Si le mystère de la foi est grand, celui de son dolorisme l'est encore plus.
A l'extrême limite, on peut concevoir une valeur expiatoire à la douleur infligée à un tyran ou un assassin mais comment la comprendre chez une enfant ou une adolescente martyrisée par le Christ même, dans son corps et son âme, marquée des stigmates de la passion ?
Quels "péchés véniels" doit-elle ainsi et toujours purifier ? Pourquoi doit-elle tant souffrir pour le salut hypothétique du monde ?
Et encore, n'est-ce là qu'une pure approche chrétienne de la vie de
Gemma Galgani, les théories psychiatriques s'éliminant elles-mêmes par leur ridicule. Car si cette sainte a pu provoquer inconsciemment ses stigmates, les hôpitaux psychiatriques devraient être emplis de stigmatisés !!
On ne cesse donc de se poser de multiples questions durant la lecture de cette hagiographie qui aurait mérité d'être un peu moins naïve et sur son fond et dans sa forme.