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8 années de deuil: c'est ce que Bernarda Alba veut imposer à ses cinq filles après la mort de son mari. Et quelle jeune fille en âge d'aimer peut résister aux dictats de la société où elle vit, l'Andalousie traditionnelle et rétrograde ?
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Facile à lire et très bien écrit (même si je le lis en traduction). Ce huis-clos entre une mère tyrannique et ses 5 filles n'est pas étouffant car la présence, jamais physique, d'un homme exarcebe les passions et les entrées et les sorties ! Il y a beaucoup de bruit et de fureur jusqu'au drame final.
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Horrible huis-clos féminin qui me rappelle par bien des côtés les villages de Bernanos ou bien certains coins de campagne décrits par Mauriac ou encore le personnage d'Adrienne Mesurat de Julien Green. On y plonge dans cette noirceur où rien ne sauve, où il n'y a pas de fuite possible. le personnage de Bernarda Alba, qui n'est motivé que par deux choses : l'envie de dominer et la peur du qu'en dira-t-on est effroyable. J'en conseille la lecture.
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La premiere piece de théâtre,  parle d une femme qui enferme ses filles habillé en boir pour leurs faire porté le deuil de leurs père . La mère bernarda est tyranique , méchante et acariâtre.  le première acte m a plu  car il nous a bien mis en place la scène et l histoire. J ai adoré cette pièce de théâtre,  sa me change de registre .
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Le titre de cette pièce de théâtre de Garcia Lorca établit tout de suite le principe de la dramaturgie. Les trois actes se passent dans cette maison, dans la pièce principale depuis laquelle nous voyons les portes des chambres.

C'est une conversation entre les deux domestiques, l'une de 50 ans et l'autre, Poncia, âgée de 60 ans. Ce sont ces deux serviteurs, selon la tradition du théâtre classique, qui nous ouvrent les portes de l'univers de cette maison tenue d'une main de fer par Bernarda Alba. Elles mettent tout en ordre pour accueillir le cortège funéraire accompagnant leur protectrice. Elle a perdu son mari et se retrouve seule entourée de ses 5 filles. Leur mère a décidé, comme elle a régi son domaine, de les garder chez elle et de les maintenir jusqu'au mariage.

L'aînée, Augustias, est destinée à un jeune homme, José le Romano. Les autres soeurs semblent rire, se moquer de cet amour qui entoure la maison et vient conter fleurette. Mais au fur et à mesure des dialogues, l'absence d'Adela, la plus jeune des filles, surprend. Il y a également l'heure de départ de ce jeune amoureux qui fait débat. Augustias dit l'avoir quitté vers une heure du matin mais les soeurs ont entendu du bruit pendant encore trois heures. C'est la mèche qui allume les nombreux feux dont parlent tous les personnages de Garcia Lorca. Adela brûle de passion pour José. Martirio, autre soeur, le regarde avec envie.

Entre les murs de cette maison, ne se trouve que des femmes pleines de désir. Il y a l'amour raisonné, celui d'Augustias. Mais il y a toute cette passion, chez Adela, chez Martirio et chez leur grand-mère, Maria Josefa, âgée de 80 ans. Elle a un point commun avec ses petites filles. Bernarda, sa propre fille, l'a également enfermé.

Cette pièce est absolument prenante et bouleversante quand derrière les rires légers de jeunes femmes, la passion se révèle et ça malgré la bonne tenue, les murs de cette maison et l'autoritarisme de Bernarda. L'enfermement, accentué des chants du choeur au loin et de ces hommes souvent cités, toujours désirés, est palpable à chaque page. A chaque dialogue, la passion dévorante s'exprime et éclate.

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Cette pièce en trois actes a été écrite par Lorca avant 1936, date à laquelle il a été fusillé par les nationalistes au début de la guerre civile espagnole. Ecrivain , homosexuel, républicain, son sort a été vite réglé par les guardias civiles, fidèles à Franco.

Dans ce texte, court mais très dense, il met en scène la famille exclusivement féminine de Bernarda, veuve sexagénaire qui a pour charge de veiller sur l'honneur de sa maison et de ses cinq filles, âgées de 20 à 40 ans, toutes vierges, toutes en mal de mari.

Nous sommes dans une société méditerranéenne traditionnelle, au coeur de l'Andalousie semi-désertique :
p23 : C'est ainsi que l'on doit parler dans ce maudit village sans rivière, village de puits où l'on tremble toujours de boire une eau empoisonnée.

La société y est très machiste mais le pouvoir matriarcal s'y exerce fortement , ici en la personne toute-puissante croit-elle, de Bernarda. Ses filles la vouvoient et porteront le deuil du père pendant huit ans, avec interdiction d'ouvrir les fenêtres malgré la chaleur andalouse :
P25 : Ici, on fait ce que j'ordonne. Maintenant, tu ne peux plus aller rapporter à ton père. le fil et l'aiguille pour la femme. le fouet et la mule pour l'homme. C'est la règle dans les bonnes familles.

On y est soucieux de l'honneur sans tache de la famille, préservé à tous prix. Et quand une fille s'écarte du droit chemin, malheur à elle ! La meute des villageoises crie vengeance quand une fille-mère est découverte et on la menace des pires châtiments. Les filles de Bernarda, pourtant enfermées et sous contrôle permanent, se joignent à la meute...

Quand enfin se profile un épouseur possible, l'atmosphère se charge de tous les sentiments refoulés : désir d'amour, rancune, jalousie, mépris. C'est que le prétendant, Pepe le Romano, devra, selon la tradition, épouser l'aînée des soeurs qui a 15 ans de plus que lui. C'est elle l'héritière. Souci du qu'en dira-t-on, mariage d'argent, coutume ancestrale, le monde de l'Espagne des années 30 semble figé depuis des siècles. Et la petite Adela, amoureuse du bel Andalou, va se heurter à un mur. Tout comme Martirio, sa soeur.
« Une fille qui désobéit n'est plus une fille. C'est une ennemie. »

Comme dans la tragédie classique, le rôle des servantes et domestiques est important. La Poncia, au service de la famille depuis trente ans, essaie de prévenir Bernarda du drame qui couve. En vain. Sa maîtresse reste convaincue que sa famille est à l'abri de l'opprobre, elle y veille !

Des personnages de femmes sont ici dessinés, en quelques traits précis et frappants, qui vont prendre vie sur scène. Et c'est toute une histoire de l'Espagne qui se vit devant le spectateur :

Lorca oppose une Espagne quasi médiévale dans ses valeurs et ses traditions, où l'apparence est essentielle à celle qu'incarne la jeune Adela, désireuse de liberté, d'ouverture vers un avenir heureux, d'émancipation des vieux schémas, de rébellion contre une structure sociale et familiale calcifiée. Il faudra attendre l'arrivée de Juan Carlos, puis la mort de Franco et la movida pour que la jeunesse espagnole commence à respirer.
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La Maison de Bernarda Alba est un drame de l'enfermement. Pièce en trois actes, elle débute avec la décision de la mère autoritaire Bernarda Alba, d'imposer un deuil strict et cloîtré de huit ans à ses cinq filles -Angustias, Magdalena, Martirio, Amelia et Adela- suite au décès du père. Et ce selon la tradition andalouse. Ici, il n'y aura pas d'hommes, juste une domestique et une bonne pour entretenir la maison de la famille. Les hommes seront les grands absents-présents de la pièce, des êtres fantasmés par des filles en âge de se marier et désirantes. En attendant la fin du deuil, elles auront tout le temps de coudre leur trousseau de mariage.

Seule Angustias, la plus vieille, elle a trente-neuf ans- et surtout « la plus laide », a un fiancé José, le « plus bel homme du village », de quatorze ans son cadet. Ses soeurs persiflent : José veut l'épouser uniquement pour ses biens, Angustias étant née d'un premier lit et ayant hérité de son père. Les autres devront attendre pour se marier un homme du même rang qu'elle, selon les désirs de la mère, jalouse de son rang et de l'honneur qui lui est dû. Elle a déjà refusé par le passé que Martirio se fiance à un paysan sans terre pour le malheur de sa fille qui a depuis renoncé au mariage.

Bernarda Alba est une maîtresse femme, un tyran domestique, obsédée par la pureté : les didascalies insistent sur le décor blanc, et son nom lui-même signifie « blanche ». Elle veille jalousement sur la pureté de ses filles. Pour elle, le seul homme sur qui devrait se porter leur regard est le curé, car ce dernier est en robe. Pour le reste, jamais leurs yeux ne devraient rencontrer ceux d'un homme, excepté si c'est le regard de leur mari. de même, elle leur enjoint de respecter le silence de leur mari et de s'habituer à leur défection conjugale « Au bout de quinze jours un homme quitte le lit pour la table puis pour le café du village. » enseignant ainsi les vieux clichés qu'elle-même a entendu dans sa jeunesse. L'atmosphère qui règne à l'intérieur de la maison est sèche et aride, comme le village andalou où elles habitent.

Mais on n'arrête pas le désir ni on ne le contient avec les murs d'une maison. Les filles s'échangent des potins, des rumeurs : une fille légère, aux seins nues, montée sur un cheval, aurait été rejointe par des hommes dans l'oliveraie. Difficile de ne pas voir une trace d'envie chez ces filles résignées. Seule Adela semble vouloir se rebeller et déclare sa volonté de « sortir » de la demeure. Quand sa soeur Martirio lui demande pourquoi elle ne s'est pas levée plus tôt, Adela déclare « Je fais de mon corps ce qui me plaît. » Poncia, la bonne, lui reproche de s'être mise en chemise légère la nuit précédente, et de s'être placée devant la fenêtre au moment où José passait devant la maison. Elle a compris ce qui se tramait dans la maison, et conseille à Adela d'attendre le décès d'Angustias, qui ne manquera pas d'arriver si jamais elle devait accoucher. Plus tard, un portrait de José disparaît : on le retrouvera dans le lit de Martirio, qui dit avoir agi pour faire une blague. Dans cette maison sans hommes, Adela et Martirio convoitent le fiancé de leur demi-soeur. Comme un avertissement du ciel, on entend au loin une rumeur bruyante : des voisins sont en train de lyncher une jeune femme, qui a voulu cacher sa grossesse coupable en tuant l'enfant né de sa liaison hors mariage. Toutes se réjouissent, sauf Adela.

Poncia tente bien d'avertir Bernarda du danger. Elle lui apprend que José et Adela étaient follement amoureux avant que ce dernier ne songe à épouser l'aînée. D'ailleurs, même Angustias se plaint que José semble ailleurs quand celui-ci vient la voir. Ses regards se dérobent toujours. Mais Bernarda reste inflexible, convaincue qu'elle surveille suffisamment ses filles pour les garder de la honte. [...]
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Huis clos dans une maison en deuil après le décès du père, où la mère, Bernarda Alba, veille sévèrement pour les apparences et les valeurs traditionnelles. Mais Angustias, la fille aînée, va épouser Pepe el Romano, dont plusieurs soeurs tombent amoureuses, en donnant lieu à la tragédie.
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