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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Londres, vendredi 24 août 1888 - mardi 1er janvier 1889
John Watson, s'ennuie profondément, sa femme Mary est malade et passe la plupart de ses journées au lit. Avec l'accord du docteur, elle quitte le domicile conjugal pour aller s'installer à la campagne. Watson, lui, retourne auprès de son vieux compère et ami, Sherlock Holmes, au 221B Bakerstreet, où il retrouve sa chambre, son fauteuil, Madame Hudson et ses habitudes.
A Londres on ne parle que de l'épouvantable crime de Whitechapel, Polly Nichols, une prostitué a été assassinée le 31 août. La police est perplexe et l'inspecteur divisionnaire de la London Metropolitan Police, Frederick Abberline, dépêché par Sir Charles Warren, son supérieur, intervient auprès de Holmes afin que celui-ci prête son concours dans la recherche et la découverte de l'assassin.
Voilà !
Oh, il se fera tirer l'oreille le Sherlock, pas brillantes les finances, mais l'odeur de l'aventure, des nuits sans sommeil, de la traque au malfrat, de la réflexion, de la déduction, des empreintes passées à la loupe, de la franche camaraderie de Watson auront le dernier mot et Sherlock coiffera la fameuse casquette à deux visière (dont Doyle n'a jamais parlé) et tel un limier pistant un gibier se mettra en chasse.
Seulement, un second crime, puis deux autres et enfin une dernière malheureuse, ça fait un peu beaucoup, même pour un Sherlock de compétition en pleine bourre.
Certes mais c'est sans compter sur les talents du maître et, bon an, mal an, il parviendra à résoudre l'énigme et trouvera, trop tard, le coupable, sans pouvoir révéler ni son nom, ni l'endroit de sa cachette. Il ne pouvait en être autrement.
Tous les faits relatés dans ce livres sont absolument avérés, seule l'équipée du duo Doylésien est romancé et de quelle manière ! Les terribles assassinats, les lieux, les personnages, les suspects, autopsies, hôpitaux, asiles, tout, absolument tout est exact et correspond à l'enquête officielle du Yard.
Abberline a été le policier en charge du dossier et Sir Warren, sera démissionné d'office pour raison politique à la demande du ministre de tutelle. Parmi les centaines de suspects, le nom de Jack l'éventreur, s'il a jamais existé, reste à ce ce jour inconnu.
Bob Garcia nous a concocté un petit chef d'oeuvre, quelque chose de grand et de rare. Il a effectué un travail de recherche gigantesque. Dans le livre on est dans Londres, dans les rues, les vraies, pas celles made in Hollywood ! Cela pue, on patauge dans la boue jusqu'à la cheville, il y des embouteillages, normal on prolonge le métro (The Tube), les chantiers sont à ciel ouvert, les quartiers du East-End nous plongent dans la réalité de l'époque : la mouise, la vraie, on crève pour une pièce, on tue pour un bout de pain, les plus forts profitent des plus faibles, c'est vil et lâche, mais c'est une question de survie. Les bouges sont infâmes, les bourges n'ont pas le droit de cité, on les éclate, les saigne à blanc. Chaque jour, chaque nuit le fleuve rejette son lot d'exaction de la veille. L'insalubrité je t'en cause même pas, si ? Bon. Des taudis sans porte, une promiscuité à faire se sauver les rats qui, eux mêmes, n'ont rien à bouffer, des cours qui luisent de déjections de toute nature, un casse gueule, une patinoire, des coupe-gorges les rues...Alors à quoi bon policer, là dedans ? Pas seul, d'abord, à plusieurs, c'est mieux, dans l'obscurité, pas d'éclairage. On a plus vite fait de trouver une aiguille dans une meule de foin qu'un étrangleur dans le quartier de Whitechapel.
Garcia nous livre tout ça dans une écriture à faire baver Sir Arthur de jalousie. L'odeur, comme j'aime, transpire des pages du bouquin, ça gueule, tu sursautes, on flingue, tu baisses la tête, Watson bourre sa pipe, tu rallumes ton cigare, Mme Hudson apporte le thé, tu te ressers un calva...Le lecteur vit le truc, dedans, pleine tête, extraordinaire et pas de déductions holmésiennes du style, ce type a une tâche de naissance sur le nez, il doit se ronger les ongles des pieds, non, ça ne s'y prête pas, pas nécessaire, on suit l'enquête et c'est du lourd.
Dans sa postface, Garcia cite ses sources et justifie ses personnages dans les faits, apportant les preuves de la véracité de ses écrits. A elle seule cette postface est d'un intérêt essentiel pour l'amateur, dont je fais partie, des crimes de Whitechapel et du personnage de Jack l'éventreur.
Si vous aimez Sherlock et l'atmosphère qui se dégage de ses aventures, ce livre est pour vous, si vous aimez le mystère suscité par Jack et l'enquête qui l'entoura, ce livre est pour vous, si vous aimez la littérature qui vous transcende, vous emmène, vous berce, ce livre est pour vous enfin si vous aimez les bons livres, bien écrits, ce livre est pour vous.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Duel en enfer est la confrontation entre Sherlock Holmes et Jack l'Éventreur composée par Bob Garcia. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le Testament de Sherlock Holmes au préalable. Les deux romans sont d'ailleurs assez différents.

Les quelques points de ressemblance sautent aux yeux : une maîtrise adroite du récit enchâssé et une forme d'humour qui apparaît ici et là. Cette fois-ci il n'est plus question de situations aussi tranchées (malgré quelques épisodes à la limite de la caricature, il faut bien le reconnaître). Il est également curieux de constater que le présent récit est bien moins sombre et sanguinolent que le précédent.

Bon, autant rassurer les adeptes de roman noir : il va bien être question de meurtres en série et autres épisodes plus au moins glauques. Pourtant tout cela reste supportable, si du moins l'on peut composer avec les visites assez régulières dans les morgues et la participation à plusieurs autopsies. Il y a donc largement de quoi contenter tout le monde sans en faire de trop.

Deux célébrités viennent faire leur apparition ici, ce qui semble être la petite touche de l'écrivain. Ces têtes connues ne resteront toutefois pas longtemps et ne retiennent qu'un temps l'attention. L'intrigue est bien composée, nous donnant envie de continuer sans lâcher le livre.

Le talent de Bob Garcia est manifeste, car il parvient à ferrer le lecteur et à l'embarquer dans cette chasse au meurtrier. Il mêle les soupçons avec beaucoup d'adresse, de manière à nous permettre de construire des hypothèses et ainsi rentrer pleinement dans le roman. le dénouement est original bien qu'un peu précipité.

Quelques petites déceptions doivent être notées. La sexualité tient une place assez injustifiée et ne colle pas vraiment au canon, tout comme certaines révélations relatives aux deux héros. Les rêves de Watson (bien qu'ils soient habilement mis en scène) peuvent également être source d'une certaine lassitude.

Voici en somme un roman à retenir ! Une lecture à ne pas négliger car elle offre de bons moments… pour les amateurs de polar bien entendu !
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Voila un roman qui met en scène le super détective de Sir Arthur Conan Doyle et le serial killer le plus connu et inconnu de l'histoire !

Un affrontement historique pour les amateurs de ce personnage. Et je trouve qu'il faut être couillu pour reprendre sherlock Holmes et le faire vivre avec un tel passif . Alors Bob Garcia, suicidaire ou un acte de génie ?

Il faut tout d'abord prévenir les futurs lecteurs, ce livre est un petit pavé de 672 pages (en version poche ) et que si vous connaissez un petit peu l'histoire de Jack l'éventreur, vous aurez toujours le même nombre de victimes, le même mode opératoire et que ce personnage (qui est fictif je tiens à le rappeler car il a été tant remis en scène ) ne devient pas un autre monstre que celui qu'il a été en 1888.

Tout commence Par un besoin d'argent ! Oui, on vous a déjà prévenu que les billets dirigeaient le monde. le Docteur Watson se retrouve dans l'obligation de vendre un de ses nombreux carnets qu'il tenait à l'époque où Sherlock Holmes était encore de ce monde ! Oui vous avez bien entendu ! le grand détective est mort, Watson est vieux .. le public se désespère de ne plus lire dans le journal les aventures du duo. le directeur éditorial qui achète le fameux carnet se précipite dans la lecture de celui-ci afin de permettre la survie de son journal. Au fil des pages nous nous enfonçons profondément dans les ruelles de Whitechapel.

J'aime qu'un roman historique me transporte dans une époque et que je m'y sente pleinement à ma place . Bob Garcia a réussi le tour de force de me faire vivre en Londonienne du XIX e siècle. le polar historique est, à mon humble avis, un exercice très difficile ! Car il faut être impeccable sur l'intrigue, sur les décors et sur les faits historiques. Dans ce roman, on rencontre des personnages qui ont vraiment existé mêlé à des personnages fictifs qui paraissent tout a fait réel (j'ai du chercher sur internet afin de savoir les vrais des faux !) .

De plus j'aime que l'auteur prenne son temps afin de me permettre de visualiser et sentir (oui l'odeur est importante à cette époque !) les rues, les gens, comprendre les réactions ..Je ne suis pas fan de Zola pour rien !

J'ai lu une ou deux critiques sur Babélio où les lecteurs ont estimé qu'il y avait trop de pages pour rien ! Je pense que ces personnes aiment l'action, l'intrigue plus que l'immersion, la curiosité de l'époque. Personnellement, j'ai aimé que par moment l'intrigue s'efface légèrement pour laisser la place à la découverte de la création des tunnels du métro, la gestion des déchets de l'hôpital, l'affreuse condition de travail dans les morgues ....

Pour finir, il faut aussi que je vous parle de la touche d'humour tout le long du roman. Je me suis vue sourire à plusieurs reprises lors de différent dialogue.
- Nous avons affaire à un habile simulateur, mademoiselle.
- Mais sur quelles preuves l'avez vous inculpé ? insista la jeune femme.
- Il a signé des aveux complets.
- Mais comment est-ce possible s'il ne comprend pas un mot d'anglais ? - C'est un simulateur, vous dis-je ! insista Lestrade. Il s'est trahi lui-même. Lors de l'interrogatoire qui a précédé son inculpation, il a prononcé très distinctement et à plusieurs reprises les mots : "Pitié, tapez plus !"
On sent que l'auteur a pris plaisir et nous le fait partager !
C'est le premier roman de l'auteur que je lis mais je dois vous avouer que je vais me procurer ces deux autres romans "Le testament de Sherlock Holmes" et "Le vrai journal de Jack L'Eventreur " et puis un autre me fait de l'oeil "Les spectres de Chicago"

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Georges Newnes, le directeur du Strand Magazine, demande au Dr Watson une nouvelle histoire de Sherlock Holmes, afin de répondre aux demandes insistantes de lecteurs impatients. Incité par  besoin financier, le biographe et ami du regretté Sherlock, accepte de reprendre la plume. L'histoire qu'il relate débute en août 1888, un meurtre sordide a eu lieu à Whitechapel, un des quartiers populaires de la ville, l'inspecteur Abberline fait appel au duo Holmes & Watson pour  l'aider à résoudre cette enquête... Puisque Conan Doyle n'a jamais fait rencontrer Sherlock Holmes et Jack l'éventreur, Bob Garcia nous propose de découvrir sa version de l'histoire. Quand l'un des plus fins limiers de la littérature policière côtoie de près l'un des plus grands meurtriers de cette même littérature on est en droit de s'attendre à des moments savoureux de lecture. L'auteur s'applique avec talent à cela, l'ambiance du Londres de l'époque et des quartiers pauvres est très bien retranscrite , brouillard, pluie, débauches, on plonge totalement dans l'atmosphère. Les dialogues et les personnages principaux sont savoureux, un Sherlock égal à lui-même, excentrique, mystérieux et efficace. le focus est mis sur le Dr Watson et sur ses nombreux tourments. Sa femme, Mary, fort malade, est partie se réfugier à la campagne, loin de la pollution de Londres. Sa période d'engagė en Afghanistan ne cesse de lui donner des suées nocturnes et ce n'est pas le fait de recueillir la jeune Wendy, au 221B Baker Street qui va calmer ses nuits...  Seul et en plein questionnement, reprendre du service au côté de son vieil ami occupe ses pensées tourmentées... Merci à Bob Garcia de faire renaître ces deux héros de la littérature policière, après avoir lu "le testament de Sherlock Holmes" et "l'affaire Mina Marten" ce fut un grand plaisir de les retrouver.
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Faisant abstraction du fait que le personnage est Sherlock Holmes (ce qui peut paraitre bizarre certains affirmant que c'est là l'intérêt du livre, mais considérant que ce Sherlock n'est pas tout à fait celui de Doyles... je préfère le considérer comme un "jumeau" de notre détective londonien préféré) hum, faisant abstraction de cela, on trouve un très bon policier, au suspense haletant et à l'atmosphère délicieusement angoissante.
C'est la voix de Watson (ou d'un personnage ressemblant un peu à ce bon vieux docteur) que nous entendons tandis que nous suivons ce personnage faisant face à une enquête passionnante.

L'univers dépeint est sombre, et sombre est l'énigme, et de fait la résolution finale. Surprenante. Tragique.

Je n'ai pas été déçue car je ne suis pas partie dans l'idée d'un "authentique" Sherlock Holmes. Cela m'a permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur.
Bref une lecture dont je garderai un bon souvenir.
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Lecture très agréable et bonne intrigue. Ayant adoré la première reprise de ce grand personnage qu'est Sherlock Holmes (Le testament de Sherlock Holmes, tu même auteur), j'étais très heureux de pouvoir me replonger dans de nouvelles aventures londoniennes. Une enquête bien ficelée qui vous fera vivre de beaux moments.
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On ne présente plus les célèbres Sherlock Holmes et son fidèle ami le docteur Watson pas plus que le légendaire Jack l'Éventreur.

Bob Garcia a eu l'idée d'imaginer les investigations qu'aurait pu mener le fameux enquêteur pour découvrir la véritable identité de ce tueur sanguinaire.

On est donc entrainé dans un roman policier très bien écrit, prenant, où le suspens est adroitement dosé, et où l'écrivain respecte parfaitement les personnages et l'ambiance des romans d'Arthur Conan Doyle, à ceci près qu'il ajoute une bonne dose d'humour noir en nous présentant un Sherlock Holmes sarcastique et ironique à souhait, entre autre.

Les dialogues sont souvent vifs et très crus lorsque l'on évolue à la rencontre des prostituées ou des alcooliques qui constituent la majorité des personnages de ce roman.

L'auteur nous transporte à Londres, dans les rues mal famées du quartier de Whitechapel. On y découvre la misère et tout son cortège d'horreur en cette fin de XIXème siècle. Il y a une réelle recherche historique et Bob Garcia ne nous épargne aucune description.

Les personnages sont très bien décrits et souvent haut en couleur , les "méchants" sont vraiment détestables.

On rencontre au cours des recherches du héros, des personnages ayant réellement vécus à cette époque : Richard Mansfield, Joseph Merrick " Elephant Man", etc ...

le coupable proposé par Bob Garcia n'est pas une "figure" de l'époque victorienne, et n'a rien de spectaculaire ce qui explique que cette version ait pu décevoir certains lecteurs.

Mais cette fin, a pour moi le mérite d'être plausible si l'on tient compte de l'ensemble du roman et du contexte de l'époque. Disons que l'auteur nous propose une piste possible, une de plus ...

J'ai beaucoup aimé ce roman où l'auteur nous tient en haleine et que l'on a du mal à reposer avant de l'avoir terminé.
Lien : http://sagabouquins.blogspot..
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