Avant même de lire ce livre, je trouvais déjà que j'étais en décalée. Toutes les critiques que je peux lire sur
Neverwhere sont élogieuses, démontrent le talent de l'auteur et l'ingéniosité de cette histoire. Je ne veux pas remettre en question ce qui a été dit, je veux bien croire que
Neil Gaiman a un style unique et que ses univers sortent du lot, mais je n'accrochais déjà pas au résumé, alors que dire du livre en lui-même !
Le seul livre de
Gaiman que j'ai lu, c'est Stardust. Et après avoir vu maintes et maintes fois le film, j'ai été déçue par le roman et son écriture. Je crois que
Neverwhere vient confirmer quelque chose : je n'aime pas l'écriture de
Gaiman. Je trouve qu'il y a très peu de profondeur derrière son écriture, elle ne m'emporte pas. Je la trouve distante, sans saveur. J'ai bien consciente d'être un peu dure, mais c'est vraiment ce que je ressens. Ce n'est tout simplement pas un style avec lequel j'accroche.
Concernant l'univers de
Neverwhere, s'il est original de part la façon dont il traite un sujet connu, je ne le trouvais pas confortable du tout. Je n'aimais pas ces étrangetés, les paysages glauques, l'ambiance morose qui suit chaque personnage. Par confortable, je ne dis pas que je m'attendais à du thé et des petits gâteaux, mais il y a des ambiances sombres qui sont plus intéressantes que celle-ci. Là, j'étais juste mal à l'aise avec l'atmosphère.
J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à imaginer les lieux, mais aussi les personnages. C'est brouillon, il n'y a pas assez de descriptions ou plutôt elles ne sont pas assez explicites. Pas la peine de faire un paragraphe entier sur un personnage, mais des petits détails pour les différencier les uns des autres, autres que leurs vêtements, auraient été les bienvenues. À part des couches de vêtements, je ne voyais pas les personnages en-dessous !
En plus de cela, je n'ai tout simplement pas réussi à m'attacher à un seul des personnages. Peut-être un peu Porte qui m'a intriguée, mais partout, que ce soit dans le caractère des personnages, dans les lieux, dans l'écriture, j'ai ressenti une froideur, une distance.
Dans le style d'une ville urbaine de fantasy, j'ai largement préféré celle de la Guerre des Fleurs qui, sans en oublier les coins sombres, était beaucoup plus lumineuse et intéressante que le Londres d'En-Bas.
Bref, je pensais déjà ne pas accrocher avec
Neil Gaiman, mais la lecture de
Neverwhere ne m'a pas aidé à changer d'avis !