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EAN : 9782290018880
672 pages
J'ai lu (10/02/2010)
3.42/5   100 notes
Résumé :
Londres, été 1888. Sous le poids d'une chaleur suffocante, la ville est saisie d'horreur par les premiers meurtres de celui qu'on nommera bientôt " Jack l'Eventreur ". Pourtant, aucune des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes ne mentionne la plus fameuse affaire criminelle qui ait agité ses contemporains. Bien des années plus tard, le docteur Watson confie à son éditeur le journal de l'investigation qu'il mena aux côtés du détective sur l'insaisissable tueur en série... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Londres, vendredi 24 août 1888 - mardi 1er janvier 1889
John Watson, s'ennuie profondément, sa femme Mary est malade et passe la plupart de ses journées au lit. Avec l'accord du docteur, elle quitte le domicile conjugal pour aller s'installer à la campagne. Watson, lui, retourne auprès de son vieux compère et ami, Sherlock Holmes, au 221B Bakerstreet, où il retrouve sa chambre, son fauteuil, Madame Hudson et ses habitudes.
A Londres on ne parle que de l'épouvantable crime de Whitechapel, Polly Nichols, une prostitué a été assassinée le 31 août. La police est perplexe et l'inspecteur divisionnaire de la London Metropolitan Police, Frederick Abberline, dépêché par Sir Charles Warren, son supérieur, intervient auprès de Holmes afin que celui-ci prête son concours dans la recherche et la découverte de l'assassin.
Voilà !
Oh, il se fera tirer l'oreille le Sherlock, pas brillantes les finances, mais l'odeur de l'aventure, des nuits sans sommeil, de la traque au malfrat, de la réflexion, de la déduction, des empreintes passées à la loupe, de la franche camaraderie de Watson auront le dernier mot et Sherlock coiffera la fameuse casquette à deux visière (dont Doyle n'a jamais parlé) et tel un limier pistant un gibier se mettra en chasse.
Seulement, un second crime, puis deux autres et enfin une dernière malheureuse, ça fait un peu beaucoup, même pour un Sherlock de compétition en pleine bourre.
Certes mais c'est sans compter sur les talents du maître et, bon an, mal an, il parviendra à résoudre l'énigme et trouvera, trop tard, le coupable, sans pouvoir révéler ni son nom, ni l'endroit de sa cachette. Il ne pouvait en être autrement.
Tous les faits relatés dans ce livres sont absolument avérés, seule l'équipée du duo Doylésien est romancé et de quelle manière ! Les terribles assassinats, les lieux, les personnages, les suspects, autopsies, hôpitaux, asiles, tout, absolument tout est exact et correspond à l'enquête officielle du Yard.
Abberline a été le policier en charge du dossier et Sir Warren, sera démissionné d'office pour raison politique à la demande du ministre de tutelle. Parmi les centaines de suspects, le nom de Jack l'éventreur, s'il a jamais existé, reste à ce ce jour inconnu.
Bob Garcia nous a concocté un petit chef d'oeuvre, quelque chose de grand et de rare. Il a effectué un travail de recherche gigantesque. Dans le livre on est dans Londres, dans les rues, les vraies, pas celles made in Hollywood ! Cela pue, on patauge dans la boue jusqu'à la cheville, il y des embouteillages, normal on prolonge le métro (The Tube), les chantiers sont à ciel ouvert, les quartiers du East-End nous plongent dans la réalité de l'époque : la mouise, la vraie, on crève pour une pièce, on tue pour un bout de pain, les plus forts profitent des plus faibles, c'est vil et lâche, mais c'est une question de survie. Les bouges sont infâmes, les bourges n'ont pas le droit de cité, on les éclate, les saigne à blanc. Chaque jour, chaque nuit le fleuve rejette son lot d'exaction de la veille. L'insalubrité je t'en cause même pas, si ? Bon. Des taudis sans porte, une promiscuité à faire se sauver les rats qui, eux mêmes, n'ont rien à bouffer, des cours qui luisent de déjections de toute nature, un casse gueule, une patinoire, des coupe-gorges les rues...Alors à quoi bon policer, là dedans ? Pas seul, d'abord, à plusieurs, c'est mieux, dans l'obscurité, pas d'éclairage. On a plus vite fait de trouver une aiguille dans une meule de foin qu'un étrangleur dans le quartier de Whitechapel.
Garcia nous livre tout ça dans une écriture à faire baver Sir Arthur de jalousie. L'odeur, comme j'aime, transpire des pages du bouquin, ça gueule, tu sursautes, on flingue, tu baisses la tête, Watson bourre sa pipe, tu rallumes ton cigare, Mme Hudson apporte le thé, tu te ressers un calva...Le lecteur vit le truc, dedans, pleine tête, extraordinaire et pas de déductions holmésiennes du style, ce type a une tâche de naissance sur le nez, il doit se ronger les ongles des pieds, non, ça ne s'y prête pas, pas nécessaire, on suit l'enquête et c'est du lourd.
Dans sa postface, Garcia cite ses sources et justifie ses personnages dans les faits, apportant les preuves de la véracité de ses écrits. A elle seule cette postface est d'un intérêt essentiel pour l'amateur, dont je fais partie, des crimes de Whitechapel et du personnage de Jack l'éventreur.
Si vous aimez Sherlock et l'atmosphère qui se dégage de ses aventures, ce livre est pour vous, si vous aimez le mystère suscité par Jack et l'enquête qui l'entoura, ce livre est pour vous, si vous aimez la littérature qui vous transcende, vous emmène, vous berce, ce livre est pour vous enfin si vous aimez les bons livres, bien écrits, ce livre est pour vous.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Encore une enquête de Sherlock Holmes tentant d'attraper le redoutable Jack l'éventreur ?
Oui, mais cette histoire se lit avec plaisir et même si cette version n'apporte rien de nouveau concernant la personnalité du célèbre enquêteur, j'ai lu ce roman avec un grand plaisir.
Les descriptions de Londres en 1888 sont pleines de vie, on ressent bien le brouillard, on visualise parfaitement les quartiers malfamés, on ressent vraiment l'angoisse de la population, les souffrances de tous ces gens condamnés à crever de faim, à boire du matin au soir pour oublier leur misère et ce qu'ils sont contraints de faire pour survivre. Le froid, la faim, la violence omniprésente, la prostitution et pire encore sont rendus avec un réalisme étonnant.
Le docteur Watson a un rôle assez important, on comprend ce qu'il a vécu durant la guerre, sa femme est très malade et cela l'affecte beaucoup, sans compter qu'il pourrait céder à la tentation comme tout homme. Cette partie de l'intrigue m'a plu, ça le rend plus humain.
Et la résolution de l'intrigue est innovante, ce qui ne gâche rien.
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En me promenant sur Babelio à la recherche de livres sur Jack L'Éventreur, je tombe sur la fiche de Duel en Enfer. Je découvre le retour de lecture de mon ami Davalian qui, même s'il émet quelques réserves, se montre enthousiaste sur ce pastiche mettant en scène le Ripper et ce cher Sherlock Holmes. Et comme Davalian et moi avons des goûts communs, je me suis dit : banco !

Pour une fois, nos goûts diffèrent sensiblement. Je n'ai pas du tout aimé ce pastiche, j'ai presque envie de crier à l'hérésie.
Je ne sais pas par où commencer tant il y a à dire.

D'abord, les personnages ne ressemblent pas du tout à ceux du canon. Je veux bien qu'on prenne des libertés avec l'oeuvre originale mais là, c'est du grand n'importe quoi.

Watson, qui n'est déjà pas une lumière dans le canon, est ici un parfait crétin. Il ne pige rien, c'est désolant. En plus, il est autocentré (lui qui est l'incarnation même de la générosité dans le canon), il est dépeint comme un lâche (pitié !) et ne pense qu'au sexe. Le docteur est ici un vieux lubrique obsédé par la bagatelle (à moi !!!).

Sherlock est à peine plus malin que Watson, il ne comprend pas grand-chose, ne déduit rien, passe sa vie à chercher la composition du Luminol plutôt que de chercher L'Éventreur... Et la fin qui lui est réservée a fini de me désoler. Du délire à plus de 7%.

Ensuite le langage employé n'est pas crédible. C'est bien trop moderne !
Et puis c'est vulgaire de chez vulgaire. Je veux bien que les pauvres s'expriment plus légèrement que les bourges mais tout de même, là, c'est trop.

Ajoutons que certains personnages ne servent à rien comme Mary qui n'apparaît que pour tourmenter Watson et Wendy qui ne sert qu'à alimenter la lubricité du même Watson (à moi !!!).

Pour finir (en vrac car je pourrais y passer des heures) : l'humour est lourd, les rêves de Watson parasitent à mort le récit, l'enquête n'avance pas. Et l'identité présumé de Jack est tellement improbable que ça en devient grandement comique. Si au moins il y avait eu un affrontement digne de ce nom entre Sherlock et le tueur mais non, que dalle, nada, zéro, bernique, le vide intersidéral.

La seule chose que j'ai aimé dans ce livre, c'est la description minutieuse et effrayante de la misère sociale, économique et culturelle qui régnait dans les quartiers pauvres de Whitechapel.

Le reste, je le jette avec l'eau du bain.

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Le duel le plus attendu de la littérature policière victorienne : Sherlock Holmes à la poursuite de Jack l'Éventreur ! Qu'a à dire le bon docteur Watson sur ce sujet ? Pas grand chose à l'en croire, mais son journal intime ?
Une plongée dans les méandres de l'esprit de Watson, que l'on connait finalement bien peu... L'enquête reste importante, les tergiversations et les pensées tourmentées du docteur à propos des femmes (sisi), de son collègue et surtout de sa (supposée) lâcheté devant l'ennemi en Afghanistan, qui le travaille autant que sa blessure de guerre.
Un bon page-tourner, qui a quand même quelques petits défauts : certains passages un peu longs ou répétitifs, un vocabulaire parfois grandiloquent ou inadapté. Et surtout, le passage sous silence de certains personnages, pourtant assez importants (pas pour l'enquête, mais pour certaines personnes...) : aucune nouvelle de la femme de Watson partie se soigner à la campagne. Lui-même ne semble d'ailleurs pas y penser plus que ça, un peu comme s'il était veuf...Le personnage de Lestrade, s'il n'est pas présenté comme le plus malin des hommes chez Doyle, passe pour un crétin fini ici ; en fait, il frise la caricature et franchement c'est pas génial. le traitement général des personnages et de leur comportement ne fait pas très époque victorienne, qui était quand même très collet monté sur le langage et les relations sociales. le roman pèche beaucoup sur ce point. En revanche, ce qui est très bon, c'est l'ambiance l'East End : glauque, crade, violent, alcoolique à souhait. Et le pire, c'est que ce n'est même pas exagéré : ça ressemble en tout point à la littérature d'époque, avec de forts relents de Pucelles à Vendre...
Quelques petits défauts vite oubliés, pour un gros page-tourner qui ne laisse pas de répit au lecteur.
Merci au SWAP de Lavoleusedelivres.
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Duel en enfer est la confrontation entre Sherlock Holmes et Jack l'Éventreur composée par Bob Garcia. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le Testament de Sherlock Holmes au préalable. Les deux romans sont d'ailleurs assez différents.

Les quelques points de ressemblance sautent aux yeux : une maîtrise adroite du récit enchâssé et une forme d'humour qui apparaît ici et là. Cette fois-ci il n'est plus question de situations aussi tranchées (malgré quelques épisodes à la limite de la caricature, il faut bien le reconnaître). Il est également curieux de constater que le présent récit est bien moins sombre et sanguinolent que le précédent.

Bon, autant rassurer les adeptes de roman noir : il va bien être question de meurtres en série et autres épisodes plus au moins glauques. Pourtant tout cela reste supportable, si du moins l'on peut composer avec les visites assez régulières dans les morgues et la participation à plusieurs autopsies. Il y a donc largement de quoi contenter tout le monde sans en faire de trop.

Deux célébrités viennent faire leur apparition ici, ce qui semble être la petite touche de l'écrivain. Ces têtes connues ne resteront toutefois pas longtemps et ne retiennent qu'un temps l'attention. L'intrigue est bien composée, nous donnant envie de continuer sans lâcher le livre.

Le talent de Bob Garcia est manifeste, car il parvient à ferrer le lecteur et à l'embarquer dans cette chasse au meurtrier. Il mêle les soupçons avec beaucoup d'adresse, de manière à nous permettre de construire des hypothèses et ainsi rentrer pleinement dans le roman. le dénouement est original bien qu'un peu précipité.

Quelques petites déceptions doivent être notées. La sexualité tient une place assez injustifiée et ne colle pas vraiment au canon, tout comme certaines révélations relatives aux deux héros. Les rêves de Watson (bien qu'ils soient habilement mis en scène) peuvent également être source d'une certaine lassitude.

Voici en somme un roman à retenir ! Une lecture à ne pas négliger car elle offre de bons moments… pour les amateurs de polar bien entendu !
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Y a que le gin qui m'irrigue bien le cerveau. Avant trois verres, je me souviens de rien. Au bout de cinq verres, la mémoire me revient par petites lumières, comme les bougies qu'on allume à l'église pour faire des prières. Au bout de dix verres, la mémoire me revient intégralement. Et après dix verres...
Elle marqua une pause.
- Oui ?
- Faut que j'aille pisser.
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- Ça vous saute au nez, pas vrai ?
- C'est un euphémisme, fit remarquer Holmes en grimaçant.
L'homme a la tête de soupière se pencha sur le plat et huma la mixture.
- Ben non, c'est un poisson.
- Vous faites de l'autodérision ? demanda encore mon camarade.
L'homme se gratta le crâne de ses ongles crasseux.
- J'en sais rien, faut que je demande au cuistot.
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- Nous avons affaire à un habile simulateur, mademoiselle.
- Mais sur quelles preuves l'avez vous inculpé ? insista la jeune femme.
- Il a signé des aveux complets.
- Mais comment est-ce possible s'il ne comprend pas un mot d'anglais ?
- C'est un simulateur, vous dis-je ! insista Lestrade. Il s'est trahi lui-même. Lors de l'interrogatoire qui a précédé son inculpation, il a prononcé très distinctement et à plusieurs reprises les mots : "Pitié, tapez plus !"
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Jusqu'à présent, je n'avais abordé l'alcoolisme de l'East End qu'à travers les statistiques gouvernementales et médicales. Cette nuit venait de me prouver que la réalité dépassait de loin la légende.
Je serais mort si j'avais essayé d'avaler le dixième de la dose que ce gars-là avait dans le sang. Ce n'était plus un être humain mais une distillerie ambulante.
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- A moins qu'on m'apporte une nouvelle cargaison de macchabées, je suis disponible. Mais je ne pourrai pas vous accorder beaucoup de temps. Je suis épuisé. Il faut que je dorme.
Il désigna quelques formes allongées recouvertes d'un drap sale, comme pour nous faire mesure l'étendue de sa tâche.
- Cinq morts et demi, cet après-midi.
- Et demi ?
- Une bonne femme. Une grande bringue. Découpée dans le sens de la longueur. De l'entrejambe au cuir chevelu. Scie circulaire. travail de pro.
Il s'exprimait par bribes, comme si un cas aussi banal ne justifiait pas des phrases entières.
Le mari était croque mort depuis plus de trente ans. Il taillait des planches à longueur de journée pour fabriquer ses cercueils. Pas pu expliquer son geste à la police.
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