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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un de mes livres "préférés au monde", un des seuls que j'ai lu plusieurs fois a été écrit par Garcia Marquez : Cent ans de solitude. J'étais donc ravie de découvrir ce texte publié à titre posthume, et je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Grasset pour cette faveur !

Il s'agit d'un court roman (ou longue nouvelle) autour d'une femme : Ana Magdalena Bach. A 46 ans, mère de deux enfants issus d'un mariage heureux, elle aspire autant au confort qu'à l'aventure sans risque. Elle se rend chaque année, le 16 août précisément, sur une île, pour se recueillir sur la tombe de sa mère qui y est enterrée. A l'occasion d'un de ses courts séjours, elle passe une nuit torride avec un inconnu. Va-t-elle réitérer l'expérience l'année suivante ? Ou être rongée par la culpabilité ? le doute ? La honte ?

Gabriel Garcia Marquez réussit avec brio à traiter le sujet épineux de l'adultère au sein d'un couple sans histoire. Les aventures extraconjugales d'Ana Magdalena sont autant d'occasions de relater les affres d'un bon mariage relativement serein, où l'amour et la tendresse règnent pourtant. L'auteur explore les relations amoureuses, charnelles ou encore sentimentales, en confrontant l'union légitime bien installée à quelques aventures fugitives.

C'est tellement bien écrit
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C'est un privilège de pouvoir lire, dix ans après sa mort, une histoire inédite d'un grand écrivain et je suis contente de ma lecture même si bien sur elle a un gout d'inachevé.

Ana Magdalena Bach, le personnage principal du livre, est une femme d'une quarantaine d'années, mariée depuis vingt-sept ans et mère de deux enfants. Chaque année, le 16 août, Ana se rend sur une île des Caraïbes, à quelques heures seulement de chez elle, pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de ma mère. le cimetière, décrit comme dénué de ressources, contraste avec la vue impressionnante qu'il offre. Au fil des années, on voit l'ile changé, se moderniser : les hôtels de luxe et le tourisme transformé cette ile.

Mais ce n'est pas uniquement l'ile qui change mais aussi notre héroïne qui va utiliser sa visite au cimetière comme prétexte pour avoir des aventures extra-conjugales avoir un homme différent chaque année. Ces rencontres vont la transformer, lui faire ouvrir les yeux sur le désir, la vie de couple…

Un court roman ou une longue nouvelle intéressante, bien écrite malgré quelques incohérences dans le récit.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Nous nous verrons en août

À paraître en français la semaine prochaine, nul doute que ce roman posthume va faire un tabac, evenemement littéraire dit-on. Sur un fond plutôt sulfureux qui fait déjà recette chez nos amis de langue espagnole, nous n'allons pas bouder notre « plaisir » de lire ce livre inopiné dont je ne connais pas encore aucune feuille.


15 mars 2024 :

Ana Magdalena Bach, âge 45 ans, belle - c'est fortement suggeré - nous gâte avec sa culotte en dentelle, chaude comme la braise des Caraïbes. le ventilateur au plafond (à la mode coloniale) de sa chambre d' hôtel brasse de l'air chaud, et regarder par la fenêtre nous montre des hérons sur la lagune ou les marais, je ne sais plus ; en tout cas je m'étonne que la belle qui anime le bal de son feu ardent n'invoque pas les moustiques ? C'est sur un chemin paradoxal qu'elle nous entraîne avec elle, chemin qui nous mène au cimetière où est enterrée sa maman qui était tout pour elle.

Une fois par an, Ana emprunte strictement le même itinéraire, à l'aveugle pourrait-on dire, achète des fleurs à la même fleuriste, se paie une traversée de quatre heures qui fut en hors-bord et aujourd'hui en bac . Dans ce parcours mécanique dont elle s' extrait par la lecture d'un livre qui chemine vers la tombe de sa maman, c'est assez tape-cul à la longue , mais elle lit : on ne va pas la contrarier notre chère Ana. À sa maman, elle va tout lui dire, sait sa bienveillance infinie et va lui raconter son aventure adultère avec un homme qu'elle a rencontré à l'hôtel la fois précédente à l'issue de sa visite au cimetière lors d'une soirée dansante au son d'un orchestre de jazz qui la déshinibe totalement. Elle se jette à corps perdu sur ce qu'on pourrait appelercsa proie de son élan de femme fatale. L'homme manifeste même quelques signes d'inquiétude, mais un homme reste un homme, l'appétit vient vite en mangeant. de cet homme, elle n'en saura fichtrement rien. Après une scène torride dans la chambre d'hôtel d'Ana, l'homme après le repos du guerrier va lui glisser à son insu dans le livre qui l'occupa pendant la traversée un billet de 20 dollars. de ce « tarif », elle va en concevoir humiliation et étonnement. Mais qu'à cela ne tienne, elle veut revoir cet homme qui l'a consommée sans amour au cours d'une nuit durant, selon sa propre expression, mais c'est elle qui l'a cherché !

Entre deux traversées syncopées, Ana éprouve le besoin se s'interroger sur elle-même qui justifie un tel acte de première entorse conjugale en 25 ans de mariage. Elle nous présente son mari, une force de la nature .. sa fille qui veut entrer dans les ordres .. on se sent glisser dans un monde à double sens, le chaînon manquant se révèle à nous dans une frénésie à la Marquez sans nul doute. Je n'en dirai pas plus, sinon je vais tout dire. Sans oublier tout de même de dire que toute la famille trempe dans la musique à des degrés divers dans un maelström encore une fois très tropical qui fait figure de monde à part.. nous tombons sous le charme d'un boléro enivrant et érotique ou d'une musique plus éthérée de Tchaikovski !..

Pour ceux qui ne peuvent pas voir en peinture ma prose, à supposer qu'ils me lisent jusque là, il y a la 4 eme de couverture des Editions Grasset qui éclaire peut-être mieux ce que je me propose de dire sur cette oeuvre posthume pour le moins inattendue et jouissive du grand Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature colombienne.

Incursion dans le texte:
« Alors, elle (Ana) le regarda de nouveau par dessus son épaule, non pour découvrir qui était le maître de cette voix, mais pour le harponner d'un regard des plus beaux yeux qu'il verrait jamais. »

« Le deux-pièces en soie noire, tubulaire et un peu trop long pour la mode, allait bien avec sa coiffure ». On dirait une escort-girl !

«  Ce n'était là rien de nouveau : ils avaient su conserver certaines de leurs habitudes d'amants, parmi lesquelles celle de se doucher ensemble » (Ana et son mari)
C'est drôle cette histoire d'amants !

«  Ana Magdalena monta à sa chambre (d'hôtel) portée par une frayeur délicieuse qu'elle n'avait plus éprouvée depuis sa nuit de noces »


Contrepoint 18 mars 2024

Habituellement je n'attaque pas la lecture d'un livre comme ça quand il s'agit d'une oeuvre posthume (éditée ici 20 ans après la mort de son auteur) sans me pencher sur ce qui nous vaut un tel décalage hétérogène, la plupart du temps échaudé par des opérations mercantiles d'éditeurs qui nous promettent la chose comme l'affaire du siècle.

En enquêtant rétrospectivement, j'apprends d'une interview donnée par Marquez en 1999, à propos de ce dernier écrit , que celui-ci amoindri par l'âge et la maladie, ne répudiait pas l'idée d'évacuer de son registre cette oeuvre qui lui paraissait alambiquée et de toute manière coupée d'un projet plus vaste « l'Amour chez les gens âgés » avec 3 volets supplémentaires dont il entrevoyait vu les conditions du moment incertaine sa réalisation. Il fit lecture du premier chapitre de « Nous nous verrons en août » et basta..

Il semble que son texte ait été remanié aux fins de publication, et pas toujours avec bonheur si j'en juge d'après un extrait original.

Je vais être honnête, bon le type était peut-être dans le coaltar, mais il y a une réflexion tout de même ; j'ai trouvé plaisir à lire ce délire bien enlevé, mais j'ai effectivement tiqué sur certaines formulations.


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En agosto nos vemos est un roman inédit, édité à titre posthume, du célèbre auteur colombien Prix Nobel de littérature en 1982. On suit le personnage de Ana Magdalena, une femme mariée depuis longtemps, mère de deux enfants, à la vie bien accomplie. Son existence bascule dans une spirale de rencontres sans lendemain qui vont lui ouvrir les yeux sur son mariage qui n'est peut-être pas si parfait... J'ai aimé l'ambiance de ce court récit, la plage, le soleil et cette femme qui évolue au fil des années. L'île des Caraïbes aussi se transforme, comme les êtres humains, avec la venue grandissante de touristes, la rénovation des hôtels... le prologue m'a beaucoup touché et je n'ai pas été déçue par cette lecture.
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Nous nous verrons en août. Un roman inédit et posthume de Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982.

Un roman publié “en l'état” et approuvé à l'époque par l'écrivain, qui n'est pas sans de très légères incohérences que seul un oeil de lecteur avisé peut remarquer. Il n'en reste pas moins que cette histoire est très agréable à lire. Un portrait d'une femme libre.

A l'approche de la cinquantaine, Ana Magdalena Bach découvrira l'infidélité, la sienne, ainsi que la passion des corps. Mariée depuis longtemps avec l'homme qu'elle aimé, le père de ses enfants, elle glisse dans l'adultère par une “inadvertance” jamais imaginée. A partir de cette première fois, elle sera en quête d'un nouvel amant chaque année, dans le même lieu, celui-là même où repose sa défunte mère.

Au-delà de ce besoin de nouvelles rencontres, de nouveaux corps, cette quinquagénaire se cherche elle-même. S'interroge sur ses actes. Que cachent ses comportements inédits ? C'est au fil de la lecture que se dévoile la réelle personnalité d'Ana, ses peurs profondes, son dépit amoureux et un besoin inéluctable d'être en harmonie avec sa propre mère.

Un roman empreint de sensualité.
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Quel plaisir de retrouver Gabriel Garcia Marquez et sa vie caribéenne de Colombie ! Même si nous n'avons pas la fin de cette belle histoire à multiples tiroirs.
La Colombie traditionnelle est toujours là, avec ses messieurs en costume de lin blanc, ses vieux taxis, etc. La modernité, néanmoins, commence à montrer son nez avec des taxis, air conditionné, et un hôtel très actuel.
Agréable confirmation et rappel que ce livre !
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Je me méfie des inédits, en général un mauvais fond de tiroir destiné à enrichir les éditeurs sans trop d'effort. J'ai donc commencé la lecture méfiant et... j'ai très vite retrouvé cet auteur magnifique. Avec pour une fois, une héroïne qui ne peut laisser indifférent et avec elle, un style plus léger. Il s'agit d'une nouvelle qui se dévore avec gourmandise, une parenthèse enchantée avant de se replonger dans un de ses classiques, car il donne envie de replonger dans ses écrits.
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Belle littérature : Ana Magdalena est une femme qui va connaître l'adultère à l'occasion de la visite annuelle sur la tombe de sa mère. Entre 2 âges, la bonne quarantaine, elle va tromper son mari avec un inconnu. Et elle recommencera tous les ans. Elle attendra ce moment avec impatience chaque année.

Thème surprenant, comportement déconcertant.

C'était agréable à lire, facile, bien écrit.
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