existait pas une autre explication - Qui sait ?"


Neil Gaiman est un auteur polyvalent et disert originaire de Portchester en Angleterre. Plébiscité dans la sphère du fantastique anglo-saxon grâce à la série Sandman dans les années nonante, il co-écrit notamment un livre totalement loufoque avec Terry Pratchett. Il collabore également à l'écriture de nombreux scénarios pour des séries télévisées telles que Doctor Who (deux épisodes : 'L'Âme du TARDIS' - s.6 ép.4 - et 'Le Cyberplanificateur' - s.7 ép.13), Babylon 5 ou encore Les Simpson. Et on le sait peut-être moins, pour Neverwhere.
En effet, si l'auteur passe quelques années à peaufiner la galerie de personnages éthérés et l'univers truculent et pittoresque de son roman, c'est avant tout pour la télévision britannique.
On comprends dans une interview de SF Magazine que Gaiman désire avec ce roman faire découvrir sa vision propre de l'histoire, après que celle-ci fut adaptée par les équipes de tournage de la BBC.
Plus tard, Neverwhere verra naître son adaptation en bande dessinée par Mike Carey et Glenn Fabry chez DC Comics dans la collection Vertigo.

Voilà pour "la fiche technique", place à mon ressenti :

S'il faut y voir un rapport avec un certain miroir et une dénommée Alice, en ce qui me concerne j'y verrais plutôt un miroir déformant, voire un négatif de notre monde comme je l'ai lu dans un article. Encore que dans toute histoire avec des univers parallèles le constat est implicite. Même si ici, univers parallèle rime avec monde invisible, en tout cas pour la plupart des gens dit "d'En-Haut".
"C'était sa faute, elle le savait. Elle avait ouvert une porte vers quelqu'un de capable de l'aider, et il l'avait aidée. Il l'avait conduite au chaud, s'était occupé d'elle et lui avait ramené du secours. Le fait de lui venir en aide avait fait basculer Richard de son monde dans celui de Porte."

J'ai compulsé ce roman avec un réel entrain ; vibrant au rythme de l'imagination féconde de Neil Gaiman ; appréciant l'humour British distillé allègrement ; me repaissant des dialogues jouissifs (surtout ceux mettant en scène nos deux comparses sardoniques qu'il est inutile de citer, l'un aussi verbeux et exubérant que l'autre est taciturne et bourru...) ; accompagnant le héros dans son initiation au Londres d'En-bas, à la cité underground et à ses mystères.
"Il (M. Croup) fit alors un son (le cou-cou, cou-cou que pourrait pousser un coucou d'un mètre soixante-quinze de haut, avec un faible pour la chair humaine) tandis que M. Vandemar, plus fidèle à sa vraie nature, rejetait en arrière son crâne d'obus et hurlait comme un loup, spectral, féroce et dément."

J'ai rêvé, j'ai voyagé, j'ai fantasmé, bref j'ai extravagué ! (il fallait bien que je le place un jour ce mot-là - note : petite digression personnelle, depuis qu'ils ont ajouté "capillotracté" au dictionnaire, plus rien ne m'étonne ! ^^ - )

J'ai vécu littéralement chaque instant comme dans un gargantuesque banquet onirique. Évoluant au gré des déambulations rocambolesques et des situations cocasses, en tremblant parfois, en riant souvent.
Qu'il est bon de se laisser aller avec langueur sous la douce brise des songes et d'ainsi divaguer en si agréable compagnie. Cette improbable équipée pour le moins hétéroclite, allant du dandy cabotin et resquilleur à une garde du corps tant taiseuse que guerroyeuse ou encore aux ignominieux lurons misanthropes et j'en passe, m'a embarqué avec elle dans le Londres fantasmagorique de Neverwhere. Un monde qui pourrait se trouver à la frontière du réveil, entre l'inconscient et le conscient ; là où l'on se souvient de nos rêves dans leur moindre détails...

Bien qu'il s'agisse pour moi d'une relecture, je me suis de nouveau abandonnée à cet autre monde, le récit n'ayant rien perdu de sa capacité à me surprendre et à m'étourdir, à me faire sourire ou pleurer, à me faire réfléchir aussi mais surtout et encore à me régaler tout simplement.

Neil Gaiman nous enchante avec une fable urbaine, un conte magique et fantastique, dans tout les sens du terme, où l'on croisent une abondance de personnages attachants et haut-en-couleur, des oubliés de la vie, des rats et des gens qui leur parlent, des mythes et un ange aussi, adepte du vin d'Atlantide.
On note au passage quelques clins d'oeil tel l'hommage indéniable à Charles Perrault, et à son marquis éponyme tiré du conte fabuleux 'Le Chat botté'.
"L'homme qui se faisait appeler le marquis de Carabas arpentait résolument la ruelle de long en large. Il ne demeurait jamais immobile, tel un grand félin."

Dire que j'ai savouré ce récit serait encore bien en-dessous de la réalité, malgré je le concède, ses quelques longueurs superflues et des détails parfois inutiles tendant à faire décrocher du fil de l'histoire. Mais dans l'ensemble ce livre a été à l'époque et reste aujourd'hui encore pour moi un vrai coup de coeur (pas pour rien que je l'avais classé dans l'onglet "Livres pour une île déserte" lors de la création de mon profil...)
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2ème lecture : janvier 2016 dans le cadre d'une lecture commune avec le club imaginaire :

Que dire de plus que lors de ma première découverte de Neverwhere, et bien ma fois que l'ai lu avec plus d'attention. J'ai toujours autant apprécié l'aventure, la découverte de Richard avec le monde d'en Bas, l'enchaînement des événements, l'action, les personnages, mais aussi je me suis aperçue que Neil Gaiman, nous apportait une petite touche historique sur Londres, telle la Muraille de Londres construite sur les ordres de l'empereur romain Constantin, et dont il reste encore des vestiges de nos jours…. Ainsi que l'application bien définie aux noms des différentes stations du métro londonien. (Blackfriars : les moines noirs etc..), c'est carrément la ville en elle-même qui occupe une place centrale dans le livre, bien plus qu'un personnage à part entière.
L'humour est discret mais bien présent, essentiellement lié au caractère empoté de Richard...enfin au Richard du début..
L'écriture de Neil Gaiman est dynamique, elle a du rythme, autant dans le langage soutenu du Marquis de Carabas, que dans celui plus populaire de Old Bailey ainsi que dans la narration des événements.
La plupart des personnages sont attachant, même nos deux compères (vous savez de qui je parle, n'est-ce-pas???), le peuple des Parle-aux-rats, le peuple des égouts, ils ont tous leur rôles à jouer dans ce monde en négatif du nôtre. Car finalement nous sommes transposés de l'autre côté en négatif du miroir de notre monde.
Le récit se termine en beauté, même si le dénouement m'a laissé un peu triste car nous vivons dans le monde de Richard au début du livre.
Vous l'aurez deviné, j'ai toujours autant aimé...

1ère lecture en 2010

Je ne suis pas une spécialiste du fantastique, je lis souvent à l'instinct et là j'ai adoré.
Tout démarre dans un monde normal, avec des gens normaux, et l'instant d'après on a l'impression d'être dans un monde entre réalité et rêves. Justement l'assemblage de toutes ces scènes qui paraissent se suivre sans lien, c'est tout juste comme un rêve, pas forcément toujours réjouissant pour les héros mais ils s'en sortent et c'est là l'essentiel.
C'est ce que j'ai apprécié. J'aime beaucoup ce genre d'écriture un peu décalée qui nous mène dans un monde qui justement à ces propres codes.
L'histoire est classique, c'est l'environnement et les descriptions qui le sont moins et qui m'ont attirés. Comme cette sorte de cour des miracles ou plutôt cour des brigands très hétéroclite :
je vous cite un passage qui m'a bien fait rire :
"Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule.
_ Ils sont beaux, ils sont frais, mes rêves. Cauchemars, cauchemars, première qualité ! Venez acheter mes beaux cauchemars.
_ Aux armes ! Armez-vous ! Défendez votre cave, votre caverne ou votre terrier ! Vous voulez leur taper dessus ? On a ce qu’il faut. Allez, ma belle, approchez, venez par ici…
_ Cochonneries ! Beugla une vieille obèse dans l’oreille de Richard quand il passa devant son étal malodorant. Détritus ! poursuivit-elle. Ordures ! Déchets ! Fange ! Immondices ! Servez-vous ! Tout est cassé et abîmé ! Saloperies, saletés et vieux tas de merde. Allez, allez, faites-vous plaisir.
Un homme en armure battait un petit tambour, chantait en même temps :
_ Objets perdus ! Approchez, approchez ! Voyez vous-mêmes. Objets perdus. Rien de trouvé ici, tout est garanti perdu. "
Les personnages secondaires sont attachants même Mr Croup et Mr Vandemar, les deux vilains de services, qui l'un avec son langage châtié et l'autre qui ne pense qu'à manger, m'ont bien amusée. Et pourtant ce ne sont pas des tendres.
Donc je dirais que pour moi ce fut un coup de cœur. Je n'avais jamais lu de Neil Gaiman et si je peux je recommencerai
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Je ne connaissais Neil Gaiman que de nom, et plutôt comme auteur pour la jeunesse, je m'y suis donc attaquée avec pour seule attente le résumé de quatrième, l'illustration de couverture (rats du sous-sol versus corbeaux de la surface) et la connaissance du contexte (série pour la BBC).

Richard, jeune cadre londonien, découvre par accident, après avoir sauvé la vie d'une jeune fille blessée, qu'il existe une version souterraine de Londres, laquelle partage certains espaces avec la ville réelle, mais, en-dehors de ces lieux, est tout à fait fantasmagorique et plutôt gothique. Il va du reste avoir tout loisir, si l'on peut dire, d'en découvrir les recoins, lorsque la jeune fille, Porte (ou Portia) repart, et qu'il est à son tour confronté à des ennuis, et contraint de refluer vers le monde d'en-bas.

Dès lors, Richard va chercher à retrouver Porte et son compagnon de quête, le Marquis de Carabas, somptueux imposteur, tout de panache et d'ironie, en commençant par le Marché flottant, qui se tient régulièrement dans des endroits différents, en superposition des lieux symboliques de la capitale (le grand magasin Harrod's, ou encore le navire H.M.S. Belfast). Porte, menacée par de dangereux et retors tueurs avec qui Richard a eu à faire également, M. Vandemar et M. Croup, fait passer des "auditions" pour engager un garde du corps. C'est ainsi que Porte s'adjoint les services de Chasseur, sublime chasseresse à la peau caramel, dont la voix peut être douce et caressante comme le miel, mais dont le regard ne fait aucun doute sur ses choix à l'heure de tuer, et qu'elle est plus ou moins contrainte d'accepter la présence de Richard (le boulet) à leurs côtés.

Ainsi commencent les recherches de Porte et de ses amis pour découvrir qui a tué sa famille, pourquoi, et accessoirement pour échapper aux entreprenantes visites des deux sbires commandités pour l'enlever, et, aiment-ils à rappeler, lui "faire du mal", ainsi qu'à toute personne de son entourage - on n'aura pas longtemps à attendre pour faire plus ample connaissance avec leurs façons imaginatives de faire du mal. Nos amis auront à explorer les ténébreux couloirs et tunnels du monde d'en-bas, peuplés par les rats, les goules, toutes sortes de créatures peu engageantes, et pour Richard, souvent affronter ses peurs, notamment celle du vide, son vertige. Il est une Bête qui revient dans ses cauchemars, trophée recherché par Chasseur ; il n'est pas exclu qu'il s'y trouve lui-même confronté à un moment donné...

Neil Gaiman a inventé dans ce roman fantastique un monde baroque, gothique et assez horrifique, quoique à un niveau supportable, des lieux typés et pleins de goûts et d'odeurs, sinon de couleurs, et surtout des personnages hauts en couleurs, bien caractérisés, sur les pas desquels on s'attache facilement et avec plaisir. Il s'agit d'un monde où prédomine le troc et le dénuement, où une vie humaine peut être un tribut de plus ou moins grande valeur, où l'on passe son temps à s'acquitter de "faveurs", monnaie courante de ces bas-fonds. Les épreuves ne manquent pas, et permettent à chacun d'affronter ses démons, d'obtenir le nécessaire, de grandir et trouver du courage à vivre. Les méchants jalonnent les différentes étapes du parcours, avec une sorte de plaisir mécanique à apparaître pour rappeler qu'ils existent et mettre la pression avant, espèrent-ils, de donner libre cours à leurs pulsions sadiques sur les victimes désignées.

Il m'a semblé que Neil Gaiman a trouvé dans les mots un ressort qu'il n'a cessé d'utiliser tout du long, à savoir partir des noms de lieux ou d'expressions de la cité londonienne pris au sens propre, pour en faire les ressorts de l'intrigue - pour également les opposer à l'incrédulité de Richard qui professe que "ça n'existe pas". Ainsi la Cour du Comte se tient-elle dans la rame de métro d'Earl's Court, ou encore la station Blackfriars abrite-t-elle un sombre monastère de moines noirs... On trouvera encore, au hasard des rencontres, les Parle-aux-rats, le peuple des égouts, les Velours... C'est à la fois une idée riche en symbolisme, un parti-pris de langage à la hauteur du style littéraire et fleuri que l'auteur place dans la bouche de certains de ces êtres souterrains, mais aussi cela revient parfois à des tics, des maniérismes, qui n'ont pas été sans me rappeler Lemony Snicket dans "Les Orphelins Baudelaire". Les réactions des personnages, les tournants de l'aventure, prenaient un caractère un peu trop systématique. Enfin, et c'est tout personnel, j'ai regretté que les rats ne jouent pas un plus grand rôle dans cette histoire.
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Merci, merci, merci à Srafina d'avoir choisi ce livre dans ma PAL pour le challenge vidage de PAL de juin.

J'ai adoré ce livre pour le côté étrange flirtant entre Burton et Carroll. Richard au pays de l'En-Bas. le Londres que j'ai toujours voulu visiter, celui des quartiers insoupçonnés, là où les yeux glissent mais ne se posent pas. Les personnages ambivalents, complexes, riches. Les quartiers glauques mais remplis de mystère magique et magnifique. Les marchés nocturnes où tout se trouve. Un style plein d'humour et de dérision, du brin de folie qui me fait aimer les littératures de l'imaginaire.
Neverwhere, là où "attention à la marche en descendant du train" prend un sens nouvellement effrayant. Où les noms racontent les habitants et les habitants appartiennent à l'En-Bas. Deux mondes imbriqués mais dissociés où les portes s'ouvrent seulement aux initiés.
N'hésitez plus, grimpez à la prochaine gare, descendez dans la ruelle et plongez dans l'univers de Gaiman.
Un vrai coup de coeur du genre à la fin ouverte vers votre imagination.
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Un véritable petit bijou ! Fourmillant d'idées et de rebondissements, le roman nous embarque dès la première page et nous tient en haleine jusqu'à la dernière ! On aimerait même ne jamais le voir finir tant le monde qui y est développé recèle encore de mystères…


Construit comme une quête initiatique, le livre bénéficie en outre d'une galerie de personnages surprenants, dont on ne sait s'ils sont des rois ou des mendiants, des êtres humains ou des créatures magiques. Et c'est cette ambiguité qui fait leur richesse. Face à ces personnages de contes et de légendes, Richard apparaît d'abord comme un être perdu, vulnérable qui peu à peu se découvre courageux, capable de protéger les autres...Un héros malgré lui fort sympathique même si le personnage le plus intéressant reste à mes yeux le Marquis de Carabas, créature insaisissable, dandy débrouillard et cabotin tout simplement irrésistible, qui ne cesse de nous surprendre tout au long du roman.

Mais la star de Neverwhere est sans nul doute la ville de Londres que Neil Gaiman nous présente sous un jour totalement inédit. Tour à tour cité médiévale et fantomatique, ce monde parallèle situé sous nos pieds est en effet une surprise de tous les instants. le plaisir est d'autant plus grand si l'on connaît la ville et les lieux dont il est question dans le roman : Big Ben se métamorphose en effet en un gigantesque marché médiéval, la station Blackfriars devient un monastère et Earl's Court abrite un véritable comte… Et c'est une Londres réinventée qui naît sous nos yeux !!!

Une lecture coup de coeur donc, dans laquelle on se plonge avec délectation
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Ah, quel plaisir de plonger dans ce livre d'aventures plein de magie.
J'ai ressenti les mêmes émotions que lorsque j'ai découvert petite le livre " L'histoire sans fin" que j'ai lu et relu plusieurs fois, toujours avec le même bonheur.
Ici, nous allons rencontrer Richard, un jeune homme sans histoire, qui a rendez-vous au restaurant avec Jessica, sa fiancée mais qui va découvrir une jeune femme blessée, allongée sur un trottoir et à partir de là, sa vie va être complètement chamboulée.
Nous allons nous enfoncer sous terre, dans un Londres souterrain où les égouts sont habités par des gens qui parlent aux rats, où l'on peut croiser des chasseurs, des labyrinthes, des tueurs, des marquis, des marchés nocturnes étranges, des moines, des bêtes ou des anges...
J'ai adoré cette immersion dans un univers plein de magie et de fantaisie, un univers décalé, avec une histoire prenante et des personnages qui ne sont jamais tout à fait ce qu'on croit.
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J'avais adoré le comics, un peu moins aimé la série de la BBC et me voici avec le roman dans les mains. Au fur et à mesure de ma lecture, les scènes me revenaient en mémoire, quel plaisir de retrouver M. Croup et M. Vandemar, Porte et Richard dans ce Londres à l'envers.
J'aime cette originalité qu'à Neil Gaiman dans ses livres, ici Londres est vu du côté des sans domicile, de ceux qui connaissent chaque rues et portes pour aller d'un endroit à l'autre sans être vu. Je suis content d'avoir redécouvert cet univers fantastique au travers de ce roman.
L'intrigue est simple, Richard Mayhew n'a pu s'empêcher d'aider une jeune fille dans la rue, le lendemain sa fiancée le quitte et personne ne le reconnaît ou le voit, par la suite il va retrouver la jeune fille qu'il a aidé et va à son tour entrer dans le Londres à l'envers, de nombreux bons personnages vont faire leur apparition comme le Marquis de Carabas, très clairement mon personnage préféré, j'ai vraiment adoré toute la partie sur la marché noir, ça grouille, c'est sale, les pires personnages de Londres s'y retrouvent pour vendre ce qui ne se vend pas ailleurs. Pas de spoil pour la fin mais j'ai trouvé l'histoire touchante, je me suis rapidement identifié à Richard et Porte, il y a ce qu'il faut de fantastique pour me plaire sans me perdre.
Le livre inspire aussi, et fait prêter attention à ceux que l'on ne voit pas d'habitude, depuis ma première lecture, j'ai parlé à quelques SDF qui croisent ma route et tous ont eu un récit de vie intéressant. le roman est plus adulte que certains des autres livres de Neil Gaiman mais reste accessible à un public adolescent, il y a un bon rythme, des personnages haut en couleurs, une morale et de quoi passer un excellent moment.

Thank you Neil Gaiman for this awesome book !
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Richard, un brave type plutôt mou et banal, a tout pour être heureux : un bon job, des amis, une fiancée ravissante, quoiqu'un peu (beaucoup !) directive, et sa vie s'annonce calme comme un fleuve tranquille.

Mais un soir, alors qu'il accompagne Jessica, sa fiancée, au restaurant où il doivent dîner avec le big boss de la demoiselle, Richard ne parvient pas à ignorer la frêle silhouette étendue sur le trottoir. Jessica elle, l'a enjambée sans état d'âme, et intime à Richard de la suivre car ils vont être en retard : quelqu'un d'autre va bien lui porter secours ! Mais quelque chose s'est réveillé en Richard, sa conscience, sans doute, et, ignorant les menaces de sa charmante fiancée, il ramasse la jeune fille et la ramène chez lui. Et il ne le sait pas encore, mais sa vie ne sera plus jamais la même, car la jeune fille ne vient pas de la Londres d'En-Haut, mais de celle d'En-dessous, et Richard va y être entraîné bien malgré lui, dans une quête aussi désespérée qu'héroïque, d'abord pour trouver qui a commandité l'assassinat de la jeune Porte et de toute sa famille, et finalement, pour sauver le monde.

J'ai adoré à la fois l'univers de la Londres d'En-Dessous et tous ses personnages hauts en couleur : Old Baileys et les Parle-aux-Rats, le Marquis de Carabas et Chaseur, Croup et Vandemar, les Moines et l'ange Islington... le marché flottant m'a rappelé le marché qu'on trouve dans Stardust. L'intrigue est absolument dingue, et rien n'y manque : des rebondissements qu'on ne voit vraiment pas venir, et même le Monstre à affronter...

En fait, dans l'avant propos, Gaiman explique que la BBC lui avait commandé une série, Nevewhere, donc, que je n'ai pas vue, et qu'il était tellement frustré de ne pas pouvoir y mettre tout ce qu'il voulait y mettre qu'il a décidé d'en faire aussi un roman.

Bien lui en a pris, car de mon point de vue, c'est une très belle réussite !
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